échoRoche officine novembre 2006 numéro 23
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Disponible à l’hôpital depuis décembre dernier, Tarceva est délivré
en officine depuis le 9 octobre. Le pharmacien sera en première
ligne pour favoriser le bon usage du produit auprès des patients
ambulatoires et les informer sur les effets secondaires. Le produit se
présente sous forme de comprimés pelliculés de 25, 100 et 150 mg.
Pour accompagner ce nouveau passage en ville, Roche remet en
place le dispositif qui a fait ses preuves : numéro Azur pour répondre
aux questions des professionnels (0 8100 76243), pages consacrées
à la pathologie et au traitement sur Planète Roche Officine, brochure
d’information de 28 pages.
Nouveautés
© ROCHE DR
" Tout faire pour éviter les pertes de chance patient "
Passage en ville de Tarceva (erlotinib)
Valérie Durocher,
responsable de
Roche Action
Officine
Interview
Professeur
Jean-François Morere,
oncologue, hôpital
Avicenne (Bobigny)
© ROCHE DR
Savoir déculpabiliser les malades
Quel est l’état des lieux
du cancer du poumon en
France ?
" On enregistre chaque année
28 000 nouveaux cas(1), et
les chiffres de mortalité sont
proches des chiffres d’incidence.
L’âge moyen du dépistage se situe
vers 59 ou 60 ans. Les facteurs
déclenchants sont bien connus :
exposition aux produits de com-
bustion du tabac, au nickel,
au chrome ou à l’amiante."
Quel est l’état d’esprit des
malades, et comment les
aborder ?
" Ils sont très souvent marqués
par le discours des médias sur
leur maladie, à la fois drama-
tique le cancer bronchique
tue plus que le cancer du sein
et culpabilisant vis-à-vis des
anciens fumeurs. De plus, ces
derniers souffrent souvent
d’autres pathologies liées au
tabac, comme les bronchopathies
ou les maladies cardiovascu-
laires. Il est essentiel d’être à leur
écoute, de les déculpabiliser, de
les aider à prendre de la distance
vis-à-vis du discours des médias :
ce sont des malades, ils doivent
être entourés et non jugés."
Quelles priorités pour les
conseils des pharmaciens ?
" Tarceva déclenche fréquem-
ment des éruptions cutanées ou
des diarrhées, le risque étant
alors un manque d’observance
voire un arrêt du traitement.
Pour les éruptions cutanées, qui
ressemblent à de l’acné, rappeler
qu’il s’agit d’un effet secondaire
mais non d’une toxicité du trai-
tement. Le pharmacien peut
proposer une crème hydratante,
mais il évitera les traitements
classiques de l’acné qui, pour la
plupart, n’ont pas d’efficacité et
peuvent même aggraver le mal.
Il doit aussi "coacher" son client
car il est difficile d’accepter un
effet secondaire aussi visible.
Pour les diarrhées, on propo-
sera les traitements habituels,
sauf pour les cas très sévères
le médecin peut décider une
interruption de la prise de
Tarceva."n
(1) Chinaud F. et al. : Incidence du
cancer du poumon en France métropo-
litaine de 1997 à 2002 : les données du
régime général de l’assurance maladie.
Revue médicale de l’Assurance Maladie
volume 35 2/avril-juin 2004 : 69 - 79.
© ROCHE DR
" Les pharmaciens qui veulent s’investir dans la prise
en charge de patients cancéreux et jouer leur rôle
d’acteur de santé peuvent compter sur nous. Nous
sommes à leurs côtés pour les aider à connaître les
pathologies et les traitements, à faire accepter ces
traitements aux patients, à encourager l’observance,
à délivrer des messages cohérents avec ceux de
l’hôpital, etc.
Cette démarche de partenariat, dont le but est
d’assurer une prise en charge efficace et cohérente
entre acteurs de santé, doit éviter toute perte de
chance pour le patient. Pour les pharmaciens, elle
s’inscrit aussi dans l’évolution de leur métier et dans
les priorités actuelles de santé publique : le cancer y
tient une large place." n
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