Des nouvelles du Club - CE Pôle Nord-Est

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Avril 2014
Des nouvelles du Club et les nouveaux membres
Le Club compte aujourd'hui 84 membres avec 2 nouveaux: Florian Franck-Neumann (Entreprise
individuelle en conseil en développement durable) et Brin de paille – Alsace (Association de promotion de
la permaculture).
Pour en savoir plus sur les membres !
L'association Brin de Paille promeut la permaculture par
l'animation et la création d'éco-lieux en Alsace et notamment un
jardin-forêt à Koenigshoffen-St Gall intitulé « un jardin à
croquer ». Ce dernier assurera les besoins alimentaires en
végétaux frais d'une soixantaine de personnes. L'association s'engage aussi dans la gestion de différents
ruchers urbains, périurbains et de montagne. Au quotidien, sur le terrain ou via son site internet, elle
déploie un vaste champ d'activités:
 des formations théoriques et pratiques à la permaculture et à la
production vivrière (jardinage naturel),
 des visites de jardins permaculturels,
 un échange de livres et fichiers informatiques sur la
permaculture,
 une banque gratuite de graines, bulbes et boutures adaptées à
la permaculture dans l'Est de la France,
 des achats groupés de plantes à prix "pro",
 des animations autour du jardin-forêt, de la culture sur "buttes",
de la culture de champignons,
 des animation sur la préparation de plats et conserves à base
d'herbes sauvages, de conserves lacto-fermentées, de confits et
autres méthodes de séchage,
 la fabrication de ruches warré vitrées en bois de mélèze, la
récolte des essaims, leur division, la récolte du miel et le
traitement aux acides.
Contact Club:
Marie-Ange HUMM
[email protected]
http://bdpalsace.dyndns.org/
Tous pour l'emploi !
Depuis 2 mois, plusieurs membres ont déjà relayé leurs propositions de stages et d'emplois. Elles sont
listées dans la rubrique « Relais, l'annonce ! » . Les thèmes retenus sont : espaces verts, commerce de
jardinage, et nature et environnement.).
Merci de faire remonter vos propositions à [email protected]
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Relais, L'INFO AVRIL 2014
Quelques bonnes initiatives de nos membres!
Pulvérisons les pesticides
A l’occasion de la Semaine pour les alternatives
aux pesticides, du 14 au 23 mars, les
magasins Botanic ont organisé la 1ère
opération de reprise des pesticides ! Tous les
produits collectés ont été pris en charge par
CLIKECO, partenaire des magasins et
spécialiste de la gestion des déchets. Ils sont
acheminés vers des centres de traitement
agréés en vue de leur élimination. En échange
des produits rapportés, les magasins ont offert à
ses clients des bons d'achats.
Les oiseaux dans la ville : deux expositions permanentes et un site internet
pour les découvrir !
Les oiseaux fascinent avec leurs chants, qui donnent un air de fête à la plus morne
des ruelles, avec leurs couleurs, si extravagantes au milieu du carcan gris des
constructions humaines, et avec leur vol, qui a toujours inspiré à l'homme des rêves
de liberté. Voir un oiseau s'envoler, virevolter, bondir de branche en branche ou filer
à tire d'aile est toujours un spectacle. Les végétaux fournissent un refuge aux
oiseaux et attirent les insectes qui leur serviront de nourriture. C'est toute une
chaîne de vie qui renaît !
Ainsi il n'est pas étonnant de trouver en ville quantité d'oiseaux et d'espèces, car
l'environnement urbain présente pour certains d'entre eux bien des avantages : il y
fait plus chaud et la nourriture y est abondante. Mais êtes-vous capable de les voir,
de les écouter, de les connaître ?
La Ville et la Communauté urbaine de Strasbourg proposent 2 lieux d'exposition
permanente, un place Dauphine et l'autre Parc des Contades et un site internet très
éducatif: http://www.lesoiseauxdanslaville.fr/biodiversite.html
Côté jardin
Les travaux en avril
Le mois de mars a été anormalement chaud. Tous les espaces du jardin sont en avance. Les floraisons
sont abondantes. Comme les gelées sont encore à craindre, le jardinier n'est pas tranquille et s'inquiète
pour ses arbres fruitiers.
Les sols limoneux sont durs surtout s'ils sont nus depuis l'automne. Les parcelles en attentes de semis
doivent être paillées par divers déchets organiques. Le « déchet du moment » répond le mieux aux
exigences immédiates des plantes. Comme les plantes enracinées ou les plantules ont besoin de sels
minéraux directement assimilables, les tontes de gazon conviennent le mieux. Jamais plus de 1 cm de
hauteur sur le potager !
Les arbres, arbustes et arbrisseaux
Les arbustes qui ne fleurissent pas au printemps peuvent être encore taillés en ce début d'avril. Depuis mimars, nombreux sont les arbustes à fleurs de printemps à se couvrir d'une parure flamboyante. Une fois la
floraison passée, le sécateur rentrera en action pour éliminer ou raccourcir les rameaux ayant fleuri. Le
déchet de taille pourra être déchiqueté à la tondeuse ou broyé. Ce broyat riche en sels minéraux pourra
être composté ou servir de paillis au potager.
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Relais, L'INFO AVRIL 2014
Côté plantation, il est encore temps d'acheter des arbustes (même en fleurs) … mais en conteneur. La
motte ne doit pas être cassée. Une fois plantés, il faut les arroser abondamment puis déposer en surface
un paillis de feuilles mortes, de broyat ou de tonte de gazon séchée.
Les arbres fruitiers
En avril 2014, tout est en fleurs . Les stades « bouton » et « fleurs » sont fragiles. La taille est à éviter. Par
contre les pousses oïdiées (poudre blanche en surface) sont à éliminées (brûlées ou déposées au potager
en petits tronçons). Présentes, elles risquent d'infecter les feuilles et les fleurs à proximité. Tout traitement
est à proscrire. Le jardinier peut installer les bandes engluées à mi-hauteur autour des troncs. Elles
piégeront les fourmis, éleveuses de pucerons. La glu est à renouveler tous les 2 mois en fonction du
nombre des insectes piégés.
Les légumes et plantes du potager
Avril est vraiment le mois des semis en Alsace ! En règle générale, mieux vaut semer peu, mais en
plusieurs fois que beaucoup en une seule fois. Le semis nécessite une terre ameublie et émiettée, et
pourvue en compost bien décomposé.
Attention, le compost peu décomposé accueille une micro-faune qui décompose la matière organique.
Une graine semée dans un tel milieu (chaud et humide) germe facilement, mais la racine est vite détruite
par les micro-organismes. Par contre, une fois les plants développés, le jardinier peut déposer sans crainte
paillis et compost demi-mûr entre les rangs. Les sels minéraux sont libérés et peuvent être facilement
utilisés par les radicelles. L'eau est retenue par le paillis et l'humus; les plantes la puiseront à demande.
Comme en 2013, les jardiniers peuvent suivre mois après mois les différentes étapes techniques des 3
espaces: semis ou plantations, fertilisation, arrosage, ... Le schéma ci-après liste l'ensemble des cultures
principales.
Ci-après, les jardiniers peuvent trouver l'état des 3 espaces en mars. Si le sol est argileux, il est trop tard
pour bêcher. Si le sol est limoneux ou sableux, le décompactage à la fourche-bêche ou grâce à un outil
type «grelinette» est encore possible.
Espaces « Gros volumes »
Avant la plantation, les tubercules de pomme de terre sont étalés à l'intérieur sur des clayettes pour les
faire germer. Mi à fin avril (températures supérieures à 10°C°), le jardinier creuse à la houe une tranchée
de 15 cm de profondeur. Un tubercule est déposé tous les 30 à 40 cm. Une distance de 40 à 70 cm en
fonction des variétés est nécessaire entre les rangs. Un paillis de tontes de gazon fraîches (1 cm
d'épaisseur) est déposé jusqu'à l'apparition des premières feuilles.
Les haricots nains demandent des températures plus chaudes. 60 jours sont nécessaires entre semis et
récoltes. Plantés début à mi-mai, la récolte est programmée mi-juillet. La moutarde semée en mars
comme engrais vert poursuit son développement.
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Relais, L'INFO AVRIL 2014
En bordure de l'espace, un grillage à larges mailles tendu sur 5 à 6 piquets servira de support pour les
petits-pois semés en mars. Ils peuvent l'être encore en avril. 3 mois après, ils seront récoltés. Le grillage
peut être remplacé par des branchages issus de tailles arbustes. Les petits-pois nains ne demandent
aucun support. Après le semis, un paillis de tonte de gazon peut être déposé jusqu'à l'apparition des
premières feuilles.
Espace « Ratatouille »
Sur un sol dépourvu de paillis mais enrichi en compost très bien décomposé, le jardinier peut encore, en
ce début avril, planter superficiellement l'ail, l'oignon et l'échalote sur la planche dédiée. Sur le reste de
l'espace, il poursuit ses dépôts de matières organiques (1 cm de tontes de pelouse) pour ne pas laisser
son sol nu. Si le jardinier a fait le choix de l'engrais vert, la moutarde poursuit son développement.
Les premiers plants de salades de printemps sont repiqués sous le premier mini-tunnel. Sous le 2ème
mini-tunnel, le semis des graines de courgettes en godets est lancé, ainsi que d'autres courges, légumes
ou plantes à fleurs. Le jardinier renouvellera les semis de courgettes jusqu'en juillet. Il est encore possible
en avril de semer des tomates « au chaud »; leur récolte sera toutefois retardée par une plantation en juin.
La sauge, le romarin ou le thym peuvent être encore bouturés, et d'autres encore sont semées (persil,
cerfeuil, …). Sur ces derniers, un paillis léger de tontes de gazon maintient l'humidité jusqu'à la levée des
graines.
Espaces « Potées »
Un premier de rang de carottes précoces a été semé en mars. Les autres rangs pourront s’échelonner
jusqu'en juin. Une distance de 30 cm entre les rangs facilite le désherbage. Les semis de panais
commencent en avril; 5 à 6 semaines sont nécessaires pour leur levée. Pour éviter un éclaircissage
fastidieux dans plusieurs semaines, il est conseillé de « semer clair ». Le mélange des graines à du sable
ou à de la terre fine y contribue. Les semis de carottes et de panais peuvent être couverts d'un paillis léger
de tontes de gazon. Sauf si le jardinier décide d'acheter les plants, les différents types de choux et les
poireaux sont semés sous un mini-tunnel dans un espace à part du potager (appelé la pépinière). Ils
seront repiqués en lignes de mai à juillet. Comme les semis de céleris-raves et de céleris-branches sont
délicats ; mieux vaut acheter les plants à repiquer en mai. Enfin, toutes les parties nues de l'espace
« Potée » sont couvertes de paillis de déchets verts et principalement de tontes de pelouse.
A savoir !
D'autres légumes sont concernés en avril. Les semis « directement sur place » concernent aussi : navet,
salsifis, scorsonère, poirée, betterave rouge, persil tubéreux … La poirée peut être semée en godet, puis
repiquée.
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Relais, L'INFO AVRIL 2014
En mars, le jardin a supporté des températures anormalement hautes pour la saison. Sous mini-tunnel,
châssis ou toutes types de serre, les températures sont élevées et risquent « d'échauder » les jeunes
plants. Le jardinier devra veiller à bien aérer les serres dans la journée et ne pas oublier de les fermer le
soir.
Les fraisiers
Les fraisiers sont à planter dans un endroit bien ensoleillé. Le jardinier incorpore du compost mûr en
griffant le sol, puis dépose un paillis de feuilles mortes mélangé avec des aiguilles de pin ou de sapin. Ce
type de paillis limite l'attaque des limaces qui ne supportent pas de se faire piquer leur pied ou leur
estomac ! Après 2 à 3 jours, les fraisiers achetés en godets sont plantés tous les 30 cm. Les stolons
assureront au mois d'août une forte progéniture.
La pelouse
Depuis fin mars, les tontes bien grasses et en quantité sont de rigueur. Si elle n'est pas utilisée en paillage,
cette précieuse ressource d'azote peut être mélangée aux feuilles mortes qui ont peut être « survécu » de
la suractivité des vers de terre de cette hiver. La paille ou le broyat fin peut se substituer aux feuilles. En
tas et en proportion égale, ce mélange engendrera un compost de qualité 6 mois après. Des graines de
courges semées tous les 2 m permettront au tas d'être « très discret » dans le jardin.
Le compostage en tas ou en bac
Le compostage en tas ou en bac poursuit son activité qui s'intensifie avec la montée des températures. Il
est important de bien brasser les déchets en surface du bac, à la fourche et 1 à 2 fois par semaine. Ce
brassage permet très souvent une remontée des température. L'autre avantage est le dérangement des
nuisibles comme les rats. En tas, le brassage doit respecter le sens de l'andain pour éviter de mélanger
des déchets à différents stades de décomposition.
Les premiers barbecues engendrent de la cendre qui pourra être déposée avec les biodéchets de cuisine.
Attention au charbon de bois qui aseptise le bac à compost et qui diminue donc l'activité des microorganismes décomposeurs.
Côté espaces verts
STOP à la destruction des haies au printemps !
Tout le monde, naturalistes et agronomes, s’accorde à reconnaître
l’importance des haies pour notre environnement. Elles remplissent
une multitude de fonctions bénéfiques pour la biodiversité, abritant une
faune et une flore variées, mais aussi pour la collectivité (lutte contre
l’érosion des sols et les crues, coupe-vent, refuge pour les auxiliaires
des cultures, etc.), et jouent un rôle important d’un point de vue
paysager.
En raison de leur rôle primordial, il est interdit, par arrêté préfectoral
pris grâce à l’action de la LPO Alsace, d’effectuer tous travaux
sur les haies entre le 15 mars et le 31 juillet. Malgré tout, certains,
par ignorance ou par inconscience, continuent à les détruire ou à les mutiler avec des engins de broyage
ou des herbicides, opérations particulièrement dévastatrices en période de reproduction de la faune.
Extrait des Arrêtés préfectoraux du 15 mars 2002 (Bas-Rhin) du 21 mars 2003 (Haut-Rhin) :
" Sur l’ensemble des départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, il est interdit à quiconque d’effectuer
tous travaux (destruction, entretien) sur les haies pendant la période allant du 15 mars au 31 juillet inclus.
Est considérée comme haie : un petit groupe d’arbustes et d’arbres, de longueur et hauteur variables, de
largeur faible (inférieure à 30m) enclavés dans des prairies, champs ou vignes. La haie peut être accolée à
un élément fixe, linéaire du paysage (voie de communication, chemin, route, voie ferrée ou cours d’eau)."
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Relais, L'INFO AVRIL 2014
Nourrir les animaux en ville : non merci
Ces belles journées ensoleillées incitent à se balader dans les parcs, à emprunter les chemins de hallage
et à investir les patrimoines verts des communes. Pensant bien faire, quelques promeneurs nourrissent
les animaux sauvages comme les cygnes, les canards, les mouettes, les rongeurs... tout en ignorant les
conséquences néfastes de leur geste pour la biodiversité et pour le cadre de vie.
Nourrir excessivement les cygnes, canards et ragondins peut-être
dangereux pour leur santé ! Les aliments appropriés à l'homme ne le
sont pas pour les animaux sauvages même s'ils aiment ça : ni le
système digestif des oiseaux, ni celui des rongeurs ne sont adaptés au
pain, qui gonfle dans leur estomac et est, à terme, nocif pour eux.
Canards et cygnes sont des oiseaux herbivores, qui se nourrissent
d'algues et d'herbes, abondantes dans nos régions. De même, les
ragondins et rats musqués se nourrissent naturellement de céréales,
de racines, d'herbes et d'écorces. Le nourrissage de ces animaux est
également propice à leur regroupement massif, ce qui favorise la
propagation de maladies et de parasites. De plus, cette profusion de
nourriture attire également les rats et favorise leur prolifération.
Nourrir cygnes, canards et ragondins les rend dépendants de
l'homme et modifie leur comportement ! Nourrir ces animaux
sauvages, les habitue à la présence de l'homme, à l'alimentation
passive et leur fait perdre progressivement leur instinct naturel.
Accoutumer les animaux à la présence humaine peut alors les inciter à s'approcher des hommes de
manière inhabituelle et provoquer un sentiment de peur et de rejet ou, pour certains, des accidents par
morsures.
Nourrir cygnes, canards et ragondins dégrade l'environnement ! Nourrir ces animaux les attire,
favorise leur regroupement et peut provoquer une surpopulation, qui engendre des dérangements pour les
riverains: bruit, odeurs, déjections, creusement de galeries, dégâts dans les potagers… de façon
concentrée. Ces gênes sont à l'origine de demandes de régulation des populations concernées, à l'aide de
méthodes impopulaires et brutales. Un rassemblement important de ragondins peut fortement
endommager les berges d'un cours d'eau et ainsi favoriser des accidents sur les terrains attenants utilisés
par de nombreux usagers (trous sur la piste cyclable, effondrement de bas-côtés…). L'élimination pure et
simple des animaux peut être évitée en arrêtant le nourrissage. Dans ce cas, les familles de ce rongeur se
disperseront et choisiront un territoire riche en nourriture qu'ils trouveront dans la végétation poussant
naturellement sur les berges et suffisamment vaste pour chacune d'entre elles.
Des zones humides pour favoriser la biodiversité
(extraits du Guide « Plantons local » http://www.strasbourg.eu/environnement-qualite-de-vie/nature-en-ville)
Dans les zones humides, la végétation s’installe selon un gradient d’humidité, depuis le haut des berges
jusque dans l’eau, en fonction des besoins de chaque espèce. Ces milieux, souvent riches en alluvions,
permettent le développement d’une flore particulièrement diversifiée. Mieux vaut donc privilégier le
développement de la végétation spontanée à des espèces non indigènes, dont l’enracinement s’avère
superficiel (résineux, Peupliers, etc.). Cependant, dans un souci d’approche paysagère, avec la volonté de
créer une esthétique et une ambiance particulière, l’aménageur peut avoir recours aux plantations. Cellesci contribuent à une colonisation plus rapide de l’espace et à une meilleure acceptation par les riverains.
D’autre part, les végétaux plantés peuvent concurrencer les exotiques invasives, dont la prolifération est
particulièrement rapide dans les zones humides.
Les plantes ripisylves comme le saule, l’aulne et le frêne poussent naturellement le long des cours d’eau
et sont à favoriser. Avec l’aide des arbustes et de la végétation herbacée, ils assurent le maintien des
berges et améliorent la qualité de l’eau. Par endroits, cette ceinture végétale peut être fauchée pour
favoriser la vue et valoriser une perspective.
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Relais, L'INFO AVRIL 2014
Les prairies humides jouent un rôle fondamental dans le cycle de l’eau et notamment dans son épuration
avant qu’elle ne rejoigne la nappe phréatique rhénane. Elles régulent les inondations et sont un maillon
essentiel du maintien de la biodiversité dans la plaine rhénane.
Les Rieds ont très fortement régressé au cours du siècle dernier et avec eux tout le cortège d’espèces qui
leurs sont inféodées. Aussi, il est primordial de conserver tout espace enherbé, plus ou moins
régulièrement inondé, par débordement d’un cours d’eau ou remontée de la nappe phréatique. La flore
spontanée des prairies humides est très variée et richement colorée ; elle est le résultat de multiples
facteurs : topographie, sol, niveau de la nappe phréatique, micro-climat, etc. Il est primordial de ne pas
enrichir le milieu (apport d’engrais) sous peine de voir s’effondrer cette diversité floristique au profit de
quelques plantes communes. Les zones réaménagées, en légères dépressions (cuvette) ou dont le toit de
la nappe phréatique est proche du niveau du sol, sont propices à un réensemencement et à la plantation
d’espèces indigènes dites « hygrophiles ».
Quelques espèces :
Epilobe hérissée (Epilobium hirsutum)
Ce nom lui a été donné en référence aux nombreux poils qui parcourent sa tige. Ses
fleurs rose-pourpre s’épanouissent de juin à septembre. Ses graines, surmontées de
longues aigrettes, ont servi à confectionner des mèches de chandelles, mais n’ont
pas réussi à remplacer le coton ! Cette plante mellifère est réservée aux grands
terrains, car sa souche rampante lui permet de former rapidement de grandes
colonies.
Reine des prés (Filipendula ulmaria)
Nectarifère, elle est visitée par les abeilles et les coléoptères. Ses racines et feuilles
servaient autrefois de condiment, alors que ses fleurs étaient utilisées en gelée,
confiture, sirop, bière, vins ou vinaigres. Séchée, elle parfumait le linge dans les
armoires. Elle est à la fois vermifuge, digestive, dépurative et diurétique. Enfin,
l’acide qu’elle contient est chimiquement identique à celui du saule blanc, dont on a
fait l’aspirine ! On comprend pourquoi cette plante était sacrée aux yeux des druides
Succise des prés (Succisa pratensis)
De juillet à octobre ses belles fleurs bleu-violacée, qui s’épanouissent au bout d’un
long pédoncule, attirent de nombreux insectes. Elles sont regroupées en une sphère
d’où dépassent nettement les anthères des étamines. Elle est la plante hôte de la
Chenille du Damier de la Succise, papillon aujourd’hui menacé.
Grande consoude (Symphytum officinale)
Le terme « consoude » apparu vers 1265 provient de ses vertus à cicatriser les
plaies et à consolider les fractures. Elle possède bien d’autres usages médicinaux,
connus depuis l’Antiquité! Très esthétique, elle agrémente les jardins. Son purin
renforce les plantes, favorise leur développement et stimule la flore microbienne du
sol. Elle a un fort potentiel nectarifère, d’ailleurs les bourdons ne s’y trompent pas et
sont si pressés d’accéder au nectar, qu’ils percent un trou à la base de la corolle.
Les abeilles à langue courte peuvent alors également y accéder !
Saule blanc (Salix alba)
Il est très décoratif par son feuillage au revers argenté et ses rameaux souples. C’est
un arbre de grande taille, mais que l’on peut aisément contenir, en le taillant en «
tétard ».
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Relais, L'INFO AVRIL 2014
Saule pourpre (Salix purpurea)
Il est reconnaissable aux anthères* rouges de ses chatons. Son port touffu, en forme
de boule, est très intéressant sur le plan paysager. De plus, il conserve une taille
réduite (jusqu’à 6m).
Salicaire (Lythrum salicaria)
Ses fleurs magenta s’épanouissent en longs épis (25-30 cm) du milieu de l’été au
début de l’automne. Ses graines sont très lourdes et ne peuvent donc pas être
disséminées par le vent. Malicieuse, la plante a donc rusé : avec l’humidité de l’air,
les graines libèrent un mucilage abondant leur permettant de se coller au plumage
des oiseaux.
Populage des marais (Caltha palus tris)
Cette vivace du bord des eaux et des berges, possède des feuilles en forme de
cœur, d’un vert brillant. Ses fleurs jaunes, ressemblant à celles des boutons d’or,
apparaissent au printemps et peuvent illuminer la zone humide jusqu’à l’été.
Menthe aquatique (Mentha aquatica)
Présente sur les berges humides, cette plante aux fleurs mauve-lavande très
nectarifères, attire de nombreux insectes. Ses feuilles sont très appréciées des
femelles de Tritons qui les replient sur leurs œufs. Pour éviter qu’elle ne colonise de
trop grandes surfaces, la culture en « panier » peut s’avérer nécessaire.
Argousier (Hippophae rhamnoides)
On le connaît dans les Alpes, mais on oublie bien souvent qu’il est aussi présent en
Alsace sur les bords du Rhin ! Cet arbuste très épineux aux feuilles étroites, munies
d’écailles argentées, offrent de somptueuses baies oranges regroupées le long des
branches. Ces derniers peuvent persister l’hiver. Ils sont 30 fois plus riches en
vitamine C que l’orange ! C’est aussi un concentré d’antioxydants et d’acides gras
essentiels. L’huile d’argousier possède un pouvoir cicatrisant exceptionnel : à tester
sur les brûlures, plaies ou irritations
Relais, les annonces !
Merci de communiquer vos annonces à l'animateur du Club [email protected]
Demande
Qui contacter?
Propose poste de conseiller(e) de vente profil La candidature comportant CV et lettre
jardinier/pépiniériste pour contrat saisonnier sur
de motivation est à adresser au
Botanic de Fegersheim la période mars/avril/mai avec compétences de magasin BOTANIC, 3 rue de l'artisanat
mise en marché, vente et entretien des
67640 Fegersheim
végétaux.
à l'attention de M. Carlos MIRANDA
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Relais, L'INFO AVRIL 2014
Le Collectif compost
Recherche des groupes d'habitants pour mettre
en place du compostage partagé en pied
d'immeuble
Jean-Louis AMANN
03 88 60 90 90
Jean-Yves BROCKERS
06 61 04 62 43
Pascale DAVID
06 10 14 84 74
Philippe LUDWIG
06 43 57 52 07
Florian Franck-Neumann
06 21 11 47 83
Commune de
Fegersheim
Donne une vingtaine de jardinières en terre
cuite et leurs supports de fixation.
03 88 59 04 58.
Fédération Française
du Paysage
Ma jardinerie
Lampertheim
Nombreux emplois (CUS et autres territoires)
Recherche Hôtesse d’accueil (h/f) pour mai
http://www.f-f-p.org/fr/emploi/
Renseignements
Alexandre BERNARD
Route de Brumath 67450
LAMPERTHEIM
03 88 18 43 02
Recherche
un
Animateur-trice
de
l'environnement / Dir environnement et services
publics urbains
Date limite de dépôt de candidature: 05/04/14
Recherche un chef d'e d'équipe / Direction des
espaces publics et naturels / Espaces verts et
de nature
Date limite de dépôt de candidature : 04/05/14
CUS
Recherche un responsable des forêts de http://www.strasbourg.eu/fr/fonctionnem
ent-ville-cus/travailler-cus
production – h/f / Direction des espaces publics
et naturels / Espaces verts et de nature
Date limite de dépôt de candidature : 15/04/14
Recherche un stagiaire pour recensement
détaillé du mobilier urbain existant/ Direction
des espaces publics et naturels / Espaces verts
et de nature
Date limite de dépôt de candidature: 30/07/14
Contact
Eric Charton
06 02 38 18 12
[email protected]
http://www.strasbourg.eu/ma-situation/association/club-jardiner-autrement-compost
9
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