Olivaniaina DAVID RAKOTO - Institut Français de Madagascar

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Né le 4 novembre 1968 à Antananarivo, RAKOTO
DAVID Olivaniaina est élu Responsable du
Domaine Sciences de la Société à l’Université
d’Antananarivo pour un mandat de 3 ans. Il a
assumé la fonction du Doyen de la Faculté de
Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie
(Faculté DEGS) de cette même Université de 2013
à 2016. Il est titulaire d’un Diplôme de Doctorat en
économie de coopération délivré par l’Université
de Marburg Allemagne en 2000.
Avant son recrutement en tant qu’Enseignant Chercheur, Maître de Conférences au sein du
Département Economie de la Faculté DEGS en 2007, il a déjà travaillé comme Enseignant vacataire
dans ce même Département depuis 2002. Il était élu membre du Conseil d’Administration de
l’Université d’Antananarivo, représentant le Personnel Enseignant de la Faculté DEGS de 2010 à
2013. En dehors de ses fonctions à l’Université d’Antananarivo, il est aussi membre du Conseil
d’Administration du Centre National de Téléenseignement de Madagascar (CNTMAD), de l’Ecole
Nationale de la Magistrature et des Greffes (ENMG), du Centre des Œuvres Universitaires (CROUA)
et du Centre d’Information Technique et Economique (CITE). Il est le Responsable du Centre de
Recherche International CEDIMES à Madagascar. Il est l’initiateur et le Co- Responsable du Parcours
Professionnalisant en Entreprise, Coopérative et Association (ECA) au sein du Département
économie de la Faculté DEGS.
QUELLE STRATÉGIE POUR SORTIR DE LA PAUVRETÉ?
Sont considérés comme pauvres, les individus dont les ressources sont insuffisantes pour
consommer, en plus des éléments non alimentaires indispensables, une ration alimentaire de 2133
calories par jour, le minimum censé être nécessaire pour entretenir une vie normale et active.
Certes, croissance économique et pauvreté sont en relation négative mais, le ratio de pauvreté
s’explique plutôt par les impacts de la croissance et les impacts de la redistribution sur l’ensemble
des consommations des ménages que sur la seule variable de taux de croissance.
Il faut alors distinguer « croissance pro pauvres » (une croissance du PIB par tête qui cohabite avec
un recul de la pauvreté) et la « croissance anti pauvres » (croissance du PIB par tête et persistance
ou intensification de la pauvreté).
Il y a 2 variables à tenir compte dans l’analyse d’impact de la croissance économique sur réduction
de la pauvreté sont :
1. La croissance des consommations des pauvres
2. La croissance démographique
Il y a donc 4 conditions pour une « croissance pro pauvre »
1. Maîtrise de la croissance démographique (naturelle) chez les ménages pauvres
2. Assurer une distribution proche de la distribution uniforme de la croissance économique
(une croissance économique forte dans le secteur primaire)
3. Maîtrise de l’inflation surtout sur les produits alimentaires et les PPN afin de préserver les
pouvoirs d’achat des salariés
4.
Assurer une hausse des prix agricoles aux producteurs plus importante que la hausse des
prix à la consommation afin d’améliorer les revenus des (petits) exploitants agricoles.
Quelques pistes de réflexions pour sortir de la pauvreté
1. Développer les capacités productives nationales et les activités compétitives internationales
2.
Compter de moins en moins sur l’aide publique et de plus en plus sur la mobilisation des
ressources nationales et les apports de capitaux privés pour le développement
3.
Améliorer l’efficacité de l’aide au développement par l’appropriation nationale des
politiques de développement. Ex: allocation de ressources supplémentaires pour
reconstruire les capacités nationales notamment dans le domaine de l’audit ou la
comptabilité nationale
4.
Etablissement d’indicateurs de performances pour les bailleurs de fonds, contrôlant la
qualité de l’aide dans le pays
5. L’Etat doit jouer un rôle actif pour aider les plus pauvres de sortir de la trappe à pauvreté et
pour réduire les inégalités de revenu
6.
Instaurer la solidarité économique qui sert d’assurance pour tous (riches ou pauvres) afin
que notre nation soit productive et sécurisée
7.
Penser à la possibilité de « création monétaire » pour faire face au manque d’argent nécessaire
pour le développement. La monnaie est créée par un jeu d’écriture et elle ne coûte rien à
produire.
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