La santé en Suisse :
durable, qualitative et
abordable
Approuvé par la présidence du parti le 14 février 2014, à Berne
1
Les quatre objectifs du PDC suisse
1. Nous ciblons l’utilisation des impôts et des primes.
2. Nous améliorons la transparence et l’efficacité du point de vue des
prestations ainsi que des assurés.
3. Nous renforçons la responsabilité individuelle et la solidarité.
4. Nous exigeons une stratégie nationale de santé.
2
Situation initiale
Quelles sont les forces et les faiblesses du système de santé suisse ?
Le système de santé en Suisse est parmi les meilleurs du monde : une assurance-maladie sociale
privée et une infrastructure sanitaire excellente dans tout le pays accordent aux habitants de ce pays
un service de santé de premier ordre.
Mais ce service a un prix : depuis plus de dix ans, les dépenses de santé représentent entre 10 % et
11 % du produit intérieur brut c’est-à-dire 10 % à 11 % de la production économique globale de
notre pays. Le marché de la santé suisse réalise un chiffre d’affaire de plus de 60 milliards de francs
chaque année. A elle seule, l’assurance-maladie sociale et obligatoire coûte chaque année environ
25 milliards de francs. Le système de santé s’avère également un employeur important : au sens
large, 1 emploi sur 8 en Suisse est lié au système de santé.
De plus en plus, les coûts sont répercutés sur l’assurance de base. La charge que représentent les
dépenses de la santé pour le budget des ménages ne cesse d’augmenter : les coûts de l’assurance-
maladie sociale ont doublé depuis qu’elle est devenue obligatoire en 1996. Alors que notre PIB n’a cru
que 2 fois moins vite durant cette même période et les salaires nominaux seulement 5 fois moins
vite :
Cela signifie que le fossé entre d’un côté les coûts des soins et de l’autre les salaires et le produit
économique s’élargit toujours plus.
En bref : le système de santé suisse est excellent, mais aussi très cher.
Les perdants, ce sont la classe moyenne, notamment ses familles : aujourd’hui, 1 Suisse sur 3
bénéficie certes de réduction des primes, et c’est pourquoi l’envolée des coûts et des primes touchent
en premier lieu la classe sociale qui se situe juste au-dessus du droit aux subventions. Il se peut
même que des familles payant des primes réduites disposent de plus d’argent que d’autres familles.
De tels effets de seuil doivent être supprimés.
Source : Stefan Meierhans
3
Quel système de santé le PDC veut-il pour la population suisse ?
Donner à la population accès à des soins abordables et de haute qualité.
Accorder aux assurés la liberté de choisir aussi leur assurance-maladie. Pas de caisse
unique.
Des tarifs abordables, surtout pour les familles
Des tarifs corrects pour les patients et les assurés, ainsi que des bonifications liées à la qualité
et à la performance pour les prestataires (p. ex. pour les médecins, les hôpitaux, les soins à
domiciles, les EMS, les pharmacies et les thérapeutes).
Encourager les systèmes de santé intégrés
Des structures de santé optimisées dans l’intérêt d’une prestation de haute qualité : des offres de
base également dans les régions rurales ; concentration des interventions hautement spécialisées
dans les centres de compétences suprarégionaux.
Sauvegarder la digni et les droits à l’auto-détermination des patients.
Pourquoi les primes sont-elles si élevées et pourquoi ne cessent-elles d’augmenter ?
L’évolution démographique ne cessera de participer à faire monter les coûts de la santé. Le
vieillissement de la société et l’augmentation du nombre de personnes très âgées (+ de 80 ans) fait
croître le nombre de maladies chroniques et de pathologies multiples. Mais l’âge n’est pas forcément
synonyme de maladie ou de dépendance ; l’avancement technologique et médical contribuera à faire
baisser les coûts.
Les séjours stationnaires en hôpital constituent le poste de dépenses le plus important au sein du
système de santé. Avec les soins ambulatoires à l’hôpital, ils représentent un budget de 10,4 milliards
de francs, soit 41 % des frais de l’assurance de base.
Nos primes de caisses-maladie sont avant tout le reflet des prestations consommées : la facture des
primes augmente proportionnellement à la quantité de « santé » qui est consommée.
4
Nous pouvons et devons entreprendre quelque chose contre les coûts supplémentaires qui ne
financent pas une meilleure qualité ou des prestations additionnelles nécessaires. Raison pour
laquelle le PDC lutte contre les fausses incitations en matière de financement.
Comment améliorer le système de santé suisse ?
Pour améliorer le système de santé suisse, le PDC adopte une approche en quatre points.
Nous ciblons l’utilisation des impôts et des primes.
Nous améliorons la transparence et l’efficacité du point de vue des prestations ainsi que des
assurés.
Nous renforçons la responsabilité individuelle et la solidarité.
Nous exigeons une stratégie nationale de santé.
Utilisation ciblée des impôts et des primes
La transparence de la qualité et des coûts pour un véritable choix
Le PDC exige la transparence en matière de qualité et de coûts pour servir de base à un libre choix
du médecin et de l’hôpital. Les prestataires s’orientent selon des critères d’efficacité, d’adéquation et
économiques. L’assurance-maladie sociale ne doit payer qu’un tarif efficace, économique et adéquat ;
le supplément généré par une production coûteuse ne doit pas être remboursé.
Le nouveau financement hospitalier doit être appliqué : quiconque ne respecte pas les critères ne
verra pas son inefficacité récompensée. Dans le nouveau système de financement hospitalier, qui
repose sur le financement des prestations et la couverture des coûts totaux, un hôpital au
fonctionnement efficient doit aussi pouvoir réaliser des excédents afin de pouvoir faire de nouveaux
investissements et d’avoir intérêt à optimiser les processus et les coûts. Pour les hôpitaux inefficaces,
en revanche, le tarif doit être réduit aux critères de référence. Pour ce faire, le PDC tient compte des
structures médicales régionales pour garantir l’accès de la population aux soins dans toutes les
régions de notre pays. Nous soutenons la négociation des prix entre les assurés et les hôpitaux, qui
peut engendrer des tarifs différents selon les hôpitaux.
En revanche, le PDC porte un regard critique sur les investissements directs supplémentaires des
cantons, car ils impliquent que les habitants des cantons en question paient les prestations à double :
par les impôts et par les primes de caisse-maladie, c’est-à-dire une fois par le biais de la part du forfait
couverte par l’assurance obligatoire des soins et une fois par les investissements directs du canton
dans des projets d’infrastructure. Les cantons ne doivent pas influencer la concurrence en payant des
subventions déguisées.
Eliminer les fausses incitations financières dans la vente de médicament
Les médicaments représentent environ 20 % des coûts de l’assurance de base. Pour éliminer les
fausses incitations dans ce domaine, les marges de distribution de médicaments doivent être conçues
de manière à ne pas inciter les decins dispensateurs, les hôpitaux et les pharmacies à vendre les
médicaments originaux (princeps) plus chers. Il convient de créer davantage d’incitations à utiliser des
médicaments génériques au lieu des princeps. Les contraintes inutiles qui engendrent une hausse
des prix et freinent la mise sur le marché des médicaments génériques doivent être abandonnées.
1 / 10 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !