Marchés financiers : les prévisions des mois

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Date : 18/04/2017
Heure : 21:40:38
Journaliste : Vincent Guenzi
www.economiematin.fr
Pays : France
Dynamisme : 0
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Marchés financiers : les prévisions des mois prochains
Les Experts
0,25 %
Les taux de la Fed ont remont?? de 0,25 %.
Qu'espérer des prochains mois ? L'incertitude reste entière aux Etats-Unis. Elle recule en Europe mais une
mauvaise surprise ne peut être totalement écartée en mai ou en juin en France.
Les marchés actions européens pourraient progresser encore un peu tant que la Bourse de New-York ne
recule pas. Cholet Dupont n'a pas modifié ses prévisions pour les principaux indices mais le potentiel de
hausse à court terme est désormais très limité. Nous renforcerions les actions sur repli. Nous adoptons une
légère sous pondération à court terme sur les actions américaines et une légère surpondération des actions
européennes et émergentes.
Le trimestre s'est achevé sur une note très positive pour les marchés actions qui progressent de 4 à 5%
en moyenne dans les pays développés et de 10% dans les pays émergents. L'environnement économique
et financier est resté favorable en mars et les perspectives bénéficiaires des entreprises se sont encore
améliorées.
L'optimisme des marchés américains ne se dément pas, les investisseurs minimisant les échecs
législatifs du Président Trump. La correction, ou plutôt la pause du mois de mars, a été mineure et sans
doute insuffisante pour augmenter l'attractivité des actions américaines. Cependant, le phénomène
marquant de ce mois a été le rattrapage des actions européennes. La baisse du risque politique, à la suite
des élections aux Pays-Bas et avec l'évolution des sondages en France, a en effet entrainé un retour, encore
timide, des investisseurs internationaux.
Les marchés obligataires ont été moins bien orientés sur le trimestre, enregistrant des performances neutres à
négatives (jusqu'à -3% pour les emprunts d'Etat les plus longs). Les obligations privées à haut rendement et les
obligations émergentes se sont mieux comportées (entre 1 et 3% de gain). Mais sur le dernier mois, presque
tous les actifs obligataires ont baissé. La remontée des taux de la FED de 0.25% a en effet entrainé des
perturbations, assez modérées et sans doute temporaires. En effet, les anticipations d'inflation se stabilisent,
ce qui était également attendu, alors que la forte hausse de l'énergie et des matières premières, en glissement
sur un an, arrive à son terme. Les dernières communications de la FED et de la BCE ont d'ailleurs été jugées
très raisonnables et moins inquiétantes pour les taux d'intérêt.
Qu'espérer des prochains mois ?
L'incertitude américaine reste entière. L'échec de l'annulation de « l'Obama Care » prive le
gouvernement de plusieurs centaines de milliards d'économies qui aurait été utilisées en partie pour
financer le programme de relance économique et de baisse des impôts. De nouvelles négociations
entre le Congrès et la Présidence seront d'autant plus nécessaires pour aboutir à la mise en place
des réformes promises par Donald Trump. Pour avoir un effet sur la croissance cette année (et donc
sur la Bourse…) il faudrait que toutes ces lois soient votées avant l'été. Ce qui n'est pas acquis. Quelques
mesures limitées de baisse des impôts semblent assez réalisables et pourraient peut-être éviter de trop fortes
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CHOLET 292684677
Date : 18/04/2017
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Journaliste : Vincent Guenzi
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déceptions. En définitive, il nous semble que les Bourses américaines ont suffisamment anticipé toutes ces
mesures et qu'il faut maintenant des faits concrets pour les stimuler davantage. A contrario, les marchés
américains ne semblent pas surévalués non plus ce qui limite le risque de baisse. Attention donc à l'ampleur
des déceptions plus qu'aux déceptions elles-mêmes !
L'incertitude recule-t-elle en Europe ?
Oui indéniablement au vu des sondages, mais le risque de mauvaise surprise ne peut pas être encore
totalement écarté. Pour l'instant, grâce à un environnement économique satisfaisant, les marchés
actions européens pourraient progresser encore un peu si la Bourse de New-York ne recule pas. ;
Cholet Dupont conserve son scénario global : reprise modérée de l'inflation et de la croissance, hausse limitée
des taux d'intérêt. Mais les risques politiques persistent, même s'ils se sont déplacés en partie de l'Europe
vers les Etats-Unis.
A nouveau, nous avons décidé de ne pas modifier nos principales prévisions pour l'instant, hormis une légère
baisse des objectifs sur le Nikkei. De ce fait, le potentiel d'appréciation à court terme des indices actions s'est
encore réduit. Les objectifs des indices européens sont même dépassés. A moyen terme, malgré la baisse
du risque politique européen, l'incertitude sur les réformes aux Etats-Unis bloque les révisions haussières des
profits, de la croissance et donc celles des prévisions sur les indices. Par ailleurs, nous avons légèrement
abaissé nos objectifs de hausse pour les taux souverains américains et allemands.
Nous renforcerions les actions sur repli. Nous adoptons une position de légère sous pondération à court terme
sur les actions américaines et de légère surpondération des actions européennes et émergentes. A moyen
terme, nous gardons une position Surpondérer sur les Bourses américaines et européennes.
t Dupont a légèrement modifié ses préférences sectorielles à court terme. Le maintien des incertitudes
entretient un climat de taux plus bas et favorable aux secteurs défensifs. Nous avons relevé à Surpondérer
les secteurs Biens de Consommation non cycliques et la Santé, à Neutre ceux des Télécoms et des Services
Publics. Nous avons abaissé à Neutre celui de l'Automobile. Nous maintenons une position Neutre sur le
dollar qui devrait continuer à fluctuer entre 1.05 et 1.10 face à l'euro.
Nous gardons une position Neutre à court terme sur les produits de taux. Nous sous-pondérons les emprunts
d'Etat. Nous continuons à préférer les produits de taux flexibles qui peuvent s'adapter à la baisse comme à
la hausse des taux longs. Nous privilégions les obligations privées mais nous avons abaissé à Neutre les
obligations à haut rendement américaines. Nous avons relevé notre recommandation à court terme sur les
obligations émergentes à surpondérer.
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