Soins palliatifs : le patient doit être prioritaire 13.06.2013

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ag - gb
JEUDI 13 JUIN 2013 LE NOUVELLISTE
LE MAG SANTÉ
LES SOINS PALLIATIFS EN VALAIS C’EST...
8
240
LITS À DISPOSITION
PERSONNES
SUIVIES
dans 5 chambres à
l’hôpital de Martigny
dans le Valais romand
SOINS PALLIATIFS Répondre aux demandes des professionnels et travailler avec eux.
Le patient doit être prioritaire
demande des médecins traitants et
des infirmières des soins à domicile. Elle fonctionne toujours en binôme médico-infirmier».
Il y a encore en l’occurrence
des clichés à corriger. «Les soins
palliatifs font partie des soins de fin
de vie. Mais ce n’est pas que cela.
Une énorme partie des soins sont
donnés tout au long de la maladie.
Il faut démystifier car il ne s’agit
pas nécessairement de la phase
terminale. Certaines personnes
sont suivies depuis plusieurs années…» Susceptibles d’intervenir à toutes les étapes de la maladie, les équipes des soins palliatifs améliorent la qualité de vie
des patients comme elles apportent du temps d’écoute pour aide
et conseils.
ANTOINE GESSLER
Le diagnostic tombe comme
un couperet: «maladie incurable». Même annoncé d’une manière douce et avec maintes précautions, le verdict résonne
comme un coup violent. Une
fois le choc assimilé, il faut faire
face. Organiser sa vie et l’existence de ses proches. Et c’est là
qu’intervient l’équipe multidisciplinaire spécialisée en soins
palliatifs basée à l’hôpital de
Martigny.
Les équipes
«
des soins
«Les projets du patient sont prioritaires» explique la doctoresse
May Monney.
«Souvent les patients sont inquiets mais, après, nombreux sont
ceux qui confient «J’aurais dû venir avant…»
Celles et ceux qui souhaitent
dans toute la mesure du possible
éviter une hospitalisation et demeurer chez eux peuvent bénéficier d’une intervention à domicile. «L’équipe mobile se déplace
sur les lieux de vie des patients, à la
Equipe Mobile de Soins Palliatifs
Définition: équipe multidisciplinaire formée et expérimentée
dans le domaine des soins
palliatifs.
Mobile
de Soins Palliatifs
- Médecin-infirmière-psychologue
- Soins de 2e ligne assurés par des
équipes pluridisciplinaires
- Se déplace dans les lieux de vie
(domicile, institution)
- Dans les CMS, EMS ou autre
institution
- Au cabinet du médecin traitant
- Ambulatoire
- Diffuser la culture des soins palliatifs
- Mission clinique
- Mission de formation
- Mission «Recherche»
- Mission «Réseau»
Info NF
Le patient prioritaire
EMSP
LE NOUVELLISTE/CHRISTIAN HOFMANN
Equipe
Photo prétexte. DR
Une unité de soins palliatifs,
une consultation ambulatoire
spécialisée et une équipe mobile
de soins palliatifs constituent
une aide précieuse en cas de maladie évolutive incurable.
A l’hôpital de Martigny, les équipes des soins palliatifs améliorent la qualité de vie des patients.
DR
DOCTORESSE
MAY MONNET
SOINS PALLIATIFS
Main dans la main
DR
HOFMANN
palliatifs
n’interviennent
jamais sans l’aval
du médecin
traitant.»
«Les équipes des soins palliatifs
n’interviennent jamais sans
l’aval du médecin traitant. Elles
répondent à des demandes des
professionnels, travaillant main
dans la main avec eux. D’où l’importance de la communication.»
Sur le terrain, l’équipe mobile composée de 5 infirmières
à temps partiel et d’une présence médicale permanente
apporte une aide précieuse
pour les patients comme pour
les familles plongées dans les
abîmes de la douleur. Parfois,
les situations sont particulièrement difficiles. Comment
admettre la réalité, lorsque,
par exemple, les patients sont
jeunes avec des enfants en bas
âge? «Les équipes de soins palliatifs ont la possibilité de demander le soutien des psychiatres et de psychologues».
Efficace collaboration entre
les différents professionnels de
la santé, du social et de l’assistance spirituelle, les soins palliatifs ont fait la preuve de leur
nécessité. Mais comment faire
face avec seulement 8 lits pour
5 chambres à l’hôpital de
Martigny et des équipes mobiles qui, par tous les temps, doivent aller du val d’Anniviers à
Saint-Gingolph? «La demande
est là. Mais nous devons refuser
des patients…» EN BREF
UNE CAMPAGNE ORIGINALE POUR INCITER LES JEUNES À NE PAS FUMER
Concours «Apprentissage sans tabac»: 868 apprentis valaisans ont gagné!
Arrêter de fumer, c’est bien; ne pas
commencer du tout, c’est encore
mieux! Dans ce but, le CIPRET
Valais (Centre d’information pour
la prévention du tabagisme) a lancé
en 2011 le projet de la Ligue pulmonaire suisse «Apprentissage sans tabac». Les conditions de participation sont simples, les apprentis ne
PARTENARIAT
doivent pas consommer de tabac
durant une année complète d’apprentissage. Ce sont 868 apprentis,
soit 75% des personnes inscrites
cette année qui ont tenu leur engagement. Ils recevront chacun un
bon de cinéma et 20 d’entre eux gagneront en plus d’autres prix tels
que week-end à Europa Park, pass
pour le Paléo Festival Nyon, pass
pour l’Open Air Gampel, etc. Deux
cérémonies de remise des prix sont
organisées par le CIPRET, une à
Viège le 19 juin et une à Sion le
20 juin prochain.
Le CIPRET tient à féliciter tous les
participants pour leur engagement.
Sachant que la majorité des fu-
meurs a commencé avant 18 ans, la
pertinence d’un tel projet n’est plus
à démontrer. D’autant plus que ces
jeunes constituent une cible privilégiée pour l’industrie du tabac qui associe dans ses publicités consommation de tabac et affirmation de
soi. Le concours «Apprentissage
sans tabac» montre que choisir de
DSSC Service cantonal
de la santé publique
www.vs.ch/sante
www.promotionsantevalais.ch
www.addiction-valais.ch
ne pas fumer est au contraire un
moyen adulte de s’affirmer en misant sur sa santé.
Les inscriptions pour 2013-2014
sont d’ores et déjà ouvertes aux
apprentis de la 1ère à la 4ème année. Inscription jusqu’au 8 octobre sur www.apprentissage-sanstabac.ch C
Les pages santé déjà parues peuvent
être consultées sur notre site:
http://www.lenouvelliste.ch/fr/
dossiers/detail/pages/
articles-1431-206563
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