25 septembre 2015
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PIB Consommation Formation brute
de capital fixe Exportation
nettes Inventaires
p.p.
Croissance du PIB Réel - 2015T2
Contribution à la croissance
Source: Institut de la Stat. du Québec, VMBL Rech. Écon. et Stratégie
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PIB réel - croissance trimestrielle annualisée
Québec et Canada
Canada Québec
Source: Institut de la Stat. du Québec, VMBL Rech. Écon. et Stratégie
Le léger recul du PIB réel du Québec au deuxième trimestre de 2015 : un revers ponctuel
L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) a publié ce matin les comptes économiques pour le deuxième trimestre de 2015. Le PIB réel du Québec
a baissé d’un léger 0,3 % (taux désaisonnalisé, d’un trimestre à l’autre) au deuxième trimestre de 2015, après avoir affiché une belle tenue le
trimestre précédent (révisé à 1,8 %, contre 1,6 % précédemment).
Cette décroissance de 0,3 % observée au deuxième trimestre de 2015 est inférieure à celle qu’a
connu l’ensemble du Canada (-0,5 %) en raison des ajustements importants survenus en Alberta,
en Saskatchewan et à T.-N.-L. à la suite de la chute des prix du pétrole.
Plus important encore, nous sommes d’avis que l’économie québécoise se porte généralement
mieux que la statistique de -0,3 % publiée le laisse croire. Tout d’abord, l’accumulation des stocks,
qui se fait à un rythme plus lent, a retranché 0,2 point de pourcentage à la croissance du PIB réel
au deuxième trimestre de 2015. L’utilisation des niveaux élevés de stocks témoigne de la forte
demande étrangère pour les produits fabriqués dans la province. De fait, les exportations
internationales ont enregistré une vigoureuse croissance de 11,6 % au deuxième trimestre de
2015, poursuivant sur la même lancée de l’an dernier. Sans surprise, la croissance des
exportations vers les autres provinces a ralenti considérablement (+1,3 %), ce qui reflète
l’important repli de l’activité économique dans les provinces productrices de pétrole. Le total des
importations (+8,9 %) a progressé à un rythme plus rapide que le total des exportations (+7,4 %),
retranchant 1,3 point de pourcentage à la croissance du PIB réel.
De plus, le ralentissement des investissements dans le secteur résidentiel continue à peser
lourdement sur la croissance du PIB réel. Les investissements dans le secteur résidentiel ont
plongé considérablement (-4,4 %) pour un deuxième trimestre d’affilée. L’essoufflement de la
construction résidentielle est plutôt bienvenu, en raison du nombre encore élevé de copropriétés
invendues dans les régions de Montréal et de Québec. Autrement dit, ce ralentissement pourrait
ainsi prévenir le risque d’une correction plus sévère.
Mis à part le déclin des exportations nettes et de la construction résidentielle, la dynamique des
autres composantes du PIB sont généralement encourageantes. La croissance est au rendez-
vous dans les principaux segments de l’économie intérieure : les dépenses de consommation, les
dépenses publiques et les dépenses des entreprises en machinerie et équipement ont progressé respectivement de 1,0 %, de 0,7 % et de 6,1 %.
Si le passé peut nous éclairer, on doit souligner que ce n’est pas la première fois que l’économie du Québec se contracte brièvement au cours d’une
période d’expansion, comme ce fût le cas au deuxième trimestre de 2006, au troisième trimestre de 2007 et, plus récemment, au deuxième trimestre
de 2013, qui a été marqué par une grève dans l’industrie de la construction. Durant toutes ces années, la croissance annuelle s’est établie entre
1,0 % et 1,8 %. Selon nous, le repli enregistré au deuxième trimestre de 2015 est un revers ponctuel. Le PIB réel a affiché une nette progression
mensuelle de 0,5 % en juin, après avoir fléchi de 0,3 % en mai et fait du surplace en avril, en mars et en février. En d’autres mots, l’économie du
Québec était sur la bonne voie à la fin du deuxième trimestre de 2015, ce qui est de bon augure pour l’avenir. Étant donné qu’on s’attend à une
croissance du PIB réel d’environ 2,5 % en deuxième moitié d’année 2015, nous maintenons notre prévision de croissance annuelle du PIB réel pour
2015 à 1,3 %, comme nous l’avons mentionné dans L’Observateur provincial publié au début septembre.
https://www.vmbl.ca/Economics/16/Observateur%20provincial_Sept2015.pdf
Cela dit, cette légère contraction ne met pas en péril l’objectif de retour au déficit zéro pour l’exercice 2015-2016. En effet, le dernier rapport sur les
transactions financières publié par le gouvernement du Québec montre que les recettes fiscales ont augmenté de 3,8 % sur douze mois au cours de
la période d’avril à juin. Par ailleurs, le déficit budgétaire a atteint 0,675 G$ pour les trois premiers mois de l’exercice financier 2015-2016, ce qui
représente le déficit le plus bas pour le premier trimestre d’un exercice depuis 2006-2007; année lors de laquelle le gouvernement avait réussi à
équilibrer son budget. Puisque le solde budgétaire est souvent négatif pour cette période de trois mois (les dépenses en immobilisations excèdent
habituellement les revenus au début de l’exercice, car les dépenses des ministères sont plus importantes), ce léger manque à gagner devrait être
considéré comme une très bonne nouvelle. Sébastien Lavoie | Économiste en chef adjoint
514 350-2931| [email protected]
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