ANATOMIE – Phylogenèse et Ontogenèse de la verticalisation de tronc.
30/09/13
HARIGNORDOQUY Margot L2
Anatomie
Pr. Nazarian
18 pages
Phylogenèse et ontogenèse de la verticalisation du tronc.
Phylogenèse :
Étude de l'évolution d'un élément anatomique ou d'un phénomène biologique à travers les espèces qui se sont
succédées par filiation.
Ontogenèse :
Étude de l'évolution d'un organe ou d'un phénomène biologique chez un même individu, depuis la fécondation
jusqu'à l'age adulte. (embryogenèse et organogénèse)
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Plan
Introduction
A. Généralités
I. Phylogénie
II. Vertèbres
B. Bipédie
I. Généralités
II. De la Quadrupédie à la Bipédie
C. Paléontologie
I. Australopithèques
II. Homo Habilis
III. Homo Erectus
IV. Homo Sapiens
V. Homo Sapiens Sapiens
D. Verticalisation
I. Rachis
II. Redressement
E. Ontogenèse du Rachis
I. Mise en place de la Chorde
II. Mise en place des vertèbres
F. Spécificités Morphologiques et Morphopathologiques.
I. Erection du tronc et du segment cervico-céphalique
II. Processus de verticalisation
ANATOMIE – Phylogenèse et Ontogenèse de la verticalisation de tronc.
A) Généralités
La colonne vertébrale (rachis) est l'élément central, « axial », du redressement du corps.
Elle n'a pas toujours existé dans les espèces primitives. Les premiers pro-vertébrés sont apparus il y a 45
à 400 MA.
L'étape suivante est l'apparition de la Chorde ou notochorde qui caractérise le Phylum des Chordés.
(un Phylum est l'embranchement primitif d'où est issue une série généalogique.)
La chorde induit la formation longitudinale du système nerveux et de ses enveloppes (colonne vertébrale) en
arrière, et celle du tube digestif en avant.
La chorde introduit la polarisation céphalo-caudale et symétrie initiale par rapport au plan sagittal médian.
Les Vertébrés appartiennent au Phylum des Chordés.
I – Phylogénie.
Les Invertébrés peuvent posséder un support rigide, qui peut avoir plusieurs formes :
Soit un squelette externe
Plaques calcifiées comme chez les oursins.
Revêtement chitinisé pour les insectes.
Soit un squelette interne (seiche, mollusque
céphalopode)
Les Prochordés (apparus avant les Chordés) possèdent une Chorde permanente sur toute la longueur du
corps.
Le système nerveux central passe :
d'une position ventrale (double chaîne) chez les annélidés (vers)
à une positon dorsale (tube neural) chez les chordés.
Exemple : Amphioxus (Céphalochordé)
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ANATOMIE – Phylogenèse et Ontogenèse de la verticalisation de tronc.
Chez Les Vertébrés (dont l'Homme) :
La Chorde primitive régresse et laisse la place à d'autres formations qui, en se regroupant deviendront
les vertèbres. (/!\ La chorde ne forme pas les vertèbres !)
Les vertèbres sont l'élément constitutif du squelette axial du cou et du tronc. (Le squelette axial est
composé de 2 éléments : le squelette du tronc en
grande partie mobile et le squelette crânien)
Ces changements s'effectuent à partir de divers
constituants comme la gaine périchordale, les
éléments squelettiques périphériques (arcualies), les
cellules chordales
La Chorde s'étend sur toute la hauteur de la future
colonne vertébrale.
Son trajet crânial est complexe : elle passe en arrière
du basion (point situé sur le bord antérieur du
foramen magnum, sur la ligne médiane)
Puis monte en formant une boucle en regard de la
poche de Luschka (reliquat d'une anastomose
précoce entre la chorde et l'endoderme.)
Longe le processus basilaire de l'occipital.
Pour finir son trajet au niveau du corps du
sphénoïde (selle turcique) qui est semblable
par son origine aux vertèbres.
Implication pathologique : La chorde peut laisser des reliquats (débris cellulaires) et peuvent être ensuite le
point de départ de tumeurs soit de la colonne vertébrale soit de la base du crâne. Ces tumeurs sont à la limite
entre la malignité et bénignité mais sont souvent malignes. Elles peuvent se développer de façon considérables
et leur accès est rendu très difficile par leur position par rapport au système nerveux centrale. Ces tumeurs sont
des chordomes.
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ANATOMIE – Phylogenèse et Ontogenèse de la verticalisation de tronc.
II – Les vertèbres
Il existe 3 variétés de corps vertébral :
Vertèbre acentrique : Elle n'a pas de corps. Elle est réduite à la chorde et aux gaines chordales, et aux
arcs neural et hémal.(C'est selon les espèces). Elle se rencontre chez les poissons chondrostéens
(Esturgeon).
Vertèbre chordacentrique : Le corps vertebral est dérivé de l'édification squelettique de la chorde
-chordacentre – et de la gaine périchordale. Elles se retrouve chez les poissons Sélaciens (Requin).
Vertèbre acrocentrique : le corps est dérivé de l'édification squelettique des arcualies, avec
participation de la chorde et de ses gaines; La chorde régresse chez l'adulte mais laisse des reliquats :
intra discaux (formant en partie la « zone centrale » du disque ou nucléus)
intra corporéaux (à l'origine de certaines tumeurs du rachis appelées chordomes)
La vertèbre acrocentrique se retrouve chez tous les Amniotes (Reptiles, Oiseaux, Mammifères – dont
l'Homme)
B) La Bipédie
I – Généralités
La bipédie : Faculté à se déplacer debout, d'effectuer la majorité de ses activités de la vie en position bipodale.
Elle permet d'utiliser les mains pour modifier les éléments de l'environnement pour les adapter au besoin et au
confort.
Les mains sont libérées de la locomotion, leurs fonctions sont associées à l'activité cérébrale. Accroissement de
la dextérité manuelle concomitant au développement crânien. Un dialogue s'instaure entre le cerveau et la main.
La bipédie est le résultat de la verticalisation du tronc, elle n'est possible que dans certaines conditions
morphologiques :
Certaines espèces ne peuvent être que quadrupèdes
D'autres peuvent être occasionnellement bipèdes (ou à la suite d'un apprentissage)
La bipédie permanente ou habituelle n'est réalisée que chez les Hominidés (ou Homoniens)
II – De la quadrupédie à la bipédie.
Quadrupédie : Cas du buffle
Le centre de gravité est antérieur
Le rachis est horizontal
Il n'y a aucune tendance spontanée à la bipédie
Problème de morphologie qui intervient dans la possibilité de la bipédie.
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ANATOMIE – Phylogenèse et Ontogenèse de la verticalisation de tronc.
Brachiation : cas du Gibbon
Le centre de Gravité est reporté vers le pelvis
Une posture érigée bipède/verticale occasionnelle est possible
Le mode de déplacement de prédilection est la brachiation, de branche à branche, à l'aide des
membres thoraciques
Bipédie : Homonidés
La verticalisation du tronc permettant la station érigée est la spécificité des
Hominidés.
Les Hominidés (ou Hominiens) sont des primates ayant acquis la station
érigée bipède, sinon permanente, au moins dominante. Caractérisé par le
développement de la main et du cerveau du fait de la verticalisation.
Les critères spécifiques des Hominidés sont :
L'érection du tronc et de la tête
La bipédie comme comportement et mode de déplacement
habituelle
La libération de la main. La main devient « l'instrument du
cerveau » et réalise les décisions que prend et lui commande le
cerveau
Le dialogue cerveau-main. Analyse des activités de la main, avec
correction des gestes
La pensée conceptuelle. L'homme va pouvoir concevoir des projets pour faciliter la vie de tous les
jours
La création d'outils de plus en plus perfectionnés, créés pour une action précise, prémédité par
l'homme
C) La paléontologie
L'existence de Primates bipèdes est attestée depuis 5,5 MA.
I - Les Australopithèques
Ils s'étalent sous différentes espèces en 5 MA avec les Ardipithécus
Ramidus (4,5 MA), les Australopithécus afarensis (3,7 – 3 MA), les
Ausralopithécus Africanus, et Robustus (3 – 1 MA).
Ils sont bipèdes, arboricoles, végétariens, mais n'ont pas de langage
articulé car le volume cérébrale est trop faible, il n'y a pas les aires
destinées au langage (450 cc).
=> Spécificités évolutives : acquisition de la station érigée bipède.
Témoignage marqué par des traces de pas dans les cendres.
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