Prévalence réelle des apnées centrales chez les patients traités par

Prévalence réelle des apnées centrales
chez les patients traités par PPC
Au cours des dernières années, il y a eu beaucoup de discussions
autour des apnées centrales chez les patients présentant un
syndrome d’apnée du sommeil (SAS). Quel sont les faits?
Quelle est la prévalence réelle des épisodes centraux ?
La prévalence des apnées centrales persistantes (ACS) ou des apnées complexes du sommeil chez les patients traités par PPC est
d’environ 1,5 %.1-2
Les recherches suggèrent que les apnées centrales sont un phénomène passager qui tend à se dissiper dans les huit semaines d’un
traitement par pression positive continue (PPC), après une période d’adaptation au traitement.1,3
Où rencontre-t-on des apnées centrales ?
L’ACS se rencontre fréquemment dans le cadre des laboratoires du sommeil lors d’une titration du niveau de PPC. Il est toutefois
important de faire la distinction entre les apnées centrales persistantes, qui peuvent nécessiter un traitement spécifique, et les apnées
centrales liées à la PPC, un phénomène naturel lié à la titration, et qui se dissipent naturellement avec le temps.
Quelle est la preuve qui suggère que la prévalence des apnées centrales persistantes est si faible ?
Deux études rapportant une faible incidence des apnées centrales (ACS) persistantes ou des apnées complexes du sommeil ont été publiées :
• Dans une étude, l’ACS a été examinée sur une population étendue (1 286 patients), la prévalence de l’ACS s’élevait à
6,5 % durant la titration initiale du niveau de PPC.1 Après environ cinq à six semaines de traitement, seuls 1,5 % des patients
manifestaient des apnées centrales persistantes durant le traitement par PPC. De plus, il est important de remarquer qu’environ
la moitié de ces patients (0,8 %) souffrait déjà d’ACS avant leur titration initiale de PPC. Par conséquent, la prévalence réelle des
apnées centrales persistantes liées à la PPC est de 0,6 %.
• Dansuneautreétude,quiconcerne1 776 patients, 3,1 % de ceux-ci présentaient des apnées centrales durant la titration de PPC.
Si on exclut les patients qui présentent des niveaux élevés de peptides B-natriurétiques (c’est-à-dire qui présentent des signes
d’insuffisance cardiaque), il ne subsiste que 1,57 % des patients qui développent des apnées centrales persistantes inexpliquées
durant la titration du niveau de PPC.2
L’apnée centrale du sommeil sous PPC tend à demeurer un phénomène naturel et passager qui disparaît chez la grande majorité des patients.
Peut-on identifier, de façon précoce, ceux qui présentent réellement un risque accru d’ACS ?
Oui, c’est possible. Pour le très petit groupe des patients à risque, il y a certains facteurs de risque connus pour l’ACS.1 Ces facteurs
de risque sont repris ci-dessous.
Seuls 1,5 % des patients sous PPC présentent des ACS
non résolues aps l’utilisation continue d’une PPC
Si nous identifions ceux qui présentent un risque
d’ACS plus important, nous pouvons simplifier
la prise en charge des patients
Insuffisance
cardiaque
systolique
Hautes
altitudes
SAOS
les plus
sévères
Patients
faisant
usage
d’opiacés
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Pourquoi les apnées centrales apparaissent-elles ?
Les épisodes d’apnée centrale liées à la PPC sont provoqués par l’instabilité des centres nerveux respiratoires que l’on retrouve
fréquemment chez les patients atteints d’un SAOS non traité.
Ces épisodes semblent découler d’une augmentation réversible de la sensibilité du chémoréflexe à un faible taux de dioxyde de carbone
(CO2). Ainsi, les personnes atteintes d’un SAOS non traité sont plus susceptibles de répondre de façon appropriée à une variation du
taux de CO2 (sur le plan physiologique). Par conséquent, il y a une augmentation de la probabilité d’apnées centrales liées à la PPC.
Par ailleurs, il est plus probable que ces apnées centrales se produisent durant les états transitoires du sommeil car c’est que les seuils
de CO2 varient naturellement. C’est la raison pour laquelle les apnées centrales après les micro-éveils sont fréquentes. Il est important
de souligner qu’après huit semaines de traitement par PPC, ces anomalies ventilatoires se dissipent.4
En résumé, les patients atteints d’un SAOS affichent parfois des réponses ventilatoires instables qui se normalisent dès que le patient
a été traité par PPC pendant quelques temps.
Tableau de référence rapide
LITTÉRATURE RELATIVE À LAPNÉE CENTRALE DU SOMMEIL
Références Points essentiels
1Javaheri S et al. The prevalence and natural history of complex sleep apnea.
Journal of Clinical Sleep Medicine 2009; 5(3): 205-11.
•LaprévalencedesapnéescentralespersistantessousPPCs’élève
seulement à 1,5 % environ
2Westhoff M et al. Prevalence and treatment of central sleep apnoea
emerging after initiation of continuous positive airway pressure in patients
with obstructive sleep apnoea without evidence of heart failure. Sleep
Breath 2011. Feb 25 [prépublication].
•LaprévalencedesapnéescomplexesdusommeiloudesACS
persistantes chez les patients présentant un SAOS et des niveaux
normaux de peptides B-natriurétiques qui suivent un traitement
par PPC est seulement de 1,57 %
3Dernaika T et al. The significance and outcome of continuous positive
airway pressure-related central sleep apnea during split-night sleep studies.
Chest 2007; (132): 81-7.
•Lesépisodesd’ACSquisurviennentaucoursdelatitration
du niveau de pression positive continue (PPC) finissent par
se dissiper avec le temps
•Lesépisodesd’ACSnesontpassymptomatiquesd’une
insuffisance cardiaque subclinique
4Salloum A et al. Increased propensity for central apnea in patients with
obstructive sleep apnea. American Journal of Respiratory and Critical Care
Medicine 2010; (181): 189-93.
•L’instabilité ventilatoire s’accroît chez les patients atteints d’un
SAOS et elle est réversible grâce à la PPC
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