les courants de la pensée économique et sociologique

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LES
COURANTS DE
LA PENSÉE
ÉCONOMIQUE
ET
SOCIOLOGIQUE
INTRODUCTION
LES COURANTS DE LA PENSÉE ÉCONOMIQUE ET SOCIOLOGIQUE
Travail à faire :
Répondre aux questions suivantes :
(Appliquer impérativement un schéma de réflexion : (o)=j’observe ;(c)=je constate ; (e)=j’explique ; (i)=j’illustre ;
(cc)=je conclus).
1- Préciser les notions de « sociologie » et « d’économie ».
2- Distinguer les principaux clivages au sein des courants de la pensée économique et sociologique.
(o) Economie et sociologie : découverte
(c) c1 L’économie s’intéresse à la richesse et à sa répartition ; la sociologie étudie les hommes vivant en société.
c2 Il existe des clivages importants en économie et en sociologie.
(e1) q1- L’économie est la science du milieu environnant qui se donne pour objet l’étude de la création de
richesses rares et de leur répartition.
C’est A. Smith, père fondateur de l’économie qui a su désenclaver cette discipline en la rendant autonome en tant
que science confrontée au réel. En économie existent de grands courants :
Courant libéral :
*) Les classiques : fin XIIIè, début IXXè ;
*) les néoclassiques : à partir de 1870 ;
*) les monétaristes et la Nouvelle Ecole Classique : depuis les années 1960 ;
Courant keynésien : à partir des années 1930.
Courant marxiste : depuis la seconde moitié du IXXè siècle.
L’Ecole de la Régulation : années 1970.
La sociologie se donne pour objet l’étude des hommes vivant en société ; elle cherche à s’interroger sur la
dimension sociale et culturelle ; cette science relève tout comme l’économie d’une démarche scientifique : elle
écarte les prénotions, construit des hypothèses et des indicateurs, les vérifie par des méthodes quantitatives sur la
base de statistiques et de données empiriques et des méthodes qualitatives s’appuyant sur des questionnaires
d’enquêtes et d’entretien. Les courants principaux en sociologie sont :
*) le courant du holisme méthodologique ou du fait social qui met la société au centre de son analyse ;
*) le courant de l’individualisme méthodologique ou de l’action sociale qui met l’individu au centre de son analyse.
(e2) q2- Pour les économistes, la question des rôles respectifs du marché et de l’Etat dans l’économie constitue un
clivage important des grands courants.
*) Pour les classiques, l’Etat doit se cantonner à son rôle d’Etat gendarme exécutant des fonctions régaliennes :
police, justice, défense intérieure et extérieure, diplomatie, frappe de la monnaie, écriture des contrats et fonction de
veille afin d’assurer la concurrence et la contestabilité des marchés. Ce courant qui raisonne en économie réelle, il
convient donc de respecter l’ordre naturel du marché qui est géré par la métaphore de la main invisible qui rend
compatible les intérêts individuels privés pour aboutir finalement à la réalisation de l’intérêt général.
*) Les néoclassiques se situent dans la lignée des classiques mais raisonnent en économie pure : ils sont plus
formalistes, construisent des modèles assortis d’hypothèses compatibles. Ils considèrent que c’est dans le cadre de la
concurrence pure et parfaite (CPP) que se réalise l’équilibre sur les trois marchés qu’ils reconnaissent : celui des
biens et des services, du travail et des capitaux.
*) Les marxistes ont une vision plutôt critique du capitalisme ; ils font une analyse en termes de rapports sociaux
de production et considèrent l’analyse libérale comme destinée à masquer les rapports d’exploitation.
*) Les keynésiens tout en acceptant le capitalisme ( Keynes est de formation néoclassique), considèrent que le
marché du travail ne peut être un marché comme les autres car il s’y forme un chômage involontaire nécessitant une
intervention de l’Etat ; cet agent aura une fonction de régulation et son intervention est nécessaire et justifiée.
En sociologie, une tradition holiste emmenée par Marx, Durkheim, Bourdieu met la société au centre l’analyse :
l’individu procède de la société en ce sens où les comportements individuels découlent des déterminants sociaux.
L’analyse sociologique doit porter sur les déterminants sociaux. C’est la sociologie du fait social.
Une seconde tradition individualiste emmenée par Weber, ADT, Boudon, met l’individu au centre de l’analyse :
la société procède de l’individu en ce sens que ce sont les motivation individuelles qui prédominent et qui
permettent de comprendre le fonctionnement de la société. C’est la sociologie de l’action sociale.
A noter que ces deux courants ne se rejettent pas totalement l’un l’autre.
De multiples autres courants existent en sociologie et ont des champs d’investigation différents. Ils sont
représentés par E Goffman qui étudie les interactions sociales et analysent les institutions totalitaires ; c’est le
courant de l’interactionnisme symbolique ; Touraine s’intéresse aux sociétés occidentales qui deviennent selon cet
auteur post industrielles ; R. Aron étudie les sociétés industrielles, le totalitarisme et les stratégies militaires….
(cc) En conclusion de ce schéma de réflexion, l’économie est la science de la répartition de ressources rares et la
sociologie celle de l’étude des hommes en société. Ces deux sciences sont traversées par de multiples courants qui
marquent des clivages importants. En économie c’est la place respective du marché et de l’Etat qui divise les
courants tandis qu’en sociologie c’est la place de l’individu qui divise les courants.
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