G. Gastaldi
J. Ruiz
«La mort d’un homme, c’est une tragédie ; la disparition de
millions de gens, c’est la statistique.»
Joseph Staline
introduction:stressetsociété
La pandémie actuelle du virus A(H1N1) fait la une de tous les
journaux du monde. L’OMS a me cidé de mettre le niveau
d’alerte momentanément à 5. Pourtant, le nombre de person-
nes contaminées est très faible, voire quasiment insignifiant par rapport aux per-
sonnes souffrant de diabète de type 2 et d’obésité. D’un autre coté, l’augmenta-
tion par un facteur deux de la mortalité cardiovasculaire chez les hommes actifs
de l’ex-URSS n’a pas susciun tel battage médiatique.1 Pourtant, nous devrions
être inquiets car la morbi-mortalité cardiovasculaire augmente aux Etats-Unis, en
Grande-Bretagne et bien ailleurs en Occident, indépendamment des facteurs de
risques cardiovasculaires classiques.2 De nombreuses hypothèses sont présen-
tées telles que l’influence de facteurs psycho-sociaux comme les disparités éco-
nomiques et le stress chronique.3,4
Dans le cadre de cet article, nous allons explorer une hypothèse se situant
entre science humaine et biomédecine. Notre hypothèse physiopathologique
principale est que le stress chronique est un facteur de risque capital pour la sur-
venue de maladies cardiovasculaires (MCV) et métaboliques.4 Mais le stress est-
il un phénomène nouveau et quelle définition retenons-nous ? Nous proposons
celle de Hans Selye : «le stress est la réponse de l’organisme en vue de s’adapter
à toute demande de son environnement». C’est ce qui se passe en nous face aux
contraintes de l’existence. Tout le monde est concerné mais, selon nos capacités
individuelles, nos ressources internes et externes et notre capacide pouvoir
gérer et donner un sens à ce qui nous arrive, cette charge de stress peut avoir
des conséquences très différentes sur notre organisme. Cette hypothèse s’intègre
parfaitement dans la théorie de l’évolution qui postule que seuls les organismes
capables de s’adapter aux contraintes de l’environnement peuvent survivre. L’évo-
Metabolic dysfunction and chronic stress :
a new sight at «diabesity» pandemia
Chronic stress in Western society can activate
the autonomus, neuroendocrine and inflam-
matory/immunlogic systems. Chronic exposure
to stressors can indeed stimulate the hypo-
thalamic-pituitary-adrenal axis and induce a
disbalance between anabolic and catabolic
hormones, responsible of an increased in vis-
ceral fat and of insulin resistance. These meta-
bolic consequences can lead to pre-diabetes.
Exposure to chronic stress results in allostatic
load and its pathophysiologic consequences.
The knowledge of this mecanisms and the
cardiovascular and metabolic risk related,
should influence our way of thinking about
patient care.
To decrease allostatic load, practitionners can
rely on therapeutic relation. Therapeutic edu-
cation is one of the skill that can be use to
create therapeutic relation.
Rev Med Suisse 2009 ; 5 : 1273-7
Le stress chronique active les systèmes nerveux autonome,
neuro-endocrinien, immunitaire et augmente le risque de ma-
ladies cardiovasculaires. La stimulation chronique de l’axe
hypothalamo-hypophyso-surrénalien peut entraîner un désé-
quilibre des hormones anaboliques-cataboliques. Cette situa-
tion se traduit par un stockage excessif de graisse viscérale et
une augmentation de la sistance à l’insuline, conduisant au
prédiabète.
La charge allostatique est le résultat secondaire aux agents
stresseurs. La compréhension de ces mécanismes et de leurs
effets cardio-métaboliques doit nous pousser à réfléchir sur la
gestion des maladies chroniques. Pour réduire cette charge,
un des outils dont dispose la médecine est l’accompagnement
thérapeutique. Celui-ci peut être entretenu par l’éducation
thérapeutique et d’autres sources de savoirs.
Dysfonction métabolique et
stress chronique : un nouveau regard
sur la pandémie de «diabésité» ?
le point sur...
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Drs Giacomo Gastaldi et Juan Ruiz
Service d’endocrinologie,
diabétologie et métabolisme
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lution des espèces serait donc liée au hasard de la nature
avec lacessité de survivre dans un environnement hos-
tile. Le hasard des mutations et les nécessités de vivre, se
nourrir, se reproduire, pouvoir fuir ou combattre. Pour s’adap-
ter au stress aigu, nous avons besoin d’un système méta-
bolique efficace et des capacis d’analyse et d’adaptation
importantes face à un environnement hostile.
La situation du prédiabète nous permettra d’intégrer
cette hypothèse à une situation clinique concrète et d’évo-
quer brièvement l’importance de l’accompagnement thé-
rapeutique dans la prise en charge de la maladie chronique.
comportementetpsychobiologie
Le modèle théorique vulnérabilité-stress-ressources, sur-
tout utilisé dans le monde de la santé mentale,5 nous pa-
raît être un point de départ utile. Ce modèle, inspiré des
travaux de Zubin, assume que les manifestations psychi-
ques résultent de l’interaction de deux facteurs distincts.
D’une part, la vulnérabilité biologique ou génétique, sou-
ventnommée diathèse (prédisposition) et, d’autre part,
le vécu de l’individu, influencé par les stress liés à l’envi-
ronnement. Cette conceptualisation du comportement, dans
le cas de patients psychotiques, a permis une nette amé-
lioration de leur prise en charge. Les soignants ont pris
conscience de l’importance d’agir non seulement sur la
médication mais aussi sur des thérapies, des attitudes ou
des actions qui permettent de réduire les effets du stress
environnemental (figure 1).
Aujourd’hui, ce modèle stress-vulnérabilité-ressources
est consolidé par les découvertes issues du champ de la
psychobiologie. Ces nouvelles données nous permettent
d’intégrer l’implication des réponses physiologiques adap-
tatives sur le tabolisme en cas de stress. En effet, des
stimuli psycho-sociaux chroniques peuvent activer les voies
du stress, de telle sorte à induire des modifications mesu-
rables de facteurs biologiques impliqués dans la pathoge-
nèse de l’athérosclérose et de la résistance à l’insuline.
Des éléments de preuve sont les études pratiquées chez
les primates et chez l’humain, qui montrent des aug-
mentations significatives du taux de cortisol plasmatique
circulant, une des hormones clés du stress directement
corrélée à la charge en stress. Les conséquences sont une
augmentation des dépôts de graisse viscérale et une pro-
gression de l’athérosclérose.6,7 A l’inverse, des émotions po-
sitives sont associées avec une diminution significative de
la pression artérielle et de la glycémie.8,9 Ces expériences
lent aussi le lien avec d’autres systèmes impliqués dans
l’athérosclérose tels que le système nerveux autonome
sympathique et parasympathique. Par ailleurs, il convient
d’évoquer la possibilid’un effet de synergie. En effet, des
données plus récentes montrent aussi parmi les réponses
physiologiques associées au stress, la survenue, chez plus
de 30% des sujets, de modifications du comportement favo-
risant l’émergence d’un syndrome métabolique telles que
prise pondérale, diminution de l’activité physique et mo-
dification de l’alimentation.9,10
physiologiedustressetallostasie
Médicalement, le stress est défini comme la ponse
physiologique de l’organisme, face à des agents réels ou
symboliques, mettant en danger l’intégri de la personne.
Sterling et Eyer nous proposent la terminologie d’allostasie,
car la réponse est dirigée vers des agents externes (allo :
externe) comme les modifications de l’état physique (ré-
veillé, endormi, debout, couché, en activité) ou celles de
l’environnement (le bruit, la foule ou la solitude, le danger,
les infections, etc.) dans le but de maintenir une homéo-
stasie. Les agents stressants sont donc multiples et dépen-
dent de l’individu sur lequel ils s’exercent et peuvent être
séparés en deux catégories temporelles distinctes :
1. Les stress aigus, d’intensité variable, induits par notre
environnement social ou professionnel, des événements
marquants de la vie quotidienne (naissance, mariage, s,
etc.) ou secondaires à des traumatismes (abus, violence,
etc.)
2. Les stress répétés de tout type, le plus souvent liés à
notre environnement socio-professionnel que nous quali-
fierons de stress chroniques.
Les agents stressants, lorsqu’ils sont identifiés de la
sorte par les structures limbiques du système nerveux cen-
tral (SNC), activent les systèmes nerveux autonomes, neu-
roendocriniens et immunitaires/inflammatoires. Différents
neuromessagers, dont la noradrénaline et plusieurs hor-
mones distinctes comme l’adrénaline, le cortisol, les gluco-
corticoïdes ou la vasopressine sont stimulés, de manière à
mobiliser rapidement et efficacement les substrats néces-
saires à la néoglucogenèse hépatique permettant la dé-
sormais célèbre réponse
fight or fligh
.
La capacité d’activer et d’inactiver ces systèmes permet
à l’organisme de gérer des situations extrêmes à un prix
acceptable. En revanche, une stimulation chronique ou ex-
cessive peut avoir des conséquences délétères pour l’or-
ganisme. McEwen et Stellar ont développé pour ces cas
de figure la notion de charge allostatique, qui permet de
quantifier le dysfonctionnement sultant de l’action de
1274 Revue Médicale Suisse
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Figure 1. Adaptation du modèle vulnérabilités-
stress-ressources
Le vécu de chaque individu conditionne l’expression de la maladie et vice
versa. Le modèle vulnérabilités-stress-ressources permet d’intégrer les fac-
teurs influents que nous avons choisis de représenter dans un diagramme
de Caroll afin de mieux appréhender les multiples combinaisons d’interac-
tions possibles entre ces facteurs et le vécu. Les traitements en tant que
molécules sont généralement dirigés contre la partie tangible de la maladie.
Pourtant, un traitement pour se ler efficace doit aussi agir sur le cu.
Vulnérabilités
Facteurs génétiques
Environnement
Stress
Positif/Négatif
Aigu/chronique
Vécu
Ressources
Individuelles/spirituelles
Accompagnement
thérapeutique
Comportements
Santé/maladie
Expression
de la maladie
Traitements
moléculaires
différents agents stresseurs. Ils séparent les types de dys-
fonctionnement en quatre catégories :10 1) La pétition
du stress, entraînant une usure accélérée. 2) Le manque
d’adaptation à un stress répété responsable d’une exposi-
tion excessive. 3) L’incapacité d’inactiver la réponse allosta-
tique. 4) La survenue de compensation pathologique en cas
de défaut d’allostasie d’un système (figure 2).
chargeallostatiqueetpathogénie
Dans la survenue des maladies cardiovasculaires, la
notion de charge allostatique n’est plus à démontrer. L’étu-
de MacArthur est l’une des premières qui a mont les
liens entre l’intenside la charge en stress et le degré de
survenue des maladies cardiovasculaires, de l’obésité, de
l’hypertension et du diabète.11 Du point de vue épidé-
miologique, les résultats du
Whitehall Study II
, représen-
tent les fondements de cette flexion. En effet, le suivi
méthodique de milliers de fonctionnaires anglais dé-
montre avec rigueur l’impact de la charge allostatique
quotidienne individuelle sur l’incidence de la mortali
cardiovasculaire et sur le développement d’un syndrome
métabolique.12
Ces exemples sont importants dans la pratique quoti-
dienne car, d’une part, ils offrent une répartie tangible à
l’assertion commune et simpliste (affirmée souvent par nos
responsables politiques et les assureurs) :
celui qui mange mal
ou ne fait pas assez d’exercice physique devient malade. Il est donc
pleinement responsable
, d’autre part, ils confirment, chiffre à
l’appui, que l’état de santé d’un individu dépend de fac-
teurs environnementaux tout à fait identifiés. La Suisse est
même à l’avant-garde pour ce type de conception, comme
en atteste le rapport national sur la san2008.13 Ce dernier
relève, avec justesse, l’importance de facteurs d’ordre so-
cio-économico-culturel tels que la formation, la profession,
le revenu, l’origine ethnique ou le statut social dans les
effets sur la santé et les comportements à risque.
pdiabète:définitionetphysio- 
pathologie
Les exemples cités précédemment n’enlèvent rien à
l’importance des paramètres classiques comme la généti-
que ou le comportement individuel sur le développement
du surpoids ou du diabète de type 2. Ils nous incitent ce-
pendant à considérer ces dysfonctions métaboliques com-
me sultant potentiellement aussi d’un stress chronique
lié à notre vie en société.
Dans le diabète de type 2 (DT2), le clinicien doit faire
face à un processus physiopathologique complexe, dyna-
mique et évolutif. Les facteurs dont nous tenons compte
le plus souvent sont l’obésité, la génétique, l’environne-
ment, le style de vie, la prise de glucocorticoïdes, les phé-
nomènes liés au vieillissement (stress oxydatif et les dys-
fonctions mitochondriales). En revanche, les agents «stres-
seurs» en jeu sont plus difficilement mesurables sans une
relation empathique basée sur l’écoute et centrée sur les
besoins du patient. Elle demande donc d’explorer le champ
du non-biologique. Pourtant, le fait simplement d’explorer
cette étape clé permet de diminuer la charge allostatique
et peut contribuer à améliorer la situation métabolique.
En effet, le DT2 est la résultante de l’interaction d’un trium-
virat : l’insulinorésistance musculaire etpatique associée
à l’épuisement progressif de la cellule bêta. Le prédiabète
(glucose à jeun M 5,6 mmol/l et/ou en postprandial entre
7,8 et 11,0 mmol/l) doit donc être considéré comme la pre-
mière étape de ce processus.
Le prédiabète représente une situation à haut risque de
conduire à un diabète et son diagnostic prend de l’impor-
tance s’il constitue la première étape d’une prise en charge
thérapeutique réflexive sur les moyens à disposition pour
retarder la survenue du diate.14 En effet, s le diagnostic
de DT2, le risque de complications vasculaires existe.15
La progression du prédiabète en fonction de la charge
allostatique nous est suggérée le plus souvent par l’histoire
de nos patients, notamment lorsqu’ils évoquent l’influence
des émotions négatives sur la glycémie (figure 3). Ces ob-
servations sont rapportées quotidiennement à nos consul-
tations. Les éléments tangibles de cette affirmation sont
l’observation d’une dérégulation de l’équilibre anabolisme/
catabolisme7 chez les patients obèses ou souffrant de syn-
drome métabolique ; une situation qui est associée à une
augmentation des taux circulants d’insuline et de glucose,
secondaire à l’élévation du cortisol circulant stimulé par
l’activation chronique de l’axe hypothalamo-hypophyso-sur-
rénalien. Sur le plan tabolique, cette situation conduit
à un stockage excessif de graisse au niveau viscéral et à
augmenter la résistance à l’insuline musculaire, deux des
mécanismes retenus comme favorisant l’épuisement de la
cellule bêta. Ces mêmes facteurs sont associés à la dys-
fonction endothéliale, marqueur précoce d’une atteinte
vasculaire.16
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Figure 2. Charge allostatique et stress chronique
Les flèches rouges montrent les différents types de dysfonctionnements
consécutifs à un stress chronique et les conséquences métaboliques asso-
ciées. 1. La répétition du stress. 2. Le manque d’adaptation à un stress ré-
pété conduit à une exposition excessive. 3. Incapacité d’inactiver la réponse
allostatique. 4. Compensation pathologique en cas de défaut d’allostasie.
Stress aigu Stress chronique
SNC
Système limbique
Charge allostatique
ÉNERGIEq
disponible
Fight or Flight
Système
neuro-endocrinien
Système autonome
Système inflammatoire/
immunitaire
Phénomène
d’auto-activation
Phénomène d’extinction
Maladies cardio-
vasculaires, diabète,
HTA, obésité
Stockage
Mobilisation
Réponses physiologiques métaboliques
Glucocorticoïdesq
Insulineq
Glucoseq
1
2
3
4
aspectpratiquedeléducationet
laccompagnementthérapeutique
surlachargeallostatique
Paradoxalement, la prise en chargedicale des mala-
dies chroniques se traduit souvent par un report des exi-
gences des soignants sur les épaules des patients, ce qui
augmente encore le poids subjectif de la maladie. Dans les
cas les plus extrêmes, les effets directs peuvent être une
baisse de l’adhérence trapeutique. Pour réduire la charge
allostatique, une des stratégies efficaces est de donner
des outils à nos patients pour qu’ils puissent avoir le sen-
timent de pouvoir gérer leur maladie et son traitement.
L’éducation thérapeutique des patients est à ce jour une
des formationsdicales reconnue par l’OMS, qui offre aux
soignants des outils pour accompagner les patients avec
leurs maladies et leur permettre d’acquérir une meilleure
autogestion ainsi qu’un plus grand sentiment d’auto-effi-
cacité. Nous postulons que l’éducation thérapeutique se
révélera efficace pour réduire la charge allostatique. Celle-
ci devant être basée essentiellement sur la relation qui
s’établit entre les partenaires de soins. Elle exige de la part
du soignant une formation dans l’autoréflexivité et dans l’ex-
ploration du vécu subjectif du patient. La charge allostati-
que dépasse largement le champ de la médecine bio-psy-
cho-sociale. L’exploration notamment du sens de la relation
thérapeutique, de la maladie et du traitement doit faire
partie des stratégies du suivi à long terme.
conclusion
Le stress chronique défini par la notion de charge allo-
statique peut entraîner une activation chronique de l’axe
hypothalamo-hypophyso-surrénalien et une dérégulation
du système nerveux autonome. Les conséquences de cette
stimulation sont la libération de messagers neuro-hormo-
naux responsables d’un stockage excessif de graisse au
niveau viscéral et d’une augmentation de la sistance à
l’insuline. Ces modifications métaboliques conduiront à
l’émergence d’un syndrome métabolique, du prédiabète
puis du diabète si elles ne sont pas prises en charge.
Pour diminuer la charge allostatique, les stratégies dont
disposent les médecins de premier recours sont l’accom-
pagnement thérapeutique. Celui-ci peut être nourri par
l’éducation trapeutique et l’exploration d’autres sources
de savoirs. Les soignants et les decins peuvent duire la
charge allostatique par l’accompagnement thérapeutique
avec une attitude de self-réflexivité face à notre pratique
du soin et de la médecine.
Implications pratiques
La prise en charge du diabète sucré passe largement le
traitement de l’hyperglycémie. Elle doit prendre en compte
le profil à risque sur le plan cardiovasculaire et psycho-social
Cette approche cessite une relation thérapeutique de con-
fiance sur le long terme centré sur l’accompagnement
Les objectifs doivent être individualisés en fonction des ca-
ractéristiques uniques du patient par une approche huma-
niste
Un regard critique doit être porsur les grands essais clini-
ques et sur les recommandations pour la pratique, dont les
attentes des sponsors sont souvent motivées par les in-
ts économiques
>
>
>
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Bibliographie
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3 juin 2009 01276 Revue Médicale Suisse
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Figure 3. Facteurs influençant la résistance à l’insuline
La résistance à l’insuline (RI) est le reflet de l’action de l’insuline en périphé-
rie. Plus la RI est élevée, plus le risque, au cours du temps, de développer
un diabète sera grand. Les facteurs agissant sur la RI sont multiples, les plus
connus sont la génétique, la graisse intramusculaire, les défauts oxydatifs,
l’âge, l’activité physique, les glucocorticoïdes.
Si la pente m de Q représente le risque de développer un prédiabète ou
un diabète au cours du temps et la ligne de base les facteurs individuels in-
trinsèques à l’individu, m dépend donc du nombre de facteurs et de leur
importance. L’effet de la charge allostatique peut être représenté comme
un coefficient de l’angle a (tangente a = m).
Temps (années)
Normoglycémie
Pré-diabète
Diabète
a x charge allostatique
ligne de base
m
Q
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