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action humanitaire en Inde. Bien qu’il faille préciser que je ne refusais pas à découvrir d’autres pays
de l’Asie, cette coïncidence m’a ravie. Par ailleurs, les activités mises sur pied par l’organisation
m’ont immédiatement plu et intéressée. L’alphabétisation des enfants via l’ouverture d’écoles m’a
toujours paru être un projet honorable et, de surcroît, primordial si nous souhaitons aider réellement
les conditions de vie d’un pays pauvre. Bien évidemment, ce dernier souhait ne peut se réaliser sans
un soutien sanitaire et alimentaire approprié, autre aspect visé par EDLT. L’idée de partir dans un
pays nécessiteux et d’y aider la population de n’importe quelle manière m’a toujours séduite. Mais si,
en plus, cette aide se rattachait à la médecine, j’en étais davantage motivée et satisfaite.
L’existence du dispensaire de Camijuli fut l’occasion idéale d’effectuer notre stage. Vu qu’il est
annexé à une école, il rassemble en un seul point les projets de scolarisation et de soutien médical,
deux actions humanitaires qui me tiennent à cœur. Nous avions eu d’autres réponses favorables
d’organisations humanitaires ; cependant, elles étaient situées dans les bidonvilles de grandes villes
indiennes, telles que Calcutta. Quoiqu’une telle expérience doive énormément apporter- je n’en
doute pas - je préférais partir dans les campagnes de l’Inde, où la misère s’y trouve moins contrastée
aux grands bâtiments des villes. Avant le départ, j’appréhendais de voir l’indigence du peuple indien
mais, surtout, je redoutais de ressentir l’impuissance face au manque de moyens pour améliorer leur
situation. La population des villages ruraux subit également la misère, mais, la possibilité de faire de
l’élevage, de l’agriculture, de l’artisanat ou encore de travailler dans les marchés, la rend moins
vulnérable à la pauvreté que celle des bidonvilles. Je pensais ainsi que le choc de la disparité avec la
Suisse serait moins grand.
Ce voyage était ma première expérience humanitaire et je ne cache pas que j’avais quelques
craintes. Pour me rassurer, j’étais d’autant plus ravie de partager ce voyage avec Clémence qui avait
déjà passé deux mois en Inde. Nous ne voyagions pas complètement en terrain inconnu.
Clémence
Depuis que je connais l’existence du stage d’immersion en communauté, je n’ai eu qu’une envie : le
faire à l’étranger. Pour moi, c’était l’occasion de m’initier enfin à un milieu qui m’avait toujours
attirée : la médecine humanitaire. Ce stage m’offrait l’opportunité de m’impliquer dans un projet et
de voir de plus près la réalité du terrain. C’était également une possibilité de découvrir une autre
culture, une autre vision du monde et une autre façon de faire, découvertes qui m’ont toujours
passionnée.
Il nous restait donc à choisir un projet, une destination. Mon choix se portait vers l’Asie car c’est une
région du monde que j’avais déjà parcourue et qui m’a toujours fascinée, particulièrement l’Inde et la
chaine himalayenne. Une fois ce choix fait, nous nous sommes mises à la recherche d’une association
susceptible de nous accueillir dans un cadre nous convenant. Et par hasard, lors de nos
pérégrinations sur internet nous avons trouvé « Écoles de la Terre ». Leurs projets et objectifs nous
ont tout de suite séduites et nous avons pris contact.
Le fait de partir en Inde était également rassurant pour moi car je m’étais déjà rendue deux mois
dans ce pays avant mes études de médecine. Nous n’avions donc pas l’impression de partir
totalement dans l’inconnu et le stress de certains détails purement pratiques pour la préparation du