le point sur... Dysfonction métabolique et stress chronique : un nouveau regard sur la pandémie de «diabésité» ? Le stress chronique active les systèmes nerveux autonome, neuro-endocrinien, immunitaire et augmente le risque de maladies cardiovasculaires. La stimulation chronique de l’axe ­hypothalamo-hypophyso-surrénalien peut entraîner un déséquilibre des hormones anaboliques-cataboliques. Cette situation se traduit par un stockage excessif de graisse viscérale et une augmentation de la résistance à l’insuline, conduisant au prédiabète. La charge allostatique est le résultat secondaire aux agents stresseurs. La compréhension de ces mécanismes et de leurs effets cardio-métaboliques doit nous pousser à réfléchir sur la gestion des maladies chroniques. Pour réduire cette charge, un des outils dont dispose la médecine est l’accompagnement thérapeutique. Celui-ci peut être entretenu par l’éducation thérapeutique et d’autres sources de savoirs. Rev Med Suisse 2009 ; 5 : 1273-7 G. Gastaldi J. Ruiz «La mort d’un homme, c’est une tragédie ; la disparition de millions de gens, c’est la statistique.» Joseph Staline Drs Giacomo Gastaldi et Juan Ruiz Service d’endocrinologie, diabétologie et métabolisme CHUV, 1011 Lausanne [email protected] [email protected] Metabolic dysfunction and chronic stress : a new sight at «diabesity» pandemia Chronic stress in Western society can activate the autonomus, neuroendocrine and inflammatory/immunlogic systems. Chronic exposure to stressors can indeed stimulate the hypothalamic-pituitary-adrenal axis and induce a disbalance between anabolic and catabolic hormones, responsible of an increased in visceral fat and of insulin resistance. These meta­ bolic consequences can lead to pre-diabetes. Exposure to chronic stress results in allostatic load and its pathophysiologic consequences. The knowledge of this mecanisms and the cardiovascular and metabolic risk related, should influence our way of thinking about patient care. To decrease allostatic load, practitionners can rely on therapeutic relation. Therapeutic edu­ cation is one of the skill that can be use to create therapeutic relation. 0 introduction : stress et société La pandémie actuelle du virus A(H1N1) fait la une de tous les journaux du monde. L’OMS a même décidé de mettre le niveau d’alerte momentanément à 5. Pourtant, le nombre de personnes contaminées est très faible, voire quasiment insignifiant par rapport aux personnes souffrant de diabète de type 2 et d’obésité. D’un autre coté, l’augmentation par un facteur deux de la mortalité cardiovasculaire chez les hommes actifs de l’ex-URSS n’a pas suscité un tel battage médiatique.1 Pourtant, nous devrions être inquiets car la morbi-mortalité cardiovasculaire augmente aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et bien ailleurs en Occident, indépendamment des facteurs de risques cardiovasculaires classiques.2 De nombreuses hypothèses sont présentées telles que l’influence de facteurs psycho-sociaux comme les disparités économiques et le stress chronique.3,4 Dans le cadre de cet article, nous allons explorer une hypothèse se situant entre science humaine et biomédecine. Notre hypothèse physiopathologique principale est que le stress chronique est un facteur de risque capital pour la survenue de maladies cardiovasculaires (MCV) et métaboliques.4 Mais le stress estil un phénomène nouveau et quelle définition retenons-nous ? Nous proposons celle de Hans Selye : «le stress est la réponse de l’organisme en vue de s’adapter à toute demande de son environnement». C’est ce qui se passe en nous face aux contraintes de l’existence. Tout le monde est concerné mais, selon nos capacités individuelles, nos ressources internes et externes et notre capacité de pouvoir gérer et donner un sens à ce qui nous arrive, cette charge de stress peut avoir des conséquences très différentes sur notre organisme. Cette hypothèse s’intègre parfaitement dans la théorie de l’évolution qui postule que seuls les organismes capables de s’adapter aux contraintes de l’environnement peuvent survivre. L’évo­ Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 3 juin 2009 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 3 juin 2009 1273 lution des espèces serait donc liée au hasard de la nature avec la nécessité de survivre dans un environnement hostile. Le hasard des mutations et les nécessités de vivre, se nourrir, se reproduire, pouvoir fuir ou combattre. Pour s’adap­ ter au stress aigu, nous avons besoin d’un système métabolique efficace et des capacités d’analyse et d’adaptation importantes face à un environnement hostile. La situation du prédiabète nous permettra d’intégrer cette hypothèse à une situation clinique concrète et d’évoquer brièvement l’importance de l’accompagnement thérapeutique dans la prise en charge de la maladie chronique. comportement et psychobiologie Le modèle théorique vulnérabilité-stress-ressources, sur­ tout utilisé dans le monde de la santé mentale,5 nous paraît être un point de départ utile. Ce modèle, inspiré des travaux de Zubin, assume que les manifestations psychiques résultent de l’interaction de deux facteurs distincts. D’une part, la vulnérabilité biologique ou génétique, souvent dénommée diathèse (prédisposition) et, d’autre part, le vécu de l’individu, influencé par les stress liés à l’environnement. Cette conceptualisation du comportement, dans le cas de patients psychotiques, a permis une nette amélioration de leur prise en charge. Les soignants ont pris conscience de l’importance d’agir non seulement sur la médication mais aussi sur des thérapies, des attitudes ou des actions qui permettent de réduire les effets du stress environnemental (figure 1). Aujourd’hui, ce modèle stress-vulnérabilité-ressources est consolidé par les découvertes issues du champ de la psychobiologie. Ces nouvelles données nous permettent d’intégrer l’implication des réponses physiologiques adap­ tatives sur le métabolisme en cas de stress. En effet, des stimuli psycho-sociaux chroniques peuvent activer les voies du stress, de telle sorte à induire des modifications mesurables de facteurs biologiques impliqués dans la pathoge- Vulnérabilités • Facteurs génétiques • Environnement Stress • Positif/Négatif • Aigu/chronique Vécu Ressources • Individuelles/spirituelles • Accompagnement thérapeutique Comportements • Santé/maladie Traitements moléculaires Expression de la maladie Figure 1. Adaptation du modèle vulnérabilitésstress-ressources Le vécu de chaque individu conditionne l’expression de la maladie et vice versa. Le modèle vulnérabilités-stress-ressources permet d’intégrer les facteurs influents que nous avons choisis de représenter dans un diagram­me de Caroll afin de mieux appréhender les multiples combinaisons d’inter­ac­ tions possibles entre ces facteurs et le vécu. Les traitements en tant que molécules sont généralement dirigés contre la partie tangible de la maladie. Pourtant, un traitement pour se révéler efficace doit aussi agir sur le vécu. 1274 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 3 juin 2009 nèse de l’athérosclérose et de la résistance à l’insuline. Des éléments de preuve sont les études pratiquées chez les primates et chez l’humain, qui démontrent des augmentations significatives du taux de cortisol plasmatique circulant, une des hormones clés du stress directement corrélée à la charge en stress. Les conséquences sont une augmentation des dépôts de graisse viscérale et une progression de l’athérosclérose.6,7 A l’inverse, des émotions po­ sitives sont associées avec une diminution significative de la pression artérielle et de la glycémie.8,9 Ces expériences révèlent aussi le lien avec d’autres systèmes impliqués dans l’athérosclérose tels que le système nerveux autonome sympathique et parasympathique. Par ailleurs, il convient d’évoquer la possibilité d’un effet de synergie. En effet, des données plus récentes montrent aussi parmi les réponses physiologiques associées au stress, la survenue, chez plus de 30% des sujets, de modifications du comportement favo­ risant l’émergence d’un syndrome métabolique telles que prise pondérale, diminution de l’activité physique et modification de l’alimentation.9,10 physiologie du stress et allostasie Médicalement, le stress est défini comme la réponse phy­siologique de l’organisme, face à des agents réels ou symboliques, mettant en danger l’intégrité de la personne. Sterling et Eyer nous proposent la terminologie d’allostasie, car la réponse est dirigée vers des agents externes (allo : externe) comme les modifications de l’état physique (ré­ veil­lé, endormi, debout, couché, en activité) ou celles de l’environnement (le bruit, la foule ou la solitude, le danger, les infections, etc.) dans le but de maintenir une homéo­ stasie. Les agents stressants sont donc multiples et dépen­ dent de l’individu sur lequel ils s’exercent et peuvent être séparés en deux catégories temporelles distinctes : 1.Les stress aigus, d’intensité variable, induits par notre environnement social ou professionnel, des événements marquants de la vie quotidienne (naissance, mariage, décès, etc.) ou secondaires à des traumatismes (abus, violence, etc.) 2.Les stress répétés de tout type, le plus souvent liés à notre environnement socio-professionnel que nous qualifierons de stress chroniques. Les agents stressants, lorsqu’ils sont identifiés de la sorte par les structures limbiques du système nerveux cen­ tral (SNC), activent les systèmes nerveux autonomes, neuroendocriniens et immunitaires/inflammatoires. Différents neuromessagers, dont la noradrénaline et plusieurs hormones distinctes comme l’adrénaline, le cortisol, les gluco­ corticoïdes ou la vasopressine sont stimulés, de manière à mobiliser rapidement et efficacement les substrats nécessaires à la néoglucogenèse hépatique permettant la désormais célèbre réponse fight or fligh. La capacité d’activer et d’inactiver ces systèmes permet à l’organisme de gérer des situations extrêmes à un prix acceptable. En revanche, une stimulation chronique ou ex­ cessive peut avoir des conséquences délétères pour l’organisme. McEwen et Stellar ont développé pour ces cas de figure la notion de charge allostatique, qui permet de quantifier le dysfonctionnement résultant de l’action de Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 3 juin 2009 0 différents agents stresseurs. Ils séparent les types de dysfonctionnement en quatre catégories :10 1) La répétition du stress, entraînant une usure accélérée. 2) Le manque d’adaptation à un stress répété responsable d’une exposition excessive. 3) L’incapacité d’inactiver la réponse allosta­ tique. 4) La survenue de compensation pathologique en cas de défaut d’allostasie d’un système (figure 2). Stress chronique 1 Stress aigu SNC Système limbique 3 2 Système neuro-endocrinien Phénomène Système autonome d’auto-activation Système inflammatoire/ immunitaire Réponses physiologiques métaboliques • Glucocorticoïdesq • Insulineq Charge allostatique • Glucoseq Fight or Flight Mobilisation Phénomène d’extinction Stockage éNERGIEq disponible 4 Maladies cardiovasculaires, diabète, HTA, obésité Figure 2. Charge allostatique et stress chronique Les flèches rouges montrent les différents types de dysfonctionnements consécutifs à un stress chronique et les conséquences métaboliques associées. 1. La répétition du stress. 2. Le manque d’adaptation à un stress répété conduit à une exposition excessive. 3. Incapacité d’inactiver la réponse allostatique. 4. Compensation pathologique en cas de défaut d’allostasie. charge allostatique et pathogénie Dans la survenue des maladies cardiovasculaires, la notion de charge allostatique n’est plus à démontrer. L’étu­ de MacArthur est l’une des premières qui a montré les liens entre l’intensité de la charge en stress et le degré de survenue des maladies cardiovasculaires, de l’obésité, de l’hypertension et du diabète.11 Du point de vue épidémiologique, les résultats du Whitehall Study II, représentent les fondements de cette réflexion. En effet, le suivi méthodique de milliers de fonctionnaires anglais dé­ montre avec rigueur l’impact de la charge allostatique quotidienne individuelle sur l’incidence de la mortalité cardiovasculaire et sur le développement d’un syndrome métabolique.12 Ces exemples sont importants dans la pratique quotidienne car, d’une part, ils offrent une répartie tangible à l’assertion commune et simpliste (affirmée souvent par nos responsables politiques et les assureurs) : celui qui mange mal ou ne fait pas assez d’exercice physique devient malade. Il est donc pleinement responsable, d’autre part, ils confirment, chiffre à l’appui, que l’état de santé d’un individu dépend de facteurs environnementaux tout à fait identifiés. La Suisse est même à l’avant-garde pour ce type de conception, comme 0 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 3 juin 2009 en atteste le rapport national sur la santé 2008.13 Ce dernier relève, avec justesse, l’importance de facteurs d’ordre socio-économico-culturel tels que la formation, la profession, le revenu, l’origine ethnique ou le statut social dans les ­effets sur la santé et les comportements à risque. prédiabète : définition et physio- pathologie Les exemples cités précédemment n’enlèvent rien à l’importance des paramètres classiques comme la génétique ou le comportement individuel sur le développement du surpoids ou du diabète de type 2. Ils nous incitent cependant à considérer ces dysfonctions métaboliques comme résultant potentiellement aussi d’un stress chronique lié à notre vie en société. Dans le diabète de type 2 (DT2), le clinicien doit faire face à un processus physiopathologique complexe, dynamique et évolutif. Les facteurs dont nous tenons compte le plus souvent sont l’obésité, la génétique, l’environnement, le style de vie, la prise de glucocorticoïdes, les phénomènes liés au vieillissement (stress oxydatif et les dysfonctions mitochondriales). En revanche, les agents «stresseurs» en jeu sont plus difficilement mesurables sans une relation empathique basée sur l’écoute et centrée sur les besoins du patient. Elle demande donc d’explorer le champ du non-biologique. Pourtant, le fait simplement d’explorer cette étape clé permet de diminuer la charge allostatique et peut contribuer à améliorer la situation métabolique. En effet, le DT2 est la résultante de l’interaction d’un trium­ virat : l’insulinorésistance musculaire et hépatique associée à l’épuisement progressif de la cellule bêta. Le prédiabète (glucose à jeun M 5,6 mmol/l et/ou en postprandial entre 7,8 et 11,0 mmol/l) doit donc être considéré comme la première étape de ce processus. Le prédiabète représente une situation à haut risque de conduire à un diabète et son diagnostic prend de l’importance s’il constitue la première étape d’une prise en charge thérapeutique réflexive sur les moyens à disposition pour retarder la survenue du diabète.14 En effet, dès le diagnostic de DT2, le risque de complications vasculaires existe.15 La progression du prédiabète en fonction de la charge allostatique nous est suggérée le plus souvent par l’histoire de nos patients, notamment lorsqu’ils évoquent l’influence des émotions négatives sur la glycémie (figure 3). Ces observations sont rapportées quotidiennement à nos consultations. Les éléments tangibles de cette affirmation sont l’observation d’une dérégulation de l’équilibre anabolisme/ catabolisme7 chez les patients obèses ou souffrant de syndrome métabolique ; une situation qui est associée à une augmentation des taux circulants d’insuline et de glucose, secondaire à l’élévation du cortisol circulant stimulé par l’activation chronique de l’axe hypothalamo-hypophyso-sur­ rénalien. Sur le plan métabolique, cette situation conduit à un stockage excessif de graisse au niveau viscéral et à augmenter la résistance à l’insuline musculaire, deux des mécanismes retenus comme favorisant l’épuisement de la cellule bêta. Ces mêmes facteurs sont associés à la dysfonction endothéliale, marqueur précoce d’une atteinte vasculaire.16 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 3 juin 2009 1275 Résistance à l’insuline Q Diabète m s’établit entre les partenaires de soins. Elle exige de la part du soignant une formation dans l’autoréflexivité et dans l’ex­ ploration du vécu subjectif du patient. La charge allostatique dépasse largement le champ de la médecine bio-psycho-sociale. L’exploration notamment du sens de la relation thérapeutique, de la maladie et du traitement doit faire partie des stratégies du suivi à long terme. Pré-diabète a x charge allostatique ligne de base Normoglycémie Temps (années) Figure 3. Facteurs influençant la résistance à l’insuline La résistance à l’insuline (RI) est le reflet de l’action de l’insuline en périphérie. Plus la RI est élevée, plus le risque, au cours du temps, de développer un diabète sera grand. Les facteurs agissant sur la RI sont multiples, les plus connus sont la génétique, la graisse intramusculaire, les défauts oxydatifs, l’âge, l’activité physique, les glucocorticoïdes. Si la pente m de Q représente le risque de développer un prédiabète ou un diabète au cours du temps et la ligne de base les facteurs individuels intrinsèques à l’individu, m dépend donc du nombre de facteurs et de leur importance. L’effet de la charge allostatique peut être représenté comme un coefficient de l’angle a (tangente a = m). aspect pratique de l’éducation et l’accompagnement thérapeutique sur la charge allostatique Paradoxalement, la prise en charge médicale des maladies chroniques se traduit souvent par un report des exigences des soignants sur les épaules des patients, ce qui augmente encore le poids subjectif de la maladie. Dans les cas les plus extrêmes, les effets directs peuvent être une baisse de l’adhérence thérapeutique. Pour réduire la charge allostatique, une des stratégies efficaces est de donner des outils à nos patients pour qu’ils puissent avoir le sentiment de pouvoir gérer leur maladie et son traitement. L’éducation thérapeutique des patients est à ce jour une des formations médicales reconnue par l’OMS, qui offre aux soignants des outils pour accompagner les patients avec leurs maladies et leur permettre d’acquérir une meilleure autogestion ainsi qu’un plus grand sentiment d’auto-efficacité. Nous postulons que l’éducation thérapeutique se révélera efficace pour réduire la charge allostatique. Celleci devant être basée essentiellement sur la relation qui conclusion Le stress chronique défini par la notion de charge allo­ statique peut entraîner une activation chronique de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et une dérégulation du système nerveux autonome. Les conséquences de cette stimulation sont la libération de messagers neuro-hormonaux responsables d’un stockage excessif de graisse au ­niveau viscéral et d’une augmentation de la résistance à l’insuline. Ces modifications métaboliques conduiront à l’émergence d’un syndrome métabolique, du prédiabète puis du diabète si elles ne sont pas prises en charge. Pour diminuer la charge allostatique, les stratégies dont disposent les médecins de premier recours sont l’accompagnement thérapeutique. Celui-ci peut être nourri par l’éducation thérapeutique et l’exploration d’autres sources de savoirs. Les soignants et les médecins peuvent réduire la charge allostatique par l’accompagnement thérapeutique avec une attitude de self-réflexivité face à notre pratique du soin et de la médecine. Implications pratiques > La prise en charge du diabète sucré dépasse largement le traitement de l’hyperglycémie. Elle doit prendre en compte le profil à risque sur le plan cardiovasculaire et psycho-social > Cette approche nécessite une relation thérapeutique de con­ fiance sur le long terme centré sur l’accompagnement > Les objectifs doivent être individualisés en fonction des caractéristiques uniques du patient par une approche humaniste > Un regard critique doit être porté sur les grands essais clini- ques et sur les recommandations pour la pratique, dont les attentes des sponsors sont souvent motivées par les intérêts économiques Bibliographie 1 ** Marmot M. Social determinants of health inequalities. Lancet 2005;365:1099-104. 2 Marmot M. Socioeconomic determinants of CHD mortality. Int J Epidemiol 1989;18(Suppl. 1):S196-202. 3 Marmot M. Aetiology of coronary heart disease. BMJ 2001;323:1261-2. 4 * Hemingway H, Marmot M. Clinical evidence : Psy­ chosocial factors in the etiology and prognosis of coronary heart disease : Systematic review of prospective cohort studies. 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