MagazineHospitaliern°09 19
Toulouse
Reportage Aurélie RENNE
Si la Clinique Pasteur s’attache àdévelopper le Dossier patient
informatisé depuis déjà sept ans, c’est surtout avec la création de
CP sys, filiale de la clinique que le projet prend toute son ampleur.
Depuis sa revente àSiemens health service (SHS), en 2005, le projet
explose carrément dans les établissements privés de la santé.
LA CLINIQUE PASTEUR
ET SIEMENS
S’ASSOCIENT AUTOUR DU DOSSIER PATIENT INFORMATISÉ
A
la base :unconstat. Do-
minique Pon, directeur du
service informatique de la
Clinique Pasteur explique :
«onavoulu passer outreceblocageduper-
sonnel médical contreletout informatique.
Un fonctionnement informatique basique
s’avèrecompliqué lorsque tant de données
rentrent en compte ». Selon lui, depuis dix
ans, c’est le motif de lutte principal dans
le domaine : «ilfallait faireaccepter au
personnel médical une informatisation de
tout le systèmeetcela nécessitaitdechanger
notreraisonnement.Aujourd’hui, on atrouvé
l’astuce.»Et ça marche !Mélanger neuf
et ancien voilà la pièce qui manquait au
puzzle.Dans tous les services de l’hô-
pital, àsavoir une vingtaine,désormais
le personnelsoignant travaille sur une
‘‘tablet PC’’,version moderne de l’ardoise
écolièreàlapetite différence qu’elle est
connectée wifi. Son petit truc àelle c’est
surtout qu’elle permet d’écrireintuitive-
ment sans taper les données au clavier
(prescription de médicament, observa-
tions générales, etc...). Ceux qui le sou-
haitent peuvent utiliser des codes déjà
enregistrés pour rentrer leurs données
les autres n’ont qu’à écrireàlamain. Il
est aussipossible de consulter tout un tas
d’informations contenues dans le dossier
patient. Le logiciel utilisé, DopaSys effec-
tueune copiedes écrituressur le fonc-
tionnement d’un scanner,cequi implique
qu’aucune reconnaissance de l’écriture
n’est nécessaire:les données manuscrites
partent directement àlapharmacie et
sont alors étudiées.
Simple et efficace
Une mise en place qui s’avèreplutôt
rapide,puisque l’apprentissage de ce
nouveau matériel est très simple.Do-
minique Ponrecommande : «une for-
mation de deux heures pour les infirmières
et de 15 minutes pour les médecins.»Le
tout encadré par un cadreinfirmier.Mais
un détail reste àrégler... dans un éta-
blissement de santé, où chaque minute
compte,qu’adviendrait-il des données
des patients en cas de panne générale ?
«C’est le risque de l’informatique », expli-
que le DSI de la Clinique Pasteur, «ona
bien entendu des serveursdesecoursainsi
que des sauvegardes basiques,mais si un
gros problème venait àplanter tout le ré-
seau, nous avons prévu un recours:des sau-
vegardes en pdf se font automatiquement
sur les pc hors-réseaux. »
Depuis octobre2007, Siemens health
service commercialise le projet dans
une trentaine d’établissements du sec-
teur privé concernant le courtséjour.
Aujourd’hui, des améliorations sont en-
corepossibles comme l’explique Domi-
nique Pon:«chaque jour nous avons un
médecin ou une infirmièrequi nous pro-
pose une idée ou nous fait parvenir une
requête concernant le fonctionnement des
‘‘tablet PC’’».Unsystème en rodage,qui
se perfectionne et se profile àl’horizon
de nombreux hôpitaux privés.
Àlaclinique Pasteur de Toulouse,lepersonnel soignant travaille sur une ‘‘tablet PC’’.
Siemens couvreégalement les besoins des hôpitaux en matière
de dossierpatient électronique.Clinicom, déjà installé dans
plusieurs dizaines d’établissements, est désormais complétée
par des modules cliniques et de prescription couvrant le circuit
du CBUM jusqu’à la pharmacie.Leur conception,en partenariat
avec des clients pilotes (le CHU de Nantes et l’Institut Mont-
souris notamment) aadopté une approche complémentaireà
celle de DOPASYS.Tandis que DOPASYSrepoussait les limites
de la rapidité de prise en main, Clinicom ad’abordprivilégié la
richesse fonctionnelle,l’intégration avec la T2A et les normes
d’interopérabilité.Après avoir laissé àchacune des deux équipes
le temps d’exceller dans leur domaine respectif, Siemens réu-
nira le meilleur des deux mondes dans un produit unifié.
clinicom,
Le DossIeR PAtIent PouR Les HôPItAux PuBLICs