Nous pouvons et devons entreprendre quelque chose contre les coûts supplémentaires qui ne
financent pas une meilleure qualité ou des prestations additionnelles nécessaires. Raison pour
laquelle le PDC lutte contre les fausses incitations en matière de financement.
Comment améliorer le système de santé suisse ?
Pour améliorer le système de santé suisse, le PDC adopte une approche en quatre points.
• Nous ciblons l’utilisation des impôts et des primes.
• Nous améliorons la transparence et l’efficacité du point de vue des prestations ainsi que des
assurés.
• Nous renforçons la responsabilité individuelle et la solidarité.
• Nous exigeons une stratégie nationale de santé.
Utilisation ciblée des impôts et des primes
La transparence de la qualité et des coûts pour un véritable choix
Le PDC exige la transparence en matière de qualité et de coûts pour servir de base à un libre choix
du médecin et de l’hôpital. Les prestataires s’orientent selon des critères d’efficacité, d’adéquation et
économiques. L’assurance-maladie sociale ne doit payer qu’un tarif efficace, économique et adéquat ;
le supplément généré par une production coûteuse ne doit pas être remboursé.
Le nouveau financement hospitalier doit être appliqué : quiconque ne respecte pas les critères ne
verra pas son inefficacité récompensée. Dans le nouveau système de financement hospitalier, qui
repose sur le financement des prestations et la couverture des coûts totaux, un hôpital au
fonctionnement efficient doit aussi pouvoir réaliser des excédents afin de pouvoir faire de nouveaux
investissements et d’avoir intérêt à optimiser les processus et les coûts. Pour les hôpitaux inefficaces,
en revanche, le tarif doit être réduit aux critères de référence. Pour ce faire, le PDC tient compte des
structures médicales régionales pour garantir l’accès de la population aux soins dans toutes les
régions de notre pays. Nous soutenons la négociation des prix entre les assurés et les hôpitaux, qui
peut engendrer des tarifs différents selon les hôpitaux.
En revanche, le PDC porte un regard critique sur les investissements directs supplémentaires des
cantons, car ils impliquent que les habitants des cantons en question paient les prestations à double :
par les impôts et par les primes de caisse-maladie, c’est-à-dire une fois par le biais de la part du forfait
couverte par l’assurance obligatoire des soins et une fois par les investissements directs du canton
dans des projets d’infrastructure. Les cantons ne doivent pas influencer la concurrence en payant des
subventions déguisées.
Eliminer les fausses incitations financières dans la vente de médicament
Les médicaments représentent environ 20 % des coûts de l’assurance de base. Pour éliminer les
fausses incitations dans ce domaine, les marges de distribution de médicaments doivent être conçues
de manière à ne pas inciter les médecins dispensateurs, les hôpitaux et les pharmacies à vendre les
médicaments originaux (princeps) plus chers. Il convient de créer davantage d’incitations à utiliser des
médicaments génériques au lieu des princeps. Les contraintes inutiles qui engendrent une hausse
des prix et freinent la mise sur le marché des médicaments génériques doivent être abandonnées.