Lycée Farhat Hached M’saken Correction du devoir de contrôle n°3 Section : Sciences Expérimentales Classe : 4sc.1 Epreuve : Sciences de la Vie et de la Terre Année scolaire : 2010-2011 Corrigé Barème PREMIERE PARTIE : (12 points) QCM : (6 points) 6 points 1 2 3 4 5 6 c a c, d a b a 1x6 Toute réponse fausse annule la note attribuée à l’item. Immunité (6 points) 6 points Les réactions immunitaires spécifiques impliquent la capacité des cellules immunocompétentes à distinguer le soi du non-soi. On appelle soi l’ensemble des molécules résultant de l’expression du génome d’un individu et non-soi les molécules qui ne sont pas normalement codées par le génome et sont reconnues comme étrangères par l’organisme. 0,5 I- La reconnaissance du non-soi Les cellules chargées de reconnaître le non-soi sont des lymphocytes. Dans le cas d’une réponse à médiation humorale, il s’agit de lymphocytes B (LB), cellules qui acquièrent leur immunocompétence dans la moelle osseuse. Les LB sont capables de reconnaître des antigènes circulants comme ceux portés par certains microorganismes. Cette capacité est liée à la présence de récepteurs membranaires, les récepteurs B, capables de reconnaître et de lier un antigène de façon spécifique, chaque clone de LB ne reconnaissant qu’un seul antigène car il ne possède qu’un seul type de récepteur B. Les récepteurs B sont des anticorps membranaires(Ig). Ils sont constitués de quatre chaînes polypeptidiques identiques deux à deux, deux chaînes lourdes et deux chaînes légères. Chaque chaîne comporte une région constante et une région variable, les régions constantes des chaînes lourdes permettant la fixation à la membrane de la cellule et les régions variables étant responsables de la reconnaissance et de la liaison de l’antigène. 1 Le schéma de la structure générale d’un anticorps : Lorsque la molécule antigénique présente une configuration spatiale complémentaire de celle du site correspondant de la molécule d’anticorps (site Ac ou paratope), elles se lient entre elles formant un complexe-immun qui permet la neutralisation de l’antigène sans pouvoir l’éliminer. 1,5 1 II- La neutralisation du non-soi La reconnaissance d’un antigène par un LB permet la sélection d’un clone spécifique par l’activation du LB qui se multiplie et donne naissance à des plasmocytes, cellules productrices d’anticorps circulants, les immunoglobulines. Il faut noter que, le plus souvent, l’activation de la réponse immune nécessite la coopération de lymphocytes T4 auxiliaires qui stimulent les LB par l’IL2, messager chimique intercellulaire. Les anticorps sécrétés par les plasmocytes possèdent la même structure que les anticorps membranaires mais ils circulent en solution dans le sang. Ils reconnaissent le même déterminant antigénique que celui à l’origine de la stimulation du LB et se lient à lui recouvrant de molécules d’anticorps le microorganisme qui le porte. Du fait de leur double site antigène, les anticorps peuvent aussi constituer des complexes immuns qui immobilise les microorganismes. 1,5 III- L’élimination du non-soi Les molécules d’immunoglobulines circulantes comportent un site de liaison pour le complément. Le complément est un ensemble de protéines non spécifiques de l’antigène qui s’activent en cascade lorsque les immunoglobulines se lient aux antigènes. Cette cascade aboutit à la formation d’un complexe lytique (CAM)détruisant la cellule cible. Les déchets sont alors éliminés par phagocytose. Les anticorps fixés au non-soi, par exemple une bactérie, peuvent aussi être éliminés directement par phagocytose car la partie constante des immunoglobulines est reconnue par un récepteur spécifique des cellules phagocytaires, macrophages et granulocytes . Les complexes immuns sont également phagocytés et détruits par les macrophages et les granulocytes. 1 Conclusion La réponse immunitaire spécifique à médiation humorale illustre les principales caractéristiques des réponses immunitaires spécifiques : spécificité, intervention de cellules spécialisées fabriquant des molécules spécifiques, membranaires et solubles, coopération intercellulaire, intervention des LT4, même si elle paraît moins essentielle qu’au cours de la réponse à médiation cellulaire. 0, 5 Deuxième partie :(8 points): Le fonctionnement du système nerveux central repose sur les échanges de messages nerveux entre neurones au sein de réseaux neuronaux. Les documents proposés permettent de proposer une explication au mécanisme de la transmission des messages d’un neurone à un autre. Le document 4 montre qu’une stimulation électrique de l’axone de N1 donne naissance à un message nerveux, représenté ici par un potentiel d’action. On constate qu’un message similaire est transmis à N2. La zone de contact entre N1 et N2 photographiée sur le document 3b est une synapse. La région présynaptique située à gauche du cliché correspond au neurone N1 et contient des vésicules synaptiques à acétylcholine. La région post synaptique, correspondant au neurone N2 est située à droite du cliché et est séparée de la précédente par un espace synaptique. Dans ces conditions, un message électrique ne peut franchir la synapse. Le document 4 montre l’action de l’acétylcholine sur la membrane post synaptique (B) : à la suite du dépôt d’une faible concentration d’acétylcholine dans la synapse, on constate une faible dépolarisation de la membrane post synaptique. Cette substance est donc capable de modifier le potentiel de membrane du neurone N2. Toutefois, la dépolarisation reste locale, contrairement à l’expérience A et aucun potentiel d’action n’est enregistré en R3. En revanche, lorsque la concentration en acétylcholine est plus élevée, on constate que la dépolarisation de la membrane post synaptique est plus élevée et engendre un potentiel d’action en R2 (C). De plus, ce potentiel se propage 2 0,5 1 1 1 puisqu’on l’enregistre également en R3. Enfin, la forme du tracé obtenu en R2 dans cette expérience est identique à celle obtenue en R2 dans l’expérience A. Étant donné qu’il existe des vésicules à acétylcholine dans la terminaison présynaptique, on peut penser que la stimulation du neurone N1 conduit à la libération d’acétylcholine dans l’espace synaptique. L’action de l’acétylcholine ne se produit que lorsqu’on l’injecte dans l’espace synaptique : son injection dans N2 ne produit aucun effet. Elle interagit donc avec la face extracellulaire de la membrane. Étant donné qu’elle y produit une dépolarisation d’autant plus élevée qu’elle est plus concentrée (B et C), elle est en mesure de modifier les flux ioniques à travers la membrane. Elle agit donc sur des canaux ioniques chimiodépendants. Enfin, l’effet de la pilocarpine permet d’expliquer l’action brève de l’acétylcholine : dans les conditions physiologiques, l’acétylcholinestérase hydrolyse l’acétylcholine dans la fente synaptique dès qu’elle a agi sur ses récepteurs. En présence de pilocarpine, inhibiteur de l’enzyme, l’acétylcholine n’est pas hydrolysée et son action est prolongée. 1 1 1 Le schéma suivant résume ce mécanisme de transmission chimique responsable du fonctionnement synaptique et, donc, de la transmission des messages entre neurones. 1,5 3