Résumé des Caractéristiques du Produit
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Navelbine 10 mg/1 ml solution à diluer pour perfusion
Navelbine 40 mg/4 ml solution à diluer pour perfusion
Navelbine 50 mg/5 ml solution à diluer pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
SUBSTANCE
ACTIVE
FORMULATION
10 mg/1 ml 40 mg/4 ml 50 mg/5 ml
vinorelbine tartrate
(mg)
13,85 55,40 69,25
équivalent à
vinorelbine (INN)
base (mg)
10,00 40,00 50,00
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution à diluer pour perfusion.
Navelbine est une solution limpide incolore à jaune pâle avec un pH entre 3,3 et 3,8.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Cancer du poumon non à petites cellules.
Cancer du sein avancé.
Traitement des patients présentant des douleurs liées à un cancer de la prostate avancé et
hormono-résistant, en combinaison avec un traitement avec de faibles doses de
corticostéroïdes par voie orale.
4.2 Posologie et mode d’administration
Voie intraveineuse stricte après dilution appropriée.
L'administration intrathécale de Navelbine peut être fatale..
Instructions pour l’utilisation et la manipulation: voir rubrique 6.6.
Il est recommandé d’administer la perfusion de Navelbine en 6-10 minutes après dilution dans
20 à 50 ml d’une solution injectable de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9%) ou d’une solution
injectable de glucose 5 %.
L’administration doit toujours être suivie d’un rinçage de la veine avec un minimum de 250
ml d’une solution isotonique.
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- Cancer du poumon non à petites cellules et cancer du sein avancé:
En monothérapie, la dose habituelle est de 25 à 30 mg/m² administrée à fréquence
hebdomadaire.
En polychimiothérapie, la dose habituelle peut habituellement être maintenue (25 à 30
mg/m2) et la fréquence d'administration réduite, par exemple: jour 1 et 5 toutes les 3
semaines ou jour 1 et 8 toutes les 3 semaines.
- Patients présentant des douleurs liées à un cancer avancé et hormono-résistant de la
prostate :
La dose habituelle est 30 mg/m2 au jour 1 et 8, toutes les 3 semaines, associée à de faibles
doses quotidiennes de corticostéroïdes (ex. hydrocortisone 40 mg/jour).
Administration chez les personnes âgées:
L’expérience clinique n’a pas permis d’identifier des différences significatives parmi les
personnes âgées au regard du taux de réponse bien qu’une sensibilité plus importante chez
certains de ces patients ne peut être exclue. L’âge ne modifie pas la pharmacocinétique de la
vinorelbine (voir rubrique 5.2).
Administration chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique:
La pharmacocinétique de Navelbine n’est pas modifiée chez les patients présentant une
insuffisance hépatique sévère ou modérée. Cependant, par mesure de précaution, il est
recommandé de réduire la dose à 20 mg/m² et d’effectuer une surveillance des paramètres
hématologiques chez les patients soufrant d’insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.4
et 5.2).
Administration chez les patients souffrant d’insuffisance rénale:
Etant donné que l’excrétion rénale est faible, il n’y a pas de justification pharmacocinétique
pour réduire la dose de Navelbine chez des patients insuffisants rénaux (voir rubriques 4.4,
5.2).
Population pédiatrique:
La sécurité et l’efficacité chez les enfants n’ont pas été établies, par conséquent,
l’administration n’est pas recommandée (voir rubrique 5.1).
4.3 Contre-indications
- Hypersensibilité à la vinorelbine, à d’autres vinca-alcaloïdes ou à l’un des excipients
mentionnés à la rubrique 6.1
- Taux de neutrophiles inférieur à 1500/mm3 ou infection sévère actuelle ou récente
(dans les 2 semaines)
- Taux de plaquettes < 100000/mm3
- En association avec le vaccin contre la fièvre jaune (voir rubrique 4.5)
- Allaitement (voir rubrique 4.6)
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Mises en garde spéciales
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Navelbine doit être administré sous la supervision d’un médecin expérimenté dans l’usage des
chimiothérapies.
L’inhibition du système hématopoiétique étant le principal risque associé à Navelbine, la
conduite du traitement doit être effectuée sous contrôle hématologique rigoureux
(détermination du taux d’hémoglobine, du nombre de leucocytes, neutrophiles et plaquettes le
jour de chaque nouvelle administration).
La toxicité limitante est principalement la neutropénie. Cet effet non cumulatif voit son nadir
entre le 7ème et le 14ème jour suivant l’administration et est rapidement réversible dans les 5 à 7
jours qui suivent l'arrêt du traitement.
Si le taux de neutrophiles est inférieur à 1500/mm3 et/ou si le nombre de plaquettes inférieur à
100000/mm3, l’administration doit être retardée jusqu’à normalisation de ces paramètres.
En cas de signes ou de symptômes évocateurs d’une infection, il faut procéder sans tarder à
des examens.
Précautions particulières d’emploi
Des précautions particulières sont recommandées chez les patients présentant une pathologie
cardiaque ischémique (voir rubrique 4.8).
La pharmacocinétique de Navelbine n’est pas modifiée en cas d’insuffisance hépatique
modérée ou sévère. Pour une adaptation de dose chez ce groupe de patients, voir rubrique 4.2.
Etant donné que l’excrétion rénale est faible, il n’y a pas de justification pharmacocinétique
pour réduire la dose de Navelbine chez des patients insuffisants rénaux (voir rubrique 4.2).
Navelbine ne doit pas être administré en même temps qu’une radiothérapie dont les champs
incluent le foie.
Ce produit est spécifiquement contre-indiqué avec le vaccin contre la fièvre jaune et son
administration avec les autres vaccins vivants atténués n’est pas recommandée.
La prudence est recommandée lorsque Navelbine est utilisé en même temps que des
inhibiteurs ou inducteurs puissants du cytochrome CYP3A4 (voir rubrique 4.5 – Interactions
spécifiques à la vinorelbine). Par ailleurs, son utilisation concomitante avec la phénytoïne
(comme avec tous cytotoxiques) et avec l’itraconazole (comme avec tous vinca-alcaloïdes)
n’est pas recommandée.
Éviter tout contact avec l'œil: risque d’irritation sévère, voire ulcération de la cornée si le
produit est projeté sous pression. En cas de contact, laver immédiatement l'œil avec une
solution injectable de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9%).
La pneumopathie interstitielle a été rapportée plus fréquemment dans la population japonaise.
Une attention particulière est requise chez cette population spécifique.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
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Interactions communes à tous les cytotoxiques:
En raison de l’augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à
un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la
coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s’ajoute l’éventualité d’une interaction
entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s’il est décidé de
traiter le patient par anticoagulants oraux, d’augmenter la fréquence des contrôles de l’INR
(International Normalised Ratio).
Associations contre-indiquées:
Vaccin contre la fièvre jaune: risque de maladie vaccinale généralisée mortelle (voir rubrique
4.3).
Associations déconseillées:
Vaccins vivants atténués (pour le vaccin contre la fièvre jaune, voir associations contre-
indiquées): Risque de maladie vaccinale généralisée, éventuellement mortelle.
Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente.
Il est recommandé d’utiliser un vaccin inactivé lorsqu’il existe (poliomyélite) (voir rubrique
4.4).
Phénytoïne: Risque d’exacerbation de convulsions par diminution de l’absorption digestive de
la phénytoïne par le cytotoxique, ou perte d’efficacité du cytotoxique par augmentation de son
métabolisme hépatique par la phénytoïne.
Associations à prendre en compte:
Ciclosporine, tacrolimus: Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.
Interactions spécifiques aux vinca-alcaloïdes:
Association déconseillée:
Itraconazole: Majoration de la neurotoxicité des vinca-alcaloïdes par diminution du
métabolisme hépatique.
Association à prendre en compte:
Mitomycine C: Les risques de bronchospasme et de dyspnée sont accrus. Dans de rares cas,
une pneumopathie interstitielle a été observée.
Les vinca-alcaloïdes étant reconnus comme des substrats de la glyco-protéine P, et en
l’absence d’études spécifiques, des précautions doivent être exercées lors de l’association de
la Navelbine avec des modulateurs forts de ce transporteur membranaire.
Interactions spécifiques à la vinorelbine:
L’association de Navelbine avec d’autres produits connus pour leur toxicité médullaire est
susceptible d'aggraver les effets indésirables myelosuppressifs.
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Etant donné que le CYP3A4 est principalement impliqué dans le métabolisme de la
vinorelbine, l’association avec de puissants inhibiteurs de cette isoenzyme (par ex.
ketoconazole, itraconazole) peut augmenter la concentration sanguine de la vinorelbine et la
combinaison avec de puissants inducteurs de cette isoenzyme (par ex. rifampicine,
phénytoïne) peut diminuer la concentration sanguine de la vinorelbine.
Il n’y a pas d’intéraction pharmacocinétique mutuelle lors de l’association de la Navelbine
avec le cisplatine lors de plusieurs cycles de traitement. Cependant, l’incidence d’une
granulocytopénie associée à l’utilisation de Navelbine en association avec la cisplatine est
supérieure à celle associée lors d’une utilisation de Navelbine en monothérapie.
Une incidence accrue de neutropénie de grade 3/4 a été suggérée quand la vinorelbine en
intraveineux et le lapatinib ont été associés dans une étude clinique de phase I. Dans cette
étude, la dose recommandée de la forme intraveineuse de vinorelbine dans un schéma de trois
semaines au jour 1 et 8 était de 22,5 mg/m2 en combinaison avec une dose journalière de 1000
mg de lapatinib. Ce type de combinaison doit être administré avec précaution.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il n’existe pas de données sur l’utilisation de vinorelbine chez la femme enceinte.
Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une embryotoxicité et une
tératogénicité (voir rubrique 5.3). Sur base des résultats des études effectuées chez l’animal et
l’action pharmacologique du médicament, il existe un risque potentiel d’effet malformatif sur
l’embryon et le fœtus.
Navelbine ne doit donc pas être utilisé pendant la grossesse, sauf si le bénéfice individuel
attendu surpasse clairement les risques potentiels. Si une grossesse se produit pendant le
traitement, le patient doit être informé des risques pour l’enfant à naître et doit être
soigneusement suivi. La possibilité d’un conseil génétique doit être considérée.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser un moyen de contraception efficace durant le
traitement et jusqu’à 3 mois après le traitement.
Allaitement
L’excrétion de Navelbine dans le lait maternel n’est pas connue. L’excrétion de Navelbine
dans le lait n’a pas été étudiée chez l’animal. Un risque durant l’allaitement ne peut être exclu.
Par conséquent, l’allaitement doit être arrêté avant de débuter un traitement avec Navelbine
(voir rubrique 4.3).
Fertilité
Il est conseillé aux hommes traités avec Navelbine de ne pas procréer pendant le traitement et
jusqu'à trois mois au moins après la fin du traitement.
Avant tout traitement, il est conseillé d’envisager de conserver le sperme à cause du risque
d’infertilité irréversible suite au traitement avec la vinorelbine.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Aucune étude sur l’aptitude à conduire ou à utiliser des machines n’a été effectuée ; mais sur
la base de son profil pharmacodynamique, la vinorelbine n’affecte pas ces activités.
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