
Requête primaire – Plainte d’un adulte pour herpès labial
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23, rue de Paris – 92 110 Clichy
Contexte
Contexte épidémiologique et clinique de la requête
Virus de l’herpès
Les herpès simplex virus (HSV) sont des virus à ADN appartenant à la famille des
herpesviridae. L'espèce humaine en est le seul réservoir ; la transmission est interhumaine.
Il en existe 2 types : HSV1 et HSV2.
HSV1 et HSV2 peuvent infecter toute région cutanéomuqueuse. L'épidémiologie des
infections à HSV1 se modifie, car elles surviennent plus tardivement et concernent de plus
en plus souvent la région génitale1.
L’herpès est une pathologie récurrente : le virus n’est pas éradiqué et persiste toute la vie
dans les noyaux de cellules des ganglions sensitifs. Cette infection latente peut évoluer
périodiquement vers une réactivation1.
Prévalence de l’herpès labial
La séroprévalence HSV1 est estimée aujourd’hui à moins de 20 % chez les enfants de 5
ans et de 40 à 60 % entre 20 et 40 ans dans les pays développés. La primo-infection
survient donc plus souvent dans une population d'adultes jeunes1.
Les récurrences de lésions dues au HSV-1 sont courantes ; 20 à 40 % environ des
personnes infectées par le HSV1 connaîtront des épisodes récurrents d’herpès labial après
une primo-infection buccale3.
Les différentes formes d’herpès labial et son évolution
L’herpès orofacial récurrent siège avec prédilection sur le bord externe d’une lèvre.
D’autres localisations sont décrites : vestibule narinaire, menton, joue. Il existe des formes
atypiques : gingivostomatite diffuse, ulcération orale unique, glossite1.
La primo-infection
Le premier contact a souvent lieu dans la petite enfance. Il passe inaperçu dans 90 % des
cas. La sévérité des formes symptomatiques est variable. La primo infection peut causer de
la fièvre, une gingivostomatite (érosions des gencives et de l'intérieur des joues) ou une
pharyngite qui peut être confondue avec une angine bactérienne. La durée moyenne des
signes fonctionnels (douleurs, gêne à l’alimentation) est de 7 jours, celle des lésions de 10
jours. Dans les formes pharyngées du nourrisson, une dysphagie sévère peut exposer à
une déshydratation.
La première poussée symptomatique
Une première poussée peut être une primo-infection, mais c’est le plus souvent une
première récurrence symptomatique. Elle doit bénéficier d’un diagnostic médical, afin d’en
cerner la nature exacte. Elle peut être l’événement révélateur d’une immunodépression,
auquel cas, en l’absence de prise en charge médicale, le retard de diagnostic entraînera
une perte de chance.