TOMATE

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TOMATE
Nom latin : Solanum lycopersicum L.
Famille botanique : Solanacées
Plante annuelle.
Plante autogamme.
La tomate est cultivée depuis 3000 mans avant JC. C’est le légume le plus cultivé
dans le monde. Elle apprécie la chaleur (idéal : >25°) et l’humidité, les sols limoneux,
frais, légers, profonds, bien drainants, riches en humus. La tomate s’adapte à tous les
sols, mais pousse le mieux dans les sols où le pH se situe entre 5,5 et 6,5/7,1. Elle
craint le froid et les gelées. Il lui faut une exposition ensoleillée et abritée du vent.
Jusqu’à mi-juillet, les prix sont bons.
Légume fruit.
Profondeur de racines :
• forte racine pivotante qui pousse jusqu’à une profondeur de 50 cm.
• jusqu’à 3m de profondeur, 60-120 cm de rayon.
Zéro de végétation : en dessous de 10-14° et au-dessus de 35-38°, les tissus sont
endommagés. La tomate est une plante gélive.
Nombre de graines par gramme : 300-400
Faculté germinative : 4 ans
Exposition :
Durée de cycle : 3-5 mois après le semis.
Rendement : 5 à 15 kg / m2, ou 2-4 kg / pied. Calculer 3 fruits/plant/semaine une fois
la production bien démarrée.
Modes de conservation :
• Quelques jours en chambre froide
ASSOCIATIONS
Associations positives :
• Basilic, capucine, haricot, souci, carotte, chou-fleur, laitue, chou, céleri,
moutarde, œillet d’Inde, carotte, artichaut, courgette, concombre, persil,
ciboulette, asperge, mâche, oignon, rose d’Inde, cosmos, camomille
allemande, géranium, inule visqueuse, pastèque, rosier.
• ciboulette chinoise (Allium tuberosum) : pourrait agir contre le mildiou.
Associations négatives :
• Fenouil, chou, pomme de terre, maïs, tournesol, noyer, betterave, bette, carvi,
absinthe, abricotier.
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ROTATIONS
Rotation 6-7 ans, optimum 8 ans voire 10 ans.
Précédents favorables :
• engrais verts, salades, cultures qui laissent un sol bien pourvu en matière
organique, alliacées (ail, échalote, oignon, poireau), chou, maïs, gazon, engrais
vert.
Précédents défavorables :
• autres solanacées, tabac, asperge, luzerne (l’excès d’azote favorise la végétation au détriment de la fructification) Alterner des plantes grimpantes (haricots d’Espagne, pois,…) avec la tomate : deux
semaines avant la récolte des tomates, on peut planter les haricots et les pois entre les
pieds de tomates (climat tropical). Les échalas qui servent de tuteurs aux tomates
pourront servir à la nouvelle culture.
PREPARATION DU SEMIS
Préparation du sol, fumure :
• ameublir le sol sur 25-30cm pour favoriser un bon enracinement.
• la tomate est une culture vorace. : 30 kg / 10m2 de compost ou 50-60kg / m2 de
fumier composté, et 2 apports d’engrais organique à action rapide au milieu et
eu milieu de la récolte. Fertiliser en fond avant la plantation de façon à ce que
les éléments nécessaires soient libérés au moment des besoins.
• la tomate est gourmande en particulier en potasse et en phosphore.
• Faire tremper les graines 24h dans l’eau avant de les semer.
SEMIS
Dose de semis :
Température de germination : entre 11 et 34° (idéal : 20-25°)
Croissance des semis : température entre 18 et 32° (idéal : 21-24°)
Levée : 6-8 jours ; 5-6 jours à 20°.
% plants / graines semées : 80 à 90%
Il est prudent de réaliser 2 semis étalés dans le temps afin d’étaler la récolte et de
pallier à une éventuelle défaillance de la première culture. Par ailleurs, les besoins
sont souvent plus élevés à partir du 15 juillet sur les marchés, date à laquelle la 2°
culture va produire.
1° culture : semis sur couche chaude en janvier / repiquage en février / plantation
en avril / récolte de début juillet juillet à septembre
2° culture : décalée d’un mois.
En pépinière : semis en terrine sur couche chaude ou sous châssis à 22-25° (mini
16°). Semer à 10 cm entre les rangs, 3 à 5 cm entre les graines, 1 cm de profondeur.
Semer 150 à 200g de graines sur 250 m2 de lit de semis. Les graines sont semées dans
un mélange de terreau compost (2/3) et de sable (1/3) bien arrosé avec de l'eau tiède.
Couvrir pendant 3 jours sans toucher, en faisant attention aux souris. Au bout de 3
jours, la germination commence. Couvrir la nuit et aérer la journée.
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REPIQUAGE
10-12 jours après le semis, repiquage des plants assez profondément en motte de 7 cm
ou en godet de 8-10cm (15cm2), et placement sur couche chaude à 18° ; puis baisse
progressive à 15°. Distançage à 20° puis suppression du chauffage.
Lorsque les racines dépassent du fond du pot de diamètre 7,5cm ou du fond de la
caisse à semis (environ 4 semaines après le semis), transférer les plants dans des pots
de 12,5 cm de diamètre.
Eviter d’arroser juste après un repiquage pour éviter le développement du Pythium.
Au stade 3-4 feuilles, repiquer les plantules.
PLANTATION
La plantation a lieu en général 6-8 semaines après le semis.
Début avril, plantation en terre sous serre froide (les premiers bouquets apparaissent,
ce qui n'est pas gênant pour la plantation). L’optimum de la température du sol se
situe entre 18 et 20°C.
Si les plants sont achetés, choisir des plants endurcis et trapus.
Pour éviter de blesser les racines des plants, il est préférable de mettre en place les
tuteurs avant la plantation. Si les tuteurs ont déjà été utilisés, il est recommandé de les
désinfecter.
Pour endurcir les plants élevés à chaud, deux ou trois semaines avant la plantation,
sortir les plants quand il fait beau. Réduire les arrosages.
Planter dès que le diamètre est de la taille d’un crayon, ou quand les plants ont entre 3
et 5 vraies feuilles (soit 15-30 cm de haut) et qu’il n’y a plus de risque de gel.
Immersion des mottes dans l’eau pendant 15-30 mn, puis plantation à 8-12 cm de
profondeur, 50 cm entre les plants. (enfouir la tige de 20cm en la couchant à 45°, à 510 cm de profondeur, avec l’aisselle des premières feuilles un peu au-dessus du sol).
Les feuilles inférieures doivent se retrouver au niveau du sol une fois la plantation
effectuée, mais prendre soin ensuite de ne pas les mouiller.
Planter 2 rangs par planche de 1,2m de large (possibilité de planter les plants 2 par 2,
en tuteurant avec des ficelles en V).
Après la plantation, après un bon arrosage, il est bon de supprimer l’arrosage pendant
3-4 semaines afin d’obliger le plant à développer son système racinaire. Tant que les
feuilles « perlent » le matin, il n’y a pas de manque d’eau.
2-3 semaines après la plantation, couvrir le sol de broyat de rameaux (effet
assainissant), de feuilles de consoude, de compost, d’herbe sèche et/ou de paille. Ne
pas le faire plus tôt pour la gestion de la température du sol et pour la germination des
adventices (sarcler avant de pailler).
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Région de Rennes : 1° plantation mi-mars, seconde plantation mi-juin.
Pendant le développement des plants, viser une température de 15-25°. Diminuer les
températures en cours du développement pour endurcir les plants, c’est-à-dire les
rendre moins fragiles.
En période froide, protéger les plants au début de développement avec du P17.
On peut augmenter la densité de plantation en été, car il y a plus de lumière
disponible.
Conduite sur 1 bras par plant : 50cm entre chaque plant.
Conduite sur 2 bras par plant : 1 pied tous les mètres.
ENTRETIEN
Contrôler l’enherbement les 4-5 semaines qui suivent la plantation pour éviter une
réduction du rendement. Butter la terre vers la ligne des pieds de tomate aide à
étouffer les petites mauvaises herbes qui se trouvent sur la ligne et stimule le
développement de racines le long de la tige ainsi enterrée. On peut aussi pailler. Le
paillage plastique a un effet thermique – augmentation de la température du sol – qui
améliore l’absorption des éléments nutritifs, en particulier azote et potassium.
Température :
Protéger contre le gel. Un tunnel nantais + le grand tunnel protège jusqu’à –4°.
La tomate exige une situation chaude : 18-25° le jour (optimum 25°, à moduler en
fonction du niveau d’ensoleillement – 18 à 20°C par temps couvert), 15-16° la nuit
(un thermo-périodisme journalier optimum de 10°C doit être respecté mais cet écart
jour/nuit est à moduler en fonction du stade de la plante ; au stade 2-3 feuilles, la
température nocturne doit être de 20°C). Des températures inférieures à 10° lors de la
floraison provoquent la déformation des fruits et le dépérissement des plantes.
Quand la température dépasse 28°, les stomates se ferment et la transpiration cesse.
Les températures excessives, liées à une forte insolation directe, favorisent
l’apparition du blotchy ripening – taches jaunes sur fruits – ainsi que du « collet jaune
» chez les variétés à fruits à collet vert. Elles peuvent également entraîner des brûlures
plus sévères sur les fruits.
La température pour la mise à fruit doit être de 18-30° (idéal : 20-24°), celle pour le
développement de la couleur rouge de 10-30° (idéal : 20-24°).
La gestion du climat dans le tunnel est fonction de la température : ouverture des
demi-lunes à partir de 20°, de la totalité des pignons à partir de 25°. A partir de mijuillet et jusqu’à mi-septembre, les pignons restent ouverts sauf si les nuits sont trop
fraîches et le vent fort.
Humidité – hygrométrie :
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Parfois, quand l’hygrométrie est trop faible, le feuillage s’enroule. Dans ce cas, des
bassinages peuvent être réalisés afin d’augmenter l’hygrométrie ambiante.
Taille - effeuillage :
Tailler et tuteurer une fois par semaine. Lorsque les plantes ne sont pas taillées, elles
poussent au hasard et les fruits sont plus petits. Il est conseillé d’effectuer la taille
dans la matinée d’un jour ensoleillé pour permettre aux blessures de sécher
rapidement.
Une autre pratique consiste à ne pas tailler les pousses latérales de la tige, qui ne sont
pas des gourmands : ce sont des axes en tout point comparables à la tige principale qui
les porte. Ainsi, on obtient 2 à 3 axes de plus qui seront porteurs de fleurs. La
croissance de ces axes latéraux pourrait stimuler le développement racinaire, comme
c’est le cas pour d’autres plantes. Si l’on cherche un équilibre entre la croissance et la
fructification, on peut le faire en contrôlant le nombre de fruits plutôt qu’en réduisant
l’appareil végétatif, surtout dans un sol pauvre. Sur une seule tige, on ne peut faire
monter la plante à 4 mètres de haut comme dans une serre !
Variétés à port indéterminé :
Il faut choisir une variété à croissance indéterminée lorsque l’on souhaite une
longue période de récolte. Ces variétés continuent à pousser après la floraison.
En général, les variétés à croissance indéterminée ont un feuillage plus
important. Comme ils sont couverts, les fruits ne souffrent pas du soleil et
mûrissent plus lentement. Le mûrissage lent et le rapport feuille/fruit élevé
améliorent le goût des fruits.
Mener chaque pied sur 1 ou 2 tiges principales et supprimer, en les coupant
avec les doigts, toutes les pousses latérales (« gourmands ») qui apparaissent à
l’aisselle des feuilles. Couper le bourgeon terminal au-dessus de la feuille
surmontant le 4° ou le 5° bouquet floral (dans les régions méridionales, on
peut laisser jusqu’à 8 bouquets).
Variétés à port déterminé :
Le plant s’arrête de croître au-delà d’un certain nombre de bouquets floraux (5
à 9) ; ces variétés ne nécessitent ni taille, ni tuteurage. Les variétés à
croissance déterminée requièrent moins de main d’œuvre. La mise à fruit a
lieu dans une période plus courte qui ne dure que 2 ou 3 semaines et les fruits
mûrissent bien plus rapidement que ceux des variétés à croissance
indéterminée.
La taille à 1 tige est idéale pour les variétés précoces car elle avance la récolte
d’environ 15 jours. Mais la taille à 2 tiges produit davantage de fruits.
Enlever tous les bourgeons secondaires et gourmands. Pour la tomate grappe, enlever
les fleurs en excédent sur les bouquets pour n’en conserver que 5 à 7.
Les gourmands supprimés lors de la taille en juin peuvent être plantés comme des
boutures. Les enterrer sur au moins la moitié de leur longueur et arroser.
Effeuiller le bas (supprimer les feuilles de la base après leur dessèchement), couper
les drageons au pied. Enlever les feuilles qui jaunissent, les feuilles malades, les
feuilles qui touchent la terre.
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Effeuiller avant maturation des premiers fruits puis tous les 15 jours. A partir du début
de maturation des fruits de la première inflorescence, on peut procéder à un
effeuillage partiel afin de maintenir un bon équilibre végétation/fructification, en
conservant 18 feuilles adultes par plante (éviter les excès car la feuille a un rôle
fondamental au niveau de la photosynthèse).
Ne pas réaliser d’effeuillage peu après l’introduction de Macrolophus (lutte contre les
aleurodes), car les jeunes larves se trouvent sous les feuilles.
A partir de fin août, afin de permettre une meilleure pénétration du soleil déclinant,
effeuiller les pieds.
Ne pas réaliser l’ébourgeonnage ou l’effeuillage par temps humide pour éviter tout
développement de Botrytis au niveau des blessures. Faire des cassures nettes.
Tuteurage :
Le tuteurage permet de guider la croissance des jeunes pousses et améliore la
réception par les plants de la lumière.
Passer une fois par semaine pour enrouler la ficelle autour de la tige (et non l’inverse).
Pour cela, il faut pouvoir détendre la ficelle et la retendre ensuite (nœud coulant ou
bobine, accrochée au fil de culture).
Dès l’apparition des premières fleurs (deuxième quinzaine d'avril, lorsqu'il y a 50% de
floraison dans le premier bouquet), afin d’avoir le maximum de fruits primeurs :
introduire une ruche de bourdons ou procéder à un vibrage. Déplacer les ruchettes
tous les 3-4 jours pour désorienter les bourdons et éviter qu’ils ne quittent le tunnel.
Compter 2000 m² par ruchette pour une longévité de 6 semaines environ.
Si l’on conserve plus de 7 bouquets, il est plus facile de descendre la tige que de
prendre un escabeau pour récolter.
L’étêtage se pratique environ 1 mois avant la fin de la récolte. Il permet le
grossissement des derniers fruits. Sans étêtage, le calibre diminue.
Enlever dès que possible toute feuille jaunie ou en voie de décomposition pour éviter
la propagation des maladies. Brûler ou enterrer les feuilles contaminées.
En cours de culture, fertiliser à base de compost et d’un complément sous forme
d’engrais organique.
La tomate nécessite surtout du phosphore après la plantation. L’azote et la potasse
sont plus appropriés pendant la phase de croissance.
Fertilisation :
De la plantation à la nouaison du premier bouquet (4 premières semaines), la culture
s’implante en développement son système racinaire ; durant cette période,
l’assimilation des éléments fertilisants est faible. Ensuite, et jusqu’à la fin de la
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culture (environ 14 à 16 semaines), les besoins sont importants. La fumure sera donc
effectuée en fond, à la plantation.
Le compostage de surface permanent invite les racines à se développer
horizontalement et évite ainsi leur concentration autour du pied.
Irrigation :
• la tomate est exigeante en eau et n’est pas résistante à l’aridité ; le
rendement diminue considérablement après de courtes périodes de carence
en eau.
• quand les feuilles « perlent » le matin, cela signifie que la tomate ne
manque pas d’eau. Si un temps maussade est prévu et que les feuilles
perlent, modérer l’arrosage (afin d’éviter l’accumulation d’eau sur les
feuilles dû au fait que l’eau respirée par la plante ne peut pas s’évaporer,
l’air étant saturé d’humidité).
• l’irrigation sera effectuée par aspersion et/ou en goutte-à-goutte. Dans ce
dernier cas, le dispositif sera disposé avant la pose du paillage. Le système
par aspersion a l’avantage de permettre d’effectuer des bassinages en cas
d’attaque d’acariens.
• on recommande des irrigations légères et fréquentes : arroser 2-3 fois par
semaine, de préférence le matin. Les besoins sont importants à partir de la
formation du 3° ou 4° bouquet (environ 1l d’eau / plant / jour), et pendant
la formation des fruits.
• arrosage régulier à moduler en fonction de la température. Il semble que le
botrytis soit favorisé par un excès d’eau.
• ne pas arroser par aspersion afin d’éviter les maladies cryptogamiques.
• le stress causé par une carence en eau fait tomber les bourgeons et les
fleurs et provoque le fendillement des fruits.
• de la nouaison du 1° bouquet à la nouaison du 3° bouquet : apport de
petites quantités peu espacées (développement du système racinaire).
• à partir de la nouaison du 3° bouquet : espacement des arrosages puis
apport de quantités plus importantes (le système racinaire est plus
volumineux).
• l’excès d’eau favorise le développement du mildiou et la chute des fleurs
et des bouquets floraux.
• un manque d’eau régulier diminue le calibre des fruits
• l’apport total, fonction de la variété, de la région, du sol et de la météo,
sera de 300 mm d’eau environ.
RECOLTE
La récolte ne doit jamais s’effectuer lorsque les fruits sont humides ou encore par une
chaleur trop élevée.
La récolte s’étendra sur 3-4 mois environ : les premières tomates seront mûres fin mai
- début juin, 60 jours après plantation, puis la production monte pour atteindre son
maximum début juillet et diminuer ensuite
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La récolte doit être effectuée 2-3 fois par semaine, par temps sec à températures
fraîches, donc plutôt dans la matinée. Il faut cueillir la tomate avec des mains propres,
en tordant doucement la tige du fruit, en évitant de serrer ou d’endommager la plante
avec les ongles.
Récolter, avec le pédoncule, le matin 2 à 3 fois par semaine selon le temps et les
débouchés.
Les derniers fruits, à peine colorés mais parvenus à leur taille définitive, peuvent
mûrir dans la maison à la lumière ou servir à faire des chutneys, de la confiture de
tomates vertes,…
La production du deuxième semis est plus faible mais intéressante pour la fin de
saison.
Les tomates ayant mûri sur le plant se conservent moins longtemps mais développent
toute leur saveur. La plupart des gens sont prêts à payer pour cela, ce qui fait de la
tomate une culture très rentable.
PRODUCTION ET STOCKAGE DE SEMENCES
Il ne faut sélectionner que les fruits des plantes les plus performantes et garder les
pépins issus de ces derniers pour les utiliser comme graines la saison suivante.
Lorsque les feuilles sont densément couvertes de poils, certains insectes ne veulent
pas s’y poser.
CARENCES, MALADIES ET RAVAGEURS
Mesures de lutte préventive :
Rotation des cultures (céréales, choux, oignons ; éviter les cucurbitacées). Rotation de
5 ans minimum (autres solanacées, luzerne, fraisiers et framboisiers compris), en
intercalant des cultures résistantes (haricot, laitue, oignon, ail, poireau, engrais vert).
Intercaler des plantes nématicides (seigle, phacélie, crucifères nématicides, œillets
d’Inde, sésame, roses d’Inde).
Multiplier les semis de pois et de haricots (peu appréciés des taupins).
Aérer le sol en profondeur.
Hygiène des outils : désinfecter les outils de taille avant utilisation, et les nettoyer
après utilisation.
Eviter les excès d’engrais azoté.
Elimination des déchets végétaux avant de planter.
2 semaines avant de planter les tomates, semer des œillets d’Inde en bordure.
Désinfecter les graines (les tremper dans de l’eau à 56° pendant 30mn, ou dans une
solution d’acide chlorhydrique à 5% pendant 5 heures, ou mélanger à sec 200g de
poudre d’hydroxyde de cuivre pour 100kg de graines).
Planter en sol suffisamment réchauffé.
En sol humide, limiter les arrosages et ne pas planter trop profondément les jeunes
plants.
Palisser les jeunes plants dès leur mise en terre pour limiter le contact avec la terre.
Protéger les semis et les plantations avec du purin de fougère ou d’ortie.
Pailler.
Arroser régulièrement en période sèche.
Arroser au pied, sans mouiller le feuillage.
Eviter les arrosages à l’eau froide, surtout après repiquage.
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Bassiner ou doucher le feuillage des plantes sensibles en insistant sur les revers des
feuilles, en particulier en période de canicule.
Désherber soigneusement (les vers gris se dissimulent parmi les mauvaises herbes).
Retourner très régulièrement le tas de compost et détruire les courtilières qu’il abrite.
Favoriser les prédateurs (oiseaux, crapauds, faucheux ; coccinelles, larves de
chrysopes et de syrphes).
Cultiver en situation abritée de la pluie. Sinon, toutes les 1 à 2 semaines (surtout en
période chaude et humide ou orageuse), à partir de début juillet, traiter avec du purin
ou de la décoction de prêle (diluée à 20%) et/ou de la bouillie bordelaise (2g/l) ou de
l’oxychlorure de cuivre (1g/l). Renouveler après une forte pluie.
Arroser au purin d’ortie dilué ou à la tisane de prêle tous les 15 jours.
Arroser les lignes de semis avec du purin de fougère.
Traitement à base de cuivre et de lithothamme (il faut bien atteindre le dessus et le
dessous des feuilles, et même les fruits ; en période humide, effectuer un traitement
préventif tous les 15 jours).
En préventif : l'ail (en infusion ou en purin à pulvériser au printemps), le prêle (en
pulvérisation, toute l'année).
Certains maraîchers bio-dynamistes utilisent avec succès, en protection
complémentaire de leurs cultures, des tisanes (prêle, prêle+ortie, achilée+ortie) ou des
décoctions (ail+oignon) contre pucerons, botrytis, alternaria, etc…
Acariens tétranyques : voir Araignées rouges (tétranyques tisserands)
Acariose bronzée : aspect terne de la plante et nécrose des folioles à partir des
pétioles.
• Conditions favorables :
• Préventif :
• Curatif :
Aleurodes (mouches blanches) : de minuscules mouches blanches, tapies sous les
feuilles, s’envolent en nuées lorsque le feuillage est effleuré. Des œufs jaunâtres y
sont présents, également en grand nombre. Les aleurodes, parasites suceurs de sève,
affaiblissent le feuillage qui finit par jaunir. Ils pullulent rapidement sous serre, en
particulier de mai à octobre. Développement de fumagine sur le miellat produit par les
larves blanches.
• Conditions favorables :
• Préventif : éliminer les adventices. Introduire à l’aide de plantes banques
Encarsia formosa, Eretmocerus eremicus ou Macrolophus caliginosus.
• Curatif : sous serre, poser des pièges jaunes englués, ou introduire dès le
repérage du premier ravageur Encarsia formosa, Eretmocerus eremicus ou
Macrolophus caliginosus. Essayer des pulvérisations répétées (tous les 5-7
jours) de décoction de tanaisie ou de savon noir (dans ce dernier cas, pas si
une lutte biologique est en place).
Alternariose : maladie cryptogamique. Des taches brunes / noires concentriques,
souvent entourées d’un halo jaunâtre, apparaissent sur les feuilles, parfois les tiges.
Les fruits peuvent être marqués de taches noires déprimées qui évoluent en pourriture.
• Conditions favorables : surtout en début et en fin de saison, en présence
d’une humidité importante (rosée, condensation sous abri).
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•
•
Altises :
•
•
•
Préventif : éviter les excès d’humidité, ne pas mouiller le feuillage lors des
arrosages. Respecter les rotations. Repiquage de plants sains. Elimination
des débris végétaux. Désinfecter les semences. Aérer.
Curatif : éliminer toutes les parties atteintes. Pulvériser un fongicide à base
de cuivre.
Conditions favorables :
Préventif : filet anti-insectes.
Curatif :
Anthracnose (Colletotrichum coccodes) : taches gris-brunes (des entailles) sur les
fruits et, dans des conditions humides, spores couleur saumon (roses). La transmission
se fait fréquemment par le biais des parties de plantes infectées (notamment les fruits).
• Conditions favorables : condition humides, ou chaudes et humides.
• Préventif : hygiène des outils.
• Curatif :
Araignées rouges (tétranyques tisserands) : piqûres sur les faces supérieures des
feuilles qui ont un aspect moucheté et présentent des marbrures ou des décolorations
jaunâtres. En cas de forte attaque, elles finissent par sécher et tomber prématurément.
Le feuillage porte de fines toiles au revers. A l’aide d’une loupe, on voit des araignées
jaunâtres à rougeâtres à 4 paires de pattes et leurs œufs bien ronds.
• Conditions favorables : temps sec et chaud.
• Préventif : bassiner ou doucher le feuillage des plantes sensibles en
insistant sur les revers des feuilles pour augmenter l’hygrométrie et
nettoyer les plantes, en particulier en période de canicule.
• Curatif : augmenter l’humidité de l’air. En début d’attaque, doucher
abondamment les plantes en mouillant bien le revers des feuilles. Arracher
les plantes envahies au point de présenter un feuillage entièrement jauni ou
terni. En milieu fermé lâcher d’acarien prédateur Phytoseiulus persimilis
ou Feltiella. Pulvériser à plusieurs reprises du purin d’ortie dilué à 5% en
mouillant bien les jeunes pousses et le revers des feuilles.
Botrytis (pourriture grise) : nécroses, pourriture grise et chancres secs, brun clair,
sur le collet ou la tige. Flétrissement des plants. Sur les feuilles, des taches brunâtres
se couvrent progressivement d’une moisissure grise caractéristique, tandis que les
fruits atteints portent des taches de pourriture molle qui se couvrent elles aussi de
pourriture grise.
• Conditions favorables : conditions humides (hygrométrie >95%, présence
d’eau libre).
• Préventif : en sol humide, limiter les arrosages et ne pas planter trop
profondément les jeunes plants. Eviter les excès d’engrais azoté. Choix
variétal. Eviter les blessures pendant les opérations culturales. Taille lors
de conditions sèches. Eliminer les déchets de récolte. Aérer la culture..
• Curatif : supprimer sans attendre les feuilles et les fruits touchés.
Pulvériser de la décoction de prêle sur les chancres. Application de
lithothamme en poudrage.
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Carence et excès d’azote :
• Les excès d’azote provoquent une végétation excessive, un retard de
production et parfois la formation de fruits creux, la coulure, une plus grande
sensibilité aux maladies et aux parasites, et une mauvaise tenue des fruits
après récolte ; combiné à un déficit de phosphore et potassium, les fruits
présentent des défauts de coloration.
• Un manque d’azote entraîne une teinte vert clair du feuillage, une réduction de
croissance et des calibres plus petits.
Carence en magnésium : feuilles qui jaunissent entre les nervures.
• Conditions favorables :
• Préventif :
• Curatif :
Carence en phosphore : teinte violacée des tiges et du dessous des feuilles. • Conditions favorables : les besoins s’expriment surtout en début de culture
; en sols froids et calcaires, l’assimilation du phosphore peut poser des
problèmes.
• Préventif :
• Curatif :
Carence et excès de potassium :
• Carence en potassium : éclaircissement de la teinte des feuilles, puis
apparition de taches décolorées qui finissent par se nécroser ; les fruits
présentent des défauts de coloration.
• Excès de potassium : perturbations de l’alimentation magnésienne
(épaississement et chlorose internervaire des feuilles, manque de fermeté
du fruit).
Chancre bactérien (Clavibacter michiganese) : après une période d’incubation, la
plante flétrit et se dessèche : flétrissement unilatéral de la feuille sans jaunissement, le
plus souvent à partir du sommet de la plante.
• Conditions favorables : la maladie est propagée par le biais des graines ou
de la terre. Les bactéries peuvent survivre sur des résidus de plantes. Les
plantes sont infectées par le biais des tiges ou des racines blessées.
• Préventif : désinfecter les graines (les tremper dans de l’eau à 56° pendant
30mn, ou dans une solution d’acide chlorhydrique à 5% pendant 5 heures).
Désinfecter les outils de taille avant utilisation, et les nettoyer après
utilisation. Application de cuivre comme pour le mildiou. Eliminer les
déchets de récolte. Modérer la fertilisation azotée. Éviter les excès
d’humidité (irrigation localisée, ne pas mouiller le feuillage). Aérer.
• Curatif : arracher les plantes malades.
Cicadelles : transmission du stolbur, mycoplasmose se traduisant par l’arrêt de la
croissance de la plante et par des anomalies florales.
• Conditions favorables :
• Préventif :
• Curatif :
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Cladosporiose : taches jaunes angulaires qui s’élargissent sur la face supérieure des
feuilles, avec duvet/moisissures brun-violacé-verdâtres à la face inférieure.
• Conditions favorables : développement en périodes humides.
• Préventif : choix variétal. Favoriser l’aération.
• Curatif :
Corky root : voir Maladie des racines liégeuses
Courtilières : dévore les racines des légumes et détruit les jeunes plants.
• Conditions favorables :
• Préventif : retourner très régulièrement le tas de compost et détruire les
courtilières qu’il abrite. Protéger les semis et les plantations avec du purin
de fougère ou d’ortie.
• Curatif : repérer les galeries pour les remplir d’un mélange d’eau et
d’huile. Détruire les nids (enveloppés dans une boule de terre dure) et les
œufs.
Cul noir : voir Nécrose apicale.
Doryphores : le bord des feuilles est dévoré par de petits coléoptères jaunes rayés de
noir, voraces, qui pondent leurs œufs orangés sous le limbe. Les larves se nourrissent
aussi sur le feuillage, puis se nymphosent dans le sol. Dans les régions méridionales,
une seconde génération peut se développer en été.
• Conditions favorables :
• Préventif : favoriser les prédateurs (oiseaux, crapauds, faucheux).
• Curatif :
•
détruire les adultes et les œufs tant qu’ils sont peu nombreux.
Pour les adultes : destruction manuelle uniquement.
•
Traiter à l’aide d’une souche spécifique de Bacillus
thurengiensis (Novodor) à 5 l/ha : l’application doit coïncider avec
l’émergence du maximum de jeunes larves L1 ; les traitements peuvent
commencer dès le mois de mai et seront renouvelés en fonction des
populations de doryphore et de la croissance des plantes. Le produit
agit par ingestion : on peut ajouter 10 kg/ha de sucre (1 kg/hl de
bouillie) pour renforcer l’appétit des larves. Produit lessivable :
attention aux aspersions et pluies.
Fentes de croissance : il s’agit d’un problème physiologique dû à une alimentation
irrégulière en eau (alternance de périodes sèches et humides dans le sol), ou à de
grandes fluctuations au niveau de la température.
• Conditions favorables :
• Préventif : arroser régulièrement en période sèche. Pailler.
• Curatif :
Fonte des semis : les plantules s’effondrent, pourrissent à la base ou ne lèvent pas. La
surface de la terrine peut se couvrir d’un voile de moisissure blanchâtre, la
contamination est très rapide.
• Conditions favorables : semis sous abri, conditions trop humides et/ou trop
froides, dans des terreaux non désinfectés.
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•
•
Préventif : semer clair dans un terreau sain, arroser modérément, bien
aérer, assurer surtout une chaleur suffisante. Ajouter un peu de poudre de
charbon de bois au terreau de semis.
Curatif :
Fusariose : les feuilles jaunissent complètement puis flétrissent, et toute la plante
dépérit et sèche : les feuilles flétrissent, jaunissent et s’enroulent à leur bord en
commençant par la base de la plante et en continuant vers le haut. Base de la tige qui
brunit. Il est possible que la plante ne flétrisse que sur un côté. A l’arrachage, on peut
constater un brunissement des vaisseaux de la plante, ainsi que des lésions brunes et
un début de pourriture sur les racines. Le champignon pathogène responsable de ces
dégâts est souvent présent sur les débris végétaux, ou dans le terreau ayant servi au
semis ou bien dans le sol.
• Conditions favorables : développement à des températures de 18-20° et
lors d’état physiologique fragile des plantes (forte charge en fruits, stress
hydrique).
• Préventif : choisir des variétés résistantes ou tolérantes. Respecter les
rotations. Utiliser un terreau sain et désinfecté. Réduire l’arrosage.
Diminuer l’acidité du sol en appliquant du calcaire ou de la marne.
• Curatif : arracher et détruire les pieds malades. Enlever la terre à proximité
des racines.
Maladie de la moelle noire (Pseudomonas corrugata): boursouflure de la tige avec
pourriture noire de la moelle.
• Conditions favorables : plante vigoureuse suralimentée en azote et temps
humide
• Préventif : Eliminer les déchets de récolte ; modérer la fertilisation azotée ;
éviter les excès d’humidité (irrigation localisée, ne pas mouiller le
feuillage) ; aérer
• Curatif : Produits à base de cuivre
Maladie des racines liégeuses (corky root) : racines renflées, craquelées, liégeuses.
Le feuillage jaunit progressivement.
• Conditions favorables : champignon du sol qui attaque les plantations
précoces sous abri. Par températures moyennes.
• Préventif : rotation. Choix variétal.
• Curatif :
Mildiou : taches jaunes, puis brunes, se développant sur le feuillage qui sèche
rapidement. Les tiges et les pétioles brunissent et sèchent. Les fruits touchés
présentent des taches brunes, bosselées, et finissent par pourrir. Une autre forme de
mildiou, appelée « mildiou terrestre », peut se manifester plus tôt dans la saison, sous
forme d’un long chancre brun à la base de la tige, lorsque les jeunes plants ont été
contaminés à la levée.
• Conditions favorables : en été, surtout en fin de saison. Développement les
jours humides de juillet à octobre. Contamination issues de parcelles de
pomme de terre ou de tomates à proximité. Conservation dans ces sols.
• Préventif : cultiver en situation abritée de la pluie. Sinon, toutes les 1 à 2
semaines (surtout en période chaude et humide ou orageuse), à partir de
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•
début juillet, traiter avec du purin ou de la décoction de prêle (diluée à
20%) et/ou de la bouillie bordelaise (2g/l) ou de l’oxychlorure de cuivre
(1g/l). Renouveler après une forte pluie. Arroser au purin d’ortie dilué.
Arroser au pied, sans mouiller le feuillage. Eviter la proximité de pommes
de terre. Favoriser l’aération. Eliminer les débris végétaux. Aérer la culture
très tôt le matin. Longue rotation. En période humide, effectuer un
traitement préventif tous les 15 jours à base de cuivre et de lithothamme.
Curatif : enlever les feuilles et tous les organes qui s’abîment, en
commençant par le bas et en dégageant les fruits. Traitement à base de
cuivre et de lithothamme (il faut bien atteindre le dessus et le dessous des
feuilles, et même les fruits ; en période humide, effectuer un traitement
préventif tous les 15 jours).
Mineuse : galeries occasionnées par les larves dans le limbe des feuilles âgées.
• Conditions favorables :
• Préventif : filet anti-insectes
• Curatif : lâchers de Dacnusa sp., Diglyphus isaea soit dès les 1er
symptômes (points blancs de piqûres au bord des feuilles), soit lorsque la
larve s’apprête à sortir de la galerie. Entre les deux, la larve est protégée
par la feuille. Si des attaques ont eu lieu l’année précédente, il ne faut pas
hésiter à effectuer le 1er lâcher dès la plantation
Mosaïque du tabac :
• Conditions favorables :
• Préventif :
• Curatif :
Nécrose apicale (cul noir) : larges taches noires déprimées à la base des fruits (du
côté opposé au pédoncule), pourrissement du fond des fruits. Il s’agit d’un problème
physiologique dû à une alimentation irrégulière en eau (alternance de périodes sèches
et humides) et un stress hydrique durant une forte poussée de croissance.
• Conditions favorables :
• Préventif : arroser régulièrement en période sèche. Eviter une transpiration
excessive (réaliser des effeuillages adaptés à la charge en fruits et réduire
le rapport feuilles/fruits). Chaulage en cas d’acidité du sol.
• Curatif :
Nématodes des racines noueuses : formation de galles sur racines et perturbation de
l’absorption racinaire.
• Conditions favorables :
• Préventif : rotation des cultures (céréales, choux, oignons ; éviter les
cucurbitacées). Elimination des déchets végétaux avant de planter.
Intercaler des plantes nématicides (seigle, phacélie, crucifères nématicides,
œillets d’Inde, sésame, roses d’Inde). Travailler le sol pour l’exposer au
soleil et au vent. Aérer le sol en profondeur. Vérifier la qualité des plants.
• Curatif : arracher les plantes attaquées, en éliminant également la terre qui
entoure les racines. Respecter une rotation suffisante (5 ans).
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Noctuelles (chenilles défoliatrices, noctuelles des fruits) : les chenilles perforent les
feuilles et les fruits. Activité nocturne, observation à partir de juin-juillet.
• Conditions favorables :
• Préventif : 2 semaines avant de planter les tomates, semer des œillets
d’Inde en bordure. Surveillance des premiers vols grâce à un système de
piégeage avec phéromone, et fermeture des abris le soir en période de vol.
• Curatif : traitement au BT, au Trichogramma brassicae (bactérie parasite
des larves) ou au Podisus maculiventris.
Noctuelles terricoles :
• Conditions favorables :
• Préventif : effectuer des binages fréquents afin de détruire mécaniquement
les larves.
• Curatif : utiliser un appât au son (pour 1 hectare : 20 kg de son, 2 kg de
sucre, 10 litres d'eau et 2 litres de pyréthrine). Distribuer l'appât le soir, à
proximité immédiate des cultures à protéger. Pour prolonger la durée
d'efficacité, enfouir l'appât très superficiellement.
Oïdium : taches poudreuses blanches et plages jaunes avec nécrose centrale sur la
face supérieure des feuilles. Disséminée par le vent, cette maladie apparaît au niveau
des passages d’air. Véhiculé également par des insectes et des acariens.
• Conditions favorables :
• Préventif :
• Curatif : soufre.
Phoma : taches nécrotiques sur feuilles avec halo jaune et lésions sur tige plus petites
et plus nombreuses que celles d’Alternaria.
• Conditions favorables : plutôt en climat méditerranéen.
• Préventif : désinfecter les semences. Rotation longue. Utilisation de
matière organique bien décomposée. Eviter les excès d’humidité
(irrigation localisée, ne pas mouiller le feuillage)
• Curatif :
Pied noir de la tige : maladie cryptogamique. Au niveau du collet, la tige brunit. Sur
cette dernière en particulier, parfois aussi sur les feuilles et les fruits, des chancres
bruns peuvent apparaître en divers endroits, surtout au collet de la plante ou près du
sol.
• Conditions favorables : du début du printemps à la fin de l’été. Sol
humide, plantation en sol insuffisamment réchauffé.
• Préventif : planter en sol suffisamment réchauffé. Limiter les arrosages en
sol humide. Palisser les jeunes plants dès leur mise en terre pour limiter le
contact avec la terre.
• Curatif : arracher et détruire les pieds atteints.
Pourriture grise : voir Botrytis.
Pucerons : des colonies denses envahissent la face inférieure des feuilles, provoquant
enroulement ou déformation, puis jaunissement. Les pucerons, suceurs de sève, sont
vecteurs de maladies.
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•
•
•
Conditions favorables :
Préventif : favoriser les prédateurs naturels (coccinelles, larves de
chrysopes et de syrphes) en utilisant des plantes banques. Eliminer les
restes de cultures avant de planter. Emploi modéré de fertilisants azotés.
Désherbage de la serre et des abords. Sous serre : lutte intégrée (avec
Aphidus, Aphelinus et Aphidoletes - attention à la spécificité de
l’auxiliaire vis-à-vis des espèces de pucerons ; par sécurité, on pourra
effectuer des lâchers simultanés avec les 3 auxiliaires). Pose de filets antiinsectes aux ouvertures de l’abri.
Curatif : pulvériser le plus tôt possible une solution à base de savon noir
(30-50g /l).
Punaise verte (Nezara viridula) : les punaises piquent les fruits et des ponctuations
sur les fruits verts et rouges apparaissent. Elles piquent les fleurs et apex qui se
déssèchent par la suite.
• Conditions favorables :
• Préventif : mise en place de filets anti-insectes au niveau des ouvrants.
• Curatif : suppression manuelle des adultes, jeunes larves et œufs.
Pythium :
• Conditions favorables : apparaît lors d’excès d’arrosage, surtout en
pépinière et après repiquage.
• Préventif : éviter les arrosages à l’eau froide, surtout après un repiquage.
• Curatif :
Taupins (les larves ; ver fil-de-fer) : larves bruns jaunâtres assez longues et fines,
cylindriques avec 3 paires de courtes pattes. Les larves présentes dans le sol détruisent
les plants dès leur plantation. Elles sont surtout actives au printemps et à l’automne,
elles sont très coriaces et voraces, ravageant le collet des jeunes plants et s’attaquant
aux légumes racine en creusant des galeries. L’adulte est peu nuisible.
• Conditions favorables :
• Préventif : arroser les lignes de semis avec du purin de fougère. Eviter les
excès de matière organique. Multiplier les semis de pois et de haricots (peu
appréciés des taupins). Respecter une bonne rotation des cultures.
Installation de poquets de luzerne ou de ray-grass pour détecter leur
présence.
• Curatif : piéger dans des pommes de terre coupées en deux et légèrement
creusées, puis enterrées à 4-5 cm de profondeur. A relever régulièrement.
Thrips : dégâts directs sur jeunes plantes : tâches argentées puis noires sur les
feuilles. Les larves sont vecteur de virus (maladie bronzée de la tomate).
• Conditions favorables :
• Préventif : mise en place de filets anti-insectes au niveau des ouvrants des
abris. Détection avec des panneaux englués bleus. Lâcher d’auxiliaire
après avoir mis en place des plantes banques.
• Curatif : lâchers d’Amblyseius cucumeris, Orius sp.
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Vers gris : d’environ 4 cm de long, plus bruns que gris. Ce sont les chenilles de
diverses noctuelles. Ils dévorent et sectionnent les racines des jeunes plants au
potager, perforent les légumes racine et peuvent dévorer les feuilles basses.
• Conditions favorables :
• Préventif : désherber soigneusement (les vers gris se dissimulent parmi les
mauvaises herbes).
• Curatif : les collecter de nuit. Tamiser la terre autour des plants flétris pour
dénicher les chenilles. Utiliser Bacillus Thuringiensis.
Verticiliose : maladie cryptogamique. Dessèchement des feuilles basales. Les feuilles
jaunissent entièrement et se déssèchent. Les feuilles flétries brunissent, tombent ou
restent fixées à la tige qui conserve une couleur verte. Le dessèchement des feuilles
commence sur un bord de foliole, avec une tache en V jaune et marron. Les premiers
signes qui apparaissent sont des parties de feuilles qui se ramollissent et deviennent
plus mates, généralement au moment du grossissement des fruits du premier bouquet.
Rapidement, ces parties commencent à jaunir, puis à brunir en se nécrosant. L'aspect
caractéristique est la dissymétrie des symptômes : beaucoup de feuilles ne sont
atteintes que sur une moitié, certains vaisseaux étant encore irrigués. La maladie
progresse du bas vers le haut de la plante et les pertes de récolte peuvent être
importantes. De nombreuses racines secondaires peuvent se former à la base de la
plante.
• Conditions favorables : le développement maximal de la verticilliose a lieu
dans une gamme de températures allant de 21 à 27°C et en conditions de
sol humide. La période d’observation des symptômes est très souvent le
printemps. Les résidus de culture propagent la moisissure, surtout dans les
sols très acides. Cette maladie affecte aussi les autres solanacées.
• Préventif : Nettoyez bien les outils. Rotation de 5 ans minimum (autres
solanacées, luzerne, fraisiers et framboisiers compris), en intercalant des
cultures résistantes (haricot, laitue, oignon, ail, poireau, engrais vert). En
préventif : l'ail (en infusion ou en purin à pulvériser au printemps), le prêle
(en pulvérisation, toute l'année). Choisir des variétés résistantes ou
tolérantes (modernes). Pas de fertilisation excessive. Désherber
rigoureusement. Eliminer les restes de culture. Utiliser des graines saines.
Appliquer du calcium ou de la marne sur le sol.
• Curatif : Arrachez les plantes malades et remplacez la terre à proximité des
racines.
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