Guide : Troubles du langage oral et écrit

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Service de promotion de la santé
en faveur des élèves
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Les troubles spécifiques du langage, oral comme écrit, sont l'objet d'une préoccupation partagée par les
parents, les professionnels de l'enfance, notamment de l'éducation, et les pouvoirs publics.
Ils ont donné lieu à un premier rapport par l'Inspecteur d'académie, J.C. Ringard, en 2000, puis à une
circulaire ministérielle en janvier 2002 définissant le rôle des partenaires dans le repérage, le dépistage et la
prise en charge de ces enfants.
incombe aux enseignants qui se doivent d'identifier au sein du groupe classe, les enfants en
difficultés de langage.
systématique revient aux services médicaux (de PMI pour les enfants de 3-4 ans, de santé
scolaire dès 5 ans), dépistage qui repose sur une formation spécifique et l'utilisation d'outils validés et
étalonnés pour identifier les enfants en difficultés langagières.
est une démarche pluridisciplinaire comprenant au minimum un bilan de langage, un bilan
médical et un bilan psychologique.
L'enseignant de la classe apparaît donc comme le mieux placé pour
le repérage des enfants atteints d'un trouble spécifique du langage,
mais cette mission ne peut être menée à bien que si l'enseignant dispose
de quelques informations de base pour en juger.
Tout enfant qui "parle mal" doit avoir une évaluation de son langage, mais "mal parler" n'est pas synonyme de
trouble.
Il est nécessaire de définir les quelques termes suivants :
On entend par
un décalage chronologique dans l'acquisition d'une fonction, décalage par rapport à
des normes attendues pour l'âge. Le retard sous-entend rattrapage et évolution vers la normalisation.
se définit comme la non installation ou la désorganisation d'une fonction. Dans le cadre
développemental, la mise en place de cette fonction est perturbée.
La confusion entre trouble et retard est entretenue par le fait qu'au départ, l'un des premiers signes du trouble
de langage est un retard d'acquisition. Mais à l'inverse d'un retard simple qui va s'améliorer avec le temps, le
trouble se manifeste également par des formes déviantes du langage, une bizarrerie de construction des mots
ou des phrases, le non-respect des stades d'acquisition, et une absence de progrès notables dans le temps.
du langage signifie que l'origine est développementale, relevant de la non mise
en réseau des neurones dévolus au traitement du langage, sans cause neurologique, ni psychoaffective ou
psychiatrique, sans anomalie sensorielle (surdité notamment) et sans carence majeure de stimulation
environnementale.
Dans le cadre d'un trouble spécifique du langage, le trouble est en rapport avec une configuration cérébrale
particulière au niveau des zones du langage.
4 à 6% des enfants d'une classe d'âge sont concernés par ces troubles et 1% présente une forme sévère.
L'enseignant n'a pas mission de porter un diagnostic qui relève d'une équipe pluridisciplinaire comprenant au
minimum un orthophoniste, un médecin et un psychologue.
Toutefois, face à un enfant qui "parle mal", il peut affiner la perception de la difficulté langagière et ainsi avoir
une première approche de la gravité.
Ainsi on distingue :
Les difficultés articulatoires ou élocutoires
L'enfant prononce mal un ou plusieurs phonèmes (les fameux CH/J/Z/S) en général en rapport avec une
difficulté mécanique de l'organe bucco-phonatoire.
Ces difficultés langagières isolées s'amendent généralement spontanément vers 6 ans.
Le retard de parole
Le problème se situe au niveau du mot qui va être déformé. L'enfant prononce bien les phonèmes
isolément mais déforme les mots au point que son langage peut être parfois peu intelligible.
A 3 ans et demi, l'enfant maîtrise les structures fondamentales du langage. Un ou quelques mots
complexes mal produits ne sont pas inquiétants mais un retard de parole à 3 ans et demi, a fortiori plus
tard, doit donner lieu à un bilan orthophonique.
Le retard de langage
Il s'agit d'une altération portant sur la structure de la phrase. Dans le pire des cas, l'enfant n'est pas ou
peu intelligible.
Ce retard de langage peut s'accompagner d'un retard de parole (syntaxe non respectée + déformation des
sons dans les mots), ou ne pas s'accompagner d'un retard de parole (phonologie correcte mais syntaxe
incorrecte).
Le retard de langage "simple" doit par définition s'amender avec l'âge (il ne persiste pas après six ans) et
surtout ne comporte pas de formes déviantes ("flute" devient "slufe").
Le trouble spécifique du langage oral
" #
se manifeste comme un trouble sévère par un retard de langage et des altérations
déviantes des composantes phonologiques (sons des mots), syntaxiques (structure des phrases),
sémantiques (sens donné aux mots et aux phrases) ou pragmatiques (utilisation du langage selon le
contexte).
La dysphasie se définit comme un trouble sévère et durable de l'acquisition du langage oral chez
un enfant indemne de troubles neurologique, sensoriel ou psychiatrique.
Il y a atteinte du versant expressif du langage (ce qu'on produit) et/ou du versant réceptif (ce qu'on
comprend).
On retrouve pour ces enfants une rupture de l'évolution chronologique des étapes du développement
normal du langage, et des formes aberrantes qui peuvent coexister avec des formes correctes du
langage.
Les études donnent une incidence de ce trouble entre 1e et 5% d'enfants dans la population infantile.
" $ se définit comme un trouble durable d'apprentissage de la lecture et d'acquisition de
son automatisme chez un enfant normalement intelligent, indemne de troubles sensoriels ou
psychologiques.
Tout enfant qui lit et orthographie mal n'est pas nécessairement un enfant atteint de dyslexie. Parmi les 18
à 20% d'enfants "mauvais lecteurs / mauvais orthographieurs", un quart environ sont des enfants atteints
de dyslexie (5 à 10% de la population infantile).
Est suspect de dyslexie et doit bénéficier d'une évaluation de son langage écrit, tout enfant sans trouble
de compréhension, qui reste lent et peine à lire sans erreurs, qui fait des fautes systématiques, et qui ne
progresse pas ou peu.
!
&
On parle de " $ "lorsqu'un enfant présente un trouble durable et persistant de l'acquisition de la
lecture en dépit des capacités intellectuelles normales, d'un milieu socioculturel normalement stimulant et
d'une scolarisation adéquate.
Le trouble relève d'inaptitudes cognitives fondamentales qui ont fréquemment une origine constitutionnelle."
Critchley, 1974
' %
( ) Q.I. Wix ou Wais > 90
efficience intellectuelle normale
) Bonne acuité visuelle et auditive : critère éliminatoire
) Absence de troubles psychologiques graves ou neurologiques (les dyslexiques ont toujours des
troubles du comportement réactionnels à l'échec).
) Une scolarisation régulière
!) Milieu socioculturel normalement stimulant
%) Age lexique < âge réel de 18 mois (au moins) = le critère de durabilité
#
*
"
#
Lors de cette procédure, après une analyse visuelle du mot écrit, on réalise une segmentation du mot en
petites unités graphiques (graphèmes) puis une conversion de ces unités graphiques en unités sonores
(phonèmes) que l'on associe pour former le mot avec intervention de la mémoire à court terme (qui permet de
garder en mémoire les unités sonores) avant la production orale.
Cette voie de lecture demande du temps, elle est utilisée surtout en début d'apprentissage de la lecture et/ou
pour lire des mots nouveaux.
$
L'analyse visuelle du mot nous renvoie au lexique orthographique (mémoire à long terme des mots écrits) puis
au lexique phonologique (correspondance sonore du mot), ceci en s'aidant du sens de la phrase et de la
mémoire (à court terme) pour ensuite produire le mot oralement.
Cette voie est beaucoup plus rapide que la précédente et nous permet de lire les mots irréguliers qui ne se
prononcent pas comme ils s'écrivent. Elle est donc utilisée préférentiellement après la phase d'apprentissage
de la lecture qui a permis la constitution d'un lexique et pour permettre une lecture plus fluente et donc
d'accéder au sens plus facilement.
2
*
+
,
%
.
MOT ECRIT
ANALYSE VISUELLE
PROCEDURE
LEXICALE
PROCEDURE
ANALYTIQUE
LEXIQUE
ORTHOGRAPHIQUE
SEGMENTATION
CONVERSION
SENS
(Graphème/phonème)
SYNTHESE
LEXIQUE
PHONOLOGIQUE
MEMOIRE A
COURT TERME
PRODUCTION
ORALE
-
$ "
"
$
De ces deux systèmes de lecture découlent deux types de dyslexie.
"
$
$
Sémiologie : Trouble sélectif de la lecture des irréguliers. Erreurs de régularisation
Troubles associés : Aucune connaissance relative à l'orthographe des mots. Grosse dysorthographie
Origine cognitive
Déficit visuo-attentionnel
+
Le trouble de la lecture peut passer inaperçu si l'enfant compense bien.
Quelquefois, difficultés en combinatoire liées au traitement des graphies complexes (ain,ein,onV, onC).
Gros trouble de l'orthographe : écriture phonétique.
Lecture très lente et syllabée, jamais fluide.
Difficultés en copie de mots ou de texte ; difficultés pour comparer 2 mots, se situer dans le texte….
Bonne participation à l'oral.
"
$
#
"
Sémiologie : Trouble sélectif de la lecture des mots nouveaux. Paralexies phonémiques (c/g – d/t – v/f) et
lexicalisations (production de mots déformés).
Troubles associés : Trouble du langage, déficit de conscience phonémique, trouble de la mémoire à court
terme
Origine cognitive
+
trouble phonologique
*
Grosses difficultés en début d'apprentissage ; par la suite, problème face aux mots nouveaux.
Parviennent progressivement à développer des compétences lexicales.
Difficultés en dictée ; surtout problème d'accord et de maintien de l'énoncé.
Difficultés à prendre les leçons par écrit.
Faible compensation à l'oral.
Lenteur de décodage entraînant des difficultés de compréhension.
/
'1'2 & '
'$
dirc
bainlien
birc
bailien
Confusion t/d – c/g – v/f
sourdes- sonores
se jouent niveau phono.
$
Difficulté de lecture des non mots
dirc birc
corabone gorabone
maintien matien
"parlexies phonémiques"
(déformation après tentative de substitution)
confusion sourdes/sonores
Temps très augmenté pour lire les mots (pour
maîtriser la conversion graphème/phonème G.P.)
Difficulté de lecture des mots irréguliers –
"régularisation"
Difficulté en orthographe : écrit de façon plausible
comme il entend.
Ex. : aginda, cloune, dantist, exzamin
Absence de confusion au niveau phonologique.
Mots irréguliers : très difficile.
Problème à utiliser la voie lexicale.
Mots irréguliers : moyen en orthographe.
Correction en non mots.
Erreurs non phonologiquement plausibles.
Donc le système conversion G/P marche, c'est le
système lexical qui est déficitaire.
0
+
4
"
$
' 6
52 & '
' '+ 7 '
'15'
(handicap cérébral)
Performance basse
en lecture
!
Performance basse
en lecture
:
"
une des composantes du système ne
s'est pas mise en place
"
secondaire à :
#
#$
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& #$
Région anormalement peu activée
Diagnostic en IRM tomographie à positions
)*+,
'
#
(#
#$
-. * -/ ,
(3
.
& 8
2à3
mois
7 + 58 9
Gazouillis :"aheu…"
Vocalise : "are ee", " are aa"
8 à 10 Babillage : "mama" "dada" "tata"..;
mois Répète des syllabes
12
mois
Premiers mots ; papa, maman
Mots phrases : (10 mots - "bobo" ;
"ouaoua"
18
mois
Dit de 10 à 150 mots
Fait de petites phrases en
associant deux mots
Dit "NON"
Nomme une image usuelle : "chien,
voiture, gâteau,…"
*
+8 2 & ': '9 58 9
+8 2 2 7 9 5+6 58 9
'1 6;
6; 59 , 7 5 5 7 '
Réagit à la présence
Sourire intentionnel
Comprend certains gestes
quotidiens (prise de
manteau…)
Fait des gestes "au revoir"
"bravo" "coucou"
Comprend des phrases simples Mimique adaptée à la
Reconnaît de 10 à 100 mots
situation
Comprend de nombreux mots
de la vie courante
Suit les ordres simples
"donne" ; "viens"
De 18
mois à Explosion du vocabulaire
2 ans
2 ans
Dit 100 à 300 mots
Fait des phrases de 3 mots
avec verbe et adjectif
Comprend certaines locutions
Montre une image
temporelles et spatiales
(exemple : haut, bas, dedans, Montre 5 parties du corps
dehors, sur, dans, avant, après)
3 ans
Dit : "je, tu, nous, vous, on"
Dit son prénom
Comprend les substantifs
abstraits
4 ans
Le langage est constitué
Intelligibilité complète
Construit des phrases de 5 mots
"le chien mange un os"
Peut répéter des syllabes sans sens
(ex: "ricapé")
Comprend les locutions
temporospatiales, les adverbes
quand, comment.
Aime écouter des histoires
Utilise les notions de nombre
de différence
5 ans
Produit 2 000 mots
Organise un petit récit à partir de
photos. Utilise bien les adjectifs
Comprend toutes les consignes
S'intéresse au sens des mots
Comprend les notions de
manque, de différence
Connaît son sexe
Ce qui est "pareil" ou "pas
pareil"
((
<
=
Si vous remarquez chez des élèves plusieurs signes DURABLES du type :
'
"
L'enfant ne communique pas avec les autres ou le fait surtout par geste, il ne parle pas ou peu, ne
construit pas de phrases, il s'isole, se montre agressif ou très agité.
Il parle mais est inintelligible pour tout autre que ses proches.
'
"
Il construit mal ses phrases, omet les articles, ne conjugue pas les verbes, etc…
La mémoire immédiate est insuffisante (rythmes, comptines, histoires courtes…).
Maladresse gestuelle.
'
Les mêmes troubles que moyenne section.
Il ne possède pas tous les sons de la langue, fait des confusions (ch/s, tr/cr, l, pr, pl, etc…).
Il ne dispose pas d'un langage informatif, ne peut pas raconter ce qu'il meurt d'envie de dire.
Mémoire immédiate auditive insuffisante : rythmes, poésies, mémorisation de plusieurs consignes (il ne
retient que la dernière ou les mélange).
Mémoire visuelle insuffisante.
Il ne sait pas bien nommer les principales parties du corps. Dessin du bonhomme peu structuré.
Il ne sait pas se repérer dans l'espace : sur/sous, devant/derrière, en haut/en bas.
Il se repère mal dans la journée (matin, midi, soir).
Il ne reconstitue pas la chronologie d'une histoire en images.
Il s'organise mal dans une séquence d'actions (ex. : se laver les mains).
L'enfant est mal latéralisé.
Le graphisme :
- grande maladresse, mauvaise tenue du crayon ;
- confusions d'orientation des signes ou des lettres : haut/bas, droite/gauche, u/n, q/p, d/b, o/a, l/h, f/t.
- lettres ou chiffres tracés à l'envers, par exemple : dans le sens des aiguilles d'une montre pour les (o)
et toutes les lettres qui démarrent de la même façon (a, g, d…).
Il manifeste un manque d'attention et une lenteur.
(
&
.
$
4 '15' 4 8
: 8 , 6&: 5 7 '
Il lit de façon lente, syllabée, jamais fluide.
Il a du mal à s'organiser :
-
Il est perdu dans l'espace, le temps.
Il oublie les consignes données.
Il égare son matériel.
Il a du mal à faire son cartable.
Il est gêné par le bruit de la classe pour se concentrer.
Il a du mal à sélectionner l'essentiel.
Il peut paraître distrait.
Il a du mal à traiter l'information orale.
Il enregistre souvent le message avec du retard, pour se recaler, il "saute" des choses à faire ou à écrire :
il manque des mots ou des phrases dans les dictées.
En langue étrangère, il a du mal à percevoir les sons nouveaux, le début et la fin des mots, à deviner le
sens par le contexte.
Il a du mal à traiter l'information écrite.
Il est dérouté par les documents serrés, imbriqués, écrits en petits caractères.
Il a du mal à fixer son regard sur une page.
Le déchiffrage d'un texte est difficile. Si vous lui lisez, il exécute aussitôt sans problème.
La copie est un exercice très difficile pour lui. Il copie lettre à lettre, les inverse, les confond. Il a du mal à
comparer deux mots dans un texte.
Il a des difficultés pour noter les devoirs à faire dans son cahier de textes.
Il a des difficultés à prendre des notes en classe. Il ne peut à la fois écouter, comprendre et écrire.
(
Difficultés en dictées :
-
Inversions verticale/horizontale
Elisions
Omissions
Confusion sourdes/sonores (c/g, d/t, v/f…)
Lexicalisations (production de mots déformés proches)
Problèmes d'accord et de maintien de l'énoncé
Difficultés dans les graphies complexes (ain, ein, onv, onc)
Cependant, certains compensent lors des dictées et ces troubles n'apparaissent que quand ils rédigent un
texte. Les dictées préparées sont parfois bien réussies.
Il y a très souvent un déficit de la mémoire à court terme.
L'écriture est souvent maladroite, phonétique
( tout va bien et je travaille)
Difficulté en expression écrite
-
Les idées lui échappent
Il ne sait pas où commencer
Il a du mal à construire un plan
……… alors qu'il peut être brillant à l'ORAL.
(
6
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=
.
.
#
#
*
sera intensif : 2 à 3 fois/semaine
pas figé : sur ordinateur ou autres supports
renforçant d'abord la voie la plus efficace
capacités métaphonologiques à améliorer
conversion graphème/phonème
sans complexes….
rééducation de la voie la plus perturbée
ex. : si voie lexicale
entraîner les capacités de repérage visuel
créer un stock orthographique
privilégier ce qui est travaillé en classe, en liaison
optimiser le stockage avec l'aide du sens
associer les mots à une image….
$
.
&
Expliquer – Justifier
Travailler sur les différences auprès des autres enfants : celles qui se voient (handicap), celles qui ne se
voient pas (parler du "chemin dans sa tête").
Développer l'entraide au sein de la classe. Informer les autres parents.
Collaboration étroite avec la famille de l'enfant.
Obtenir l'adhésion de l'enfant : déculpabilisation, maintien de l'estime de soi, participation active, effort
maintenu.
(!
(
$ *+
Pour que les acquisitions se poursuivent, que le goût d'apprendre soit maintenu, tous les jours en
classe entière :
Place dans la classe : très accessible
Outils utiles : photocopieuse, magnétophone, informatique en fond de classe, rétroprojecteur.
Limiter et aérer l'écrit au tableau
Mettre en évidence l'essentiel.
Donner le plan, la structure logique.
Limiter la copie au strict minimum et jamais pendant une explication orale.
Préférer le modèle sur bureau à celui au tableau.
Utiliser un cache-lignes.
Utiliser les abréviations.
Envisager la photocopie ou faire le secrétaire.
Niveau travail individuel écrit
Oraliser : lecture de la consigne entière d'abord – alléger la copie – privilégier la compréhension –
utiliser des fichiers où l'enfant ne répond que par la conjugaison (phrases préécrites).
Réduire en quantité - Préciser les exigences.
Relire à haute voix.
Ecrire sous sa dictée.
Utiliser l'informatique pour rendre un texte plus propre (commencer à utiliser le correcteur
d'orthographe en sachant qu'au début cela demande plus de temps).
Rendu de la production écrite
Rendre une copie lisible, tapée.
Encourager au niveau du "fond" – pointer les erreurs orthographiques.
Problème de la langue étrangère
Préférer celles où les conversions phonème/graphème sont simples (espagnol – italien –
allemand).
Travailler la distinction des nouveaux sons.
Utiliser un support visuel pendant l'écoute – fournir cassettes.
(%
Lecture d'ouvrages dès cycle 3.
Proposer l'enregistrement de l'ouvrage à écouter.
Sélectionner les passages importants.
Lecture à voix haute
Seulement si l'enfant est d'accord.
Toujours après préparation préalable - Entraînement en lecture répétée.
Contourner l'évaluation
Laisser plus de temps ou diminuer la quantité.
Tester à l'oral régulièrement.
Evaluation lecture – orthographe.
Sur matériel adapté
Adapter la notation (être positif pour que l'enfant voit ses progrès même si ils sont minimes en
dictée).
Evaluation de l'expression écrite
Avec un secrétaire
Ou noter sans tenir compte de l'orthographe.
=
$ *6
=
*
Améliorer les performances en lecture écriture.
Permettre l'accès à l'écrit
Régulièrement, en petit ou grand groupe
Les propositions ne sont pas spécifiques de la dyslexie.
<$
>
#
.
#
En nombre de mots à apprendre........................
En qualité de production......................................
objectifs raisonnables
à fixer
Entraînement à la prise d'information rapide et à la formation de l'image mentale du mot (étiquettes) –
moyens mémotechniques (mots groupes – mot/dessin).
Entraînement aux relectures ciblées
(-
Soigner la forme du texte à lire
Aérer / Aider au repérage de l'essentiel
Aide à la lecture
Lecture à écouter la veille / Donner des indices sur le contenu
En groupe homogène de faibles lecteurs pendant que les autres sont en autonomie ; le matin sur le texte
qui sera vu l'après-midi.
Travail systématique sur graphies complexes et les aspects difficiles de la combinatoire.
En décloisonnement CE1 – maître E.
Travail sur les bases, la phonologie.
Il existe des logiciels d'entraînement à lecture rapide, des exercices d'analyse visuelle, mots
mêlés….
.
L'enregistrement des points essentiels en classe permet de soulager le travail de reprise par la famille.
Vérifier que les devoirs sont bien notés.
Donner des indications précises (référence à page du livre…).
Développer des outils permettant la mémorisation en lisant moins – poésies, tables, support visuel (petits
dessins).
Expliquer, faire accepter le besoin d'aide individuelle.
Lire les consignes.
Etre son secrétaire.
?2
>
.
Dans le cartable de l'enfant, cahier de liaison "école/orthophoniste" précisant le comportement, ce sur quoi
l'école travaille.
Quant à l'orthophonie pendant le temps scolaire ?
Utiliser le temps où la classe est en "lecture complexe".
(/
6
=.
"
$
Pour que l'élève ne se décourage pas, il importe que l'école puisse mettre en place (ou continuer à aménager
car certaines choses sont déjà en place) un enseignement adapté à son problème.
Voici des propositions :
'
Le placer devant seul ou à côté d'un enfant calme et pas bavard.
Le placer au centre du tableau plutôt qu'aux extrémités.
Lui restituer les consignes de façon personnelle avec des phrases courtes et des mots simples.
S'assurer qu'il les a comprises et qu'il en a mémorisé la succession.
Faire un contrat de travail avec lui, à court terme avec des objectifs à atteindre (note, nombre de fautes,
nombre d'exercices à faire), afin d'éviter qu'il ne se sente d'emblée dépassé par le rythme et le rendement
des autres.
L'aider à répartir son temps selon le nombre d'exercices et l'aider dans la succession des tâches à faire.
Le laisser répondre aux questions dans le désordre et l'encourager à sauter les questions qu'il ne sait pas
résoudre.
Rythmer les activités : éviter de placer une leçon compliquée (technique de la multiplication par exemple)
après une dictée ou une activité lui ayant demandé une dépense d'énergie importante.
L'aider dans le démarrage de son activité.
Etre patient face à sa lenteur (c'est sa "garantie réussite" et "anti-stress").
Le féliciter quand il passe de 25 à 15 fautes, même s'il a toujours 0.
Lui faire découvrir ses domaines de compétence et le valoriser face au groupe classe.
Lui donner systématiquement 1/3 temps supplémentaire ou raccourcir son exercice
Le noter au maximum à l'ORAL.
(0
=
Quand il lit silencieusement :
lui fournir des textes clairs, aérés ;
l'encourager à suivre avec un cache.
La copie est un exercice difficile pour lui éviter de lui en faire faire – limiter au minimum cet exercice.
Les écrits du dyslexique sont difficilement déchiffrables par lui et ses parents ; c'est humiliant parfois.
Quand il doit lire à haute voix, lui donner une phrase très courte à lire (alors que ses camarades liront 3
fois plus), ainsi il n'est pas "rabaissé" devant les autres.
Il a des difficultés pour noter les devoirs à faire dans son cahier de textes :
Le faire à sa place, en indiquant la page de référence au livre, et en prêtant à la famille le livre qui
d'habitude ne "sort" pas de l'école ;
Ou demander au voisin de l'aider, désigner un élève "responsable" de lui.
En dictée, il commet inversions, élisions, omissions, confusions de sons…
L'orthographe peut être bonne en dictée et ne réapparaître mauvaise qu'en rédaction lors de contrôles
(rôle du stress).
Les dictées préparées peuvent être parfaitement réussies chez ceux ayant une bonne mémoire visuelle.
Bien noter son nombre de fautes.
Il verra ses progrès au fur et à mesure du travail à la maison et chez l'orthophoniste ; il en sera heureux.
Bien lui corriger par écrit : la famille pourra lui faire réécrire ; si il y a beaucoup de fautes, confier
le corrigé à la famille.
Un enfant dyslexique ne voit pas ses fautes ; il ne peut se corriger seul.
En expression écrite :
Les idées lui échappent, les mots le trahissent ; il ne sait où commencer.
Lui demander de joindre son plan.
Privilégier le fond par rapport à la forme.
Bien sûr, ne pas sanctionner l'orthographe.
En grammaire
S'assurer qu'il distingue le sens du vocabulaire "savant", exemple : il confond "mot" et "nom".
3
En maths
Il inverse les points de repère de géométrie ; il a des difficultés à comprendre les énoncés
lire.
lui
En histoire-géo
Difficultés à mémoriser les mots complexes, les noms étrangers, les dates. Problème de
chronologie, problèmes spatiaux pour compréhension de la carte.
A chaque leçon, bien résumer les notions essentielles.
L'intégration d'un enfant dyslexique est valorisante et utile pour le "groupe classe".
Il est nécessaire d'établir dès la rentrée scolaire un projet individuel en multi-partenariat (élève, famille,
enseignant, orthophoniste, médecin scolaire).
Enfin, dans les cas assez graves, faire la demande auprès de la MDPH d'un ordinateur avec logiciel adapté
aux dyslexiques (reconnaissance vocale).
(
=.
"
$
=
Globalement, tenir compte des difficultés d'organisation du fait que l'élève est gêné par le bruit, qu'il a du mal à
traiter l'information orale et que bien sûr il a de grosses difficultés à traiter l'information écrite…d'où la
LENTEUR.
@
1/3 temps supplémentaire ou si c'est possible, le noter sur une exercice de moins ou "surnoter".
Bien insister sur les notions essentielles des leçons pour qu'il ne gaspille pas son énergie à prendre des
notes, utiliser des résumés ou des photocopies – Bien lui indiquer la référence au livre ce qui facilitera le
soutien à la maison par la famille.
=
Dictée
- Supprimer 1 ou 2 phrases de la dictée.
- Lui laisser la possibilité de se relire longuement pendant que les autres achèvent
la dictée.
- Compter le nombre de fautes et valoriser toute diminution.
- Sur le bulletin scolaire, différencier les notes de dictée et celles de grammaire.
Lecture
- Faire ralentir la lecture à haute voix.
- S'il doit lire à haute voix, que sa partie soit très courte (pour éviter les moqueries).
Rédaction
- Privilégier le fond par rapport à la forme.
- Lui demander de joindre le plan.
- Le noter sur les idées, la composition, la réponse au sujet posé.
- Pas de pénalisation pour l'orthographe.
Langues vivantes
- Noter plus l'oral que l'écrit
Maths, techno.
- Lui relire l'énoncé avant le contrôle.
- Qu'il ait la possibilité de demander un complément d'information, de vérifier qu'il a
compris l'énoncé.
- Correction positive tenant compte du raisonnement et pas seulement des
résultats et soulignant les progrès et réussite.
Histoire – géo.
- Utiliser la représentation visuelle (ex. : frises).
- L'aider à découvrir le plan de la leçon pour pouvoir l'apprendre.
Ces aménagements devraient transformer la vie de l'élève, le soulager…
=.
"
$
"
La rééducation orthophonique soutenue au primaire, souvent poursuivie jusqu'en 3ème, a permis de compenser
beaucoup de difficultés du dyslexique, à savoir :
- la maîtrise de la lecture ;
- le traitement de l'information écrite et orale ;
- l'organisation de son travail.
Cependant,
-
la lecture n'est jamais longtemps fluide ;
il conserve certaines difficultés dans le traitement de l'information écrite, et parfois orale, d'où sa
lenteur.
C'est bien sûr un élève "comme tous les autres" qui ne devra ni être mis à l'écart, ni "dispensé" d'aucune
activité.
Cependant, il est opportun de :
Comme il a besoin de "se relire plusieurs fois les énoncés dans sa tête", l'aménagement "clé" est pour lui
le tiers-temps supplémentaire lors des contrôles ou si c'est impossible la notation sur 1 ou 2 exercices de
moins selon la longueur du devoir, la matière….(tiers-temps à demander pour les examens).
Il peut avoir besoin encore d'une relecture des énoncés "autrement", à sa demande.
Comme il persiste des difficultés en orthographe et dans la rédaction et la présentation du travail :
Privilégier dans la notation, le "fond" par rapport à la forme.
Ne pas pénaliser l'orthographe déficiente.
Pouvoir rendre les devoirs faits à la maison tapés à l'ordinateur.
Limiter en quantité la lecture à haute voix. Une erreur de lecture, une lecture parfois hachée sont
humiliantes par rapport au groupe classe.
Les langues vivantes peuvent rester difficiles pour lui malgré un lourd travail : noter plus l'oral que l'écrit.
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