6 Le Bulletin des agriculteurs ■ janvier 2010 ■
billet par Yvon Thérien, agronome, rédacteur en chef
Simon-M. Guertin, M.B.A.
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Yvon Thérien, agro no me
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Un rapport
dévastateur
Un rapport dévastateur
Le rapport du Confer-
ence board of Canada
dresse un portrait très
sombre de la gestion
de l’offre. Or, ce rap-
port ignore les effets
positifs du régime
pour l’industrie et les
régions.
«L’arnaque du lait » est le titre qu’affichait La Presse le lendemain
de la parution d’un rapport du Conference board of Canada sur
la gestion de l’offre. Ce document de 45 pages est très dur vis-à-vis du
système de gestion de l’offre : l’industrie laitière est inefficace et très
peu axée sur l’innovation ; la production est centrée sur elle-même
et ne se préoccupe pas des défis du long terme comme la baisse
de consommation de lait ; les éleveurs bénéficient de plantureuses
marges de profit par rapport à l’ensemble de l’industrie ; le système
porte atteinte à la compétitivité des transformateurs laitiers. Bref, ce
rapport dresse un portrait très sombre de l’industrie laitière.
Quel contraste entre l’analyse que fait le Conference board et
l’opinion des producteurs de notre page couverture sur ce sujet !
Quand nous les avons rencontrés, les Berthiaume nous ont entre-
tenus, avec plusieurs exemples à
l’appui, de l’importance des quotas.
Ceux-ci sont essentiels pour la santé
des fermes laitières et le dynamisme
des régions. Et contrairement à ce
qui est couramment véhiculé, pour
les Berthiaume, la gestion de l’offre
est un atout pour la relève. Selon le
jeune Yan Berthiaume, la stabilité
financière qu’apportent les quotas
facilite le démarrage, et ce, malgré
leur prix élevé.
Si les conclusions que tire le Confer-
ence board sont vraies, comment
se fait-il que plusieurs importants
transformateurs laitiers se retrouvent
chez nous ? Pourquoi les Producteurs laitiers du Canada seraient
l’un des plus grands acheteurs de publicité s’ils ne se souciaient pas
de la baisse de consommation du lait ? Comment se fait-il que nos
producteurs, jugés inefficaces, se distinguent parmi les meilleurs
éleveurs de génétique à travers la planète ? Comment expliquer
l’augmentation de la production de lait par vache de 60 % entre
1986 et 2008 ? Pourquoi les campagnes du Québec se vident-elles
moins vite que celles des Prairies canadiennes ? Connaissez-vous
plusieurs corporations comme Novalait, qui consiste en un parte-
nariat entre producteurs et transformateurs axés sur la recherche
et l’innovation ?
En fait, ce rapport ne tient pas compte des retombées du régime
dans son ensemble. Il ignore totalement les effets positifs de la ges-
tion de l’offre et de la stabilité des prix sur l’industrie. Les Canadiens
y gagnent avec un système qui n’a pas recours au Trésor public.
N’oublions pas qu’à l’heure actuelle, seulement 2 % de la production
de lait mondiale couvre ses coûts de production.