6. Quelles mesures sont appliquées actuellement en France pour protéger les élevages ?
Les mesures prises en France s’inscrivent dans le dispositif sanitaire européen. Elles reposent sur :
- Le renforcement de la surveillance des infections à virus influenza, hautement et faiblement
pathogènes. L’Office International des Epizooties (l’organisation mondiale de la santé animale) a
décidé de surveiller désormais la circulation des virus faiblement pathogènes de sous-types H5 et H7,
pour en limiter la circulation, car celle-ci pourrait favoriser leur évolution vers des virus hautement
pathogènes. L’Union Européenne a donc demandé à tous ses états membres de renforcer les plans
de surveillance des virus influenza : un échantillon d’élevages est ainsi analysé chaque année en
France.
- Le respect des mesures de biosécurité dans les élevages est essentiel pour limiter les risques
d’introduction du virus dans un élevage. Ces mesures ont été récemment renforcées dans les
élevages de palmipèdes, avec l’adoption de « guides de bonnes pratiques d’élevage » qui doivent
servir de référentiel pour tous les éleveurs.
- La mise en place de « plans d’urgence » pour faire face à un éventuel foyer de peste aviaire. Ces
plans font actuellement l’objet de réévaluations et d’exercices de simulation.
- La protection des élevages à l‘égard des oiseaux migrateurs :
Le risque de contamination par les oiseaux migrateurs étant désormais considéré comme élevé, des
mesures de confinement ont été prises dans l’ensemble de l’Europe des 25.
En France, sur la base de l’avis de l’AFSSA du 14 février 2006, le ministère de l’Agriculture a prescrit
le confinement des volailles, basse-cours et d’une manière générale de tous les oiseaux domestiques.
Les mesures ont ensuite été adaptées, sur la base des analyses de risques successives de l’AFSSA.
7. Comment gère-t-on un foyer d’influenza aviaire en France ?
Les mesures de lutte sont définies au niveau communautaire et au niveau mondial par l’Office
International des Epizooties (OIE). Dans ce cadre, le plan d’urgence « Peste Aviaire » prévoit :
- En cas de suspicion, la mise sous surveillance immédiate de l'exploitation, la réalisation de
prélèvements pour analyse et une enquête pour déterminer les élevages épidémiologiquement liés.
- La confirmation d’un cas passe par la réalisation d’analyses effectuées par un réseaux de
laboratoires de références, coordonnées par le Laboratoire National de Référence (LNR) de
Ploufragan, qui réalise les analyses de confirmation : le laboratoire doit déterminer au plus vite s’il
s’agit d’un virus influenza, s’il est hautement pathogène, s’il s’agit d’un virus de sous-type H5, et dans
ce dernier cas, s’il est apparenté au virus « H5N1 asiatique ».
- En cas de confirmation, l'abattage sur place de toutes les volailles et la destruction des œufs de
l'exploitation, l’enlèvement sécurisé des cadavres, l’application d’un protocole très rigoureux de
nettoyage et désinfection de l'exploitation suivi d'un vide sanitaire de 21 jours, la mise en place de
zones de protection (rayon de 3 km) et de surveillance (rayon de 10 km) autour de l'exploitation. La
mise en œuvre de ces mesures concerne toutes les exploitations suspectes identifiées lors de
l'enquête épidémiologique.
Un foyer a été déclaré le 25 février 2006 sur un élevage de dindes de chair sur la commune de
Versailleux (Ain) et a fait l’objet de cette procédure.
Au plan du commerce international, le foyer a fait l’objet d’une déclaration à l’OIE et la France a donc
perdu son statut indemne. De ce fait, les exportations de volailles vivantes et de produits avicoles ont
fait l’objet de restrictions de la part des pays importateurs, jusqu’à ce la France recouvre son statut
indemne en juin 2006. Depuis, des cas concernant l’avifaune sauvage ont été décrits épisodiquement
dans le nord-est de la France et en Europe du Nord.
Un cas de « peste aviaire » a des conséquences économiques très lourdes pour les
professionnels de l’aviculture. Pour autant, cela ne constitue pas une menace directe pour la
Santé Publique.
8. Dans quelles circonstances vacciner les volailles ?
La vaccination contre les infections grippales existe chez certaines espèces animales, telles que le
porc et le cheval....et bien sûr chez l’homme.