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Les hyperkératoses d'origine mécanique
Les hyperkératoses d'origine non mécanique
Les verrues
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LES HYPERKERATOSES
Les hyperkératoses plantaires d'origine mécanique
Définitions
Une hyperkératose est un épaississement localisé de la couche cornée, c'est à dire de
la couche superficielle de l'épiderme.
Ces hyperkératoses répondent à des appellations différentes en fonction de leur
aspect et surtout de leur topographie :
Un cor est un clou kératosique nucléé qui irrite les terminaisons nerveuses du
derme. On distingue :
Le cor sur l'articulation inter-phalangienne.
Le cor interdigital plus communément appelé œil de perdrix situé entre
deux orteils. Suite à l'humidité susceptible de régner entre les orteils, il
peut se transformer en « cor macéré/mou ». Ce cor est généralement
très douloureux. A ne pas confondre avec un ulcère entre deux orteils.
Le cor pulpaire situé sur la pulpe de l'orteil.
Le cor sous-unguéal situé sous le bord libre de l'ongle ou sous la plaque
unguéale. Ce cor s'enfonce dans l'hyponychium et/ou dans le lit de
l'ongle.
Le cor péri-unguéal situé dans le repli péri-unguéal. Le bénéficiaire peut
le confondre avec un ongle incarné, la douleur étant similaire.
Les cors miliaires (en forme de grain de millet) ou granuleux situés
souvent en grand nombre et de façon éparpillée sur la plante du pied ou
au talon. Ces petits cors peuvent être dissimulés sous un durillon dans
lequel ils semblent être enchâssés. Ils sont en général indolores et se
rencontrent souvent chez les personnes âgées à peau sèche.
Remarque : tous les cors l'exception des cors miliaires) peuvent être
vasculaires, des papilles vasculaires étant incluses dans les parties
indurées ou neuro-vasculaires si des terminaisons nerveuses y sont en
plus incluses. On provoque facilement des saignements lors du traitement
de ces cors.
Un durillon est une induration siégeant de préférence sur la face plantaire du
pied, en particulier au niveau des têtes métatarsiennes et du talon. Plus étendu
et moins bien délimité qu'un cor, il n'est pas nucléé.
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Mécanisme de formation
La peau agressée par des micro-traumatismes répétés provenant de la chaussure va
réagir par une prolifération cellulaire exagérée. Ces cellules vont mourir
prématurément et s'agglutiner au niveau de la couche cornée créant un
épaississement localisé de celle-ci. C'est le premier stade de l'hyperkératose.
Rappel :
La peau est formée de trois couches distinctes avec, de l'extérieur vers
l'intérieur, l'épiderme, le derme et l'hypoderme. L'épiderme est constitué de
cellules appelées kératinocytes (cellules épithéliales), qui se forment dans la
couche basale (couche cellulaire située à la jonction du derme et de
l'épiderme). Les kératinocytes effectuent une migration vers la surface. En
vieillissant, ils perdent leur noyau et se chargent de kératine. Ils forment le
stratum corneum, ou couche cornée. Ils sont ensuite éliminés par desquamation.
Ce cycle cellulaire dure en moyenne 35 jours. Il existe un équilibre entre la
multiplication cellulaire des kératinocytes et leur évacuation par desquamation.
Dans certaines maladies de peau (psoriasis...), ou lorsque la peau subit une
agression (pressions, frottement, ...), et surtout si ces agressions se répètent,
l'organisme déclenche une réaction inflammatoire localisée. L'inflammation va
augmenter le processus de renouvellement cellulaire des kératinocytes. Ce
mécanisme de défense va entraîner un déséquilibre entre « création » et
« élimination ». Les cellules mortes chargées en kératine vont donc être en
surnombre et finissent par se compacter pour former des blocs de kératine,
c'est l'hyperkératose.
Causes
Une cause déterminante : la chaussure (pointure ou largeur mal adaptée, une aspérité,
chaussure neuve ou dure, couture intérieure mal placée); le repli d'une chaussette
peut aussi être traumatisant.
Des causes prédisposantes multiples : hallux valgus, quintus varus, griffes d'orteils,
avant-pied rhumatoïde, pieds creux, pieds valgus, ..., en bref, un trouble d'un orteil, du
pied, d'un membre inférieur ou de la marche.
Des causes favorisantes : fonte des capitons plantaires, sécheresse cutanée (diminue
l'élasticité de la peau), macération (pieds d'athlète).
Evolution
Premier stade : voir mécanisme de formation.
En l'absence de traitement, l'évolution se fera selon les 2 stades suivants :
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Un « stade d'hygroma » qui voit la constitution d'une bourse séreuse de
friction entre l'hyperkératose et la pièce osseuse sus ou sous-jacente.
Un « stade d'atteinte osseuse » qui est rare et matérialisée le plus souvent par
une périostite faisant suite à l'inflammation et à l'infection de l'hygroma,
pouvant même conduire à une ostéite.
Une autre complication est le mal perforant plantaire qui concerne principalement les
personnes souffrant de diabète (voir chapitre sur le diabète).
Traitement préventif
Port de chaussures adaptées.
Orthèses de protection (voir cours de techniques spéciales).
Pansements spéciaux (voir gamme Epitact).
Port de semelles orthopédiques.
Traitement des hyperkératoses (pédicure médicale)
Voir techniques de soins et cours techniques spéciales (orthoplastie).
Traitement médical
Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut s'avérer indispensable.
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Les hyperkératoses plantaires d'origine non mécanique
(encore appelée kératodermies plantaires)
Toutes les hyperkératoses ne sont pas d'origine mécanique. Elles peuvent être
également d'origine dermatologique. Ainsi, le psoriasis, l'eczéma, le lichen-plan sont
des dermatoses qui s'accompagnent d'un épaississement de la couche cornée
lorsqu'elles touchent le pied.
Remarquons d'emblée que ces affections sont souvent difficiles à être différenciées
et relèvent bien évidemment de la seule compétence du médecin.
En présence d'une affection dermatologique présentant une certaine ampleur, la
pédicure se doit de diriger le patient vers son médecin traitant qui d'ailleurs enverra
souvent le patient chez un dermatologue. Il n'appartient pas à la pédicure d'émettre
un diagnostic.
Information ayant trait à ce sujet : voir site « piedspassisimples » (L'observatoire du
mouvement – Le pied 3ième partie).
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