Éléments scientifiques
Remarque importante : les éléments scientifiques sont jugés suffisants si la compréhension globale est présente et si au moins 8 éléments précis sont tirés des documents
au moins 2 éléments sont apportés par les connaissances. Tous les documents doivent être exploités.
• Compréhension globale
Les modèles de production de croute continentale à l’archéen et actuellement diffèrent par les roches à l’origine du magma : croute océanique à l’archéen, péridotite du
manteau actuellement. Ces modèles sont en accord avec les données issues des diagrammes pression/température.
• Éléments scientifiques tirés des documents
Comparaison des modèles
- Doc 1: La genèse de la croute continentale à l’archéen et actuellement présente un point commun : elle est due à un magmatisme de subduction.
- Doc 1 : A l’archéen, c’est la croûte océanique qui fond partiellement, et le magma se forme à faible profondeur : entre 40 et 80 km.
- Doc 1 : Actuellement, la croute océanique ne fond pas. C’est la péridotite du manteau qui fond partiellement, entre 60 et 110 km de profondeur.
- Mise en relation doc 1 + connaissances : Ces modèles montrent un changement dans la dynamique de la formation de la croute continentale.
Validité du modèle actuel
- Doc 2: Actuellement, le gradient géothermique recoupe la courbe de déshydratation vers 100 km de profondeur.
- Doc 2 : Avant 100 km de profondeur, la croute océanique est hydratée mais le géotherme ne recoupe pas la courbe du solidus « croute océanique hydratée ». La croute
océanique ne peut donc pas fondre. Après 100 km de profondeur, la croute océanique n’est plus hydratée. Le géotherme ne recoupe pas la courbe du solidus « croute
océanique anhydre ». Là non plus, la croute océanique ne peut pas fondre.
- Doc 3 : On remarque que le géotherme actuel recoupe le solidus « péridotite hydratée » entre 80 et 180 km de profondeur.
- Mise en relation doc 2, doc 3 + connaissances : Actuellement, la croûte océanique ne peut pas fondre dans une zone de subduction. En revanche la péridotite hydratée
peut entrer en fusion partielle, ce qui forme du magma. Les données des diagrammes pression température sont donc cohérentes avec le modèle.
Validité du modèle de l’archéen
- Doc 2: A l’archéen, la Terre était plus chaude ce qui se traduit par un gradient géothermique différent (la température augmentait environ 2 fois plus vite en profondeur
qu’actuellement). La courbe de déshydratation de la croute océanique était atteinte vers 55 km de profondeur.
- Doc 2 : Avant 55 km de profondeur, la croute océanique est hydratée et on remarque que le géotherme recoupe la courbe du solidus « croute océanique hydratée » avant
cette profondeur (vers 45 Km). La croute océanique peut donc entrer en fusion partielle. Au-delà de 55 km de profondeur, la croute océanique est déshydratée et ne peut
plus entrer en fusion partielle (la géotherme ne recoupe pas le solidus « croute océanique anhydre »).
- Doc 2 et 3 : Dès 55 km de profondeur, la croute océanique est déjà déshydratée et ne peut donc plus céder d’eau à la péridotite du manteau. A partir de cette profondeur, il
faut donc prendre en compte le solidus « péridotite anhydre ». Dans ces conditions, la péridotite de l’archéen (donc le manteau) ne peut pas fondre partiellement.
- Mise en relation doc 2, doc 3 + connaissances : Les données des diagrammes pression température impliquent qu’à l’archéen une fusion partielle possible de la croute
océanique était possible, en revanche une fusion partielle du manteau était impossible. Ces données sont elles aussi en accord avec le modèle.
• Éléments scientifiques tirés des connaissances
- Le solidus d’une roche correspond à la courbe de fusion commençante : si le géotherme le franchi, alors cette roche peut fondre partiellement.
- En s’éloignant de la dorsale, la croute océanique s’hydrate.
- En plongeant au niveau de la zone de subduction, la croute océanique qui était riche en eau se déshydrate.
- Cette eau se retrouve dans les péridotites du manteau sus-jacent.