3/6
ESE/DE/PEB-08. 156N
Le recours à des automatismes et à des lampes économes s’est également généralisé. 
Les puissances pour l’éclairage dans les bureaux se sont abaissées, dans le meilleur des 
cas, à 6 W/m². Le niveau de 500 lux, recommandé par les normes, est limité au poste 
de travail par combinaison d’un éclairage de fond et de lampes d’appoint.
-La grande majorité des bâtiments visités ont été conçus de façon à s’affranchir de la 
climatisation. La présence de protections solaires est quasi systématique. Celles-ci ont 
l’objet   d’une   sélection   soignée,   suivant   l’orientation,   et   ne   sont   installées   qu’en 
complément d’un important travail de conception. Dans les zones très exposées au sud, 
la mise en œuvre de doubles murs avec une lame d’air ventilée permet de réduire les 
apports solaires. Par ailleurs, on cherche à conserver l’inertie du bâtiment en conservant 
des dalles bétons, qui sont parfois coulées sur une structure bois. Le puits canadien s’est 
largement répandu et permet de bénéficier de l’inertie du sol en vue de rafraîchir l’air 
neuf. Une minorité d’immeubles de bureaux utilisent un système de climatisation. Ceux 
d’entre-eux qui consomment le moins ont recours à une pompe à chaleur réversible sur 
nappe phréatique.
Ces solutions sortent du commun et leur mise en œuvre nécessite une étroite collaboration 
entre les différents acteurs. La réalisation de ces projets est le résultat d’une volonté forte 
et d’un accompagnement technique. Dans chaque opération la maîtrise de l’énergie a été au 
cœur du projet dès sa phase de conception. La maîtrise d’ouvrage s’est faite assister dans 
ses choix par un bureau d’étude ou un « spécialiste » énergie (AMO HQE ou énergie). Les 
acteurs ont veillé à garder un équilibre ou un haut et même niveau de qualité dans tout le 
processus   de   construction   et   de   fonctionnement   du   bâtiment   (conception,   réalisation, 
réception,  exploitation)  depuis la conception jusqu’au  suivi  des  consommations  avec des 
ajustements de l’installation suite à des écarts de fonctionnement constatés.
Les meilleures performances ont été obtenues après  un travail technologique qui associe 
une   démarche   industrielle   et   la   spécificité   artisanale.  La   conception   fait   appel   à   la 
modélisation numérique pour anticiper les performances et optimiser les solutions retenues. 
Certains   projets,   de   part   la   mise   en   place   de   techniques   et   process   innovants,   sont 
considéré   comme   des   prototypes.   Ils   sont   alors   l’objet   d’expérimentations   et  d’un   suivi 
attentif.   Par   exemple,   dans   un   des   projets,   7   sondes   ont   été   installées   pour   suivre   le 
système   de   ventilation.   La   première   année   sert   de   test.   De   la   même   façon   que   la 
conception, qui combine approche numérique et expérimentale, la réalisation s’appuie sur 
l’industrialisation et l’adaptation lors  de la mise  en  œuvre  sur chantier des   éléments de 
l’enveloppe   et   du   système   énergétique.   Par   exemple,   l’industrialisation   de   certains 
composants de l’enveloppe permet d’améliorer l’étanchéité à l’air du bâtiment et permet de 
préserver l’isolant lors de la pose. Le savoir faire des acteurs de la construction, permet une 
plus grande efficacité de la phase chantier en adaptant les solutions généralistes à chaque 
situation   (calfeutrement   des   coffres   de   volet   roulant,   des   passages   de   gaine,   pose   des 
fenêtres et calepinage des briques). Les tests à la réception sont un moyen de capitalisation 
du savoir une fois les défauts identifiés et corrigés. 
Il ressort un souci du détail qui devient un gage de qualité élevée de la conception et de la 
réalisation.  Tous   les   composants   du   bâti et   du   système   sont  traités  avec  un  niveau  de 
qualité homogène lors de la phase conception et de la phase réalisation.
LES POINTS À SURVEILLER
La   difficulté   d’opérer   un   recensement   exhaustif      :    le   suivi   des   consommations   n’est   pas 
systématique   et   il est   délicat  d’avoir   un  retour  sur   les  consommations   effectives.  Notre 
sélection  a   dû  parfois être réalisée sur  la base  de  calculs ou d’estimations.  Les maîtres 
d’ouvrage du secteur diffus, du type auto constructeur ou réseaux alternatifs, sont difficiles 
à toucher dans la mesure où ils ne font pas partie des réseaux institutionnels et ne font pas 
de   publicité.   Les   consommations   les   plus   facilement   accessibles   sont   généralement   la 
consommation   globale   ou   la   consommation   par   fluide   (électricité,   gaz,   eau,   bois).   Ces 
informations ne nous ont pas permis de réaliser notre sélection par rapport aux  critères 
réglementaires ou des labels.  Il  est  ainsi difficile de   se rendre compte  si le  seuil  de  50 
kWhep/m²shon/an  pour les usages réglementés est atteind dans le résidentiel.