TRAVAUX DE RECHERCHE DU CEMAFI
2007/02
IDE, externalités internationales de R&D, capacité d’absorption nationale et croissance de
la productivité. Cas des accords de libre échange euro méditerranéens. Exemple de la
Tunisie, du Maroc et de la Turquie.
Walid BELAZREG
Septembre 2007
Résumé :
Le rôle du progrès technique issu des activités de R&D comme source de croissance de la productivité et du
revenu par tête a été remis à jour par la théorie de croissance endogène. Cependant puisque l’effort en matière de
R&D reste faible, le recours à la technologie étrangère reste indispensable comme une première pour acquérir la
technologie moderne. Dans ce cadre, la libéralisation commerciale et les IDE sont une source principale du transfert
technologique Nord-Sud.
Plusieurs études ont été menées sur le rôle des IDE comme étant une source principale du transfert technologique
et de la croissance de la productivité à la fois pour les pays développés et par les pays en développement. Toutefois,
ces études n’ont pas abouti à la même conclusion concernant l’effet positif des IDE sur la productivité mais elles se
sont mises d’accord sur le fait qu’un transfert technologique effectif des pays du Nord vers ceux du Sud dépend
largement de la capacité d’absorption de ces derniers.
L’objet de cet article est d’étudier les effets de la transmission de la technologie étrangère en l’occurrence en
provenance de l’UE-15 via les IDE ainsi que les principaux canaux de transmission de cette technologie sur la PTF
dans le cas de la Tunisie, du Maroc et de la Turquie. Notre étude se poursuit par l’analyse des conditions nécessaires
pour que les pays hôtes puissent capter cette technologie.
Pour ce faire, on a utilisé un modèle en données de panel, dans lequel, on a introduit des termes interactifs
indiquant la capacité d’absorption nationale mesurée par le capital humain et le degré d’ouverture de chaque pays,
ceci en ajoutant le stock de R&D local mesuré par les dépenses de R&D en pourcentage du PIB dans chaque pays.
Les résultats trouvés montrent le rôle important joué par le stock de R&D provenant de l’UE-15 dans la PTF.
Toutefois, nos résultats montrent aussi que le capital humain et le degré d’ouverture sont des conditions nécessaires
pour bénéficier de la technologie provenant de l’étranger. Dans ce cadre, un niveau minimum de capital humain, en
adéquation avec le besoin du développement de chaque pays est nécessaire. Nos résultats montrent aussi que la
nature du commerce prime sur sont volume, dans le sens où l’ouverture en elle seule ne garantie pas un
accroissement réel de la productivité et donc du revenu par tête, elle doit être accompagnée par un changement de
spécialisation et une montée en gamme pour pouvoir bénéficier de ses gains dynamiques. Ceci se fait en bénéficiant
d’une manière significative de la technologie étrangère à travers la mise en place d’une politique industrielle en
parallèle à l’ouverture permettant une assimilation efficace de cette technologie.
Classification JEL : O ; O 4; O 47
Mots clés: Productivité Totale des Facteurs (PTF), R&D, innovation, spillovers technologiques,
capital humain, ouverture commerciale, capacité d’absorption, pays en développement,
partenariat euroméditerranéen.
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*
Doctora
nt au CEMAFI, Université d
e Nice - Sop
hia Antipolis (oualidb
[email protected]).