Bien que Mirabaud & Cie SA ait sélectionné les meilleures sources d’informations, l’exactitude des indications figurant dans la présente ne saurait être garantie. Le but de cette publication n’est qu’informatif, et ne représente en aucun cas
une offre de conclure. Les analyses et conclusions détaillées dans cette publication sont susceptibles d’être révisées en tou t temps par Mirabaud & Cie SA. Les références aux performances passées ne sauraient garantir l’évolution future.
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Après une année d’achats mensuels d’obligations souve-
raines et d’entreprises à hauteur de 80 milliards d’euros, la
Banque centrale européenne réduira ses achats mensuels de
20 milliards d’euros dès le mois d’avril. Cet ajustement de
politique monétaire fait suite à la décision, prise en dé-
cembre dernier, de réduire le montant du programme
d’achat d’actifs tout en prolongeant sa durée jusqu’à la fin
de l’année. La fin du risque déflationniste en zone euro avait
alors motivé cette décision. L’élargissement des écarts de
taux d’intérêt entre l’Allemagne et les pays périphériques
indiquera dans quelle mesure la fin du programme de sou-
tien de la BCE, d’ici à la fin de l’année au plus tôt, est déjà
intégrée dans les prix par les investisseurs. La hausse obser-
vée en mars reflète en effet principalement le risque poli-
tique. Un élargissement trop important des taux d’intérêt
des pays périphériques pourrait également signifier aux ban-
quiers centraux qu’un soutien prolongé demeure nécessaire
pour soutenir la croissance et l’inflation en zone euro.
A ce sujet, la publication des chiffres d’inflation pour le mois
de mars devrait mettre en terme à toute velléité de la
Banque centrale européenne de remonter ses taux direc-
teurs précipitamment. En effet, l’inflation a de nouveau re-
culé en variation annuelle en Allemagne et en Espagne,
deux pays qui affichaient des variations supérieures à deux
pourcents en février. L’inflation sous-jacente à l’échelle de la
zone euro s’est également rétractée, à 0,7%, bien en des-
sous du minimum durable de un pourcent attendu par la
Banque centrale. Dans cet environnement, nous nous atten-
dons toujours à une poursuite de la normalisation des taux
d’intérêt, mais à un rythme moindre qu’attendu par les mar-
chés.
Ce scénario se concrétise par une sous-duration et une sous-
pondération de la poche obligataire souveraine en euros et
en dollars dans nos portefeuilles. Nous investissons égale-
ment une partie de nos portefeuilles dans des obligations
américaines à taux variables qui bénéficient de la hausse des
taux courts aux États-Unis.
OBLIGATIONS DEVISES
LA RÉDUCTION DU PROGRAMME D’ACHAT D’ACTIFS DE LA
BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE, DÈS LE MOIS D’AVRIL,
POURRAIT PESER SUR LES OBLIGATIONS DES PAYS PÉRIPHÉ-
RIQUES.
LA PÉRIODE D’INCERTITUDE COMMENCE SEULEMENT MAIN-
TENANT AU ROYAUME-UNI. LA TENDANCE DE LA LIVRE RESTE-
RA BAISSIÈRE.
É C R I T L E 0 3 . 0 4 . 2 0 1 7 P A R L E M A C R O - S T R A T E G Y T E A M
L’activation de l’Article 50 du Traité de Lisbonne par le
Royaume-Uni fin mars a marqué le début du processus de
sortie du pays de l’Union européenne. Au vu des positions
affichées par les deux parties sur les négociations à venir, la
vraie période d’incertitude commence maintenant. Dans ce
cadre, la livre sterling devrait rester faible contre l’euro et le
dollar. En effet, malgré les bons chiffres économiques pu-
bliés jusqu’à maintenant, la croissance réelle des salaires
stagne en raison de la hausse de l’inflation, ce qui pèsera
sur la consommation. Ainsi, l’économie britannique devrait
commencer à ralentir et la Banque d’Angleterre maintien-
dra une politique monétaire accommodante.
Les monnaies émergentes resteront relativement solides
comme depuis le début de l’année. Elles continuent de
bénéficier de l’amélioration des comptes courants et du
prix des matières premières. Le dollar restera, selon nous,
stable à moyen terme et cela tant que des développements
n’auront pas eu lieu sur le front de la réforme de l’imposi-
tion des entreprises – que nous n’attendons pas avant l’été
au plus tôt – et sur une hypothétique politique d’ajuste-
ment fiscal à la frontière qui renforcerait durablement le
dollar. A cet égard, les grandes institutions financières ne
prévoient plus un dollar sous la parité contre l’euro, alors
que cela était encore la norme en début d’année.
Après une appréciation sur le premier trimestre, nous at-
tendons une dépréciation du yen contre les principales
monnaies. Le processus de normalisation des taux d’intérêt
qui a lieu dans les principaux pays développés ne touche
pas le Japon dont la politique monétaire fixe la courbe des
rendements entre -0.1% à court terme et 0% à une matu-
rité de dix ans. Dans cet environnement, les différentiels de
taux d’intérêt à court terme continueront de s’accentuer
entre les différentes zones monétaires, exerçant des pres-
sions à la baisse sur la devise japonaise. L’inflation sous-
jacente, qui dépend principalement des conditions sur le
marché domestique, reste d’ailleurs faible ; les pressions
salariales sont en effet absentes malgré la baisse du taux de
chômage.
déc. 15 avr. 16 août 16 déc. 16
99.5
100.5
101.5
102.5
Performance des obligations à taux variable
américaines (<5ans)
Performance du Libor 3M en dollars
Les obligations à taux variable sont une solution
pour une stratégie à duration courte.
Sources: Bloomberg, Barclays
-0.5%
0.0%
0.5%
1.0%
1.5%
2.0%
2.5%
3.0%
3M 6M 1Y 2Y 3Y 5Y 7Y 10Y
Courbe des rendements obligataires américains
Courbe des rendements obligataires japonais
Source: Bloomberg
Le différentiel de taux d'intérêt entre les États-Unis
et le Japon va continuer de s'élargir.