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Fiche pratique
Guide du
COMPOSTAGE INDIVIDUEL
Illustration : Jacqueline Caullet
QUELQUES CONSEILS
POUR FAIRE
UN BON COMPOST
Le compostage individuel permet de recycler
chez soi certains déchets organiques de la
famille et du jardin et d’obtenir un compost
pour ses propres besoins de jardinage.
UNE PRATIQUE SOURCE D’ÉCONOMIE
: Le compostage à domicile permet de diminuer la quantité de
déchets à éliminer.
En effet, près de 50% de notre poubelle ménagère est compostable.
: Le compostage des débris végétaux nous évite un transport à la
déchèterie, donc gain de temps et de carburant !
Et en plus, il permet de diminuer le tonnage des déchets verts et
en conséquence, le coût.
UN INTERET POUR L’ENVIRONNEMENT
L’apport du compost renforce le stock d’humus et améliore les qualités
physiques et biologiques du sol. Il limite ainsi l’usage des engrais chimiques.
COMPOSTER EN TAS OU EN BAC
: Compostage en tas : Il s’agit de déposer dans un coin du jardin
tous ses déchets organiques et de remuer de temps en temps.
En tas
ou en bac
même
principe
: Compostage en bac : L’acquisition d’un composteur permet
d’obtenir le même résultat (en étant plus esthétique). Il est à
préconiser dans le cas d’habitats rapprochés afin d’éviter toute
nuisance pour le voisinage. Il sera placé de préférence sur une
surface plane, à mi-ombre/mi-soleil, à l’abri du vent,
la base de l’appareil en contact direct avec la terre.
VOUS POUVEZ METTRE
DANS LE COMPOSTEUR
DÉCHETS DE CUISINE
: épluchures, fruits et légumes, marc de café avec filtres, restes de repas, pain rassis,
thé, infusette…
DÉBRIS DE JARDINS
: petites branches, fleurs fanées, paille, foin, écorces, pelouse,
feuilles mortes (bien mélanger ces deux derniers éléments avec les autres débris)…
: autres débris : sciure, copeaux de bois non traités, cendres de bois,
journaux à encre noire…
A NE PAS METTRE
DANS LE COMPOSTEUR
DÉCHETS DE CUISINE
: pelures d’agrumes, os et arêtes, restes de viande et de poisson, noyaux,
coquilles de noix et de noisettes, coquilles d’huîtres ou de moules
DÉBRIS DE JARDINS
: débris végétaux traités et/ou grossiers, plantes et feuilles malades, mauvaises herbes
montées en graine, gravier, sable, cailloux, résineux, feuilles de noyer, de rhubarbe
: Autres débris : excréments d’animaux, litières souillées, verre, plastique, métal,
brique de lait, poussières d’aspirateur, papiers imprimés en couleurs ou glacés,
détergents, gravats, plâtre, cigarettes, charbon de barbecue, huile de friture
POUR FAIRE UN BON COMPOST
Le compost doit être brassé régulièrement. Plus il est aéré, plus sa dégradation sera rapide.
Suivant le nombre de brassages, le compost arrivera plus ou moins vite à maturité.
Toutefois, on peut observer deux degrés de maturité, utilisables dans son jardin :
: LE COMPOST JEUNE : encore peu dégradé, on reconnaît les matières de départ
(3 à 6 mois). Ce compost peut être épandu en paillage au pied des arbres et en
couverture des cultures.
: LE COMPOST MÛR : il est bien dégradé, on ne reconnaît plus les éléments de départ
(6 à 12 mois). Ce compost a un effet amendant et fertilisant. Il possède une structure
grumeleuse comparable à du terreau et dégage une odeur de sous-bois.
Il peut s’utiliser pour le potager, le jardin d’agrément, les plantes vivaces
ou le rempotage (à 15% maximum, mélanger à de la terre végétale).
LES ASTUCES DU JARDINIER
AU FIL DES SAISONS
Si on peut commencer à composter en toute saison, le meilleur moment reste le Printemps.
AU PRINTEMPS
Les tontes de gazon qui, dans bien des cas, composent la plus grande
partie des débris végétaux du composteur, se compostent mal sans
brassages réguliers car elles sont très riches en eau et en azote.
LES CONSEILS :
Après un gros apport d’herbe, le brassage de l’ensemble, au bout de 2 ou 3 jours, permet
d’oxygéner le tas.
Le mélange des tontes de pelouse avec des débris “bruns” (carton, cendre de bois, sciure,
copeaux de bois, pailles,…) permet d’obtenir un bon équilibre des matières compostées.
Laisser sécher sur place l’herbe coupée permet à l’excès d’humidité de s’évaporer :
c’est le fanage. L’herbe peut ensuite être incorporée dans le composteur.
Il existe d’autres solutions :
Ne pas ramasser les tontes - le mulching - permet de garder la matière organique
sur le sol qui perd son acidité et freine naturellement la prolifération des mousses.
L’herbe peut être mise en paillage autour des arbres et des arbustes ou plate-bandes.
L’humidité est conservée lors des fortes chaleurs et les mauvaises herbes poussent
moins rapidement.
EN ETE
Avant l’arrivée de la chaleur de l’été, répandre du compost sur la surface
du sol, autour des arbres et arbustes, légumes et fleurs, pour conserver
l’humidité et décourager les mauvaises herbes.
VOICI QUELQUES PETITES RECETTES POUR ÉLOIGNER PUCERONS
ET AUTRES INSECTES NUISIBLES :
Contre les pucerons, au menu “le purin d’orties” :
Mettre environ 1 kg d’orties pour 10 litres d’eau dans un grand récipient.
Laisser fermenter 12 à 24 heures, filtrer et pulvériser, sans diluer le purin.
Pour éviter les altistes (petits insectes sauteurs) :
Semer quelques tomates avec les choux et les radis
Pour éviter la piéride (petite chenille issue du papillon blanc) :
faire une bordure de romarin ou de sauge
A L’AUTOMNE
Les feuilles représentent un gros volume. Pour gérer ce pic de production, on peut :
Les stocker, dans un coin du terrain, de manière à avoir de la matière sèche et carbonée
toute l’année. Les laisser sur le sol, au pied des arbres et arbustes.
Bien les mélanger avec les dernières tontes afin de faciliter leur dégradation.
Vous pouvez épandre les feuilles mortes sur la pelouse avant de passer la tondeuse, elles
seront ainsi broyées et mélangées avec le gazon, ce qui accélèrera la décomposition de
celui-ci.
Avant l’arrivée du froid, elles peuvent être déposées à la surface du compost.
Elles protègeront du gel et de l’humidité excessive.
Attention : les feuilles de thuya, de laurier et les résineux sont à éviter.
Les tanins et l’acidité ralentissent, voire arrêtent le processus de dégradation.
Videz si possible le compost mûr à la fin de l’automne et entassez-le, protégé par
une bâche, paillage…, à côté du composteur.
EN HIVER
Le compost mûr ayant été vidé et protégé à la fin de l’automne,
vous avez ainsi de la place pour les nouveaux débris végétaux de l’hiver.
Ces nouveaux débris se dégraderont de moitié au début du printemps,
avec la reprise de l’activité microbienne.
En hiver, le compost jeune (3 à 6 mois) est essentiellement utilisé en paillage, en couche
de 3 à 7 cm, en jardin potager, sous les haies, autour des arbustes et sur les parterres de fleurs.
Au printemps, il pourra être intégré au sol.
Le compost mûr n’est utilisé comme amendement organique que pour la plantation
d’arbres ou d’arbustes (incorporer 20% de compost dans le puits de plantation).
POUR TOUT CONSEIL OU RENSEIGNEMENT,
UN TECHNICIEN EST A VOTRE DISPOSITION AU
(appel gratuit).
Supplémént au n°9 d’Info’tri (juillet 2006) - Maquette et crédit photo : SACG Serge Auvitu Création Graphique : 02 43 35 82 94 - Imprimé sur papier recyclé par La Fertoise
Les derniers légumes sont sortis du jardin et le sol se prépare à affronter
l’hiver. Le compost mûr peut être épandu sur le sol, avant le semis d’un
engrais vert, par exemple.
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