
 Tout mouvement scapulaire mobilise la clavicule dont la mobilité est d‟environ 12-13 
cm dans ses deux axes mécaniques orthogonaux, légèrement obliques dans les deux plans, 
vertical  pour  l‟antéposition,  et  horizontal  pour  l‟élévation.  A  cette  mobilité  s‟ajoute  une 
rotation  de  la  clavicule  de  30°  dans  chacune  des  articulations  acromio-  et  sterno-costo-
claviculaire. 
 
B Les mouvements réels de l’omoplate 
 
  Il  s'agit  essentiellement  des  mouvements  d'élévation-abaissement,  d'antépulsion-
rétropulsion du moignon, et du mouvement complexe effectué lors de l'élévation haute du 
bras, qui nous intéresse ici. 
  Que ce soit dans le plan frontal (abduction), scapulaire (abduction vraie) ou sagittal 
(flexion), les 60  premiers  degrés  d‟élévation  ne  s‟effectuent  que  dans  la  seule  articulation 
gléno-humérale, et le déplacement de l‟omoplate ne commence qu‟à partir de 60° d'élévation. 
Après 150°, l‟élévation du bras impose la participation du rachis, par une inclinaison latérale 
pour un mouvement d‟un  seul bras, et par la mise en lordose pour un mouvement bilatéral. 
Entre  60  et  150°  l‟élévation  du  bras  nécessite  donc  le  déplacement  de  l'omoplate,  pour 
orienter  la  glène  et  faciliter  le  passage  du  trochiter  sous  l'acromion,  qui  sont  les  deux 
conditions nécessaires à l'élévation haute du bras. Ce déplacement scapulaire se fait dans les 
trois plans de l‟espace, et associe : 
  - une ascension de 8 à 10cm ; 
  - une rotation supérieure, la sonnette interne, qui augmente harmonieusement jusqu'à 
une élévation de 150°. À partir de 120° la rotation scapulaire est égale à la rotation gléno-
humérale ;  
  - une rotation biphasique, d‟abord externe de 10° ( glène vers l‟arrière) jusqu‟à l‟angle 
de 90° puis en rotation interne de 6° ensuite ; 
  - une  bascule  postérieure  de  plus  de  20°déplaçant  la  partie  supérieure  de  l‟omoplate 
vers l‟arrière et un peu vers le bas.  
 Au  niveau  de  la  clavicule  l‟élévation  du  bras  entraîne  une  petite  élévation  et 
rétropulsion de la clavicule ainsi qu‟une rotation de ses deux extrémités articulaires, rotations 
qui s‟additionnent pour permettre la sonnette scapulaire de 60°. 
 
C les muscles moteurs de l’omoplate 
 
 Trois groupes de muscles s'insèrent sur l'omoplate :  
  - le premier est celui des muscles intrinsèques de la coiffe (sus épineux, sous épineux, 
sous scapulaire, petit rond) qui sont coapteurs et moteurs de l'articulation gléno-humérale ;  
  - le deuxième groupe est celui des muscles extrinsèques de l'épaule (deltoïde, biceps, 
triceps, coraco-brachial) dont l'action sur l'omoplate n'est visible qu'en chaîne fermée, avec la 
main comme point fixe. 
  -  le  troisième  groupe  est  celui  des  six  muscles  moteurs  vrais  de  l'omoplate ;  ils 
assurent le double rôle d'orientation dynamique de l'omoplate dans les trois plans de l'espace 
et de stabilisation instantanée pour offrir une base stable à l‟action de la gléno-humérale. 
    Le grand dentelé. La partie supérieure a une direction presque horizontale : 
elle attire l'omoplate en antépulsion et  applique son  bord spinal  sur le  gril thoracique. La 
partie inférieure est oblique en bas et en avant : elle bascule l'omoplate en arrière, en orientant 
la glène vers le haut. C'est le seul parmi les muscles moteurs de l'omoplate qui fait les trois 
actions indispensable à l‟élévation haute du bras, la sonnette interne, la bascule postérieure et 
la rotation externe scapulaires. 
    Le trapèze. Ses trois faisceaux ont des fonctions différentes :