LE PSYCHOLOGUE DU TRAVAIL Un agent du changement dans la société Psycho - logiques Collection fondée par Philippe Brenot et dirigée par Alain Brun Sans exclusives ni frontières, les logiques président au fonctionnement psychique comme à la vie relationnelle. Toutes les pratiques, toutes les écoles ont leur place dans Psycho - logiques. Déjà parus Samuel GONZALES-PUELL, L'Approche thérapeutique des déficiences intellectuelles sévères et profondes. Perspectives institutionnelles, 2010. Huguette CAGLAR, Les familles monoparentales, 2010. Frédéric BRISSAUD, Pour un renouveau de la psychothérapie. Mutations, 2010. Ahmed CHANNOUF, Les freins invisibles à l’égalité des chances, 2010. Pascal COULON, Les groupes d’entraide. Une thérapie contemporaine, 2009. Samuel GONZALES PUELL, Comprendre les déficiences intellectuelles sévères et profondes. Approche diagnostique et évolutive à l’âge adulte, 2009. Claire METZ, Absence du père et séparations, 2009. Charlotte MARCILHACY, Productions graphiques et clinique infantile, 2009. Lucien TENENBAUM, La dépression, une épreuve moderne, 2009. Luc VANDEN DRIESSCHE, L’enfant parallèle, 2009. Serge BAUMGARTEN, L’enfant porte-symptôme, 2008. Pierre MANNONI, Psychopathologie de la vie collective, 2008. Alain BRUN, L’échelle d’intelligence de Wechsler. Interprétation clinique et psychopathologique, 2008. François PEREA et Jean MORENON, Les jeux contradictoires de la parole et du corps, 2008. Jacques MICHELET, Handicap mental et technique du psychodrame, 2008. Alhoussein DIA, La psychiatrie au pays des marabouts (Mauritanie), 2008. Michel Lemonnier LE PSYCHOLOGUE DU TRAVAIL Un agent du changement dans la société Préface d’Alexandre Dorna L’Harmattan Du même auteur La résistance à la dynamique de changement dans une organisation. Institut de recherches économiques et sociales, Paris : Agence d’Objectifs, 2006. © L’Harmattan, 2010 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [email protected] [email protected] ISBN : 978-2-296-12270-3 EAN : 9782296122703 SOMMAIRE Préface ................................................................................................. 9 Remerciements .................................................................................. 15 Introduction ....................................................................................... 17 TITRE I. LE PSYCHOLOGUE, LE TRAVAIL ET L’EMPLOI .... 19 Chapitre 1. Définition de l’objet de la psychologie du travail .......... 21 1. Philosophie et psychologie ....................................................... 21 2. De la psychologie à la psychologie du travail ......................... 21 3. La psychologie du travail ........................................................ 22 Chapitre 2. Le métier de psychologue du travail .............................. 27 1. Le métier de psychologue du travail....................................... 28 2. Les activités des psychologues du travail ............................... 30 Chapitre 3. L’évolution du rapport de l’homme au travail .............. 41 1. Évolution historique du rapport de l’homme au travail ....... 42 2. Le travail : une valeur en évolution ........................................ 45 3. Évolution de la signification psychologique de la valeur du travail chez l’homme.................................................................... 48 Chapitre 4. Principaux dispositifs d’intervention des psychologues dans le champ du travail et de l’emploi ............................................ 55 1. Les enjeux de la GPEC ............................................................ 58 2. Les raisons de l’implantation de la GPEC en entreprise ...... 61 3. Intérêt de la GPEC pour les différents acteurs de la formation ...................................................................................... 66 4. Les conditions de réussite d’une démarche de GPEC........... 69 5. Dispositifs et outils d’intervention .......................................... 73 Chapitre 5. Les valeurs de la psychologie du travail - Le psychologue du travail, son éthique et sa déontologie ........................................... 91 1. Les valeurs de la psychologie du travail ................................. 92 2. Le psychologue du travail, son éthique et sa déontologie ..... 96 5 Chapitre 6. Les concepts théoriques utilisés et leurs limites .......... 101 1. La zone proximale de développement .................................. 103 2. La compétence ........................................................................ 107 3. La qualification ...................................................................... 107 4. La motivation ......................................................................... 107 5. Le désir ................................................................................... 108 6. La demande de formation ..................................................... 108 7. Le projet pédagogique ........................................................... 108 8. La relation .............................................................................. 108 9. Le transfert ............................................................................. 108 10. Le dispositif de formation.................................................... 109 Chapitre 7. La spécificité de l’intervention du psychologue du travail dans le champ du travail et de l’emploi .......................................... 111 1. La gestion des ressources humaines ..................................... 112 2. L’apport de la psychosociologie aux ressources humaines . 113 3. La place du psychosociologue dans la gestion des ressources humaines ..................................................................................... 114 4. La psychosociologie et la gestion des ressources humaines au XXIe siècle ................................................................................... 116 TITRE II. MILIEUX DE TRAVAIL, FORMATION ET ACTIVITÉ .......................................................................................................... 119 Introduction ..................................................................................... 121 Chapitre 1. La fonction psychologique du travail .......................... 123 1. Introduction à la fonction psychologique du travail ........... 124 2. Définition de l’analyse du travail .......................................... 125 3. Activité réalisée, réel de l’activité ......................................... 126 Chapitre 2. Le travail est formateur ................................................ 129 1. Le besoin individuel de reconnaissance de soi ..................... 130 2. Reconnaissance et Socialisation ............................................ 136 6 Chapitre 3. Éléments de méthode pour une analyse psychologique des situations de travail ................................................................... 143 1. Les méthodes de l’analyse du travail .................................... 144 2. L’analyse de la tâche.............................................................. 145 3. L’analyse de l’activité ............................................................ 146 4. L’analyse de l’analyse ............................................................ 153 Chapitre 4. La formation est un travail .......................................... 155 1. La formation en entreprise.................................................... 156 2. La formation est un travail car elle met l’homme « en travail » ....................................................................................... 158 3. La formation en situation de travail ..................................... 159 4. La qualification par l’organisation ....................................... 160 5. Les dispositifs d’accompagnement des apprentissages ....... 160 6. Le rôle des acteurs ................................................................. 161 7. La formation : processus et mécanismes d’apprentissage .. 162 Chapitre 5. La formation professionnelle : un opérateur de changement...................................................................................... 165 1. Le point de la situation actuelle ............................................ 166 2. Les systèmes de formation professionnelle .......................... 166 3. L’impact de la formation....................................................... 167 4. L’impact de l’expérience ....................................................... 168 5. Comment apprend-on ? ......................................................... 169 6. Formation et changement ...................................................... 172 7. Perspectives de développement des recherches sur les processus de formation professionnelle et chez l’adulte ......... 175 Chapitre 6. Éducatibilité cognitive et didactique professionnelle .. 179 1. Définitions des concepts ......................................................... 180 2. Les enjeux ............................................................................... 181 3. Principes généraux d’application et stratégies opératoires 183 7 Chapitre 7. Théories des vecteurs de changement ......................... 193 1. Théories des vecteurs de changement .................................. 195 2. Classification des théories de l’éducation ............................ 197 3. Les grands courants de l’éducation ...................................... 199 4. Les théories contemporaines de l’éducation ........................ 205 5. Les théories personnalistes .................................................... 209 6. Les théories psychocognitives ............................................... 211 7. Les théories technologiques ................................................... 215 8. Les théories sociocognitives ................................................... 217 9. Les théories sociales ............................................................... 222 10. Les théories académiques .................................................... 226 Chapitre 8. La confrontation scientifique de la psychologie cognitive à la psychologie subjective .............................................................. 231 1. Une confrontation scientifique .............................................. 232 2. La psychologie cognitive ........................................................ 235 3. Les enjeux de l’évolution de la psychologie cognitive ......... 237 4. La psychologie subjective ...................................................... 238 Chapitre 9. La formation du sujet ................................................... 241 1. Le travail formateur .............................................................. 242 2. L’entreprise formatrice ......................................................... 242 3. La place de la formation dans l’entreprise .......................... 243 4. La formation du sujet ............................................................ 247 En guise de conclusion .................................................................... 249 Bibliographie ................................................................................... 251 8 PRÉFACE La psychologie du travail est devenue une discipline à part entière avec son champ d’application, ses méthodes et ses espaces d’expression universitaire et professionnelle. L’ouvrage de Michel Lemonnier en témoigne et s’efforce de nous introduire d’une manière claire et utile dans les nouveaux territoires de la psychologie du travail. Ici et là, l’intuition du praticien et la réflexion de l’universitaire trouveront un point d’équilibre. Les comportements des hommes au travail sont envisagés dans une dimension humaine et les apports techniques selon leur utilité. Posture qui n’est pas toujours vécue de manière tranquille. Faut-il rappeler que la problématique du travail est un territoire situé selon deux attitudes idéologiques: la malédiction et l’épanouissement ? Allons à l’essentiel : la psychologie du travail en temps de crise se trouve entre l’enclume et le marteau. Raisonner la psychologie au travail en pure technique d’adaptation est une position bornée, mais raisonner en pure volonté humaine l’est tout autant. Les approches techniciennes de l’homme au travail font abstraction de l’humain sans saisir la relation dynamique du contexte avec les comportements individuels et collectifs. Les approches humanistes se heurtent à la loi économique de la rentabilité du capital. La méthode scientifique se révèle insuffisante devant la complexité des problèmes du travail et des besoins des hommes. Le nier serait une hypocrisie, l’omettre serait une pure vanité. De là est née une ambiguïté certaine concernant l’utilité technicienne de l’approche psychologique des sciences humaines. Combler la distance entre la conscience et la science est la corde raide épistémologique sur laquelle marchent la professionnalisation de la psychologie et celle du travail de surcroît. Une formule, mi-dérisoire mi-ironique, proposée jadis par Maurice de Montmollin, se révèle d’une grande perspicacité. Les psychologues d’entreprise seraient une sorte de « psychopitres » pour la plupart des ingénieurs et des responsables de la gestion des organisations. Il n’est pas nécessaire de rappeler que les psychologues et d’autres représentants des sciences humaines dans les entreprises vivent au milieu de fortes contradictions. La position est assez inconfortable : de par leur statut d’intellectuels de la gestion (selon la formule du syndicaliste italien Bruno Trento), leurs activités auprès des employés les rendent suspects à la fois aux yeux des « chefs » et des syndicalistes. Certaines questions dévoilent l’enjeu de la discipline au cœur du fonctionnement managérial et la complexité croissante de l’interaction entre l’entreprise et la société. Car la psychologie du travail oscille 9 entre plusieurs tendances. A savoir : est-elle une réflexion philosophique, instrumentale ou utilitaire ? Est-elle une technique pour mieux adapter l’homme au travail ? S’agit-il d’une pratique dont la tentative empirique est celle de rendre harmonieuse l’adaptation du travail à l’homme ? Est-elle plutôt une heuristique qui, mettant en présence les divers composants du processus productif (les hommes, l’organisation, les méthodes de travail, les buts de la production et la gestion décisionnelle), se situe au carrefour de systèmes complexes ? Fait-elle partie de ce que toute organisation sécrète : une idéologie scientiste? Peut-on penser que la psychologie du travail est un alibi pour les patrons et une menace pour les travailleurs ? Certes, le livre de Michel Lemonnier n’a pas pour objet de répondre à ces questions. Or, tant bien que mal, elles sont toujours suspendues comme des épées de Damoclès sur la tête des psychologues qui s’aventurent dans le labyrinthe du monde du travail. C’est pourquoi le regard sur l’homme au travail ne peut pas rester purement méthodologique et technique: la « machine humaine », dont rêvaient encore les physiocrates inspirés par le modèle biomécanique, n’est pas aisément programmable, réglable et manipulable à merci. La rationalisation des méthodes de travail ne doit pas faire abstraction des dimensions humaines qui rendent l’organisation du travail intelligente et motivante. Inutile de rappeler ici que les contradictions internes du système de production provoquent le décalage entre les principes d’autonomie et de rationalité - tous les deux défendus par la société libérale démocratique - et encore davantage entre la liberté et les formes de discipline imposées par l’organisation du travail. Chacun sait que l’élan réformateur des trente glorieuses se trouve estompé : les idées de participation et de cogestion, de groupes semi-autonomes et d’amélioration des conditions de travail, d’humanisation et de démocratie au travail, de participation aux décisions et d’une adaptation du travail à l’homme. Aujourd’hui, la crise et la mondialisation ont renversé la tendance des années soixante. Aucune nouvelle vision transformatrice des rapports de pouvoir dans les organisations n’est sérieusement préconisée. Les discours pour un management participatif sont refoulés au point que les recherches sur le travail ont perdu de leur puissance de changement. La tendance des années quatre-vingt se traduit par une volonté de modernisation et un tout technologique afin de rendre les entreprises plus compétitives et le management plus centré sur la rentabilité et la performance du personnel. La perte du pouvoir de négociation des 10 syndicats permettant que l’idéologie de l’ultralibéralisme réussisse à s’imposer. Bien entendu, les questions posées à la psychologie du travail sont toujours nombreuses, mais ses réponses ne sont pas nécessairement suivies d’effets ni de mesures à la hauteur des problèmes. Le syndrome de la « souffrance au travail » est devenu une maladie chronique qui se développe au point de devenir un macabre fait divers: le nombre de suicides. Certes, le travail n’est plus le lieu d’intégration, d’épanouissement et de socialisation que le discours optimiste des idéologues de l’industrialisation lui ont attribué. L’entreprise actuelle encore moins. Quel mot serait assez fort pour exprimer le désarroi et l’indignation des victimes des perversions psychologiques que sécrètent les entreprises ? Les lois sont suffisamment puissantes pour compenser l’irresponsabilité de dirigeants (entourés d’une armée de coachs) qui laissent pourrir les situations ou prennent des décisions à l’encontre de l’intérêt général ? Que dire et faire devant l’avidité des actionnaires qui renforcent la férocité du système ? Certes, le psychologue du travail n’est pas là pour garantir des solutions dans tous ces domaines. Car aucune technique psychologique n’est suffisamment puissante pour lutter contre les dysfonctionnements structurels. La question donc n’est pas technique, mais clairement politique et sociétale. Pourtant, les conséquences psychologiques pèsent sur la santé mentale, les comportements et les attitudes des hommes au travail. De plus, la pression psychologique (le stress, le mépris, le harcèlement, les évaluations disproportionnées, les contrôles disciplinaires, les raideurs administratives, l’autocratisme) est là pour montrer non seulement la dégradation des relations humaines, mais la présence de variables qui marquent une régression pathologique de la vie au travail. Toutes les catégories sociales et tous les emplois sont concernés (ouvriers, employés, cadres, enseignants), tous vivent la destruction lente des valeurs humanistes, des lois de protection et du bien-être. Le retour de la robotisation de l’homme et la conception de la « machine humaine », hélas, semble vérifiable de partout. Voilà que nous sommes très loin de la vague optimiste des années soixante avec la quête de formes nouvelles de démocratisation et de participation des travailleurs (autogestion, cogestion, coopération). La crise sociétale est passée par là. Le travail en soi n’est pas considéré comme un facteur de développement humain. L’évolution culturelle des entreprises actuelles ne répond plus à des exigences de bien-être et d’épanouissement. L’épée de Damoclès du chômage facilite les abus et freine toutes les résistances. L’entreprise performante ne vise que la 11 productivité et la compétitivité ou presque, sans se soucier vraiment de la souffrance au travail. La crise sociétale, poussant les entreprises à miser sur le tout technologique, risque de transformer la psychologie du travail en boîte à outils pour colmater les brèches ouvertes par les erreurs de pilotage et fournir des soins palliatifs face à l’énormité des séquelles psychologiques d’un management mercenaire et caractériel. La conséquence est le passage, non seulement d’un avenir lointain, mais quotidien de la tension au malaise, de l’angoisse à la peur totale du futur, dont le corollaire n’est autre que la révolte ou la résignation. Pire encore : l’implosion. Paradoxalement, la crise des entreprises, autant que la crise sociétale, demeure, sans qu’elle soit perçue clairement comme un tournant dans la manière de comprendre les problèmes du travail et de l’homme dans une cybersociété. Faut-il rappeler que nous sommes face à la première crise globale du capitalisme mondial ? Ainsi, c’est fort difficile de la penser sérieusement, puisque la machine continue à rouler malgré tout. La situation, d’un point de vue linéaire, apparaît presque comme une fatalité : aucune alternative ni à court terme ni à long terme. Cependant, les travaux sur les processus d’auto-organisation postulent que les organisations s’adaptent en permanence, mais de manière peu « rationnelle ». L’adoption d’un leadership charismatique face aux moments de crise illustre la présence de systèmes adaptatifs complexes. Dès lors, la psychologie sociale peut fournir des pistes nouvelles aux questions du changement et du management dans le processus du travail. Ces constats se trouvent largement incorporés à l’analyse d’un contexte qui n’est pas abusivement négatif. Non plus sur la raison d’être de la psychologie du travail, car de l’inventaire des techniques et des procédures émergent des pistes qui peuvent renverser la tendance au conformisme et nous faire revenir sur la question essentielle : comment améliorer le quotidien pour produire une adaptation du travail aux besoins humains. Et, sans parler d’utopie du travail, le fait de marcher sur les pas d’autres penseurs plus visionnaires et plus soucieux de dépasser l’état de la discipline est une manière de dépasser le statu quo et celui des techniciens du système. Fort heureusement, l’ouvrage de Michel Lemonnier ne se limite pas à des recettes de la cuisine organisationnelle. Il y introduit un souffle et un questionnement encourageant : c’est le fruit sans doute d’une longue expérience d’intervenant d’entreprise, de psychologue du travail et de pédagogue à l’Université. En conséquence, une lecture attentive de son texte liée à un regard critique permettra au lecteur averti 12 d’aller plus loin et de réfléchir non seulement à la rentabilité du travail et à l’efficience des hommes, mais davantage à l’humain et à la société qui le détermine. Alexandre Dorna, Professeur de psychologie sociale et politique Université de Caen La Martinière, le 20 octobre 2009 13 REMERCIEMENTS Je voudrais remercier tout spécialement Alexandra Lemonnier qui a permis à ce travail d’exister grâce à son attentif travail de relecture et de mise en page contribuant ainsi à la compréhension d’intentions de formulation parfois « bouillonnantes ». Sa patience et ses capacités d’écoute ont pu faire en sorte que le propos devienne plus explicite et compréhensible pour le lecteur. Je voudrais également remercier les personnes que j’ai pu rencontrer dans le cadre de mon exercice professionnel : bénéficiaires des prestations que j’ai réalisé, interlocuteurs d’entreprise et clients, collègues de travail et quelques fois complices qui m’ont permis sans cesse d’apprendre et de construire l’expérience professionnelle dont je voudrais témoigner à l’occasion de ce travail. 15 INTRODUCTION L’objet de cet ouvrage est de présenter aux lecteurs les principaux dispositifs d’intervention des psychologues dans les champs du travail et de l’emploi. Nous présenterons également les différentes activités du psychologue du travail dans le cadre de la gestion de l’emploi et ferons le point sur les questions et les référents théoriques sous-jacents à ces pratiques. Il sera procédé à une lecture critique des pratiques existantes en repérant les éléments théoriques implicites sur lesquels elles se fondent. Le but de cet ouvrage est de donner aux lecteurs, qu’ils soient étudiants, professionnels ou simples curieux, une connaissance des champs d’intervention de cette discipline et aux psychologues du travail les moyens d’affirmer la spécificité de leur intervention dans le monde du travail et de l’emploi. 17 TITRE I. LE PSYCHOLOGUE, LE TRAVAIL ET L’EMPLOI