Mobilisation des connaissances Les gains de productivité, c`est à

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MOBILISATION DES CONNAISSANCES
1)
Les gains de productivité, c’est à dire l’augmentation de l’efficacité des facteurs travail et capital,
réduisent les coûts de production.
Le profit des entreprises augmente. Mais elles vont aussi pouvoir baisser les prix et/ou augmenter les
salaires : la demande de biens de consommation et de production augmente.
Elles sont ainsi incitées à investir et disposent des moyens financiers pour le faire
(autofinancement). L’investissement augmente, ce qui permet de nouveaux gains de productivité :
cercle vertueux.
Tandis que l’augmentation de la demande engendre l’augmentation de la production, c’est-à-dire la
croissance.
2)
La taxation répond au principe pollueur-payeur. Elle a pour but d’endogénéiser les
externalités négatives sur l’environnement résultant de la production et/ou de la consommation.
L’augmentation du coût de production et du prix qui en résulte informe ainsi producteur et
consommateur sur le coût environnemental de leurs actions : c’est ce qu’on appelle un signal-prix.
L’augmentation du coût - écotaxe - incite le producteur à réduire la pollution tant que le coût marginal
de la dépollution est inférieur à la taxe, tandis que l’augmentation du prix - TIPP, par ex., - fait
baisser la demande.
COMMENTAIRE DE DOCUMENT
Ce graphique de l’Insee, publié en 2012, est composé de deux courbes représentant pour la France
l’évolution du PIB en volume, c’est-à-dire déflaté, entre 1950 et 2010. L’échelle de gauche mesure la
croissance du PIB réel en indices de base 100 en 1950, et l’échelle de droite en taux de variation d’une
année sur l’autre en %.
Même si le taux de croissance réelle a connu de constantes fluctuations, le PIB français en volume a
augmenté tout au long des années 1950 à 2010, à l’exception des années 1975, 1993 et 2009 où il a
diminué (taux de variation négatif).
Il faut cependant distinguer deux périodes : une croissance forte pendant les Trente Glorieuses, atteignant
plus de 8 % en euros constants en 1960 ; puis une baisse tendancielle du rythme de croissance depuis le
début des années 1970 (environ 1,5 % en 2010).
La courbe en indices gomme les irrégularités de la croissance. Elle permet cependant de confirmer ce
ralentissement : entre 1950 et 1980, le PIB réel a été multiplié par 4 (l’indice est passé de 100 à 400),
tandis qu’il n’a été multiplié que par 1,7 au cours des 20 années suivantes.
Les Trente Glorieuses apparaissent donc comme une exception dans la tendance multiséculaire d’une
croissance faible.
RAISONNEMENT
INTRODUCTION
70 % des moteurs Renault sont fabriqués hors de France, tandis qu’en Novembre,
cette entreprise inaugurait sa première usine en Algérie, exclusivement destinée au
marché algérien. Baisse des coûts ou conquête de nouveaux marchés, nous allons
nous demander quels sont les déterminants des choix de localisation des firmes
multinationales (FMN), c’est à dire des entreprises implantées à l’étranger
dans un but
stratégique.
Nous verrons qu’un certain nombre d’implantations à l’étranger relèvent encore de
la division internationale du travail traditionnelle, tandis que d’autres sont
au fondement de la nouvelle DIT.
1.
Une entreprise qui cherche à DIMINUER SES COȖTS DE PRODUCTION pour augmenter sa
compétitivité-prix peut externaliser une partie de sa production dans un pays riche des matières
premières qui lui sont indispensables, ou bien où le coût du travail - salaires et cotisations sociales est faible et où elles bénéficient d’une fiscalité avantageuse. En sous-traitant la production, en
achetant une entreprise locale, ou encore en créant une filiale.
C’est ainsi que des entreprises chinoises et des FMN occidentales implantées en Chine se
délocalisent, c’est-à-dire déplacent une ou des unités de production, vers des pays africains, en
Ethiopie par exemple : pays pauvres dont les salaires demeurent très bas tandis que la Chine connaît
une flambée des salaires.
Cependant, outre les coûts de transport et des infrastructures insuffisantes, certains pays connaissent
une forte instabilité politique. Surtout, cette stratégie ne peut concerner que des produits à faible
valeur ajoutée, ne requérant qu’une main d’œuvre peu ou pas qualifiée, tels que les textiles bon
marché.
C’est pourquoi les PMA n’ont bénéficié en 2011 que de 1 % (15 milliards de dollars) des flux entrants
d’investissements directs à l’étranger (IDE). Au contraire des pays de l’Asie de l’Est et du SudEst et d’Amérique latine qui reçoivent 36,2 % des IDE (553 milliards de dollars), et dont la part
augmente, selon le rapport 2012 de la CNUCED sur l’investissement dans le monde.
2.
Le document 3 montre que le prix des produits n’arrive qu’en troisième position dans les facteurs
considérés comme très importants pour leur compétitivité par les firmes qui exportent le plus. Alors
que, sur 100 chefs d’entreprises industrielles interrogés dont au moins 35 % du chiffre d’affaires est
issu de l’exportation, 85 citent la qualité des produits et près de 70 leur adaptation à la demande.
Or les pays émergents ont mis l’accent sur l’investissement en capital humain, c’est-à-dire la
formation de leur main d’œuvre, afin de faire évoluer leurs avantages comparatifs vers des
productions à plus forte intensité capitalistique (« remontée des filières »). Les FMN y trouvent
donc à la fois une PRODUCTIVITÉ élevée et une production de QUALITÉ, tout en conservant des
salaires largement inférieurs à ceux des pays les plus développés. Comme le souligne Monsieur
Wladimir Andreff, « les IDE ne se concentrent pas au Bhoutan, au Mali ou à Madagascar où les salaires
sont les plus faibles. L’IDE est attiré dans les pays ayant le rapport le plus avantageux entre coût
salarial et productivité du travail ».
3.
Cependant, si les trois quarts des IDE proviennent de pays développés, ce sont aussi ces derniers qui
en bénéficient le plus : ils reçoivent la moitié des IDE entrants (document 1).
En effet, ces pays jouissent d’une DEMANDE FORTE de produits de qualité et différenciés. La
recherche de compétitivité-hors prix explique, par exemple, que l’ensemble du processus de
production (IDE horizontal) des Toyota Yaris soit implanté à Valenciennes : la Yaris correspond à
une demande européenne SPÉCIFIQUE de petites voitures, peu chères et de qualité ; et Valenciennes
dispose d’une main d’œuvre hautement qualifiée, avec une productivité élevée.
Dee plus, elle jouit d’une position géographique qui facilite l’accès à l’ensemble du marché de la zone
euro, où les biens et services circulent sans entrave. L’absence de barrières tarifaires et non-tarifaires
et de risques de change expliquent l’importance des IDE intra-zone dans l’UE.
4.
Les firmes transnationales REPARTISSENT LES DIFFERENTES ETAPES DU PROCESSUS DE
PRODUCTION SUR TOUTE LA PLANÈTE (IDE verticaux) : c’est la division internationale du
processus de production (DIPP), dont le but est de maximiser à la fois la compétitivité-prix et hors
prix. C’est souvent le cas pour des produits à technologies de pointe, comme l’Airbus ou l’iPhone : les
IDE sont alors répartis en fonction des avantages comparatifs des pays dans une technologie
particulière et les transferts de technologie se multiplient. Ainsi, les composants de l’iPhone sont
fabriqués au Japon, en Corée du Sud, en Allemagne et aux Etats-Unis, la Chine se contentant d’en
assurer l’assemblage.
CONCLUSION
Qu’il s’agisse de baisser les coûts de production (division internationale du
travail traditionnelle), de conquérir de nouveaux marchés ou d’optimiser les
différentes étapes du processus de production (nouvelle DIT), les FMN ne
conservent parfois dans leur pays d’origine que leur cœur de métier : R&D et
innovation, organisation de la production et commercialisation des produits.
Ces IDE sont alors souvent ressentis dans les pays développés comme source de
dumping social et de chômage pour les moins qualifiés.
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