officine - Roche Diagnostics

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Pour le pharmacien et son équipe officinale
EchoRoche
officine
Cancer bronchique
Passage en ville
de Tarceva®
page 2
Ostéoporose
75 % de patients
non diagnostiqués
Diabète
Surveiller sa glycémie,
pour quoi faire ?
pages 4 et 5
i novembre 2006 i parution trimestrielle i
N. 23
pages 6 et 7
Produits
Un nouveau lecteur
Accu-Chek Go
page 8
Nouveautés
Passage en ville de Tarceva (erlotinib)
© ROCH E DR
Disponible à l’hôpital depuis décembre dernier, Tarceva est délivré
en officine depuis le 9 octobre. Le pharmacien sera en première
ligne pour favoriser le bon usage du produit auprès des patients
ambulatoires et les informer sur les effets secondaires. Le produit se
présente sous forme de comprimés pelliculés de 25, 100 et 150 mg.
Pour accompagner ce nouveau passage en ville, Roche remet en
place le dispositif qui a fait ses preuves : numéro Azur pour répondre
aux questions des professionnels (0 8100 76243), pages consacrées
à la pathologie et au traitement sur Planète Roche Officine, brochure
d’information de 28 pages.
Savoir déculpabiliser les malades © ROCHE DR
Quel est l’état des lieux
du cancer du poumon en
France ?
Professeur
Jean-François Morere,
oncologue, hôpital
Avicenne (Bobigny)
" On enregistre chaque année
28 000 nouveaux cas(1), et
les chiffres de mortalité sont
proches des chiffres d’incidence.
L’âge moyen du dépistage se situe
vers 59 ou 60 ans. Les facteurs
déclenchants sont bien connus :
exposition aux produits de combustion du tabac, au nickel,
au chrome ou à l’amiante."
Quel est l’état d’esprit des
malades, et comment les
aborder ?
" Ils sont très souvent marqués
par le discours des médias sur
leur maladie, à la fois dramatique – le cancer bronchique
tue plus que le cancer du sein –
et culpabilisant vis-à-vis des
anciens fumeurs. De plus, ces
Interview
© ROCHE DR
Valérie Durocher,
responsable de
Roche Action
Officine
P♦
derniers souffrent souvent
d’autres pathologies liées au
tabac, comme les bronchopathies
ou les maladies cardiovasculaires. Il est essentiel d’être à leur
écoute, de les déculpabiliser, de
les aider à prendre de la distance
vis-à-vis du discours des médias :
ce sont des malades, ils doivent
être entourés et non jugés."
Quelles priorités pour les
conseils des pharmaciens ?
" Tarceva déclenche fréquemment des éruptions cutanées ou
des diarrhées, le risque étant
alors un manque d’observance
voire un arrêt du traitement.
Pour les éruptions cutanées, qui
ressemblent à de l’acné, rappeler
qu’il s’agit d’un effet secondaire
mais non d’une toxicité du traitement. Le pharmacien peut
proposer une crème hydratante,
mais il évitera les traitements
classiques de l’acné qui, pour la
plupart, n’ont pas d’efficacité et
peuvent même aggraver le mal.
Il doit aussi "coacher" son client
car il est difficile d’accepter un
effet secondaire aussi visible.
Pour les diarrhées, on proposera les traitements habituels,
sauf pour les cas très sévères où
le médecin peut décider une
interruption de la prise de
Tarceva." n
(1) Chinaud F. et al. : Incidence du
cancer du poumon en France métropolitaine de 1997 à 2002 : les données du
régime général de l’assurance maladie.
Revue médicale de l’Assurance Maladie
volume 35 n° 2/avril-juin 2004 : 69 - 79.
Contact : [email protected]
" Tout faire pour éviter les pertes de chance patient "
" Les pharmaciens qui veulent s’investir dans la prise
en charge de patients cancéreux et jouer leur rôle
d’acteur de santé peuvent compter sur nous. Nous
sommes à leurs côtés pour les aider à connaître les
pathologies et les traitements, à faire accepter ces
traitements aux patients, à encourager l’observance,
à délivrer des messages cohérents avec ceux de
l’hôpital, etc.
Cette démarche de partenariat, dont le but est
d’assurer une prise en charge efficace et cohérente
entre acteurs de santé, doit éviter toute perte de
chance pour le patient. Pour les pharmaciens, elle
s’inscrit aussi dans l’évolution de leur métier et dans
les priorités actuelles de santé publique : le cancer y
tient une large place." n
échoRoche officine novembre 2006 numéro 23
Actualités
P
O U R
L E
P H A R M A C I E N
E T
S O N
É Q U I P E
Fondation Roche
Mieux vivre avec une
tumeur du cerveau
O F F I C I N A L E
EchoRoche
officine
Cancer bronchique
Passage en ville
de Tarceva®
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Ostéoporose
75 % de patients
non diagnostiqués
Diabète
Surveiller sa glycémie,
pour quoi faire ?
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Produits
Un nouveau lecteur
Accu-Chek Go
page 8
I novembre 2006 I parution trimestrielle I
N.23
EchoRoche
officine
Pour le pharmacien et son équipe officinale
ÉchoRoche officine
est un trimestriel édité par :
• Roche Diagnostics, Meylan (38)
Tél. 04 76 76 30 00
Contact : [email protected]
• Roche, Neuilly-sur-Seine (92)
Tél. 01 46 40 50 00
Contact : [email protected]
© PIERRE DUVERT
PHOTO BRUNO MOYEN
pages 4 et 5
Ils ont couru
pour le diabète
Directrice de la rédaction
Valérie Delachenal
Comité de rédaction
Valérie Allal, Diane Bachem,
Frédéric Chion, Marc Coquand,
Valérie Delachenal, Valérie Durocher,
Frédéric Jacquey, Sophie de Leiris,
Emmanuelle Stolar
Coordination et réalisation
Format / Éditions Courcoux, Grenoble (38)
Contact : [email protected]
Coordination éditoriale
Benoît Playoust
Direction artistique / maquette
Atom Kraft design
Impression Imprimerie Les Deux-Ponts
Numéro 23 / Dépôt légal octobre 2006
ISSN à parution.
réunissant médecins,
psychologues, orthophonistes,
enseignants spécialisés, artistes,
etc., les potentiels des enfants
seront identifiés, et ces derniers
bénéficieront de programmes de
rééducation individualisés basés
sur leurs " forces vives " : musique
pour l'un, travail avec un clown
pour l'autre, écriture et théâtre,
arts plastiques… Cette démarche
innovante dite de réhabilitation
positive, très différente des
approches actuelles ( remédier
aux " déficits " de l'enfant ), sera
expérimentée pendant trois ans sur
des enfants et adolescents. Avec,
bien sûr, l'objectif d'initier leur
réinsertion scolaire et le retour à
une vie normale. n
Formations Roche
Diagnostics :
toujours l’affluence
Directeur de la publication
Bertrand Le Bert
Rédaction Albane Canto, Benoît Playoust
Les tumeurs du cerveau
concernent aussi les enfants et
les adolescents.
Et si le nombre des guérisons
augmente régulièrement, tout n'est
pas gagné pour les intéressés :
beaucoup ont subi un retard
scolaire, des difficultés d'adaptation
ou des troubles cognitifs
émotionnels. C'est pourquoi
la Fondation Roche a décidé
de soutenir un projet original
de rééducation présenté par une
équipe de l'Institut Gustave Roussy
( Villejuif ). L'idée est de favoriser
une meilleure insertion scolaire
et sociale en revalorisant l'enfant
malade comme personne avec un
potentiel à développer. Grâce à
une consultation multidisciplinaire
Plus de sept cents personnes ont participé,
le 1er octobre à Paris, à la deuxième édition
des " Relais Santé Novo Nordisk ", une épreuve
de marche et de course à pied visant à
sensibiliser le grand public au diabète.
Il s’agissait d’un relais par équipe de cinq
personnes, sur une distance de vingt kilomètres.
Les organisateurs ( la Fédération française
d’athlétisme, l’AJD et Novo Nordisk,
en partenariat avec Roche Diagnostics )
ont intégralement reversé les frais d’inscription
au profit de la recherche sur le diabète. n
En 2006 encore, Roche Diagnostics
a animé des formations en soirée
sur le diabète, pour quelque
1 500 pharmaciens et membres d’équipes
officinales. Trois thèmes étaient proposés :
" L’autosurveillance glycémique ",
" L’intérêt de l’autosurveillance glycémique
dans la prévention des complications
comme celle inhérente au pied diabétique "
et " L’intérêt de l’autosurveillance
glycémique dans la validation des choix
alimentaires ", le plus récent, qui suscite
depuis son lancement un vif intérêt. De plus, les
participants ont reçu un document de référence
qu’ils pourront de nouveau consulter.
Un module supplémentaire, " La validation du traitement
médicamenteux par l’autosurveillance glycémique ",
sera proposé en 2007. n
http://www.roche.fr
Des " rendez-vous diabète " ouverts aux pharmaciens
http://www.accu-chek.fr
Tous les noms de marques cités dans échoRoche
officine sont des marques déposées. Ni article,
ni extraits de cette publication ne peuvent être
reproduits sans l’autorisation des laboratoires
Roche Diagnostics ou Roche.
De plus en plus de pharmaciens participent
à des événements autour du diabète, pour mieux
appréhender cette pathologie et la perception
qu’en ont les malades. Si cette démarche
vous intéresse, nous vous conseillons tout
particulièrement les événements suivants.
échoRoche officine novembre 2006 numéro 23
5 novembre
50 ans de l’AJD ( Association des jeunes diabétiques ) Maison de la Mutualité à Paris
16 au 18 novembre
11e Salon du Diabète " Épidémie dans un monde en déséquilibre "
Espace Charenton à Paris (Conférences, expositions, débats, ateliers)
24 et 25 novembre
- Journées d’Endocrinologie Guérité – Faculté des Saints-Pères à Paris
- Journée d’automne de l’Alfédiam Paramédical : "Parlons du diabète autrement"
♦P
Services
L’autosurveillance de la glycémie,
pour quoi faire ?
Diabétiques de type 1 :
une obligation qui peut
contribuer au confort
Professeur Serge Halimi,
chef du service
de diabétologie
au CHU de Grenoble
P♦
" Pour les diabétiques de type 1,
soit 200 000 personnes environ
en France, l’ASG est obligatoire
et indispensable, souligne le
professeur Halimi. C’est le
seul moyen de gérer l’insulinothérapie au jour le jour ". Le
schéma le plus simple a surtout consisté à pratiquer une
glycémie à jeun et avant les
repas pour doser ses insulines
rapides.
Ce modèle qui laissait peu
de souplesse au malade est
remplacé progressivement
depuis quelques années par le principe " d’insulinothérapie fonctionnelle ". " L’idée est
de donner au patient plus
d’autonomie, de souplesse et
d’efficacité ", explique le professeur Halimi. La glycémie
à jeun apprécie l’efficacité de
l’insuline lente injectée le plus
souvent le soir et le besoin
en " basale ". " Les autres glycémies, avant et/ou après le
repas, ne sont plus un simple
constat à un instant " t ", mais
un indicateur pour ajuster les
doses d’insuline aux repas plus
ou moins copieux, aux changements d’horaire, à une activité
physique prévue ou non… "
Cette approche a été rendue
possible par l’apparition de
divers types d’insulines, lentes
et ultrarapides (analogues), qui
autorisent un tel " sur mesure ".
Le malade y trouve d’importants bénéfices : il peut enfin
mieux adapter son traitement
à son mode de vie, et non
plus l’inverse. Qu’il veuille
conduire, animer une réunion
ou faire du sport, l’ASG lui
permet de savoir où il en est et
de se préparer en conséquence.
Un tel renforcement, perçu au
départ comme une contrainte,
s’avère rapidement un élément
de confort !
Diabétiques de type 2 :
tout dépend du stade
de la maladie
La France compte plus de deux
millions de diabétiques de
type 2 et, pour eux, l’intérêt de l’ASG dépend du stade
d’évolution de la maladie.
Tant que le patient équilibre
son diabète par l’hygiène de
vie (alimentation, activité physique), l’ASG n’a aucun
© GOODSHOOT
Pourquoi faut-il demander à un patient diabétique de contrôler
sa glycémie plusieurs fois par semaine ou par jour selon les situations ?
Quels bénéfices en retirera-t-il selon qu’il est de type 1 ou de type 2 ?
Au-delà du geste et de la technique, dans quel état d’esprit
l’autosurveillance de la glycémie (ASG) doit-elle être pratiquée pour être
utile, et comment les pharmaciens peuvent-ils y contribuer ?
ÉchoRoche officine a rencontré le professeur Serge Halimi,
chef du service de diabétologie du CHU de Grenoble.
L'autosurveillance de la glycémie est une des gran
à leur confort de vie, à leur compréhension de la
caractère obligatoire et ne doit
pas devenir une obsession. " Si elle est conseillée, précise le
professeur Halimi, ce doit être
dans un objectif pédagogique,
pour motiver le patient, concrétiser l’existence de cette maladie indolore et asymptomatique
et lui apprendre à vivre avec
elle, sans excès ou privations
inutiles. Deux à quatre glycémies par semaine me paraissent
suffisantes. " Attention : la pédagogie suppose aussi un suivi.
Les professionnels de santé qui
recommandent l’ASG doivent
s’enquérir régulièrement des
résultats relevés pour démontrer qu’ils ont un intérêt et
qu’ils en tiennent compte.
Quand le patient commence
un traitement médicamenteux,
la nécessité de l’ASG se précise,
principalement en cas de prise
de sulfamides. " Ils ont une
action puissante sur la sécrétion
d’insuline et peuvent provoquer
une hypoglycémie, non pas le
matin mais en fin de matinée,
en milieu ou en fin d’après-midi
surtout " précise le professeur
Halimi. L’ASG intervient alors
pour aider le malade à mieux
se connaître, à confirmer une
échoRoche officine novembree 2006 numéro 23
présomption d’hypoglycémie (les symptômes sont discrets chez certains individus), à éviter tout surdosage et à réagir en conséquence. " Je
constate que les patients sous
sulfamides qui ne font que la
glycémie à jeun abandonnent
davantage l’ASG : les résultats
varient peu et l’intérêt du geste
est contestable. En revanche,
ceux qui la pratiquent l’aprèsmidi en saisissent parfaitement
l’utilité. " Cette valeur est indispensable au médecin pour
adapter le traitement.
Enfin, les patients de type 2
qui passent sous insuline doivent absolument pratiquer
l’ASG afin d’adapter leur dose
d’insuline lente (première
étape du traitement) au vu des glycémies au réveil et d’estimer l’efficacité de l’ensemble du
traitement par un second
contrôle à heure variable.
" Deux contrôles par jour me
paraissent nécessaires. "
En conclusion : pour une
ASG expliquée, partagée et
suivie
Quand on demande à des
diabétiques de type 2 ce qui
© bruno Moyen
ndes contraintes qui pèsent aux diabétiques, mais elle contribue aussi a maladie et à la limitation des complications.
leur pèse le plus dans leur vie
quotidienne, ils répondent
souvent " l’autosurveillance de
la glycémie ". Réponse logique, puisqu’il s’agit là du seul " signe extérieur" de la maladie ; mais réponse paradoxale
puisqu’on l’a vu, l’ASG contribue au confort du malade, à
son apprentissage mais aussi
à la limitation des complications. " Plusieurs études ont
montré qu’un diabète traité
très tôt et mieux surveillé par
ASG avait des complications
moindres et plus tardives qu’un
diabète moins suivi les premières
années, souligne le professeur
Halimi. Je préfère donc installer
l’ASG plus tôt, même si elle ne
paraît pas indispensable. Mais
pas n’importe quelle ASG."
dont le médecin ne suit pas
les résultats (pas de retombées
sur l’ajustement thérapeu- tique) n’est qu’une contrainte sans bénéfice. " C’est une
source d’angoisse pour l’intéressé et de dépenses inutiles pour la collectivité." En
revanche, une ASG expliquée,
partagée, comprise et suivie prendra toute sa signification et
contribuera au mieux-être du
patient. " Les maîtres mots sont
pour moi l’éducation, l’alliance
thérapeutique, l’autonomie, le
partage des décisions et le suivi,
décline le professeur Halimi.
J’y crois d’autant plus que la
grande majorité des patients
sont capables de comprendre
et d’exploiter leurs résultats
d’ASG."
En effet, une ASG présentée comme une contrainte, pratiquée comme un rituel et
contact : [email protected]
échoRoche officine novembre 2006 numéro 23
" Les pharmaciens
ont une place à
prendre "
" La contribution des pharmaciens à
l’ASG se joue à deux niveaux, estime
Serge Halimi. D’abord, la prise en main
des lecteurs et leurs réglages, pour lesquels les malades ont besoin qu’on leur
consacre du temps. Ensuite, le suivi, la
pédagogie et le soutien, par exemple
pour mettre en garde contre le risque
d’hypoglycémie lié aux sulfamides, pour
compléter une prescription, pour s’assurer de l’observance. Il faut dégager
du temps, j’en suis conscient, mais les
pharmaciens doivent savoir qu’ils ont
une place à prendre. En particulier,
ceux qui rejoignent des réseaux de
soins sont très bien accueillis. "
♦P
Zoom
Ostéoporose : un nouvel
élan pour la prévention
© ROCHE DR
Professeur
Erick Legrand,
rhumatologue
au CHU d'Angers
" Le non-remboursement de
la mesure de densité minérale
osseuse (DMO) ne posait pas
seulement un obstacle financier :
il entretenait le doute sur la
réalité de la pathologie, sur
sa gravité et sur l’intérêt du
dépistage, y compris auprès des
médecins de famille. C’est dire si
nous avons franchi un grand pas
depuis le 1er juillet." Le profes- seur Erick Legrand, rhumatologue au CHU d’Angers, côtoie
depuis des années l’ostéoporose et ses conséquences sur la
qualité de vie. Cette maladie, la
plus fréquente des pathologies
osseuses, se manifeste d’abord
à travers des fractures des vertèbres, du poignet ou du col
du fémur.
Des douleurs lombaires à la
perte d’autonomie
Ce qu’on mesure moins, c’est
l’impact de ces accidents
sur des sujets âgés de 60, 70
voire 80 ans : douleurs lombaires chroniques, enraidissement durable du poignet,
peur du futur et de nouvelles fractures, dégradation ou
perte d’autonomie… " Pour
P♦
Vertèbres 46 %
Autres 22 %
Hanches 16 %
Poignets 16 %
Répartition des fractures par ostéoporose
How fragile is her future ? A report investigating the current understanding
and management of osteoporosis around the world today. Osteoporosis
research an partnership with International Osteoporosis Foundation
(IOF) - 2000.
la fracture du col du fémur,
qui intervient en moyenne vers
80 ans, on observe même une
surmortalité dans l’année qui
suit " précise Erick Legrand.
Côté prévention, la France part de très loin : seulement 600 000 femmes ostéoporotiques sont diagnostiquées, alors que leur nombre est estimé à 2,8 millions(1). Il n’existe
pas de chiffres pour les hommes – 25 % des fractures ostéoporotiques – mais la prévalence augmente forcément avec l’espérance de vie : l’ostéoporose est aussi une maladie du
vieillissement. " Ces prochaines
années, la pathologie progres-
sera mécaniquement, en raison
du vieillissement de la population, souligne Erick Legrand.
Nous avons besoin de tous les
professionnels de santé, en particulier des pharmaciens ; aucune
contribution n’est inutile ou
superflue."
Le poignet, une " fracture
sentinelle "
Comment ces derniers peuvent-ils agir ? D’abord, en identifiant au sein de leur clientèle
les personnes à risque, pour
leur parler de l’ostéoporose et
les inciter à évoquer la mesure de DMO avec leur médecin. " Les risques sont les plus
L’ostéoporose en bref
" L’ostéoporose se manifeste par une perte de la masse et de la qualité osseuse
à partir de 50 ans, précise le professeur Erick Legrand. Elle touche davantage les
femmes que les hommes, notamment parce que leur capital osseux est inférieur de
30 %. Les causes principales sont la carence en œstrogènes, les carences en calcium,
vitamine D et protéines au-delà de 70 ans, le vieillissement, certains traitements
prolongés (corticothérapie…) et, enfin, les maladies chroniques. Les symptômes
de l’ostéoporose sont les fractures par fragilité des vertèbres, du poignet, du col
du fémur, des côtes, du col de l’humérus, du sacrum, du pubis, du tibia, de la
cheville, etc. " n
échoRoche officine novembre 2006 numéro 23
© PHOTOS.COM
Avec le remboursement de l’ostéodensitométrie
chez certains patients, effectif depuis le
1er juillet (JO du 30 juin 2006), la prévention de
l’ostéoporose connaît un nouvel élan et, surtout,
gagne en crédibilité. Les pharmaciens sont en
première ligne, car moins de 25 % des personnes
ostéoporotiques sont diagnostiquées(1) ; leur faire
réaliser les risques encourus, c’est les protéger
contre des fractures aux conséquences parfois
dramatiques en terme de qualité de vie et
de mortalité.
Comment encourager les
patients à l’observance ?
L’ostéodensitométrie,
un examen rapide et indolore
Comme pour toutes les maladies chroniques,
l’observance est le souci n° 1 chez les patients
atteints d’ostéoporose.
L’ostéodensitométrie ou mesure de DMO ( Densité minérale osseuse ) est
un examen radiographique indolore qui dure une vingtaine de minutes.
Le patient est allongé sur une table d’examen ; un détecteur se déplace le long du corps
et réalise des clichés, ensuite exploités par voie informatique pour le calcul de la densité
osseuse. L’irradiation est dix à vingt fois plus faible que pour une radio du poumon.
" Le taux d’abandon peut atteindre 30 % un an après
une fracture " souligne Erick Legrand. Le pharmacien peut
s’appuyer sur les arguments suivants :
Le compte-rendu d’examen mentionne un indicateur, le T-score, qui chiffre l’écart entre l’état
osseux du patient et celui d’un sujet sain. " Son interprétation est très délicate, précise Erick
Legrand. Si un pharmacien est interrogé par son client sur ce résultat, mieux vaut l’orienter
vers le médecin traitant ou le rhumatologue. "
- le traitement n’a pas pour but de "réparer" la fracture ou
d’en atténuer la douleur, mais de traiter l’ostéoporose sur le
long terme pour prévenir de nouvelles fractures. " Il y a très
souvent confusion, donc nécessité de rappeler cette fausse
évidence " insiste Erick Legrand,
Depuis le 1er juillet, l’ostéodensitométrie est remboursée à 70 % sur la base d’un tarif fixé à
39,96 euros ( JO du 30 juin 2006 ), pour certains patients :
- en prenant régulièrement son traitement, le patient protège
sa qualité de vie future et son autonomie au-delà des
70 – 80 ans,
- dans la population générale : antécédent de corticothérapie de plus de 3 mois
consécutifs ; antécédent de pathologie ou de traitement inducteur d’ostéoporose, comme
l’hyperthyroïdie évolutive non traitée ; antécédent de fracture sans traumatisme diagnostiquée
lors d’une radiographie,
- comme le rappelle Erick Legrand, " de multiples études
scientifiques ont démontré l’efficacité des traitements comme
parade aux risques de nouvelle fracture : le risque diminue
de 40 à 60 % si le traitement est bien suivi ". n
- chez la femme ménopausée : antécédents de fracture du col du fémur sans
traumatisme chez un parent du 1er degré ; ménopause avant 40 ans ; indice de masse
corporel inférieur à 19 ; antécédent de corticothérapie de plus de 3 mois consécutifs. n
élevés chez les femmes de plus de
50 ans, maigres ou fumeuses,
avec des antécédents familiaux
d’ostéoporose. La corticothérapie
de longue durée (plus de trois mois)
et les maladies chroniques sont aussi
à prendre en compte."
Deuxième axe de vigilance, porter une attention particulière aux
patients de plus de 50 ans qui font
état de fractures spontanées, ou
suite à une simple chute de leur
hauteur. Un os sain ne se brise que
lors d’un traumatisme important ! À surveiller tout particulièrement :
la fracture du poignet, suite à une
chute anodine, chez la femme de
55 à 60 ans. " C’est la fracture sentinelle, celle qui doit alerter et inciter
sans délai à pratiquer une mesure
de DMO. Le pharmacien, comme le
médecin, doit en parler sans hésiter "
insiste Erick Legrand. n
Os atteint
d'une ostéoporose
modérée
normal
Os atteint
d'une ostéoporose
sévère
© ROCHE DR
(1) ANAES. Diagnostic de l’ostéoporose en rhumatologie chez les femmes ménopausées. Service
d’éducation des pratiques. Juillet 2004.
Os normal
Contact : [email protected]
échoRoche officine novembre 2006 numéro 23
♦P
Nouveautés
© bruno Moyen
Disponible depuis la mi-septembre,
le nouveau lecteur Accu-Chek Go
facilite et encourage encore
l’autosurveillance grâce à des détails
soigneusement étudiés.
Suivez le guide…
Parmi les nouveautés : un bouton latéral pour allumer et éteindre le
lecteur sans risquer de modifier les réglages.
Nouveau lecteur Accu-Chek Go :
l’autosurveillance toujours
plus facile
Pratique : la trousse rigide
Les personnes diabétiques aiment faire leurs
contrôles de glycémie sans subir le regard
d’autrui. Avec la trousse rigide de l’Accu-Chek
Go, ils peuvent opérer dans la discrétion : la
forme a été conçue pour qu’il soit possible d’introduire la bandelette dans le lecteur sans
avoir à sortir ce dernier. De même, la boîte de
bandelettes a sa place dans la trousse, ce qui
permet de les manipuler sans rien faire tomber.
En pratique, il est tout à fait possible de faire une
glycémie en posant la trousse sur les genoux, sous
une table par exemple.
Cap sur l’objectif glycémique
EXCLUSIF
La plupart des médecins fixent à leurs patients
un objectif glycémique, avec valeur haute et
valeur basse. Cet objectif varie évidemment selon
l’âge, l’état de santé, les situations particulières
P♦
(maladie, grossesse…). Le lecteur Accu-Chek Go
permet l’enregistrement de l’objectif de chaque
patient et informe lorsque la limite basse ou
haute est dépassée. Cette information visuelle et
sonore est d’une efficacité pédagogique certaine.
Le message est limpide, en particulier si l’utilisateur est un enfant.
Quatre alarmes pour ne rien oublier
EXCLUSIF
La journée type d’un diabétique est jalonnée de
rendez-vous à ne pas manquer : glycémie à jeun
ou post-prandiale, prise de médicaments avant
les repas… Accu-Chek Go fonctionne un peu
comme un réveil à sonneries multiples et propose
quatre alarmes paramétrables par période de 24 heures.
Premier pas vers un lecteur
LUSIF
pour personnes malvoyantes EXC
Accu-Chek Go est doté d’un mode audio qui
permet à une personne malvoyante d’être guidée
dans ses manipulations et de prendre connaissance du résultat par une succession de bips
sonores. Des tests ont montré que ce mode audio
était compris par plus de 95 % des utilisateurs. n
Contact : [email protected]
échoRoche officine novembre 2006 numéro 23
réf. 28025208
Un lecteur qui propose de nombreux réglages,
c’est bien. À condition que ces réglages soient
faciles à initialiser et à modifier. C’est pourquoi Accu-Chek Go comporte trois boutons de
commande, dont un sur le côté pour allumer
et éteindre le lecteur. Ce bouton permet aussi d’accéder au mode réglage du lecteur ce qui
évite les risques de modification accidentelle de
l’heure ou des alarmes.
Autre facilité pour les réglages : ils peuvent être
faits selon un mode standard (tous les réglages
les uns après les autres) ou un mode rapide
(accès direct au réglage souhaité, sans passer par
les autres).
© ROCHE DR
Des réglages plus sûrs et plus rapides
Téléchargement