La terre est la « planète bleue », dont la surface est composée d

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La terre est la « planète bleue », dont la surface est composée d’océans (profondeur moyenne
-4000m, et de continents (altitude moyenne 250m) --> selon le manuel Nathan TS : 840 m
Les géographes limitent les continents a la limite terre-mer, mais pour les géologues cette limite
correspond d'une part au talus continental, qui va pouvoir former les marges passives (sans activité
sismique) et d'autre part aux marges actives (avec séismes et volcanisme : ceinture de feu du
pacifique !)
La terre est une planète tellurique, de rayon = 6370 km (6400km) , dont on ne peut explorer que les 4
ou 5 premiers kilomètres. En géothermie, forage atteignant 11km
Ce sont des méthodes indirectes, basées entre autre sur la sismologie, qui mettent en évidence sa
composition en couches concentriques :
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Un noyau, composé de fer et nickel, avec une graine solide et une enveloppe liquide. Sa
température est très de 4000 à 5000° c, d’environ 3200 km d'épaisseur
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Un manteau, composé de silicates, solide mais malléable, qui va pouvoir transmettre cette
température, d’environ 3200 km d'épaisseur. Sa limite supérieure est le Moho.
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Une croute, à la surface, rigide et cassante, isolante sauf à des endroits plus fins, de 5 km
(océanique) à 30 km (continentale).
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Remarque : on peut séparer aussi une couche superficielle rigide et cassante, la lithosphère
(la croute et une partie du manteau), séparée par la LVZ (correspondant à une limite de
température de 1200°1300°C), de la couche inférieure : l’asthénosphère.
L’énergie thermique stockée dans la terre va être responsable de son activité en surface :
volcanisme, séismes… la tectonique des plaques.
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Il y a à la surface des zones ou le flux géothermique est très élevé : Dorsales, volcanisme des
zones de subduction, points chauds….
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Il y a dans ces zones dissipation de la chaleur interne, avec des remontées de matériel dues à
des mouvements dans le manteau.
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Ces mouvements sont en partie aléatoires : ils se mettent en place au hasard, peuvent
s’arrêter à n’importe quel moment…
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Le phénomène le plus important est la mise en place de cellules de convection au niveau des
dorsales : le manteau, solide, malléable, peut fluer à des vitesses très lentes (quelques cm
par an) en remontant verticalement. Arrivé sous la croute, il y a séparation des flux qui
prennent un sens horizontal : cela crée un étirement, une distension.
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Remarque : il y a des remontées plus chaudes, beaucoup plus réduites et localisées, dont le
matériel va « perforer » la plaque : les points chauds
Les phénomènes de distension sont à l’origine de la « dérive » des continents, et permettent de
remodeler la surface de la terre.
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La croute continentale, de 30 km d'épaisseur, va être étirée : elle casse en surface
(accumulation de contraintes jusqu’à la rupture), ou se forment des failles normales, s’étire
en profondeur : un fossé d’effondrement se forme (alsace …)
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Le phénomène continue, les blocs s’écartent, le fossé central s’affaisse, la sédimentation
commence, (rift africain) la croute devient de plus en plus fine… jusqu’à casser, avec la lave
qui arrive à la surface (afars !) : cela forme la future marge passive
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La croute océanique se met alors en place, avec un mécanisme précis, discontinu, donnant
toujours la même séquence :
Les péridotites du manteau (mélange complexe), soumis à une baisse de pression, vont
voir les minéraux dont la température de fusion est la plus basse, passer à l’état liquide :
c’est la fusion partielle.
Le jus formé remonte, en laissant sur place les éléments qui n’ont pas fondu : les
péridotites, très riche en gros cristaux d’olivine
Cette lave remonte dans une chambre magmatique, dont la surface, au contact de l’eau,
fige en donnant des pillow-lavas…qui va créer une couche isolante
Le reste de la lave dans la chambre magmatique va donc refroidir à des vitesses
variables, assez vite vers le haut, et bien plus lentement vers le bas : on a donc une
cristallisation fractionnée, donnant :
>une couche de basalte, avec une pâte de verre et des cristaux petits n’ayant pas eu le
temps de grandir
>une couche de gabbros, entièrement cristallisée, avec des gros cristaux
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Ce phénomène se met en place dans une cellule, délimitée par des failles transformantes, qui
permettent à la dorsale de fonctionner de façon globale, à partir de cellules séparées
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Le plancher océanique se met ainsi en place, de façon symétrique, en écartant au fur et à
mesure le plancher déjà formé
L’étude du paléomagnétisme met en évidence cette formation symétrique, avec de
chaque côté de la dorsale, a des distances identiques, les bandes correspondant aux
anomalies magnétiques positives ou négatives
L’étude des sédiments déposés au fond des océans montre de même un fonctionnement
symétrique, avec un âge qui augmente avec la distance à la dorsale
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La croute océanique s’éloigne de la dorsale en se refroidissant, devenant plus dense, plus
rigide et cassante… jusqu’à ‘a un âge maximal de 220 millions d’années…
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Mais le diamètre de la terre est constant : s’il y a formation de plancher océanique, s’il y a
distension, il va y avoir disparition de plancher océanique, convergence…
Les phénomènes de convergence sont à l’origine de la formation d’iles, de chaines de montagnes, et
des continents.
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La croute océanique, vieille, cassante, plus dense que le manteau va « couler » : c’est la
subduction
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Elle est marquée par 3 éléments, une fosse océanique, des séismes profonds (jusqu’à 670
km !) et un volcanisme explosif (montagne pelée, mont saint Helens….)
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Cette association permet de délimiter la limite de plaques (marges actives), une passant sous
l’autre
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L’étude des séismes permet de mettre en évidence la plongée de la lithosphère subductée,
avec un plan de Bénioff, dont le pendage dépend de son âge / densité
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L’étude des anomalies de température montre des zones froides en profondeur, qui se
réchauffent
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La disparition de ces séismes montre un recyclage des matériaux en profondeur, qui
redeviennent malléable et va reformer le manteau
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Le volcanisme associé n’est que la manifestation en surface de phénomènes se déroulant en
profondeur
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La croute océanique peut ainsi disparaitre sous un continent (Andes) ou sous une autre
plaque océanique (Japon, Antilles)… et ce phénomène va se poursuivre jusqu’au contact de
deux continents : on a alors formation de chaines de montagnes (Alpes, Himalaya…)
On a donc ainsi une théorie cohérente, la tectonique des plaques, avec un ensemble de plaques se
déplaçant à la surface de la terre, avec des distensions, ces convergences, des coulissages à des
vitesses de quelques cm/an, que l’on peut déterminer par GPS.
Il existe une façon plus « géologique » de déterminer ces mouvements, et qui permet de retracer
l’histoire de ces déplacements : l’étude des points chauds.
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Ce sont des zones ou un panache chaud remonte de la limite noyau-manteau, à un endroit
précis du globe, de façon discontinue
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Lorsque ces matériaux arrivent au contact de la croute (océanique comme continentale), ils
la traversent et forment un édifice volcanique d’importance variée
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Comme la plaque se déplace entre chaque épisode, il va y avoir une succession de volcans, et
l’étude de leur position et de leur âge permet de déterminer le sens, la direction et la vitesse
de déplacement de la plaque (Hawaï, Réunion…)
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On peut ainsi reconstituer le déplacement passé des plaques, et, avec d’autres éléments
(paléoclimatologie, etc…) reconstituer l’histoire de la terre
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