8 janvier 2015 Perspectives économiques et financières 2015 Perspectives économiques pour 2015 En ce début de 2015, nous nous trouvons à la croisée des chemins en termes de prévisions économiques. Nous sommes convaincus depuis peu que l’économie américaine est définitivement tirée d'affaire malgré les vents contraires qui persistent en début d'année ailleurs dans le monde. En conséquence, on s’attend à un relèvement des taux d’intérêt de court terme aux États-Unis en milieu d’année 2015, après plus de cinq ans de taux quasi nuls. Le moment exact où s'amorcera le mouvement haussier, qui sera éventuellement suivi de majorations au RoyaumeUni et au Canada, est encore incertain. Il dépendra de la rapidité à laquelle les vents contraires économiques et financiers s'apaiseront. Par exemple, il est peu probable que la Réserve fédérale et les autres banques centrales agissent tant que la situation du marché du travail ne sera pas normalisée et que les cibles relatives à l'inflation soient plus près d’être atteintes. D'un côté, le raffermissement du dollar américain et la chute du prix du pétrole pourraient, en tempérant l'inflation, inciter la Réserve fédérale à reporter le relèvement des taux au deuxième semestre de 2015. D'un autre côté, la baisse des prix du pétrole et l’allégement du poids de l'endettement des ménages américains incitent ceux-ci à dépenser, ce qui pourrait stimuler l'embauche afin de permettre aux entreprises de répondre à la demande vigoureuse. Et l'élan ainsi insufflé aux salaires pourrait alors relancer l'inflation et convaincre la Fed d’agir plus tôt. La situation économique plus problématique dans d'autres régions du monde ne jouera qu'un rôle marginal dans la décision de la Réserve fédérale, dont le mandat est de maximiser l'emploi et d'assurer la stabilité des prix en sol américain. De plus, l'économie américaine étant relativement fermée et diversifiée – le secteur de l'exportation ne représente que 13 % du PIB –, les États-Unis seront peu touchés par la modeste croissance mondiale. Parallèlement, les importations, qui comptent pour 17 % du PIB, baisseront sous l'effet du fléchissement des prix du pétrole et de l'accroissement de la production pétrolière domestique. Ces deux facteurs devraient contribuer à freiner la détérioration du compte courant américain même si la vigueur du billet vert rend les exportations américaines moins concurrentielles et que la faible croissance mondiale ralentit la vigueur de la demande de biens et services en provenance des États-Unis. Pour ce qui est des taux d’intérêt de long terme, la baisse importante des taux sur les obligations gouvernementales américaines à échéance de 10 ans (maintenant sous la barre des 2%) semble contre-intuitive dans un contexte où l’on s’attend à des hausses du taux directeur de la part de la Fed. Toutefois, ces taux restent relativement attrayants pour des investisseurs européens, par exemple, qui doivent se contenter d’un taux inférieur à 0.5% sur des obligations allemandes de même échéance (un écart historiquement élevé depuis la création de l’Euro). Dans un environnement favorable à l’appréciation du dollar américain, il n’est donc pas surprenant de voir les investisseurs étrangers acheter massivement des obligations américaines de long terme. Dans la mesure où la BCE s’apprête à mettre en place un programme d’achat d’obligation, créant ainsi des pressions à la baisse sur les taux européens, on peut anticiper que les taux sur les obligations américaines de long terme continueront à baisser pendant quelques mois; du moins jusqu’à ce que la Fed confirme de façon définitive ses hausses de taux. Au Canada, l'économie maintient dans son ensemble un dynamisme respectable, bien que les locomotives régionales de la croissance changent. La dépréciation du dollar canadien, combinée à la relance aux ÉtatsUnis, a favorisé les exportations non énergétiques et stimulé l'inflation. Cependant, malgré le fait que le taux d'inflation mesuré par l’IPC global a temporairement excédé la cible de 2 % établie par la Banque du Canada, deux obstacles se dressent toujours à l'horizon. Ceux-ci devraient empêcher toute initiative de notre banque centrale avant 2016. Premièrement, la dégringolade des prix du pétrole au cours des derniers mois ne peut que tempérer l'enthousiasme des producteurs canadiens. De l’autre côté de la médaille, un meilleur soutien au secteur manufacturier, surtout en Ontario et au Québec, contribuera à rééquilibrer la croissance au pays. Il n'empêche que le recul des revenus pétroliers constitue manifestement un facteur négatif pour l'ensemble du Canada. Deuxièmement, à moins que la création d’emplois n'augmente au même rythme qu'aux États-Unis, les consommateurs canadiens sont trop endettés pour continuer à soutenir la croissance économique comme ils l'ont fait durant la dernière décennie. De plus, le marché immobilier semble être à sa pleine valeur. Dans ce contexte, une augmentation du taux directeur de la Banque du Canada (qui atteint déjà 1 % alors qu’il est toujours nul aux États-Unis) paraît peu probable avant 2016. Non seulement les ménages les plus vulnérables auraientils du mal à absorber des hausses de taux, mais de tels hausses pourraient également perturber le marché immobilier et freiner les dépenses d'investissement en capital, déjà stagnantes. 1 Le Canada accuse encore du retard sur le plan de la productivité, et la reprise des investissements privés est encore insuffisante pour combler l'écart. Par ricochet, le dollar canadien se raffermirait sans doute à la suite d'une majoration des taux, compromettant ainsi le redressement vigoureux au chapitre des exportations enregistré récemment. Le fait que le gouverneur de la Banque du Canada ait indiqué qu'il préférait avoir affaire à une inflation légèrement supérieure à la cible, plutôt que se retrouver constamment sous celle-ci, a de quoi rassurer les investisseurs. Par contre, le récent retrait des indications prospectives de la Banque du Canada quant à l’orientation de la politique monétaire laisse craindre qu'une croissance et une inflation supérieures aux attentes puissent surprendre les participants du marché et inciter la Banque à intervenir plus tôt que prévu. Sur le plan budgétaire, le gouvernement fédéral a annoncé des réductions d'impôts aux particuliers depuis l'automne dernier. Celles-ci, combinées à la diminution du prix de l'essence à la pompe, augmenteront le revenu discrétionnaire des consommateurs. L’effet sur la croissance économique en 2015 dépendra entre autres de la propension à consommer, qui pourraient s’avérer moindre que de coutume, puisque les ménages sont endettés. Il sera quelque peu plus difficile pour le gouvernement fédéral d’annoncer autant de mesures incitatives durant la première moitié de l’année 2015, avant les élections d’octobre, dans la mesure où la chute du prix du pétrole risque de gruger le coussin annuel de 3 milliards de dollars et les modestes surplus projetés lors de la mise à jour financière de l’automne dernier. La nouvelle réalité de prix du pétrole plus bas pourrait freiner le désir du gouvernement fédéral d'offrir de nouveaux allégements fiscaux. Enfin, un prix du pétrole plus bas qu’escompté pendant de nombreux mois pourrait signifier des déficits budgétaires considérables pour l’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador. Ces provinces pétrolières pourraient alors prendre les moyens pour s’approcher de l'équilibre budgétaire, une situation qui prévaut déjà au Québec et en Ontario. Ainsi, des décisions à l’échelle provinciale visant à assainir les finances publiques, pourraient annuler une partie de l’apport fiscal positif du budget fédéral. L'année 2014 aura également été marquée par l'abandon des politiques d'austérité européennes. Et même si cela est encore peu perceptible, le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a déjà annoncé que l'Europe s'apprêtait à adopter d'autres mesures de relance monétaire dès que les obstacles politiques et institutionnels auront été franchis. La stratégie de croissance de l'Europe constituerait essentiellement une réplique du plan mis en œuvre par les États-Unis depuis cinq ans, qui s'est révélé plus efficace que les mesures d'austérité européennes. Pour être pleinement efficaces, les mesures de stimulation monétaire devront cependant être accompagnées de politiques budgétaires accommodantes; un autre obstacle important à franchir, puisque les Allemands y sont fortement opposés et que le niveau d'endettement élevé des autres pays leur laisse peu de marge de manœuvre à cet égard. Si une entente est conclue à cet effet au début de 2015, l'euro devrait poursuivre son déclin et pourrait même atteindre la parité avec le dollar américain d'ici la fin de 2016. Deux autres évènements risquent d’affecter les marchés financiers en 2015 : les attentes et le résultat des élections générales en Grèce (qui auront lieu le 25 janvier) et en Espagne (qui auront lieu au plus tard le 20 décembre). Ailleurs dans le monde, le Japon a mis sur pied un ambitieux programme d'achat d'obligations l'an dernier. Il s’agit d’une autre tentative de sortir l’économie japonaise du marasme et d'échapper à la déflation qui mine le pays depuis deux décennies. La Chine, aux prises avec ses propres vents contraires, mais déterminée à atteindre sa cible de croissance de 7,5 %, a récemment abaissé ses taux d'intérêt et injecté des capitaux importants dans son secteur bancaire dans l'espoir de stimuler les investissements et la consommation, d'une part, et de gérer efficacement le recul en cours dans le secteur immobilier, d'autre part. Le niveau élevé des stocks immobiliers, entrainant une chute des prix des logements dans la plupart des villes chinoises pour la première fois depuis de nombreuses années, inquiète les autorités chinoises. L'offre excédentaire de logements se répercute non seulement sur les marges bénéficiaires des promoteurs mais aussi sur le bilan des banques, affaiblies par l'augmentation des prêts délinquants. D’autre part, ce ralentissement immobilier exerce des pressions à la baisse sur le prix des matières premières contribuant en partie à absorber le choc. En Inde, le mandat fort obtenu par le nouveau premier ministre réformiste, Narendra Modi, a ranimé l'espoir de voir se réaliser une réforme profonde de l’économie. Dans cette partie du monde, de nombreux pays du Moyen-Orient sont toujours aux prises avec de graves crises politiques, guerres civiles et insurrections. La baisse des prix du pétrole et des recettes fiscales subséquentes risquent d'envenimer les choses en obligeant les dirigeants politiques à sabrer les programmes sociaux et les subventions pétrolières. Dans une région en proie à des remous, de nouvelles coupures dans les dépenses exacerberont les revendications populaires pour de meilleures conditions de vie et une amélioration de la gouvernance publique, contribuant à aggraver davantage l’instabilité politique. La Russie, aux prises avec la crise en Ukraine, est également touchée par la guerre des prix du pétrole. Les sanctions occidentales l'empêchent de recourir aux marchés financiers pour combler son déficit budgétaire croissant et compenser la diminution de ses réserves de devises. La chute subséquente du rouble, qui a poussé l'inflation et les taux d’intérêt à la hausse, a plongé le pays dans une sévère récession. Si, craignant que l'inflation ne rogne leur pouvoir d'achat, les citoyens décident d'abandonner la monnaie nationale au profit du dollar américain, la dégringolade du rouble se poursuivra. Les pays les plus touchés par l'instabilité du marché du pétrole comprennent le Venezuela et l'Iran (qui font tous deux l'objet de sanctions et sont en butte à l'agitation sociale), de même que l'Irak et le Nigeria (deux pays minés par des insurrections). Ces quatre pays sont des producteurs relativement importants qui n'ont ni la volonté ni la capacité de réduire leur production en vue d'assurer la discipline du cartel de l’OPEP, et qui ont besoin d'une hausse considérable des prix du pétrole en vue d'équilibrer leur budget. Perspectives des marchés des capitaux pour 2015 D'après plusieurs mesures que nous suivons, une correction boursière, telle que celles que nous avons connues en octobre et en décembre dernier, reste plus que probable dans les prochains mois et pourrait offrir aux investisseurs un point d'entrée plus opportun. 8 janvier 20152 À notre avis, tel qu’ils se présentent aujourd’hui, les marchés d'actions américaines reflètent déjà pleinement la valeur réelle des titres qui compose ses indices. Par conséquent, les investisseurs devraient s'attendre l'an prochain à des rendements plus près des moyennes historiques, soit entre 6 % et 7 %; les rendements exceptionnels des quatre dernières années étant peu susceptibles de se répéter. Le fait que la Réserve fédérale s'apprête à relever les taux d'intérêt renforce notre opinion selon laquelle les rendements boursiers de 2015 seront inférieurs à ceux des dernières années. Non seulement la hausse des taux d’intérêt et le niveau actuel des cours bousiers auront-ils un effet réducteur sur les gains en capital en 2015, mais le prix des actions devrait également connaître une plus grande volatilité à mesure que les nouvelles du relèvement des taux d’intérêt et du redressement économique aux États-Unis (condition essentielle à la hausse des taux) feront constamment osciller les cours boursiers à la baisse, puis à la hausse. Les sociétés nord-américaines de technologie, notamment, profiteront grandement de la confirmation de la reprise américaine puisque celle-ci aura pour effet de raffermir leurs perspectives de croissance tout en réduisant la prime de risque plus élevée comprise dans leur coût du capital. Entre autres facteurs, le regain de confiance du consommateur américain, une économie en expansion qui crée des emplois, la baisse des prix du pétrole, le retour graduel de l'effet de richesse et l'allégement des obligations financières des ménages devraient favoriser les titres du secteur de la consommation discrétionnaire, dans la mesure où les consommateurs seront plus enclins à dépenser et même à réduire leur taux d’épargne. Les sociétés industrielles devraient également profiter de l'augmentation des dépenses de consommation, car celles-ci inciteront les entreprises à investir et à augmenter leur acquisition de machines et matériel en 2015. Les sociétés industrielles des secteurs en forte croissance qui sont principalement exposées à l'économie américaine devraient commencer à tirer profit de la situation tôt en 2015. Les autres sociétés leur emboîteront le pas lorsque la relance aura pris forme à l'échelle mondiale plus tard dans l'année. Évidemment, si notre scénario de reprise mondiale ne devait pas se réaliser et que la croissance mondiale demeurait stagnante, l’amélioration du cours de ces titres serait retardée. Les titres bancaires devraient bénéficier d’un relèvement, même minime, des taux d'intérêt en favorisant un élargissement de leurs marges bénéficiaires. De plus, dans un climat économique sain incitant les entreprises à investir davantage, les banques devraient être en mesure d'augmenter sensiblement leurs dividendes en 2015, d'autant plus que les pénalités associées à la crise financière sont pratiquement chose du passé, que les nouveaux règlements ont dans l’ensemble été mis en œuvre et qu'elles affichent pour la plupart un bilan favorable. Enfin, sur le plan de la valeur comptable, les banques américaines semblent sousévaluées par rapport à leurs contreparties canadiennes. Les sociétés du secteur pharmaceutique, y compris les entreprises de services médicaux, nous semblent attrayantes parce qu'elles sont aussi sous-évaluées; nombre d'entre elles sont très peu endettées et paient, à leur cours actuel, des dividendes généreux et stables. Ce raisonnement vaut aussi pour les fiducies de placement immobilier (FPI), qui sont nombreuses à offrir des occasions de placement fiables et stables assorties de dividendes supérieurs à la moyenne. La hausse des taux d'intérêt en 2015 pourrait bouleverser l'ordre des choses, mais nous croyons que les investisseurs devraient tirer profit des replis pour établir ou accroître leur position dans ce secteur. La généreuse prime que certaines des meilleures FPI offrent maintenant, et la tendance historique de ces dernières à accroître les dividendes au fil du temps, fourniront une compensation plus qu'adéquate aux investisseurs, en regard de la hausse très lente des taux d’intérêt de la Réserve fédérale et, éventuellement, de la Banque du Canada au cours des années à venir. L'augmentation des taux et la volatilité accrue des marchés déclencheront inévitablement une contraction des multiples, entraînant généralement à son tour une baisse du cours des actions. Mais comme la reprise économique pousse généralement à la hausse les résultats – actuels et prévus – des entreprises, la reprise contribuera de son côté à soutenir le prix des actions. De plus, la diminution de la prime de risque sur les actions – induite par le regain de confiance des investisseurs dans la vigueur et la durabilité de la reprise et l'apaisement des vents contraires à l'échelle internationale – augmentera également l'attrait des actions et la propension des investisseurs et des entreprises à prendre des risques. Certaines stratégies de répartition de portefeuille pourraient donc être payantes dans un tel contexte. En effet, lorsque les taux amorceront une remontée, certains secteurs seront plus à même de tirer profit des deux tendances positives (perspective d'amélioration des résultats et réduction de la prime de risque) contrairement à d'autres, qui ne profiteront ni de l'une ni de l'autre. Voici nos recommandations pour les marchés boursiers aux ÉtatsUnis : Les titres à faible dividende, à faible croissance et à faible coefficient bêta, mais assortis d'un ratio de distribution élevé et d'un taux d'endettement relativement important ne seront pas à la hauteur de la plupart des autres titres : leurs dividendes auront peu de possibilités de croître et la prime de risque déjà peu élevée incorporée dans le coût du capital de ces entreprises ne pourra être comprimée davantage. À l'inverse, les sociétés à croissance rapide, relativement peu endettées ou disposant de liquidités importantes, de même que les titres à dividendes élevés et à faible taux de distribution, sous l'effet de la contraction de la prime de risque qui leur est associée, devraient offrir des rendements supérieurs à la moyenne en 2015. De plus, ces sociétés pourraient bénéficier de l'amélioration des perspectives de croissance de leurs profits, de rachats d'actions et d'augmentation de leurs dividendes; toutes des retombées favorisées tant par la reprise économique que par leur saine situation financière. 8 janvier 20153 Quant au marché boursier canadien, il présente de nombreuses similitudes avec la situation qui prévaut dans la plupart des secteurs aux États-Unis, avec, toutefois, quelques différences importantes. Finalement, les marchés boursiers étrangers pourraient offrir des perspectives plus attrayantes que les marchés nord-américains l'an prochain. D'abord, les hausses de taux d'intérêt devraient survenir plus tard que les majorations anticipées aux États-Unis, reportant d'autant leur incidence sur le cours des actions, tel qu'il a été mentionné plus haut; et ce, malgré le risque que le resserrement de la politique monétaire américaine dans les trimestres à venir se répercute chez nous avant même que la Banque du Canada ne relève son taux directeur. Le cas échéant, l'affaiblissement du dollar canadien qui en découlera continuera de favoriser les exportateurs canadiens au détriment des entreprises qui visent le marché national. Par contre, les investisseurs canadiens qui opteront pour les actions américaines pourraient tirer profit du raffermissement du billet vert en début de 2015. Ensuite, la pondération importante des titres du secteur des produits de base dans l'indice TSX continuera de plomber le marché boursier canadien, d'autant plus que la reprise dans les secteurs de l'énergie et des mines et métaux n'est pas près de se concrétiser. Nous prévoyons toutefois un redressement du secteur de l'énergie au second semestre, avec la fin de l'impasse entre l'OPEP et les producteurs de pétrole nord-américains. Le dollar canadien pourrait alors graduellement récupérer le terrain perdu depuis l’automne dernier. Les prix de l'or et les producteurs aurifères subiront des pressions étant donné que les cours ont tendance à fluctuer à la baisse dans un contexte de hausse des taux et de faible inflation. Pour ce qui est du Japon et de l'Europe, l'évaluation des marchés semble plus prometteuse que celle des marchés boursiers américains, du moins si on se fie aux ratios cours/bénéfice. Plusieurs entreprises du Japon et de l'Europe se portent mieux que ce que l'on pourrait croire en se fiant aux piètres perspectives de croissance des économies dont elles sont issues. En effet, la portée internationale de nombreuses sociétés européennes et japonaises qui représentent une grande partie des indices européens et japonais, ainsi que la dépréciation de l'euro et du yen attendue l'an prochain (les deux monnaies se sont déjà sensiblement repliées au cours des six derniers mois), favorisera la croissance des bénéfices de ces multinationales, une perspective alléchante pour les investisseurs. Des risques persistants de dépréciation pourraient se matérialiser en 2015 en raison du maintien de politiques monétaires expansionnistes de la BCE et la banque centrale japonaise, alors que la Réserve fédérale s'apprête à augmenter ses propres taux d'intérêt. Ainsi, nous recommandons aux investisseurs canadiens qui seraient tentés de diversifier leur portefeuille, en y intégrant des actions européennes et japonaises, de prendre des mesures de mitigation contre les risques de change. Les titres des secteurs des produits forestiers et de l'agriculture ont également une pondération plus forte au Canada qu'aux ÉtatsUnis. Avantagés par la reprise américaine et la forte demande des pays émergents pour ces produits, ils devraient continuer à offrir des rendements supérieurs à celui de l'indice. Le secteur des fertilisants devrait tout particulièrement bénéficier de la baisse des prix du pétrole, puisque cette industrie est reconnue pour être énergivore. De plus, grâce à la stabilisation de l'offre, la situation devrait également s'améliorer pour les producteurs de potasse. Enfin, les ventes au détail au Canada ne semblent pas vouloir se redresser au même rythme qu'aux États-Unis en raison du niveau d'endettement élevé des consommateurs, une création d’emplois moins importante que par les années passées et une croissance plus faible des salaires. À cela vient s'ajouter l'appréciation du dollar américain, qui augmente le prix des produits et services importés et comprime les marges des détaillants canadiens sur de nombreux biens. Ces facteurs exerceront des pressions sur le secteur de la consommation surtout au deuxième semestre de 2015. De nombreux fonds offrent implicitement de telles protections. Il est également possible d'investir dans des actions et des fonds non couverts et de couvrir séparément les risques de change sur le marché des devises. En achetant à terme des dollars canadiens ou américains à escompte profitant de l'écart de taux favorable entre les deux groupes de pays (États-Unis et Canada d’une part et Europe et Japon d’autre part), les investisseurs pourraient bénéficier d'un gain annuel de l'ordre de 1 % ou plus découlant de l'opération de portage. Mais en raison des coûts, de la surveillance et de la complexité d'une telle stratégie de couverture, celle-ci pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. À l'intérieur des marchés qui composent l'indice MSCI Monde, il faut distinguer deux catégories de pays émergents: les économies axées sur l'exportation de produits de base (la Russie et le Brésil par exemple) et celles qui dépendent plutôt de l'importation de matières premières à un prix raisonnable pour atteindre leurs ambitieuses cibles de croissance (notamment la Chine et l'Inde). Bien que ces deux derniers pays aient à affronter certains problèmes structurels qui leur sont propres, ils devraient s'en tirer relativement bien l'an prochain. Déterminée à poursuivre son essor, la Chine a déjà mis en place les mécanismes nécessaires et adopté certaines mesures pour atteindre ses objectifs de croissance. De son côté, l'Inde compte sur les réformes promises par son nouveau gouvernement pour tirer pleinement profit de son énorme potentiel économique. 8 janvier 20154 Les investisseurs qui s'aventurent sur les marchés des actions et des obligations des pays émergents doivent surmonter plusieurs contraintes et problèmes de taille, notamment en matière de gouvernance d’entreprise. C'est pourquoi nous leur recommandons d'investir dans des fonds communs de placement de façon à obtenir une meilleure diversification et à réduire les risques associés à l'investissement dans un nombre restreint de titres. À notre avis, les instruments de couverture contre les risques de change sont trop coûteux et inutiles à long terme étant donné que les pays émergents ont des perspectives de croissance supérieures à celle des pays développés. Par conséquent, on peut s'attendre à ce que leur monnaie s'apprécie par rapport au dollar canadien dans les prochaines années. À ce point-ci, nous ne recommandons pas d'investir dans les marchés russes et brésiliens en 2015. La persistance de la crise du pétrole pourrait faire reculer un peu plus le dollar canadien en début 2015 mais celui-ci devrait se raffermir par rapport à la devise américaine d’ici la fin de l’année. Le huard devrait aussi conserver sa valeur, voire se raffermir, par rapport à l'euro et au yen. Quatre raisons nous portent à croire que le dollar canadien ne risque toutefois pas de revenir au-dessus de la barre des 90 cents d’ici la fin de l’année: 1. La Réserve fédérale devancera la Banque du Canada en matière de hausse des taux d'intérêt (après tout, à 1 %, nos taux à court terme sont déjà plus élevés qu'aux États-Unis). 2. Tout semble indiquer que l'économie américaine est plus vigoureuse que la nôtre et que la reprise y est mieux enclenchée. 3. Les secteurs du pétrole et des autres produits de base, qui pèsent plus lourd dans l'économie canadienne que dans celle de nos voisins du Sud, constituent déjà une entrave à la croissance et devraient continuer de se replier au cours de la première moitié de l’année 2015. 4. De toute évidence, ces perspectives sur l'évolution de l'économie et des marchés comportent des risques : La croissance mondiale pourrait s'essouffler si le ralentissement économique de la Chine est plus important que prévu. Un recul marqué en Chine qui ramènerait son taux de croissance à 3 % aurait, selon certaines estimations, un impact d'à peine 0,5 % sur les prévisions de croissance aux États-Unis, mais les répercussions seraient beaucoup plus graves pour d'autres pays, dont le Canada. Il existe également d'autres menaces, comme la résurgence de l'Ebola, la propagation de virus électroniques qui paralyseraient les serveurs et les réseaux de communication mondiaux, les crises sociales d'envergure provoquées par la croissance des inégalités de revenus, et les dérapages au Moyen-Orient ou dans d'autres régions du monde. Si de tels événements devaient compromettre le commerce et la libre circulation des biens et des services à l'échelle du globe, nous devrons alors nous préparer à affronter une récession mondiale. Dans la plupart des cas, même si aucun marché ni aucune économie n’étaient tout à fait épargnés, nous croyons que l'économie et le dollar américains offriraient le refuge le plus sûr. Meilleurs vœux de santé et prospérité pour 2015. Nos prévisions sont disponibles dans le tableau à la page 6. Luc Vallée, Ph.D | Stratège en chef 514 350-3000 Vallé[email protected] Sébastien Lavoie | Économiste en chef adjoint Éric Corbeil | Économiste principal Nous avons besoin d'un dollar canadien plus faible pour soutenir nos exportations, lesquelles constitueront le fer de lance de notre reprise en 2015; Les ménages canadiens ont soutenu de façon remarquable l'économie du pays au cours des dernières années mais cette tendance pourrait tirer à sa fin. En effet, le consommateur canadien est relativement plus endetté que son homologue américain qui, après cinq ans de consolidation de bilan, dispose aujourd'hui d'un plus grand revenu discrétionnaire. Sans des investissements plus importants de la part des entreprises pour prendre le relais, et sans une relance de l'emploi, la croissance de l’économie canadienne ralentira inévitablement; d'où le besoin de maintenir les taux d'intérêt et le dollar canadien à de faibles niveaux pour favoriser la croissance des exportations non-énergétiques comme vecteur de développement économique pour soutenir l’investissement et la création d’emplois. 8 janvier 20155 Prévisions financières 12T4 13T1 13T2 13T3 13T4 14T1 14T2 14T3 14T4 15T1 15T2 15T3 15T4 16T4 1,00 0,92 1,14 1,38 1,80 2,37 1,00 0,96 1,00 1,30 1,88 2,50 1,00 1,00 1,22 1,80 2,44 2,90 1,00 0,97 1,19 1,86 2,54 3,07 1,00 0,91 1,13 1,95 2,77 3,24 1,00 0,95 1,01 1,71 2,46 2,97 1,00 0,95 1,05 1,65 2,35 2,85 1,00 1,00 1,10 1,60 2,10 2,65 1,00 0,91 1,01 1,34 1,79 2,30 1,00 0,98 1,00 1,30 1,70 2,25 1,00 1,00 1,00 1,40 1,80 2,35 1,00 1,00 1,20 1,90 2,30 2,90 1,00 1,00 1,50 2,30 2,80 3,30 2,00 2,00 2,15 2,80 3,40 3,75 Taux cible des fonds fédéraux* Bons du Trésor 3 mois Obligations 2 ans Obligations 5 ans Obligations 10 ans Obligations 30 ans 0,13 0,05 0,25 0,72 1,78 2,95 0,13 0,07 0,25 0,77 1,87 3,10 0,13 0,04 0,36 1,41 2,52 3,68 0,13 0,01 0,32 1,42 2,61 3,69 0,25 0,07 0,39 1,75 3,04 3,96 0,25 0,05 0,44 1,73 2,73 3,56 0,25 0,10 0,45 1,70 2,60 3,45 0,25 0,02 0,58 1,78 2,52 3,21 0,25 0,04 0,67 1,65 2,17 2,75 0,25 0,10 1,00 1,55 2,05 2,60 0,25 0,35 1,40 1,75 2,15 2,70 0,75 0,75 1,70 2,20 2,60 3,15 1,00 1,00 1,90 2,75 3,10 3,60 2,00 2,00 2,25 3,25 3,70 4,10 Dollar canadien ($É.-U./$C) Euro ($É.-U./Euro) 1,00 1,32 0,98 1,28 0,95 1,30 0,97 1,35 0,94 1,37 0,90 1,38 0,91 1,35 0,89 1,26 0,86 1,21 0,83 --- 0,85 --- 0,87 --- 0,89 1,10 0,95 1,00 1426 12434 91,8 1566 12723 97,2 ------- ------- ------- Canada Taux cible du financement à un jour Bons du Trésor 3 mois Obligations 2 ans Obligations 5 ans Obligations 10 ans Obligations 30 ans États-Unis Indice S&P 500 IndiceTSX Pétrole WTI (US$/baril) 1606 1682 1848 1872 1960 1972 2059 12129 12787 13622 14335 15146 14961 14632 93,5 102,3 98,2 101,6 106,1 91,2 53,3 2200 2300 16000 17500 80,0 85,0 Données de fin de trimestre et moy ennes annuelles Mise à jour: janvier 2015 * borne supérieur de la fourchette ciblée pour le taux directeur de la Fed Croissance du PIB nominal (%) 2010 2011 2012 2013 2014 Canada T.-N.-L. Î.-P.-É N.-É. N.-B. Québec Ontario Manitoba Sask. Alberta C.-B. 6,1 16,4 5,2 5,2 4,4 4,5 5,7 4,5 5,1 9,5 5,1 6,5 15,3 4,0 3,4 4,4 4,9 4,6 5,4 17,7 10,8 5,6 3,5 -3,4 1,9 -0,4 1,1 3,4 3,2 6,0 5,7 5,6 2,3 3,4 10,7 5,0 2,4 0,5 1,5 2,4 3,7 5,5 7,1 3,2 4,3 2,5 3,0 3,8 2,3 3,5 3,8 3,6 1,0 6,7 4,1 2015 2016 2,9 -2,9 2,7 3,2 3,0 3,3 4,0 3,8 0,0 -1,2 3,7 4,3 3,5 3,0 3,5 3,3 3,7 4,2 4,0 4,4 4,6 4,1 Source : Statistique Canada; Prév isions - VMBL Rech. économique et stratégie 2010 Canada T.-N.-L. Î.-P.-É N.-É. N.-B. Québec Ontario Manitoba Sask. Alberta C.-B. 3,4 5,9 2,2 3,0 2,0 2,3 3,4 2,6 4,2 4,5 3,3 Croissance du PIB réel (%) 2011 2012 2013 2014 3,0 3,1 1,6 0,7 0,6 2,0 2,6 2,1 5,8 5,7 2,8 1,9 -4,5 1,0 -0,3 -0,4 1,5 1,7 3,3 3,1 4,5 2,4 2,0 7,3 2,2 0,4 -0,6 1,0 1,3 2,3 5,0 4,1 2,1 2,3 1,0 1,3 1,7 1,1 1,5 2,3 1,9 1,3 3,7 2,2 2015 2016 2,3 1,0 1,4 2,3 1,7 1,9 2,6 2,5 2,3 2,2 2,5 2,3 1,2 1,4 2,3 1,7 1,9 2,6 2,5 2,5 2,4 2,5 Source : Statistique Canada; Prév isions - VMBL Rech. économique et stratégie 8 janvier 20156 Revue des marchés : Obligations et devises INTERNATIONAL Rendements des obligations à 2 ans Rendement (%) -4 sem.- 1 trimestre 0.64 0.54 1.03 1.11 -0.39 -0.57 - 1 an 01-Jan-14 0.40 0.39 1.07 1.11 -0.67 -0.72 05-Jan-15 0.66 0.98 -0.32 -1 sem. 0.72 1.03 -0.31 Allemagne France Portugal Espagne Belgique Pays-Bas Italie -0.10 -0.03 0.44 0.49 -0.04 -0.05 0.49 -0.10 0.01 0.56 0.54 -0.03 -0.02 0.56 -0.04 0.01 0.50 0.47 -0.01 0.00 0.52 -0.07 -0.01 0.67 0.34 -0.01 -0.03 0.40 0.21 0.29 2.57 0.95 0.25 0.22 1.06 0.22 0.30 2.97 1.17 0.27 0.23 1.21 Suisse Royaume-Uni Australie Japon -0.30 0.43 2.20 -0.02 -0.19 0.46 2.26 -0.01 -0.03 0.54 2.35 -0.01 -0.06 0.80 2.60 0.06 -0.07 0.53 2.76 0.09 -0.05 0.56 2.71 0.10 05-Jan-15 2.04 1.69 0.35 -1 sem. 2.22 1.83 0.39 Allemagne France Portugal Espagne Belgique Pays-Bas Italie 0.51 0.81 #N/A #N/A #N/A #N/A 1.84 0.55 0.84 2.76 1.70 0.85 0.69 1.99 0.69 0.97 2.84 1.83 0.94 0.83 2.03 0.90 1.25 3.03 2.14 1.18 1.06 2.33 1.91 2.40 5.54 3.92 2.53 2.19 3.93 1.94 2.43 5.94 4.06 2.55 2.23 4.09 Suisse Royaume-Uni Australie Japon 0.28 1.67 2.76 0.32 0.37 1.83 2.92 0.33 0.28 1.89 3.03 0.42 0.45 2.34 3.43 0.52 1.22 2.98 4.38 0.73 1.08 3.04 4.28 0.74 États-Unis Canada Écart É-U - Canada INTERNATIONAL Rendements des obligations à 10 ans États-Unis Canada Écart É-U - Canada Rendement (%) -4 sem.- 1 trimestre 2.22 2.43 1.88 2.09 0.34 0.34 - 1 an 01-Jan-14 2.98 3.02 2.72 2.77 0.26 0.25 PROVINCES Rendements des obligations à 10 ans Canada Alberta Colombie-Britannique Île-du-Prince-Édouard Manitoba Nouveau-Brunswick Nouvelle-Écosse Ontario Québec Saskatchewan Terre-Neuve & Labrador Rendement 02-Jan-15 1.742 2.42 2.42 2.66 2.51 2.62 2.60 2.56 2.59 2.42 2.60 02-Jan-15 Écarts (p.b.) contre Canada -1 sem. -4 sem.- 1 trimestre - 1 an 68.0 68.0 92.0 77.0 88.0 86.0 82.0 85.0 68.0 86.0 67.0 67.0 92.0 77.0 88.0 85.0 82.0 85.0 67.0 85.0 66.0 66.0 91.0 76.0 87.0 84.0 82.0 86.0 66.0 84.0 64.0 64.0 91.0 76.0 88.0 85.0 84.0 88.0 64.0 85.0 05-Jan-15 -1 sem. 1.18 0.85 1.16 0.86 1.15 0.87 1.11 0.90 0.81 1.52 120.4 1.19 0.07 0.37 0.16 0.81 1.55 120.3 1.22 0.07 0.38 0.16 0.83 1.57 121.4 1.23 0.07 0.38 0.16 0.88 1.61 109.4 1.27 0.07 0.41 0.16 63.0 63.0 86.0 72.0 81.0 79.0 79.0 84.0 63.0 79.0 01-Jan-14 68.0 76.0 100.0 83.0 93.0 89.0 90.0 98.0 72.0 90.0 Devises DEVISES Canada (dollar canadien / US$) Canada (US$ / dollar canadien) Australie (dollar australien/US$) Royaume-Uni (US$/£) Japon (Yen/US$) Euro (US$/Euro) Peso mexicain (Peso/US$) Réal brazilien (Real/US$) Yuan chinois (Yuan/US$) Tableau mis à jour en date du : Devises -4 sem.- 1 trimestre - 1 an 01-Jan-14 (%) 1.07 10.5 0.94 -9.5 0.90 1.64 104.4 1.36 0.08 0.42 0.17 10.2 -8.2 14.6 -14.9 14.1 14.0 2.8 06/01/2015 8 janvier 20157 Revue des marchés : Graphiques sur le revenu fixe Rendement des bons du trésor -- 3 mois % Rendement des obligations fédérales -- 10 ans % 6,0 6,0 5,0 4,0 2,0 3,0 1,0 2,0 Canada -- courbe des rendements janv.-13 janv.-12 janv.-11 janv.-10 1,0 janv.-08 janv.-15 janv.-14 janv.-13 janv.-12 janv.-11 janv.-10 janv.-09 États-Unis -- courbe des rendements % 4,0 4,0 3,5 05-Jan-15 -1 mois -1 an 3,5 3,0 2,5 2,5 2,0 2,0 1,5 1,5 1,0 1,0 0,5 0,5 0,0 0,0 3m 6m 05-Jan-15 -1 mois -1 an 3,0 2a 5a 10a 3m 30a Écart de rendements (Canada moins É.-U., en points de pourcentage) 110 90 70 50 30 10 -10 -30 -50 -70 05-Jan-15 -1 mois -1 an 6m 2a 5a 10a 30a Écart de rendements des obligations à 2 ans (Can-É.-U., pts de base) 140 120 100 80 60 janv.-15 oct.-14 30a juil.-14 10a avr.-14 5a janv.-14 2a oct.-13 6m juil.-13 3m avr.-13 20 oct.-12 40 janv.-13 janv.-08 0,0 janv.-09 3,0 % Canada É.-U. janv.-15 Canada É.-U. 4,0 janv.-14 5,0 8 janvier 20158 Revue des marchés : Bourses et matières premières Sommaire des marchés boursiers Niveau Jan-05-15 Variation (%) Haut 52 Bas 52 (-1S) (-4S) (-13S) (-52S) 1-Jan-14 Canada S&P/TSX S&P/TSX 60 S&P/TSX Small Cap Index 14,393 839 580 15,658 901 718 13,486 774 537 -1.8 -2.2 1.5 1.8 1.3 3.6 -2.4 -1.6 -7.1 6.6 8.4 -5.3 5.8 7.1 -5.1 2,021 17,502 4,653 2,091 18,054 4,807 1,742 15,373 3,997 -3.3 -3.0 -3.2 -1.9 -2.0 -1.9 2.8 3.0 4.4 10.6 6.6 13.1 9.8 6.0 11.8 6,417 9,473 4,111 17,409 23,721 #N/A 5,429 47,517 6,878 10,087 4,595 17,936 25,318 #N/A 5,657 61,896 6,183 8,572 3,919 13,910 21,182 #N/A 5,089 44,966 -3.3 -4.6 -4.8 -1.8 -0.2 #N/A -0.3 -6.1 -3.8 -5.4 -6.0 -2.9 -1.4 #N/A 1.5 -5.5 -2.2 2.9 -4.1 9.6 1.7 #N/A 2.6 -16.8 -4.7 0.5 -2.7 9.4 4.6 #N/A 1.9 -6.8 -4.7 0.2 -3.5 7.9 1.7 #N/A 1.3 -6.3 États-Unis S&P 500 Dow Jones Nasdaq International Royaume-Uni - FTSE 100 Allemagne - DAX France - CAC 40 Japon - Nikkei 225 Hong Kong - Hang Seng Russie - RST Australie - ASX All Ordinaries Brésil - Bovespa Performance sectorielle du S&P/TSX Niveau Jan-05-15 S&P/TSX Énergie Matériaux de base Produits industriels Produits de consommation discrétionnaire Produits de consommation de base Soins de santé Services financiers Technologies de l'information Services de télécommunications Services publics Variation (%) Haut 52 Bas 52 (-1S) (-4S) (-13S) (-52S) 1-Jan-14 14,393 15,658 13,486 -1.8 1.8 -2.4 6.6 5.8 210 221 169 188 432 104 248 47 128 229 337 269 172 200 440 106 263 48 132 232 190 199 132 159 299 84 220 36 115 204 -6.1 4.4 -2.0 -3.4 -0.8 0.6 -2.8 -1.2 -0.9 1.2 2.5 2.5 1.7 1.9 7.7 1.9 -0.7 4.3 0.8 2.4 -25.2 -2.6 11.2 -3.2 17.0 7.0 -1.0 15.2 6.0 5.6 -21.9 -3.6 25.5 15.4 44.2 18.6 7.9 33.3 9.1 12.2 -22.7 -3.1 24.8 14.2 43.7 18.4 6.7 34.6 8.4 12.4 Niveau Matières premières Londres -- Or (US$/once) Londres -- Argent (US$/once) Cuivre (US$/LB) Pétrole brut (West Texas Int.) (US$/baril) Gaz naturel (Henry Hub) (US$/MMBTU) Jan-05-15 1172.00 15.94 2.79 50.04 2.76 Haut 52 1385.00 22.12 3.41 107.95 7.78 Bas 52 1142.00 15.42 2.79 50.04 2.76 (-1S) (-4S) (-13S) (-52S) 1185.50 1193.00 1195.75 1246.25 15.85 16.21 17.07 20.22 2.84 2.91 3.03 3.41 53.46 63.13 90.33 93.12 3.65 3.49 3.88 4.50 1-Jan-14 1214.75 19.80 3.44 96.66 4.32 Mise à jour: 06/01/2015 8 janvier 20159 Calendrier des principaux indicateurs économiques INDICATEURS ÉCONOMIQUES CLÉS SEMAINE DU 5 JANVIER 2015 Canada Date Heure Publication Unité Pour la période de : VMBL * Consensus Précédent janv 6 08:30 Indice des prix des produits industriels M/M novembre - -0,7% -0,6% janv 6 08:30 Indice des prix des matières premières M/M novembre - -4,7% -4,2% janv 7 08:30 Commerce international de marchandises Milliards novembre - -0,20 0,10 janv 7 10:00 Indice de confiance des directeurs d'achats Ivey - décembre - 53,0 56,9 janv 8 08:30 Indice des prix des logements neufs M/M novembre - 0,1% 0,1% janv 9 08:15 Mises en chantier résidentielles Milliers décembre - 191,0 195,0 janv 9 08:30 Permis de bâtir M/M novembre - 0,5% 0,7% janv 9 08:30 Taux de chômage - décembre - 6,6% 6,6% janv 9 08:30 Changement net dans l'emploi Milliers décembre - 14,5 -10,7 Unité Pour la période de : VMBL* Consensus Précédent * Prévisions de Valeurs mobilières Banque Laurentienne Le consensus résulte de la médiane du sondage effectué par Bloomberg L.P. 05/01/2015 États-Unis Date Heure janv 5 17:00 Ventes totales de véhicules Millions décembre - 16,90 17,08 janv 5 17:00 Ventes de véhicules domestiques Millions décembre - 13,70 13,78 janv 6 10:00 Nouvelles commandes manufacturières M/M novembre - -0,5% -0,7% janv 7 08:30 Balance commerciale Milliards novembre - -$42.0 -$43.4 janv 8 08:30 Nouvelles demandes d'assurance-chômage Milliers Jan 3 - 290,0 298,0 janv 8 15:00 Crédit à la consommation Milliards novembre - $15.000 $13.226 janv 9 08:30 Changement dans les emplois non-agricoles Milliers décembre - 240,0 321,0 janv 9 08:30 Taux de chômage - décembre - 5,7% 5,8% janv 9 08:30 Rémunération horaire moyenne M/M T3 - 0,2% 0,4% janv 9 08:30 Rémunération horaire moyenne A/A Dec 17 - 2,2% 2,1% janv 9 10:00 Stocks des grossistes M/M novembre - 0,3% 0,4% Le consensus résulte de la médiane du sondage effectué par Bloomberg L.P. 05/01/2015 8 janvier 201510 Indicateurs économiques nord-américains CANADA Période Chang. m ens. (en % ou niveau) Changem ent cum ulatif Courant Précédent - 3 mois - 1 an Produit intérieur brut (PIB) Livraisons manufacturières Mises en chantier (milliers) * Ventes au détail Balance commerciale (M$) * September September October September September 0.3% 2.1% 184 0.8% 2,062 -0.1% -3.5% 197 -0.2% 131 0.4% 1.2% 203 0.6% 1,330 2.3% 7.3% 187 4.5% -154 Création d'emploi (milliers) * * Taux de chômage * Salaires (taux horaire moyen)*** November November November -11 6.6 1.5% 43 6.5 1.5% 106 7.0 2.1% 182 7.2 2.4% Inflation globale Inflation ex. aliments et énergie Prix des produits industriels Prix des produits industriels ex. énergie October October October October 2.4% 2.3% -0.5% 0.2% 2.1% 2.1% -0.3% 0.1% 2.0% 1.7% -0.6% 0.6% 1.3% 1.3% 2.5% 3.8% ÉTATS-UNIS Période Chang. m ens. (en % ou niveau) Chang. cum ulatif Courant Précédent - 3 mois - 1 an October October October October 59.0 57.1 104.9 78.9 56.6 58.6 105.0 79.2 57.1 58.7 104.3 79.2 56.6 56.6 100.8 78.2 November October September 88.8 0.3% -43,603 86.9 -0.3% -40,031 82.5 0.7% -41,745 75.1 4.1% -39,083 Mises en chantier ( ' 000) * Vente de maisons existantes Prix médian des maisons existantes October October October 1,009 1.5% -0.4% 1,038 2.6% -4.3% 1,098 2.3% -6.0% 936 2.5% 5.5% Création d'emplois non-agricoles ( ' 000) * * Taux de chômage * Salaires (taux horaire moyen)*** October October October 243 5.8 2.2% 271 5.9 2.3% 717 6.1 2.3% 2687 7.0 2.3% Inflation globale Inflation excluant aliments et énergie Prix des produits industriels finis - excluant aliments et énergie October October October October 1.7% 1.8% -0.3% 0.1% 1.7% 1.7% -0.2% 0.2% 2.1% 1.9% -0.9% 0.3% 0.9% 1.7% 1.7% 2.1% ISM - manufacturier * ISM - non-manufacturier * Production industrielle * Taux d'utilisation des capacités de production * Confiance des consommateurs * Ventes au détail Balance commerciale (M$) * * niveau, * * changement depuis 1 mois, 3 mois et 1 an, * * * changement annuel en % Tableau mis à jour en date du : 06/01/2015 Le présent document est publié à titre d’information seulement. Il ne doit pas s’interpréter comme un guide de placement ni comme une offre de vente ou une sollicitation d’achat des titres qui y sont mentionnés. L’auteur est au service de Valeurs mobilières Banque Laurentienne (VMBL), une filiale en propriété exclusive de la Banque Laurentienne du Canada. L’auteur a pris toutes les mesures usuelles et raisonnables pour vérifier que les renseignements qui y figurent sont tirés de sources considérées comme fiables et que les procédures utilisées pour les résumer et les analyser sont fondées sur les pratiques et les principes reconnus dans le secteur des placements. Toutefois, les forces du marché sous-jacentes à la valeur des placements peuvent évoluer de façon soudaine et importante. Par conséquent, ni l’auteur ni VMBL ne peuvent donner quelque garantie que ce soit en ce qui concerne l’exactitude ou l’intégralité de l’information, de l’analyse et des opinions qui y figurent ou leur utilité ou pertinence dans une situation donnée. Vous ne devriez pas effectuer de placement ni procéder à une évaluation de portefeuille ou à une autre opération en vous fondant sur le présent document, mais devriez au préalable contacter votre conseiller en placement, qui peut analyser les facteurs pertinents à un placement ou à une opération proposés. VMBL et l’auteur se dégagent de toute responsabilité de quelque nature que ce soit à l’égard de tout préjudice découlant de l’utilisation de ce document ou de son contenu contrairement à la présente clause. Le présent rapport, incluant l'information, les opinions et les conclusions, en totalité ou en partie, ne peut être distribué, publié, mentionné ou reproduit sans le consentement écrit préalable de Valeurs mobilières Banque Laurentienne. 8 janvier 201511