officiel du Tchad au général de GAULLE, donnant ainsi « le signal de
redressement de l'empire tout entier» et une légitimité politique au
général qui n'était jusqu'ici qu'un roi sans terre. René PLEVEN,
envoyé du général de Gaulle assistait à cette proclamation. Le 15
octobre Félix Éboué reçoit de Gaulle à Fort-Lamy, qui va le nommer,
le 12 novembre, gouverneur général de l'Afrique équatoriale française.
Le 29 janvier 1941, il sera parmi les cinq premières personnes à
recevoir du général de Gaulle la croix de l'Ordre de la Libération. Il
transforme l'AEF en une véritable plaque tournante géostratégique
d'où partent les premières forces armées de la France libre, conduites
par les généraux de LARMINAT, KOENIG et LECLERC.
Résidant à Brazzaville, il organise une armée de 40 000 hommes et
accélère la production de guerre. N’oublions jamais que les colonies
françaises, d’Afrique et d’Asie joueront un rôle majeur dans la guerre
contre les puissances de l’Axe.
Il est l’un de ceux qui prendront le plus part à la conférence de
Brazzaville du 30 janvier 1944, car il estime que c’est une mauvaise
méthode de remettre au jour de la Victoire toutes les réformes
nécessaires.
Epuisé à la tâche, Félix EBOUE, Compagnon des premières heures,
meurt au Caire le 17 mai 1944, à l’aube de la Libération.