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2. Ressources d’organisations basées dans les pays du Nord
Bisilliat, J. (ed.), 2003, Regards de femmes sur la globalisation, Approches critiques, Editions
Karthala, Paris, mars 2003, 316 p. Cette publication est disponible auprès :
http://www.karthala.com/rubrique/detail_produit.php?id_oeuvre=1571
Cet ouvrage tente d’offrir au public francophone une pensée féministe critique, encore peu connue en
France, de la politique et des pratiques d’aide au développement des institutions internationales
(Nations unies, Banque mondiale, Fonds monétaire internationale) et d’autres organismes de
développement. Les articles se basent sur des exemples d’Afrique, d’Amérique Latine et du sous-
continent indien qui analysent des thèmes comme la division internationale sexuelle du travail, le
microcrédit, les prises de position des organisations internationales. Ils illustrent et expliquent les
mécanismes de la dangereuse récupération des pauvres et des femmes qui doivent devenir des
consommateurs et s’inscrire dans l’économie marchande du système capitaliste. En effet, la
mondialisation a eu comme conséquence un développement de l’emploi et du travail féminin
précaires, renforçant fréquemment leur exploitation et la difficulté de l’articulation entre travail productif
et reproductif. Globalement, les femmes sont encore trop souvent considérées comme des
bénéficiaires passives. Elles sont fortement tributaires des actions de développement mises en place
par les instances internationales et les pouvoirs publics. Or ces derniers ne permettent pas de
recherche d’alternatives réelles. Plusieurs des articles recommandent de renforcer la structuration de
nouveaux collectifs dans le cadre de la globalisation regroupant des femmes du monde entier et
différents courant des mouvements féministes afin d’optimiser la force de proposition face à la remise
en question du modèle de développement. De tels réseaux devront organiser des actions concertées
à l’échelle mondiale contre la précarité grandissante du travail des femmes. Parallèlement, il est
nécessaire d’approfondir des études sur le genre (par exemple sur la division sexuelle du travail) afin
de rendre plus visible la diversité et la complexité des situations des femmes face à la globalisation.
Les constats
• La mondialisation a eu comme conséquence un développement de l’emploi et du travail
féminin, mais beaucoup de ces emplois sont précaires et augmentent la vulnérabilité des
femmes.
• Les mutations de la division sexuelle du travail ne sont pas globalement favorables aux
femmes, renforçant fréquemment leur exploitation et la difficulté de l’articulation entre travail
productif et reproductif.
• En assimilant la pauvreté essentiellement aux femmes et en mettant l’accent sur les
dimensions non-monétaires de la pauvreté, les organisations internationales parviennent à