
4) Se reproduire
L'organisation florale, contrôlée par des gènes de développement, et le fonctionnement de la fleur permettent le rapprochement
des gamètes entre plantes fixées.
La pollinisation de nombreuses plantes repose sur une collaboration animal pollinisateur/plante produit d'une coévolution.
À l'issue de la fécondation, la fleur se transforme en fruits contenant des graines. La dispersion des graines est nécessaire à la
survie et à la dispersion de la descendance. Elle repose souvent sur une collaboration animal disséminateur/plante produit d'une
coévolution.
Objectif et mots-clés. Fleur, pistil (ovaire, ovule), étamine, pollen. Fruit, graine. Pollinisation par le vent et les animaux.
[Limites. Seule une vision élémentaire de la reproduction sexuée est ici attendue. Sont explicitement hors programme : la
structure du grain de pollen, sa formation, les mécanismes de la double fécondation, les mécanismes de formation de la graine
ou du fruit. La coévolution est constatée comme un résultat, mais ses mécanismes ne sont pas demandés. La connaissance
exhaustive des gènes du développement floral.]
Pistes. Études de coévolution. Étude des mécanismes de transformation de la fleur en fruit.
Comme tous les eucaryotes, les plantes ont recours à la reproduction sexuée. Cette fonction est
assurée par un organe : la fleur.
La plupart des fleurs sont hermaphrodites, c'est-à-dire qu’elles contiennent à la fois les organes
reproducteurs mâles (étamines) et femelles (pistil).
Ces organes reproducteurs sont protégés par des
couronnes d’éléments protecteurs : sépales et pétales.
Les étamines produisent les grains de pollen qui
contiennent les gamètes mâles. Ces derniers vont se
déposer sur le pistil de la même fleur (autofécondation) ou
d’une autre fleur. Ils développent alors un tube pollinique
qui va acheminer le gamète mâle jusqu’à l’ovule, situé dans
l’ovaire.
L’ovule fécondé donnera la graine, tandis que le reste de la
fleur, en particulier la paroi de l’ovaire, donnera le fruit.
Les fruits ou les graines seront ensuite dispersés par le vent ou les animaux.
Les animaux, et en particulier les insectes, interviennent souvent dans la pollinisation et la
dispersion des graines. Pour attirer les insectes, les fleurs émettent plusieurs signaux : odeur,
couleurs vives, forme des pétales, nectar sucré etc …
Cette collaboration entre espèces animales et végétale est le résultat d’une longue coévolution. Au
cours de ce processus, la plante et l’animal se sont adaptés l’un à l’autre, par le mécanisme de la
sélection naturelle.
L’organisation de la fleur est déterminée par des gènes du développement regroupés en familles
multigéniques. Comme chez les animaux, la mutation de ces gènes entraîne le remplacement d’une
partie de la fleur par une autre (ex : sépales remplacés par des pétales).