L`acromégalie Un trop-plein d`hormone de croissance

DANS CERTAINS CAS, LA CHIRURGIE
PEUT ÊTRE PRATIQUÉE, POUR TRAI-
TER LACROMÉGALIE
Chaque année, 260 patients ve-
loppent une acromégalie, en France.
Caractérisée par une croissance anor-
male des extrémités (pieds, mains) et
de la face, cette maladie rare reste peu
connue du grand public.
Du grec "akros", pour extrémité et "mé-
galos", pour grand, l’acromégalie est
liée à une surproduction d’hormone de
croissance. Touchant autant les hommes
que les femmes, cette déformation anor-
male des mains, des pieds et du visage
se déclare entre 30 ans et 40 ans.
Dans 95% des cas, cette hypersécrétion
hormonale se déclenche chez les pa-
tients atteints d’une tumeur bénigne de
l’hypophyse (adénome hypophysaire).
Plus rarement, l’acromégalie est liée à
la suractivité de l’hypophyse, ou à une
prédisposition héréditaire.
UNE MULTITUDE DE SYMPTÔMES
Le test, dit Cendrillon, est, souvent,
l’une des premières pistes, pour détec-
ter une acromégalie. Soit, le besoin,
régulier, de changement de bagues, ou
de chaussure. D’autres signes rhuma-
tologiques, cardiovasculaires, ou articu-
laires sont, souvent, repérés. La cage
thoracique étant altérée par ces défor-
mations, les apnées du sommeil et les
ronflements sont très fréquents. Les
patients sont, aussi, fortement exposés
au diabète, à l’hypertension, ou encore,
à une insusance cardiaque et à des
problèmes dentaires (liés à l’élargisse-
ment de la mâchoire).
En cas de tumeur hypophysaire, une
fatigue accrue, de forts maux de tête et
des pertes de l’équilibre sont, systéma-
tiquement, ressentis par le patient.
Enfin, les femmes sont sujettes à une
absence de règle et à un assèchement
vaginal, liés au déséquilibre hormonal
Santé-MAG
N°41 - Juin 2015
ACTUALITÉ
3
Création prochaine de 4 nouvelles unités
de prise en charge des AVC
Quatre nouvelles unités renforceront la
prise en charge des accidents vasculaires
cérébraux (AVC), en Algérie, avant la
fin de l’année en cours, a-t-on appris du
Pr. Arezki Mohamed, chef de service de
neurologie, à l’hôpital Frantz Fanon, de
Blida.
Outre les unités qui existent au
CHU de Blida et à l’EHU d’Oran,
d’autres unités verront le jour
à Tizi Ouzou, Sétif, Tlemcen,
Constantine, élevant, ainsi, le nombre à
six unités de prise en charge, à l’échelle
nationale, a-t-il indiqué, à l’ouverture
d’une journée de neurologie vasculaire,
organisée par l’Etablissement hospitalo-
universitaire (EHU) d’Oran. "Cette prise
en charge reste, toutefois, insusante,
vu le nombre important de nouveaux cas
(40.000 cas/an, dont 10.000 décèdent et
20.000 s'en sortent avec un handicap)",
a-t-il souligné, signalant qu’en matière
d’AVC, l’Algérie enregistre une densité
estimée à 140 cas, sur 100.000 habitants.
L'Algérie dispose, actuellement, de seu-
lement deux unités spécialisées opéra-
tionnelles: celles du CHU de Blida et de
l’EHU d’Oran, qui connaissent une très
forte pression; d'où, l’importance de réa-
liser plus d’unités de prise en charge de
l’AVC à l’échelle nationale, a soutenu le Pr.
Arezki.
Pour sa part, la Dr. Sandrine Deltour,
neurologue à l’hôpital de la "Pitié Sal-
pêtrière" (France) a mis l’accent sur les
nouvelles thérapeutiques en matière
d’AVC, principalement l’embolectomie,
qui révolutionne le monde de la neurolo-
gie et substitue à la thrombolyse (un trai-
tement pour les accidents ischémiques -
artères bouchées - à administrer dans les
4 heures, après l’accident).
Une embolectomie est l'ablation chirur-
gicale d'un embole, dans un vaisseau
sanguin. Une embolie est quelque chose
d'étranger, qui circule dans le sang. Un
blocage dans un vaisseau sanguin em-
pêche l'oxygène de se déplacer eca-
cement, dans la circulation
sanguine; ce qui peut provo-
quer la mort des tissus, a-t-
elle expliqué.
Il existe, en France, 128 unités
de prise en charge des AVC,
"ce qui représente une vraie
impulsion, en la matière".
Toutefois, seulement 7% des
patients, qui arrivent à ces
unités, reçoivent la thrombolyse, a-t-elle
indiqué. "Ce taux, pour nous neurologues,
est très minime. Nous agissons, actuelle-
ment, dans le sens de la sensibilisation et
l’information du public sur les AVC, pour
une prise de conscience, à travers des af-
fiches collées partout, indiquant les symp-
tômes, ce qu’il faut faire en cas d’un AVC,
les traitements nécessaires et surtout, le
numéro vert à appeler d’urgence, pour se
faire transférer, le plus vite possible, vers
l'unité de prise en charge la plus proche"
a, encore, souligné la Dr Deltour.
Cette journée d’étude scien-
tifique a été marquée par
l’animation de nombreuses
communications, par des
neurologues et cardiologues,
qui ont identifié l’AVC, ses
symptômes, ses causes et
traitements et entre autres,
les hémorragies méningées
et cérébrales
Dr. Sandrine Deltour
Lacromégalie
Un trop-plein d’hormone de croissance
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