Résumé :
Les courants de pensée néo-classiques ont mis l’accent sur la crédibilité de la banque centrale
comme facteur d’efficacité de sa politique monétaire vu sous l’angle de la réalisation de son
objectif final qui n’est autre que la stabilité interne et externe des prix. C’est ainsi que, dans le
contexte de pays du Maghreb, des réformes allant dans le sens du renforcement de
l’indépendance et de la crédibilité de la banque centrale en matière de stabilisation des prix
ont vu le jour.
Fort du constat que dans ces pays, on note de fort taux de croissance cohabitant avec une
inflation de plus en plus non maîtrisée - signe de non efficacité et de non crédibilité – nous
nous sommes proposé dans cette thèse de ressortir l’impact de la politique monétaire sur la
croissance économique de la sous-région.
Le modèle économétrique théorique utilisé a été un modèle de croissance endogène dérivé du
modèle de Solow. À partir de ce modèle, nous avons opté pour l’utilisation des méthodes
économétriques de panel à l’effet de procéder à l’estimation de l’équation de croissance. Cette
équation à laquelle nous avons ajouté un indice simple de crédibilité de la politique monétaire
préalablement construit, a servi d’instrument théorique à notre analyse empirique.
L’estimation faite sur la base des données issues de la Banque Mondiale et de la fmi sur
L’Algérie, Tunisie et Maroc dans une période allant de 1990 à 2012.
donne un résultat contraire à l’hypothèse d’étude, à savoir que la crédibilité de la politique
monétaire en matière de stabilité des prix aurait nécessairement un impact positif sur la
croissance économique.
Cette contradiction nous a conduit à recommander pour notre part la promotion d’une
politique monétaire orientée principalement vers l’amélioration de la croissance économique
des Etats de la sous-région, mais sans préjudice de la contrainte de stabilité des prix.
Mots Clés : Econométrie des données de panel ; Stabilité des prix ; Crédibilité de la politique
monétaire (CPM) ; Croissance économique.