III. L’innovation et le progrès.
Innover c’est intro d u i r e du changement qui
implique une modification des régles for-
melles. Mais cela implique que les individus
doivent s’adapter, ou peuvent s’y opposer et
p ro d u i re de nouvelles règles concurre n t e s .
Pour faire face à cette production le gro u p e
doit investir dans un plus grand contrôle social.
Lorsqu’une innovation est introduite, ces boul-
versements peuvent pro d u i r e des change-
ments. L’organisation va donc se préparer à
l ’ i n t roduction de l’innovation (form a t i o n s ,
reconversions, re c r u t e m e n t s , e t c . ) .
La régulation se décrit comme un compro m i s ,
définie par les limites de la négociation par les
régles imposées et acceptées.
L’innovation redéfinit les régles du jeu, modifie
les règles formelles mais aussi celles infor-
melles (ou clandestines). Cela pose le pro b l è-
me de l’efficience des règles et boulverse
l ’ o r d r e établit. L’innovation s’introduit dans
l ’ é q u i l i b r e précaire des logiques en présence.
Cela s’accompagne de négociation pour mettre
en place les anciennes règles ou de nouvelles;
c’est l’ensemble de mise en cohére n c e . .
Soc. 201a
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Tarde explique l’évolution sociale par la
combinaison de l’invention et de l’imitation.
Le changement social résulte d’inventions,
d’imitations, et d’adaptations. Les inventions
se succèdent à partir «d’inventions mère» par
p rogrès de substitution et par accumulation
d ’ i n v e n t i o n s .
Tarde explique qu’il existe deux type d’in-
ventions : besoin et désir d’innovation. Il
s’agit soit de répondre à des questions
posées (ces besoins d’inventions justifient
un progrès nécessaire), soit un besoin de
luxe, un progrès superf l u .
Schumpeter et la théorie de l’évolution
économique : le développement écono-
mique résulte de l’introduction de pro d u i t s
nouveaux, de méthodes de production nou-
velle, ou de matière pre m i è re inédite. C’est
l’invention qui crée le dynamisme écono-
mique et le profit.
La sociologie des sciences : elle s’intére s-
se à l’innovation dans le sens de la génèse
et de la diffusion des innovations.
Boudon a un mot assassin :les véritables
innovateurs ne sont pas ceux qui répondent
e fficacement aux questions que tout le
monde se pose, mais ceux qui savent poser
des questions nouvelles.
Les travaux de la sociologie des sciences
m o n t rent qu’il n’y a pas d’innovation en soi,
il n’ y a innovation qu’au regard d’un état
initial. Le système technique et le social ont
des rapports étroits, des interdépendances.
L’innovation représente toujours un enjeu.
Gille Berthand : “les techniques forment sys-
tème”. La machine transforme le monde du
travail mais par contrecoup elle transform e
aussi la position sociale de ceux qui l’utilise.
L’innovation technique n’est pas neutre, elle
i n t roduit des déséquilibres et pousse à la
re c h e rche de nouvelles cohérences. La
sociologie de l’innovation s’intéresse au
contexte qui préside à l’émergence des
innovations et aux processus de sa mise au
point. Cette sociologie est aussi celle du
changement social mais surtout celle de la
régulation sociale.
IV. L’innovation et la régulation sociale.