Pour le pharmacien et son équipe officinale EchoRoche officine Cancer bronchique Passage en ville de Tarceva® page 2 Ostéoporose 75 % de patients non diagnostiqués Diabète Surveiller sa glycémie, pour quoi faire ? pages 4 et 5 i novembre 2006 i parution trimestrielle i N. 23 pages 6 et 7 Produits Un nouveau lecteur Accu-Chek Go page 8 Nouveautés Passage en ville de Tarceva (erlotinib) © ROCH E DR Disponible à l’hôpital depuis décembre dernier, Tarceva est délivré en officine depuis le 9 octobre. Le pharmacien sera en première ligne pour favoriser le bon usage du produit auprès des patients ambulatoires et les informer sur les effets secondaires. Le produit se présente sous forme de comprimés pelliculés de 25, 100 et 150 mg. Pour accompagner ce nouveau passage en ville, Roche remet en place le dispositif qui a fait ses preuves : numéro Azur pour répondre aux questions des professionnels (0 8100 76243), pages consacrées à la pathologie et au traitement sur Planète Roche Officine, brochure d’information de 28 pages. Savoir déculpabiliser les malades © ROCHE DR Quel est l’état des lieux du cancer du poumon en France ? Professeur Jean-François Morere, oncologue, hôpital Avicenne (Bobigny) " On enregistre chaque année 28 000 nouveaux cas(1), et les chiffres de mortalité sont proches des chiffres d’incidence. L’âge moyen du dépistage se situe vers 59 ou 60 ans. Les facteurs déclenchants sont bien connus : exposition aux produits de combustion du tabac, au nickel, au chrome ou à l’amiante." Quel est l’état d’esprit des malades, et comment les aborder ? " Ils sont très souvent marqués par le discours des médias sur leur maladie, à la fois dramatique – le cancer bronchique tue plus que le cancer du sein – et culpabilisant vis-à-vis des anciens fumeurs. De plus, ces Interview © ROCHE DR Valérie Durocher, responsable de Roche Action Officine P♦ derniers souffrent souvent d’autres pathologies liées au tabac, comme les bronchopathies ou les maladies cardiovasculaires. Il est essentiel d’être à leur écoute, de les déculpabiliser, de les aider à prendre de la distance vis-à-vis du discours des médias : ce sont des malades, ils doivent être entourés et non jugés." Quelles priorités pour les conseils des pharmaciens ? " Tarceva déclenche fréquemment des éruptions cutanées ou des diarrhées, le risque étant alors un manque d’observance voire un arrêt du traitement. Pour les éruptions cutanées, qui ressemblent à de l’acné, rappeler qu’il s’agit d’un effet secondaire mais non d’une toxicité du traitement. Le pharmacien peut proposer une crème hydratante, mais il évitera les traitements classiques de l’acné qui, pour la plupart, n’ont pas d’efficacité et peuvent même aggraver le mal. Il doit aussi "coacher" son client car il est difficile d’accepter un effet secondaire aussi visible. Pour les diarrhées, on proposera les traitements habituels, sauf pour les cas très sévères où le médecin peut décider une interruption de la prise de Tarceva." n (1) Chinaud F. et al. : Incidence du cancer du poumon en France métropolitaine de 1997 à 2002 : les données du régime général de l’assurance maladie. Revue médicale de l’Assurance Maladie volume 35 n° 2/avril-juin 2004 : 69 - 79. Contact : [email protected] " Tout faire pour éviter les pertes de chance patient " " Les pharmaciens qui veulent s’investir dans la prise en charge de patients cancéreux et jouer leur rôle d’acteur de santé peuvent compter sur nous. Nous sommes à leurs côtés pour les aider à connaître les pathologies et les traitements, à faire accepter ces traitements aux patients, à encourager l’observance, à délivrer des messages cohérents avec ceux de l’hôpital, etc. Cette démarche de partenariat, dont le but est d’assurer une prise en charge efficace et cohérente entre acteurs de santé, doit éviter toute perte de chance pour le patient. Pour les pharmaciens, elle s’inscrit aussi dans l’évolution de leur métier et dans les priorités actuelles de santé publique : le cancer y tient une large place." n échoRoche officine novembre 2006 numéro 23 Actualités P O U R L E P H A R M A C I E N E T S O N É Q U I P E Fondation Roche Mieux vivre avec une tumeur du cerveau O F F I C I N A L E EchoRoche officine Cancer bronchique Passage en ville de Tarceva® page 2 Ostéoporose 75 % de patients non diagnostiqués Diabète Surveiller sa glycémie, pour quoi faire ? pages 6 et 7 Produits Un nouveau lecteur Accu-Chek Go page 8 I novembre 2006 I parution trimestrielle I N.23 EchoRoche officine Pour le pharmacien et son équipe officinale ÉchoRoche officine est un trimestriel édité par : • Roche Diagnostics, Meylan (38) Tél. 04 76 76 30 00 Contact : [email protected] • Roche, Neuilly-sur-Seine (92) Tél. 01 46 40 50 00 Contact : [email protected] © PIERRE DUVERT PHOTO BRUNO MOYEN pages 4 et 5 Ils ont couru pour le diabète Directrice de la rédaction Valérie Delachenal Comité de rédaction Valérie Allal, Diane Bachem, Frédéric Chion, Marc Coquand, Valérie Delachenal, Valérie Durocher, Frédéric Jacquey, Sophie de Leiris, Emmanuelle Stolar Coordination et réalisation Format / Éditions Courcoux, Grenoble (38) Contact : [email protected] Coordination éditoriale Benoît Playoust Direction artistique / maquette Atom Kraft design Impression Imprimerie Les Deux-Ponts Numéro 23 / Dépôt légal octobre 2006 ISSN à parution. réunissant médecins, psychologues, orthophonistes, enseignants spécialisés, artistes, etc., les potentiels des enfants seront identifiés, et ces derniers bénéficieront de programmes de rééducation individualisés basés sur leurs " forces vives " : musique pour l'un, travail avec un clown pour l'autre, écriture et théâtre, arts plastiques… Cette démarche innovante dite de réhabilitation positive, très différente des approches actuelles ( remédier aux " déficits " de l'enfant ), sera expérimentée pendant trois ans sur des enfants et adolescents. Avec, bien sûr, l'objectif d'initier leur réinsertion scolaire et le retour à une vie normale. n Formations Roche Diagnostics : toujours l’affluence Directeur de la publication Bertrand Le Bert Rédaction Albane Canto, Benoît Playoust Les tumeurs du cerveau concernent aussi les enfants et les adolescents. Et si le nombre des guérisons augmente régulièrement, tout n'est pas gagné pour les intéressés : beaucoup ont subi un retard scolaire, des difficultés d'adaptation ou des troubles cognitifs émotionnels. C'est pourquoi la Fondation Roche a décidé de soutenir un projet original de rééducation présenté par une équipe de l'Institut Gustave Roussy ( Villejuif ). L'idée est de favoriser une meilleure insertion scolaire et sociale en revalorisant l'enfant malade comme personne avec un potentiel à développer. Grâce à une consultation multidisciplinaire Plus de sept cents personnes ont participé, le 1er octobre à Paris, à la deuxième édition des " Relais Santé Novo Nordisk ", une épreuve de marche et de course à pied visant à sensibiliser le grand public au diabète. Il s’agissait d’un relais par équipe de cinq personnes, sur une distance de vingt kilomètres. Les organisateurs ( la Fédération française d’athlétisme, l’AJD et Novo Nordisk, en partenariat avec Roche Diagnostics ) ont intégralement reversé les frais d’inscription au profit de la recherche sur le diabète. n En 2006 encore, Roche Diagnostics a animé des formations en soirée sur le diabète, pour quelque 1 500 pharmaciens et membres d’équipes officinales. Trois thèmes étaient proposés : " L’autosurveillance glycémique ", " L’intérêt de l’autosurveillance glycémique dans la prévention des complications comme celle inhérente au pied diabétique " et " L’intérêt de l’autosurveillance glycémique dans la validation des choix alimentaires ", le plus récent, qui suscite depuis son lancement un vif intérêt. De plus, les participants ont reçu un document de référence qu’ils pourront de nouveau consulter. Un module supplémentaire, " La validation du traitement médicamenteux par l’autosurveillance glycémique ", sera proposé en 2007. n http://www.roche.fr Des " rendez-vous diabète " ouverts aux pharmaciens http://www.accu-chek.fr Tous les noms de marques cités dans échoRoche officine sont des marques déposées. Ni article, ni extraits de cette publication ne peuvent être reproduits sans l’autorisation des laboratoires Roche Diagnostics ou Roche. De plus en plus de pharmaciens participent à des événements autour du diabète, pour mieux appréhender cette pathologie et la perception qu’en ont les malades. Si cette démarche vous intéresse, nous vous conseillons tout particulièrement les événements suivants. échoRoche officine novembre 2006 numéro 23 5 novembre 50 ans de l’AJD ( Association des jeunes diabétiques ) Maison de la Mutualité à Paris 16 au 18 novembre 11e Salon du Diabète " Épidémie dans un monde en déséquilibre " Espace Charenton à Paris (Conférences, expositions, débats, ateliers) 24 et 25 novembre - Journées d’Endocrinologie Guérité – Faculté des Saints-Pères à Paris - Journée d’automne de l’Alfédiam Paramédical : "Parlons du diabète autrement" ♦P Services L’autosurveillance de la glycémie, pour quoi faire ? Diabétiques de type 1 : une obligation qui peut contribuer au confort Professeur Serge Halimi, chef du service de diabétologie au CHU de Grenoble P♦ " Pour les diabétiques de type 1, soit 200 000 personnes environ en France, l’ASG est obligatoire et indispensable, souligne le professeur Halimi. C’est le seul moyen de gérer l’insulinothérapie au jour le jour ". Le schéma le plus simple a surtout consisté à pratiquer une glycémie à jeun et avant les repas pour doser ses insulines rapides. Ce modèle qui laissait peu de souplesse au malade est remplacé progressivement depuis quelques années par le principe " d’insulinothérapie fonctionnelle ". " L’idée est de donner au patient plus d’autonomie, de souplesse et d’efficacité ", explique le professeur Halimi. La glycémie à jeun apprécie l’efficacité de l’insuline lente injectée le plus souvent le soir et le besoin en " basale ". " Les autres glycémies, avant et/ou après le repas, ne sont plus un simple constat à un instant " t ", mais un indicateur pour ajuster les doses d’insuline aux repas plus ou moins copieux, aux changements d’horaire, à une activité physique prévue ou non… " Cette approche a été rendue possible par l’apparition de divers types d’insulines, lentes et ultrarapides (analogues), qui autorisent un tel " sur mesure ". Le malade y trouve d’importants bénéfices : il peut enfin mieux adapter son traitement à son mode de vie, et non plus l’inverse. Qu’il veuille conduire, animer une réunion ou faire du sport, l’ASG lui permet de savoir où il en est et de se préparer en conséquence. Un tel renforcement, perçu au départ comme une contrainte, s’avère rapidement un élément de confort ! Diabétiques de type 2 : tout dépend du stade de la maladie La France compte plus de deux millions de diabétiques de type 2 et, pour eux, l’intérêt de l’ASG dépend du stade d’évolution de la maladie. Tant que le patient équilibre son diabète par l’hygiène de vie (alimentation, activité physique), l’ASG n’a aucun © GOODSHOOT Pourquoi faut-il demander à un patient diabétique de contrôler sa glycémie plusieurs fois par semaine ou par jour selon les situations ? Quels bénéfices en retirera-t-il selon qu’il est de type 1 ou de type 2 ? Au-delà du geste et de la technique, dans quel état d’esprit l’autosurveillance de la glycémie (ASG) doit-elle être pratiquée pour être utile, et comment les pharmaciens peuvent-ils y contribuer ? ÉchoRoche officine a rencontré le professeur Serge Halimi, chef du service de diabétologie du CHU de Grenoble. L'autosurveillance de la glycémie est une des gran à leur confort de vie, à leur compréhension de la caractère obligatoire et ne doit pas devenir une obsession. " Si elle est conseillée, précise le professeur Halimi, ce doit être dans un objectif pédagogique, pour motiver le patient, concrétiser l’existence de cette maladie indolore et asymptomatique et lui apprendre à vivre avec elle, sans excès ou privations inutiles. Deux à quatre glycémies par semaine me paraissent suffisantes. " Attention : la pédagogie suppose aussi un suivi. Les professionnels de santé qui recommandent l’ASG doivent s’enquérir régulièrement des résultats relevés pour démontrer qu’ils ont un intérêt et qu’ils en tiennent compte. Quand le patient commence un traitement médicamenteux, la nécessité de l’ASG se précise, principalement en cas de prise de sulfamides. " Ils ont une action puissante sur la sécrétion d’insuline et peuvent provoquer une hypoglycémie, non pas le matin mais en fin de matinée, en milieu ou en fin d’après-midi surtout " précise le professeur Halimi. L’ASG intervient alors pour aider le malade à mieux se connaître, à confirmer une échoRoche officine novembree 2006 numéro 23 présomption d’hypoglycémie (les symptômes sont discrets chez certains individus), à éviter tout surdosage et à réagir en conséquence. " Je constate que les patients sous sulfamides qui ne font que la glycémie à jeun abandonnent davantage l’ASG : les résultats varient peu et l’intérêt du geste est contestable. En revanche, ceux qui la pratiquent l’aprèsmidi en saisissent parfaitement l’utilité. " Cette valeur est indispensable au médecin pour adapter le traitement. Enfin, les patients de type 2 qui passent sous insuline doivent absolument pratiquer l’ASG afin d’adapter leur dose d’insuline lente (première étape du traitement) au vu des glycémies au réveil et d’estimer l’efficacité de l’ensemble du traitement par un second contrôle à heure variable. " Deux contrôles par jour me paraissent nécessaires. " En conclusion : pour une ASG expliquée, partagée et suivie Quand on demande à des diabétiques de type 2 ce qui © bruno Moyen ndes contraintes qui pèsent aux diabétiques, mais elle contribue aussi a maladie et à la limitation des complications. leur pèse le plus dans leur vie quotidienne, ils répondent souvent " l’autosurveillance de la glycémie ". Réponse logique, puisqu’il s’agit là du seul " signe extérieur" de la maladie ; mais réponse paradoxale puisqu’on l’a vu, l’ASG contribue au confort du malade, à son apprentissage mais aussi à la limitation des complications. " Plusieurs études ont montré qu’un diabète traité très tôt et mieux surveillé par ASG avait des complications moindres et plus tardives qu’un diabète moins suivi les premières années, souligne le professeur Halimi. Je préfère donc installer l’ASG plus tôt, même si elle ne paraît pas indispensable. Mais pas n’importe quelle ASG." dont le médecin ne suit pas les résultats (pas de retombées sur l’ajustement thérapeu- tique) n’est qu’une contrainte sans bénéfice. " C’est une source d’angoisse pour l’intéressé et de dépenses inutiles pour la collectivité." En revanche, une ASG expliquée, partagée, comprise et suivie prendra toute sa signification et contribuera au mieux-être du patient. " Les maîtres mots sont pour moi l’éducation, l’alliance thérapeutique, l’autonomie, le partage des décisions et le suivi, décline le professeur Halimi. J’y crois d’autant plus que la grande majorité des patients sont capables de comprendre et d’exploiter leurs résultats d’ASG." En effet, une ASG présentée comme une contrainte, pratiquée comme un rituel et contact : [email protected] échoRoche officine novembre 2006 numéro 23 " Les pharmaciens ont une place à prendre " " La contribution des pharmaciens à l’ASG se joue à deux niveaux, estime Serge Halimi. D’abord, la prise en main des lecteurs et leurs réglages, pour lesquels les malades ont besoin qu’on leur consacre du temps. Ensuite, le suivi, la pédagogie et le soutien, par exemple pour mettre en garde contre le risque d’hypoglycémie lié aux sulfamides, pour compléter une prescription, pour s’assurer de l’observance. Il faut dégager du temps, j’en suis conscient, mais les pharmaciens doivent savoir qu’ils ont une place à prendre. En particulier, ceux qui rejoignent des réseaux de soins sont très bien accueillis. " ♦P Zoom Ostéoporose : un nouvel élan pour la prévention © ROCHE DR Professeur Erick Legrand, rhumatologue au CHU d'Angers " Le non-remboursement de la mesure de densité minérale osseuse (DMO) ne posait pas seulement un obstacle financier : il entretenait le doute sur la réalité de la pathologie, sur sa gravité et sur l’intérêt du dépistage, y compris auprès des médecins de famille. C’est dire si nous avons franchi un grand pas depuis le 1er juillet." Le profes- seur Erick Legrand, rhumatologue au CHU d’Angers, côtoie depuis des années l’ostéoporose et ses conséquences sur la qualité de vie. Cette maladie, la plus fréquente des pathologies osseuses, se manifeste d’abord à travers des fractures des vertèbres, du poignet ou du col du fémur. Des douleurs lombaires à la perte d’autonomie Ce qu’on mesure moins, c’est l’impact de ces accidents sur des sujets âgés de 60, 70 voire 80 ans : douleurs lombaires chroniques, enraidissement durable du poignet, peur du futur et de nouvelles fractures, dégradation ou perte d’autonomie… " Pour P♦ Vertèbres 46 % Autres 22 % Hanches 16 % Poignets 16 % Répartition des fractures par ostéoporose How fragile is her future ? A report investigating the current understanding and management of osteoporosis around the world today. Osteoporosis research an partnership with International Osteoporosis Foundation (IOF) - 2000. la fracture du col du fémur, qui intervient en moyenne vers 80 ans, on observe même une surmortalité dans l’année qui suit " précise Erick Legrand. Côté prévention, la France part de très loin : seulement 600 000 femmes ostéoporotiques sont diagnostiquées, alors que leur nombre est estimé à 2,8 millions(1). Il n’existe pas de chiffres pour les hommes – 25 % des fractures ostéoporotiques – mais la prévalence augmente forcément avec l’espérance de vie : l’ostéoporose est aussi une maladie du vieillissement. " Ces prochaines années, la pathologie progres- sera mécaniquement, en raison du vieillissement de la population, souligne Erick Legrand. Nous avons besoin de tous les professionnels de santé, en particulier des pharmaciens ; aucune contribution n’est inutile ou superflue." Le poignet, une " fracture sentinelle " Comment ces derniers peuvent-ils agir ? D’abord, en identifiant au sein de leur clientèle les personnes à risque, pour leur parler de l’ostéoporose et les inciter à évoquer la mesure de DMO avec leur médecin. " Les risques sont les plus L’ostéoporose en bref " L’ostéoporose se manifeste par une perte de la masse et de la qualité osseuse à partir de 50 ans, précise le professeur Erick Legrand. Elle touche davantage les femmes que les hommes, notamment parce que leur capital osseux est inférieur de 30 %. Les causes principales sont la carence en œstrogènes, les carences en calcium, vitamine D et protéines au-delà de 70 ans, le vieillissement, certains traitements prolongés (corticothérapie…) et, enfin, les maladies chroniques. Les symptômes de l’ostéoporose sont les fractures par fragilité des vertèbres, du poignet, du col du fémur, des côtes, du col de l’humérus, du sacrum, du pubis, du tibia, de la cheville, etc. " n échoRoche officine novembre 2006 numéro 23 © PHOTOS.COM Avec le remboursement de l’ostéodensitométrie chez certains patients, effectif depuis le 1er juillet (JO du 30 juin 2006), la prévention de l’ostéoporose connaît un nouvel élan et, surtout, gagne en crédibilité. Les pharmaciens sont en première ligne, car moins de 25 % des personnes ostéoporotiques sont diagnostiquées(1) ; leur faire réaliser les risques encourus, c’est les protéger contre des fractures aux conséquences parfois dramatiques en terme de qualité de vie et de mortalité. Comment encourager les patients à l’observance ? L’ostéodensitométrie, un examen rapide et indolore Comme pour toutes les maladies chroniques, l’observance est le souci n° 1 chez les patients atteints d’ostéoporose. L’ostéodensitométrie ou mesure de DMO ( Densité minérale osseuse ) est un examen radiographique indolore qui dure une vingtaine de minutes. Le patient est allongé sur une table d’examen ; un détecteur se déplace le long du corps et réalise des clichés, ensuite exploités par voie informatique pour le calcul de la densité osseuse. L’irradiation est dix à vingt fois plus faible que pour une radio du poumon. " Le taux d’abandon peut atteindre 30 % un an après une fracture " souligne Erick Legrand. Le pharmacien peut s’appuyer sur les arguments suivants : Le compte-rendu d’examen mentionne un indicateur, le T-score, qui chiffre l’écart entre l’état osseux du patient et celui d’un sujet sain. " Son interprétation est très délicate, précise Erick Legrand. Si un pharmacien est interrogé par son client sur ce résultat, mieux vaut l’orienter vers le médecin traitant ou le rhumatologue. " - le traitement n’a pas pour but de "réparer" la fracture ou d’en atténuer la douleur, mais de traiter l’ostéoporose sur le long terme pour prévenir de nouvelles fractures. " Il y a très souvent confusion, donc nécessité de rappeler cette fausse évidence " insiste Erick Legrand, Depuis le 1er juillet, l’ostéodensitométrie est remboursée à 70 % sur la base d’un tarif fixé à 39,96 euros ( JO du 30 juin 2006 ), pour certains patients : - en prenant régulièrement son traitement, le patient protège sa qualité de vie future et son autonomie au-delà des 70 – 80 ans, - dans la population générale : antécédent de corticothérapie de plus de 3 mois consécutifs ; antécédent de pathologie ou de traitement inducteur d’ostéoporose, comme l’hyperthyroïdie évolutive non traitée ; antécédent de fracture sans traumatisme diagnostiquée lors d’une radiographie, - comme le rappelle Erick Legrand, " de multiples études scientifiques ont démontré l’efficacité des traitements comme parade aux risques de nouvelle fracture : le risque diminue de 40 à 60 % si le traitement est bien suivi ". n - chez la femme ménopausée : antécédents de fracture du col du fémur sans traumatisme chez un parent du 1er degré ; ménopause avant 40 ans ; indice de masse corporel inférieur à 19 ; antécédent de corticothérapie de plus de 3 mois consécutifs. n élevés chez les femmes de plus de 50 ans, maigres ou fumeuses, avec des antécédents familiaux d’ostéoporose. La corticothérapie de longue durée (plus de trois mois) et les maladies chroniques sont aussi à prendre en compte." Deuxième axe de vigilance, porter une attention particulière aux patients de plus de 50 ans qui font état de fractures spontanées, ou suite à une simple chute de leur hauteur. Un os sain ne se brise que lors d’un traumatisme important ! À surveiller tout particulièrement : la fracture du poignet, suite à une chute anodine, chez la femme de 55 à 60 ans. " C’est la fracture sentinelle, celle qui doit alerter et inciter sans délai à pratiquer une mesure de DMO. Le pharmacien, comme le médecin, doit en parler sans hésiter " insiste Erick Legrand. n Os atteint d'une ostéoporose modérée normal Os atteint d'une ostéoporose sévère © ROCHE DR (1) ANAES. Diagnostic de l’ostéoporose en rhumatologie chez les femmes ménopausées. Service d’éducation des pratiques. Juillet 2004. Os normal Contact : [email protected] échoRoche officine novembre 2006 numéro 23 ♦P Nouveautés © bruno Moyen Disponible depuis la mi-septembre, le nouveau lecteur Accu-Chek Go facilite et encourage encore l’autosurveillance grâce à des détails soigneusement étudiés. Suivez le guide… Parmi les nouveautés : un bouton latéral pour allumer et éteindre le lecteur sans risquer de modifier les réglages. Nouveau lecteur Accu-Chek Go : l’autosurveillance toujours plus facile Pratique : la trousse rigide Les personnes diabétiques aiment faire leurs contrôles de glycémie sans subir le regard d’autrui. Avec la trousse rigide de l’Accu-Chek Go, ils peuvent opérer dans la discrétion : la forme a été conçue pour qu’il soit possible d’introduire la bandelette dans le lecteur sans avoir à sortir ce dernier. De même, la boîte de bandelettes a sa place dans la trousse, ce qui permet de les manipuler sans rien faire tomber. En pratique, il est tout à fait possible de faire une glycémie en posant la trousse sur les genoux, sous une table par exemple. Cap sur l’objectif glycémique EXCLUSIF La plupart des médecins fixent à leurs patients un objectif glycémique, avec valeur haute et valeur basse. Cet objectif varie évidemment selon l’âge, l’état de santé, les situations particulières P♦ (maladie, grossesse…). Le lecteur Accu-Chek Go permet l’enregistrement de l’objectif de chaque patient et informe lorsque la limite basse ou haute est dépassée. Cette information visuelle et sonore est d’une efficacité pédagogique certaine. Le message est limpide, en particulier si l’utilisateur est un enfant. Quatre alarmes pour ne rien oublier EXCLUSIF La journée type d’un diabétique est jalonnée de rendez-vous à ne pas manquer : glycémie à jeun ou post-prandiale, prise de médicaments avant les repas… Accu-Chek Go fonctionne un peu comme un réveil à sonneries multiples et propose quatre alarmes paramétrables par période de 24 heures. Premier pas vers un lecteur LUSIF pour personnes malvoyantes EXC Accu-Chek Go est doté d’un mode audio qui permet à une personne malvoyante d’être guidée dans ses manipulations et de prendre connaissance du résultat par une succession de bips sonores. Des tests ont montré que ce mode audio était compris par plus de 95 % des utilisateurs. n Contact : [email protected] échoRoche officine novembre 2006 numéro 23 réf. 28025208 Un lecteur qui propose de nombreux réglages, c’est bien. À condition que ces réglages soient faciles à initialiser et à modifier. C’est pourquoi Accu-Chek Go comporte trois boutons de commande, dont un sur le côté pour allumer et éteindre le lecteur. Ce bouton permet aussi d’accéder au mode réglage du lecteur ce qui évite les risques de modification accidentelle de l’heure ou des alarmes. Autre facilité pour les réglages : ils peuvent être faits selon un mode standard (tous les réglages les uns après les autres) ou un mode rapide (accès direct au réglage souhaité, sans passer par les autres). © ROCHE DR Des réglages plus sûrs et plus rapides