Il giro del mondo, Bontempelli La salle d’attente Il y avait une table, un banc, une chaise et un chauffage (un poêle): la chaise près du chauffage, le banc de l’autre côté. Je posai la valise sur la table et instinctivement j’allai m’asseoir sur la chaise, c’est-à-dire près du chauffage ; mais le chauffage était éteint. J’avais sommeil ; je résistai, la pensée du tour du monde m’inspirait/m’imposait du respect. Je me proposai d’en tirer une grande récolte d’aventures et d’observations. C’est pourquoi je recommençai à regarder autour de moi avec grande attention/ attentivement, si je trouvais/ pour trouver quelque chose d’observable/ à observer. Sur le mur en face de moi, (il y avait) un panneau publicitaire (qui) représentait la plage d’Ostende. Je me demandais comment/ pourquoi les hôteliers de Ostende avaient pensé à envoyer une publicité/ un appel aux citoyens de Caldiero. Puis je continuais à observer. A vingt centimètres à droite du panneau, mais un peu plus en haut, juste dans l’angle/ au coin entre les deux murs, et précisément à l’intersection avec une ligne colorée qui décorait tout autour la blancheur du mur, je vis pendre un gros truc/ machin noir que je reconnus soudain/ tout à coup en frissonnant : une araignée, du plus mauvais augure à cette heure.