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Santé-MAG
N°18 - Mai 2013
cervico-vaginal, chez ce dernier, est de-
mandé seulement par un médecin, sur
4. Seuls 6% des médecins demandent
un test ADN, destiné à diagnostiquer
l’infection par des virus HPV, hautement
cancérigènes (type 16, 18, 33).
Le bilan d’extension de l’infection est
réalisé, uniquement, par le quart des
médecins.
Le traitement de l’infection est classique
(cryothérapie, électrocoagulation).
Seuls 25% des médecins contrôlent
leurs malades, après guérison et quand
le contrôle est fait, c’est, le plus souvent,
dans des délais assez longs (plus d’un
mois).
Cette enquête confirme la fréquence,
élevée, des condylomes génitaux et
montre que les recommandations,
quant à leur prise en charge, ne sont pas
bien respectées.
Quelle est la population à risque ?
La population à risque c’est, surtout, la
tranche d’âge comprise entre 20 et 40
ans; car, c’est connu, cette maladie est
sexuellement transmissible, comme le
sida, la syphilis …
Elle se transmet par des rapports
sexuels; donc, ce sont les personnes qui
ont beaucoup de partenaires et qui ne
se protègent pas, de surcroît; ainsi que
les homosexuels, également, à l’évi-
dence.
Cependant, pour un couple fidèle et
stable, généralement, il n’est pas exposé
au risque.
Quelle est la sourance psychologique,
chez le malade ?
Les retombées psychologiques sont très
importantes, car cette maladie est consi-
dérée comme honteuse, donc taboue.
Ce qui fait que les gens ne consultent
pas, ou tardent à le faire. Ils ne viennent
en consultation que lorsque les verrues
se multiplient et prennent la forme d’un
«chou-fleur».
Ainsi à ce stade-là, c’est un peu tard, car
les lésions sont très importantes et leur
traitement est très dicile. Ces lésions
tumorales sont considérées comme des
cancers in situ. Cela occasionne, bien
entendu, un impact psychologique né-
gatif chez le malade, nonobstant les re-
tombées fâcheuses sur le couple, provo-
quant même des divorces, compte tenu
de l’aspect dérangeant de ces verrues.
Par ailleurs, ces lésions virales peuvent
être responsables du cancer du col de
l’utérus.
Quelles sont les recommandations que
vous voudriez donner?
Ma recommandation est de dire aux
gens, qui ont des verrues sur leur par-
ties génitales; c'est-à-dire, sur le pénis,
la vulve, au niveau de la zone anale, ou
ailleurs, dans les parties intimes, qu’il
n' y a aucune honte à consulter un der-
matologue, car il vaut mieux consulter
à un stade précoce, pour détruire ces
verrues, plutôt que d’attendre un stade
tardif, où les lésions sont très profuses
et les traitements, alors, beaucoup plus
lourds; surtout, si on est, déjà, au stade
de cancer génital.
Mon message est qu’il ne faut pas rester
bloqués, dans ce cas-là et ne pas avoir
honte à consulter et ne jamais garder
cette maladie en secret; mais, impéra-
tivement, en faire part à son médecin.
Une fois qu’on a détruit ces verrues, il
faut que le malade se fasse contrôler,
régulièrement, afin de maîtriser les réci-
dives
* Pr. Bakar Bouadjar,
Professeur en dermatologie et chef de
service au CHU de Bab El-Oued
... une partie de la conférence de presse.
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