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59 ème Congrès de l’AIELF
„Croissance, population, protection sociale:
faits et théorie face aux enjeux”
Croissance économique, population et protection sociale:
« faits stylisés » pour les pays de l'Union européenne
au début du XXI-ème siècle
Krzysztof Malaga
Chaire d’Économie Mathématique
Université des Sciences Économiques de Poznań
al. Niepodległości 10
61-875 Poznań
Pologne
[email protected]
Université Panthéon-Assas PARIS II
Paris, les 18, 19, 20 mai 2015
Contenu
2
1. Introduction
2. Les étapes de la recherche sur la croissance économique
3. Les changements démographiques dans les pays membres de l’UE
4. L’état actuel des systèmes de protection sociale dans les états membres de l’UE
5. Les caractéristiques quantitatives et qualitatives des « faits stylisés » en
économie
6. Conclusions
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1. Introduction
Les économistes sont toujours confrontés avec les processus économiques réels,
décrits par les modèles économiques.
Il faut donc faire la distinction entre l’économie en tant que le système réel et la
théorie économique en tant que le modèle de ce système réel.
Cette remarque reste valable pour n’importe quel type de language (quantifiable
ou non-quantifiable, formalisé ou non-formalisé) utilisé pour la description des
phénomènes, mécanismes ou processus économiques réels.
Il convient également de souligner que l'enregistrement statistique des
processus économiques réels constitue aussi une forme de subordination à un
modèle économique particulier.
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1. Introduction
La complexité de la déscription des phénomènes, mécanismes et processus
économiques réels augmente au moment quand on veut faire la distinction entre ce
qui est quantitatif (mesurable) et ce qui est qualitatif (non-mesurable).
La croissance économique comme la catégorie macroéconomique quantitative
ainsi que le développement économique, qui à son tour est la catégorie
macroéconomique qualitative, sont de très bons exemples de cette dychotomie
existante en économie.
La théorie de la croissance économique, comme la déscription abstraite des
processus de la croissance économique réels à long terme est la théorie
relativement jeune, qui devrait être confirmé par les « faites stylisés » qui
correspondent aux certaines régularités empiriques, justifiés statistiquement.
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2. Les étapes de la recherche sur la croissance économique
Conformement à la reflexion faite par David de la Croix nous allons distinguer dix étapes de la
recherche sur la croissance économique:
1. La définition et le choix d’une mesure satisfaisante de la croissance économique
2. Les théories de stagnation comme le synonyme d'absence de la croissance économique
3. Les théories néo-classiques de la croissance
4. Les théories de la croissance endogène
5. Les modèles de pièges de la pauvreté
6. La transition vers une croissance économique moderne
7. Les modèles exogènes de la transition
8. La théorie de la croissance unifiée d’Oded Galor
9. Le compromis de la Qualité-Quantité
10. La croissance économique et les inégalités
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2.1. La définition et le choix d’une mesure satisfaisante de la croissance
économique
La croissance économique qui est la catégorie macroéconomique quantitative,
depuis très longtemps, est défini en termes d’augmentation de la production
annuelle de biens et services dans un pays ou une région, mais au cours d'une
longue période.
La mesure de la croissance économique couramment utilisée reste le produit
intérieur brut (PIB) et ses dérivés (PIB par tête, PIB par travailleur, PIB par employé,
PIB par unite du travail, etc.).
Comme une variable agrégée et exprimée en unités monétaires, le PIB est
sensible aux variations de prix et des taux d’echange. Par conséquent, il faut faire la
distinction entre le PIB réel et la croissance réelle du PIB qui n’est pas due à la
croissance des prix (inflation) ou des taux de change et le PIB nominal, ou la
croissance nominale du PIB.
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2.1. La définition et le choix d’une mesure satisfaisante de la croissance
économique
La discussion concernante le choix d’une meilleure mesure de la croissance
économique c’est une véritable l’histoire sans fin. Voir par exemple Stiglitz, Sen,
Fitoussi [2010], où à côté de la critique du PIB, on trouve les propositions des
nouvelles mesures plus pertinentes, qui sont associés avec une perspective plus
large et la compréhension multidimensionnelle de la croissance économique. Par
exemple l'indice de richesse inclusive (Inclusive Wealth Index). Voir la critique
pertinente de ce l’indice faite par Thiry et Roman [2014].
Il faut mentionner ici certains problèmes qui sont au centre des débats: la
qualité de la croissance économique; la croissance économique comme catégorie
strictement économique et/ou socio-économique; la croissance économique
durable ou soutenable et son rapport avec le développement durable ou
soutenable; la croissance et/ou le développement économique équilibrées ou
harmonisées, la croissance économique sans développement socio-économique
ou le développement socio-économique sans la croissance économique, le limites
de la croissance économique, etc.
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2.1. La définition et le choix d’une mesure satisfaisante de la croissance
économique
La plupart de ces problèmes concerne indirectement ou directement les travaux
du Club de Rome (Meadows et al. [1972], [1994], [2004]) et va au-delà de la
théorie traditionnelle de la croissance économique.
Les principaux thèmes de ce genre des discussions sont liés avec les questions
concernantes des interdépendances ou des fondamentales différences entre la
croissance et le développement économique au sens traditionel et en termes de
soutenabilité ou durabilité.
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2.2. Les théories de stagnation comme le synonyme d'absence de la
croissance économique
La « théorie malthusienne », attribué à Malthus [1798], qui a été formalisée
récemment par Achraf et Galor [2011] a deux ingrédients de base.
Le premier concerne la technologie de production. En effet, on suppose que les
fermes produisent les produits à la base de terre qui est considérée comme le
facteur de production fixe et du travail pour lequel on affiche les rendements
marginaux décroissants. Rendements décroissants impliquent que l'ajout de plus
de travail tout en maintenant la productivité de la terre aux rendements constants
conduisent à la baisse de la production.
Le deuxième ingrédient est l'hypothèse que la fécondité nette de la mortalité est
une fonction croissante de la nourriture par personne.
10
2.2. Les théories de stagnation comme le synonyme d'absence de la
croissance économique
Moins de nourriture par personne donne une mortalité plus élevée (« contrôles
positifs ») et la baisse de fécondité (les gens se marient plus tard et ils ont moins
d'enfants (« frein préventif »). Quand il s’agit d'une augmentation de la technologie, la
nouvelle génération, au moment de l'invention est meilleure. Quand il y a plus de
nourriture par personne, la fécondité augmente. La prochaine génération est plus
peuplée, ce qui réduit la productivité de chaque travailleur en raison de rendements
marginaux décroissants. Comme le temps passe, la population converge vers un nouvel
état d'équilibre, et la nourriture par personne remonte à son niveau initial.
L'augmentation de la productivité rendue possible par exemple par la découverte
d'outils en métal est exactement compensée par la diminution de la productivité
générée par la hausse des population.
Donc, les améliorations technologiques conduisent à une population plus large, mais
pas à un niveau de vie plus élevé.
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2.3. Les théories néo-classiques de la croissance
Dans la théorie néo-classique de la croissance, mis au point independement par
Solow et Swan [1956], on suppose que le changement technologique est exogène au
système économique. Dans ces modèles, le changement technologique est la
principale source de croissance qui fait le travail plus efficace. Ce changement
technologique est étiqueté « travail - sauver progrès technique ». Dans les modèles de
Solow-Swan, le taux de croissance de la population est exogène et ne répond pas à
l’augmentation du niveau de vie. En outre, il n'y a aucun élément fixe, tel que la terre,
dans le processus de production.
Ces deux caractéristiques expliquent pourquoi le progrès technologique stimule la
croissance économique aux modèles de Solow-Swan, mais pas dans le modèle de
Malthus. La théorie néo-classique de croissance, avec son rendement décroissant au
capital et le progrès technique exogène, a des implications empiriques solides.
12
2.3. Les théories néo-classiques de la croissance
Premièrement, elle implique qu'il devrait y avoir une convergence du revenu par
habitant entre les pays, ce est-à-dire les pays qui sont encore loin de leur trajectoire de
croissance équilibrée à long terme devrait croître plus rapidement que les pays qui ont
déjà accumulé plus de leur capital. Ce est parce que les avantages de l'augmentation
du capital (c’est-à-dire de la productivité marginale du capital) sont plus élevés dans les
pays avec peu de capital, et plus faible dans les pays avec beaucoup de capital.
Deuxièmement, elle implique que la politique affecte le niveau de revenu par
habitant, mais n'a pas de prise sur son taux de croissance à long terme. La mauvaise
gouvernance ne peut pas affecter le taux de croissance de l'économie, et qu’il est
déterminé par le taux de croissance exogène de la technologie.
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2.4. Les théories de la croissance endogène
La modélisation de la croissance économique, comme un phénomène endogène, exige
de se débarrasser des rendements décroissants aux facteurs de production que
l'économie peut accumuler (capital physique ou capital humain). Externalités
(retombées) jouent ici le rôle central.
Quand une entreprise ou un individu investit, alors cet investissement a des retombées
positives sur d'autres entreprises ou des particuliers.
Le rendement privé de l'investissement (à l'entreprise ou l'individu) est plus petit que
le rendement social (à toutes les entreprises ou les individus ensemble).
Les investissements peuvent donc avoir encore des rendements décroissants privés,
mais rendements sociales constantes grâce à des débordements.
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2.4. Les théories de la croissance endogène
La croissance endogène peut être basée sur le fait que le progrès de connaissance,
par exemple dans les sciences fondamentales, conduit au progrès technologique. Les
théoriciens de la croissance économique soulignent l'importance de ce qu'ils ont
appelé le secteur de la recherche et du développement, qui invente de nouveaux
produits ou augmente la qualité des produits existants.
Cette théorie attribue un rôle prééminent dans la croissance économique au secteur
de la R&D, et fait un lien crucial entre l'innovation et le pouvoir de marché. En effet,
l'incitation à innover est fourni par des droits de monopole sur les nouveaux produits,
qui accordent des bénéfices supplémentaires aux entreprises qui font la recherche.
Ces modèles ouvrent également les débats politiques intéressants, essentiellement
sur les lois optimales de protection de brevet, et sur le niveau optimal de subventions,
nécessaires pour stimuler la recherche.
2.4. Les théories de la croissance endogène
15
L'accumulation du capital humain est l'autre façon de soutenir un processus de
croissance économique. En effet, même si un pays ne peut pas augmenter son offre de
travail indéfiniment, il peut améliorer la qualité du travail. Cette qualité est appelée «
capital humain », et intègre l'éducation, l'expérience et la santé. Le capital humain peut
être accumulé de deux manières: pendant la phase précoce de la vie en allant à l'école
et les dépenses sur l’éducation, au cours de la vie active en accumulant l'expérience
(« apprentissage par la pratique ») ou par une formation sur le tas.
L'investissement dans l'éducation formelle a considérablement augmenté partout
dans le monde. Institutions sont souvent blâmés ou loués pour leur rôle dans la
promotion de la croissance économique.
Dans les modèles de croissance endogène, bonne ou mauvaise politique peut en effet
affecter de façon permanente le taux de croissance de l'économie.
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2.5. Les modèles de pièges de la pauvreté
Une autre explication de l'absence de convergence économique entre les pays repose
sur des modèles de pièges de la pauvreté. Ils sont basés sur l'idée que le rendement
marginal du capital ne diminue pas systématiquement: pour une certaine gamme de
valeurs de capital les rendements marginaux n’augment pas. Un raisonnement similaire
peut être appliqué au capital humain.
Un tel cadre conduit à des prédictions qui diffèrent considérablement du modèle néoclassique de croissance. Au lieu d'une convergence de tous les pays à un chemin similaire
de la croissance équilibrée, le résultat à long terme dépend des conditions initiales. Un
pays initialement pauvre avec un niveau de capital par travailleur faible pourrait être
« piégé » dans un équilibre bas, tandis qu’un pays riche peut se développer vers le sentier
de croissance équilibrée élevé.
Pour la même raison, les pays qui sont très semblables d'abord, peuvent avoir une
expérience de croissance divergentes, si elles commencent de chaque côté d'un seuil
critique.
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2.5. Les modèles de pièges de la pauvreté
Les modèles de la croissance endogène et les modèles de piège de la pauvreté sont
également diffèrents dans leurs prescriptions politiques. Alors que la croissance
endogène conduit à conseiller les pays pour améliorer la gouvernance et la productivité,
les modèles de pièges de la pauvreté exigent une certaine aide à apporter au pays, pour
l'aider à contourner le niveau critique de l'accumulation et pour croître de manière
soutenue.
Les modèles de pièges de la pauvreté capturent essentiellement des cercles vicieux:
faible développement empêche le pays d'adopter la technologie moderne, qui perpétue
la faible développement.
Les modèles de pièges de la pauvreté ne sont pas seulement en mesure de tenir
compte des expériences de croissance réussies ou non, mais ils peuvent aussi expliquer
pourquoi certaines économies ont connu des périodes de déclin.
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2.6. La transition vers une croissance économique moderne
Les modèles néo-classique de croissance endogène décrivent bien ce qui est
arrivé dans les deux derniers siècles, mais ils sont totalement incapables
d'expliquer la période de stagnation.
Le modèle malthusien, au contraire, donne une bonne description de
stagnation, mais ne peut pas tenir compte du décollage de la croissance
économique.
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2.7. Les modèles exogènes de la transition
Hansen et Prescott (2002) montrent que les deux approches peuvent être
combinées dans un cadre unique qui modélise ce décollage. L'idée est la suivante. Il
ya deux secteurs de production, l'agriculture et l'industrie. Initialement, le niveau
technologique et la productivité dans l'industrie sont très faibles, de sorte que les
ressources de l'économie, y compris le travail et le capital, sont tous employés dans le
secteur agricole. Comme ce secteur est soumis à la diminution de la rémunération du
travail et à la contrainte sur les terres disponibles, le modèle se comporte comme le
modèle malthusien. Puis, avec des améliorations technologiques exogènes, le secteur
de l'industrie devient rentable et commence à attirer les ressources. Comme le temps
passe, les ressources se déplacent de l'agriculture à l'industrie. L'économie devient
de plus en plus semblable à celle décrite dans les modèles de croissance de SolowSwan.
Trouver un cadre unique qui peut expliquer le chemin complet du revenu sur
l'histoire a été la tâche des chercheurs de croissance au cours de dernières années.
2.7. Les modèles exogènes de la transition
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Explications peuvent être divisés en deux grandes catégories. La première classe se
appuie sur les causes exogènes; le second construit le cadre unique dans lequel tout est
endogène. Autres types d'explications exogènes pour le décollage s’appuient sur les
incitations à accumuler du capital humain. S’il devient rentable pour les ménages à
investir dans l'éducation, la croissance peut être soutenue grâce aux externalités du
capital humain dans modèle de la croissance endogène.
Deux types de chocs sont considérées ici. La première est basée sur l'idée de BenPorath [1967] que le rendement de l'investissement dans l'éducation dépend de la
longueur de temps pendant laquelle l'éducation sera productive, ce qui implique que la
vie plus active fait l'investissement initial dans le capital humain plus rentable, à
condition que le capital humain soit un moteur de la croissance, une augmentation
initiale de longévité (pour des raisons biologiques, climatiques ou médicaux exogènes)
peuvent à leur tour soutenir l'accumulation permanente de capital humain et de la
croissance des revenus. Cervellati, Sunde [2005].
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2.7. Les modèles exogènes de la transition
Le deuxième type de choc éducation déclenchement peut être institutionnelle.
Engerman, Sokoloff [2002] ont identifié les conditions dans lesquelles un pays introduit
au début l'éducation public, en faveur d'une main-d'œuvre qualifiée et une révolution
industrielle rapide. Enfin, la recherche de mécanismes profondément exogènes pour
expliquer la croissance et le développement économique a conduit plusieurs auteurs à
examiner les déterminants préhistoriques de modèles de la croissance moderne.
On peut donner l’exemple d'approche mis en avant par Diamond [1999] pour qui
l'Europe et l'Asie ont bénéficié de deux avantages géographiques par rapport aux
autres continents: la disponibilité naturelle des plantes et animaux domestiques et
l'orientation Est-Ouest du continent, ce qui a favorisé la diffusion des connaissances et
des maladies.
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2.8. La théorie de la croissance unifiée d’Oded Galor
Théorie de la croissance unifiée, un terme inventé par Galor [2011] et ses
associés, partage la même ambition d'expliquer l'histoire des revenus dans un seul
cadre unique. Contrairement à l'approche précédente, il ne repose pas sur des
changements exogènes dans la technologie ou des institutions, mais intègre les
mécanismes de changement dans le modèle lui-même.
Au stade précoce, l'économie est caractérisée par un équilibre malthusien
stable. Population augmente lentement comme une conséquence du progrès
technologique. L’augmentation lente de la densité de la population accélère le
rythme du progrès technologique, comme une population plus dense génère plus
d'idées, ce que permet une plus grande spécialisation, et soutient les grandes
villes. Progrès technique plus rapide s’impose sur l'éducation et cette hausse dans
l'éducation conduit l'économie à accumuler du capital humain, comme dans les
modèles de croissance endogène, ce qui permet la croissance économique
soutenue.
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2.9. Le compromis de la qualité-quantité
Galor [2011] et al., ont souligné que le lien entre la transition démographique et le
décollage de la croissance économique passe par le compromis « qualité-quantité ».
Celle-ci naît dans une contrainte budgétaire simple, qui tient à la fois au niveau
individuel et au niveau des pays.
En maintenant le total des dépenses constant, l'amélioration de la « qualité » des
enfants en dépensant plus pour chaque enfant exige la réduction de leur nombre.
Par conséquent, la baisse de la fécondité observée au cours de la transition
démographique permet augmenter l'éducation et les dépenses de santé, rendant ainsi
l'accumulation de capital humain d'une génération à l'autre plus facilement.
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2.10. La croissance économique et les inégalités
La relation entre la croissance économique et l'inégalités a attiré depuis
longtemps l'attention des économistes. Tout d'abord, est-ce que l'inégalité n’évolue
pas avec la croissance économique? La «courbe Kuznets» suggère que d'abord
l'inégalité augmente, puis diminue au cours du processus de la croissance
économique. Deuxièmement, est-ce que l'inégalité est bon ou mauvais pour la
croissance économique?
La plupart de la littérature existante sur l'inégalité et la croissance économique se
concentre sur les canaux par lesquels l'inégalité affecte la croissance, grâce à
l'accumulation du capital physique. L'inégalité peut également influer sur la
croissance en raison de ses effets sur l'accumulation du capital humain, en
particulier si les pauvres sont soumis à des contraintes de crédit, les empêchant
d'investir suffisamment dans l'éducation.
Enfin, les variables démographiques doivent être prises en compte pour évaluer les
effets que la croissance économique peut avoir sur la répartition des revenus (la
fécondité et la mortalité différentielle).
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3. Les changements démographiques dans les pays membres de l’UE
Suite aux travaux de Landry [1934], Notestein [1945] on a développé le modèle
descriptive de la transition démographique, qui est divisée en quatre phases: prétransition, phase 1, phase 2 et post-transition
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3. Les changements démographiques dans les pays membres de l’UE
La théorie de la transition démographique qui est l’extention de ce modèle a été très bien
expliquée par Kirk [1996]. Conformement a cette théorie, les états membres de l’UE se
trouvent aujourd’hui dans la quatrième phase de post-transition. Cette théorie est compatible
avec la théorie de la croissance unifiée d’Oded Galor. Nèanmoins, il faut souligner qu’il s’agit
d’une théorie â la fois evolutionniste et ethnocentriste.
Conformement aux derniers rapports de la Commission européenne sur la démographie,
l’UE se trouve face à d’importants changements démographiques: la population vieillit,
l’espérance de vie augmente, la fécondité a commencé à augmenter de nouveau et l’UE
demeure un pôle d’attraction pour un grand nombre d’immigrants. Depuis au moins dix ans on
parle au declin démographique, de la 3-ème puissance démographique du globe (après la
Chine et l’Inde mais loin devant les Etats Unies), qui peut se transformer en collapsus
démographique.
Docquier et Machado [2014], â la base d’un modèle d’équilibre générale donnent très
interessantes et fiables explications sur le relations entre le revenu, population et flux
migratoires au 21-ème siècle, comme le défi societal pour l’Europe.
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3. Les changements démographiques dans les pays membres de l’UE
Il y a deux facteurs principaux qui affectent la dynamique et la structure de la famille en
Europe: le taux de fécondité qui augmente lentement et l’espérance de vie qui ne cesse pas
de croître dans tous les Etats membres. On observe des tendances de natalité, à première
vue paradoxales. Premièrement, le taux de fécondité est plus élevé dans plusieurs pays où
les femmes choisissent d’avoir des enfants plus tard dans leur vie. Deuxièment, l’évolution
des perceptions sociales du rôle du mariage et la plus grande fragilité des relations aboutit
à davantage de naissances hors du mariage, dans le cadre du concubinage ou des familles
monoparentales. Troisièmement, la fécondité est également plus élevée dans les pays où le
taux d’emploi des femmes est élevé. Toutefois, la prospérité ne suffit pas à elle seule pour
encourager la fécondité – il faut la combiner avec des politiques publiques visant à assurer
l’égalité des sexes et l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle des parents.
Finalement, le taux de fécondité est également plus élevé dans les pays où il existe des
services adéquats de garde d’enfants.
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3. Les changements démographiques dans les pays membres de l’UE
Depuis 2006 la Commission européenne a émis cinq axes permettant de
répondre au déclin démographique et de soutenir le renouvellement démographique
en assurant de meilleures conditions de vie aux familles et en favorisant la
conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle: promouvoir l’emploi (plus
d’emplois et une vie active plus longue et de meilleure qualité); renforcer la
productivité et les performances économiques en investissant dans l’enseignement
et la recherché; améliorer l’accueil et l’intégration des migrants en Europe; assurer
une gestion durable des finances publiques, garantissant la pérennité des régimes
de retraite ainsi que des systèmes de soins de santé et de soins de longue durée et
énoncer le principe de flexisécurité, permettant d’éviter le chômage des préretraités et des jeunes.
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4. L’état actuel des systèmes de protection sociale
dans les pays membres de l’UE
Les systèmes de protection sociale dans l’Union européenne sont construits selon
deux grands modèles.
Historiquement le premier, se référant à Bismarck, a été crée en Allemagne en
1883 et fondé sur le principe d’une assurance maladie et vieillesse obligatoire, pour
les bas revenus, sur une base professionnelle et majoritairement financée par des
cotisations sociales (pour moitié patronales, pour moitié salariées).
Deuxième modèle, se référant à Beveridge, a été crée en Grande Bretagne au
cours de la deuxiéme guerre mondiale et fondé sur le principe de couvrir tous les
citoyens automatiquement, sans obligation de cotisations préalables et sans lien
avec la profession, la protection sociale étant majoritairement financée par l’impôt.
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4. L’état actuel des systèmes de protection sociale
dans les pays membres de l’UE
Selon Georges Menahem dans les années 1995-2010 en l’UE de 15 on a pu distinguer trois modèles
de la protection sociale:
Le modèle social-démocrate caractérise le système de protection sociale du Danemark et de la
Suède. Dans ces pays, un fort consensus social et politique et une tradition d’intervention publique
légitiment la permanence de protections sociales très larges assurant une couverture universelle de
la population, ce qui explique sa stabilité à un haut niveau de sécurité des revenus.
Le modèle bien installé de protection sociale, mais dont la légitimité est cependant controversée,
recouvre avec de fortes disparités les régimes des pays européens continentaux comme l’Allemagne,
la Belgique, la France et l’Italie, tout comme celui du Royaume-Uni fondé, lui, sur d’autres principes
mais tout aussi ancien. D’où encore des progressions inégales et toujours des remises en cause par
des courants néolibéraux.
Le modèle de protection sociale en construction qui recouvre à la fois des pays du Sud tels
l’Espagne, la Grèce et le Portugal et un pays récemment industrialisé, l’Irlande. Tous les quatre
combinent à des degrés divers la faiblesse de leur État social, avec la présence de traditions
clientélistes et corporatistes. La permanence d’un fort secteur de travail informel se conjugue dans
les pays du Sud avec le développement de réseaux familiaux importants.
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4. L’état actuel des systèmes de protection sociale
dans les pays membres de l’UE
Aujourd’hui, l’effort social des pays européens, mesuré en pourcentage du PIB, a
tendance à se stabiliser. Suite à la construction européenne on constate une certaine
convergence vers le haut des différents systèmes de protection sociale en Europe.
Cette convergence est due à la fois à la relative maîtrise des dépenses dans les pays
du Nord mais aussi à la forte amelioration de la protection sociale dans les pays du
Sud.
Les systèmes de protection sociale en Europe sont relativement généreux. C’est à
cause de ça qu’on parle souvent d’un modèle social européen. Toutefois, la protection
sociale s’est réalisée concrètement sous des formes institutionnelles variées. Dans
l’Union européenne ces différents systèmes de protection sociale sont confrontés
aujourd’hui aux mêmes défis, face auxquels on essaye à trouver des réponses
convergentes.
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4. L’état actuel des systèmes de protection sociale
dans les pays membres de l’UE
Grâce au système d'information mutuelle sur la protection sociale, mis en place
par l'Union européenne afin de disposer de données complètes, comparables entre
elles et actualisées de manière régulière sur les systèmes de protection sociale
nationaux, on peut suivre et comparer les changements qui se produisent en domaine
de la protection sociale dans 32 pays européennes: y compris les 28 États membres
de l'UE plus l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse en douze grands
domaines de protection sociale: financement, soins de santé, maladie, maternité,
invalidité, vieillesse, survivants, maladies professionnelles et accidents du travail,
prestations familiales, chômage, garantie de ressources minimum et soins de longue
durée qui sont présentés avec plus de 300 catégories détaillées. MISSOC - Mutual
Information System on Social Protection.
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5. Les caractéristiques quantitatives et qualitatives des « faits stylisés »
en économie
En supposant que les sciences économiques appartiennent à la groupe des sciences
idiographiques, dont l'objectif est la description des faits, et donc ne font pas partie de
la groupe des sciences nomothétiques (nomologiques), qui sont engagés dans la
découverte des lois scientifiques, alors une certaine régularité (appelée parfois par les
économistes comme la « loi économique ») devrait être assimilée au « fait stylisé » de
l’économie, dont le sens est plus large que la notion du « fait stylisé » de la croissance
économique, introduite dans la théorie économique par Kaldor [1957].
Parmi les « faits stylisés », décrites dans cet article et concernantes en même temps
la croissance économique, la population et la protection sociale aux pays membres de
l’UE au début du XXI-ème siècle, ceux qui se rapportent à la transition démographique,
nous paraissent le plus importantes.
Les lois scientifiques doivent remplir les conditions suivantes: la polyvalence,
l’universalité, sans exception, la précision, la répétabilité, l'unicité, etc. Ça signifie que
« les lois économiques » ne sont pas les lois scientifiques.
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5. Les caractéristiques quantitatives et qualitatives des « faits stylisés » en
économie
Il faut souligner, que les conclusions tirées des changements des valeurs
quantitatives des indicateurs de natalité, de mortalité, de croissance de la
population (accroisement naturel sans flux migratoires) confrontés avec le santier
de croissance du nombre de la population sont étendus à travers des interprétations
qualitatives adéquates. Ce qui ne change pas le fait, que la valeur predictive des
tendances observées au cours la dernière phase de la transformation est limité.
A mon avis deux étapes de la recherche sur la croissance économique doivent
attirer notre l’attention particulière au niveau de l’Union europénne:
• la définition et le choix d’une meilleure mesure de la croissance économique,
• la théorie de la croissance unifiée d’Oded Galor.
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5. Les caractéristiques quantitatives et qualitatives des « faits stylisés »
en économie
Ce n’est pas par hasard que la discussion concernante du choix d’une meilleure
mesure de la croissance économique est la plus vivante dans les pays développés qui
s’interessent de plus en plus aux aspects qualitatifs de la croissance et du
développement économique.
Mais malgré la critique du PIB en tant que la mesure de la croissance économique a
court, moyen et long terme il ne faut pas surtout oublier que le Système européen de
comptes (ESA) constitue un outil analitique de plus en plus puissant qui nous apporte
beaucoup plus de renseignement sur les économies europénnes que le seul PIB, qui
est calculé conformement aux régles prevues dans l’ESA2010.
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5. Les caractéristiques quantitatives et qualitatives des « faits stylisés »
en économie
En ce qui concerne la théorie de la croissance unifiée d’Oded Galor elle constitue
l’étape de recherche sur la croissance économique le plus avancé et en méme temps
le plus prometeur.
Au centre d’analyse de cette théorie se trouvent la population en termes de la
quantité mais aussi de la qualité.
On y applique les modèles de croissance endogène à générations imbriquées dans
le contexte plus large du développement économique à long terme et à l’echelle
mondiale.
Il s’agit de l’accumulation du capital humain et de la capacité aux innovations et à
la mise en oeuvre du progrès technologique à long terme.
Un des éléments importants de cet analyse sont les problèmes de la protection
sociale.
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6. Conclusions
La spécificité des sciences économiques qui consiste à leur appartenence à
la groupe des sciences idiographiques fait, qu’au lieu de se concentrer sur la
decouverte des lois scientifiques, les économistes devraient être satisfait par
l’observation et la description des «faites stylisées», comprises comme
certaines régularités qui se produisent dans le temps et l'espace.
Dans le cadre d’analyse statique les « faites stylisés » sont le synonyme des
événements, tandis qu’en analyse dynamique, ils sont le synonyme des
mécanismes ou les processus économique.
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6. Conclusions
À l’étape actuel du développement de la théorie de croissance économique, qui
d’après nous est très lié avec l’état d’avancement de la théorie de croissance unifiée
d’Oded Galor, on raisone à longue terme et à l’echelle mondiale.
Cependant, le rôle cruciale pour ce développement est attribué pour les pays
développés (avancés), auquels appartient les États membres de l'UE.
Cette proposition n'a rien à voir avec l'eurocentrisme. Je voudrais seulement dire,
que le débat sur la croissance et le développement économique devrait être fondé sur
des hypothèses quantitatives et qualitatives fiables, que nous identifions avec des
faits stylisés relatifs à l'économie réelle.
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Merci de votre attention
‫شكرا لكم على اهتمامكم‬
Ju faleminderit për vëmendjen tuaj ↔ Благодаря Ви за вниманието ↔ Hvala vam na pažnji
Děkuji za pozornost ↔ Gracias por su atención ↔ Thank you for your attention
Paldies par uzmanību ↔ Obrigado pela sua atenção ↔ Спасибо за внимание
Vă mulțumim pentru atenție ↔ Хвала на пажњи ↔ Vi ringrazio per l'attenzione
Dziękuję za uwagę
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