anaplasmose humaine - Laboratoire Vialle

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ANAPLASMOSE HUMAINE
cette affection était également appelée
ehrlichiose granulocytaire humaine. Il
s’agit d’une zoonose transmissible non
contagieuse, émergente en France.
Cette maladie a été décrite chez les
bovins en 1932 mais les premiers cas
humains n’ont été diagnostiqués qu’en
1994 aux USA. En France, le premier
cas a été signalé en Lorraine en 1998 et
depuis plus de 350 foyers
d’anaplasmose ont été recensés dans
53 départements différents. L’agent
pathogène est Anaplasma
phagocytophilum
,
bactérie Gram-négatif, intra-cellulaire
stricte appartenant à l’ordre des
rickettsiales. Elle se multiplie au sein
des polynucléaires neutrophiles sous
forme de morulae et les détruit. Le
réservoir est principalement composé
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des bovins et des chevreuils qui sont
un excellent amplificateur de l’agent
infectieux. Le vecteur est la tique
Ixodes ricinus
, porteuse de nombreux autres
bactéries du même genre. La
transmission s’effectue par contact de
la salive d’
I. ricinus
avec la peau lésée (après morsure de
tique).
Après une à 3 semaines
d’incubation, la clinique
se résume à un banal
syndrome grippal, le plus
souvent estival. Les
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éruptions cutanées sont
rares et souvent
remplacées par des
symptômes variés
(troubles digestifs,
syndromes confusionnels
associés aux signes
respiratoires et à
l’altération de l’état
général). La gravité de
cette affection tient à la
survenue d’infections
opportunistes liées à la
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neutropénie. En l’absence
de traitement, 8% des
patients décèdent.
Du point de vue
biologique, les
perturbations
hématologiques
sont au premier
plan : en plus de la
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ANAPLASMOSE HUMAINE
neutropénie, une
thrombopénie et
une anémie sont
observées dans la
moitié des cas. Une
lecture
microscopique du
frottis sanguin
permet la détection
des morulae, corps
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élémentaires inclus
dans le cytoplasme
des polynucléaires
neutrophiles et des
monocytes (de 1 à
40% de cellules
infectées). Des
élévations des
enzymes
hépatiques, des
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ANAPLASMOSE HUMAINE
LDH et de la
créatinine sont
retrouvées dans la
grande majorité des
cas.
En plus de
l’aspect
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pathognomoniq
ue des morulae
pour un œil
exercé, la
confirmation
diagnostique
peut être
apporté par la
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sérologie (IFI),
positive dès la
troisième
semaine. Elle
présente
l’intérêt d’être
très spécifique.
Elle doit
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néanmoins être
interprétée à
partir de
l’évolution des
Ac sur 2
prélèvements
espacés car
certaines
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infections sont
asymptomatiqu
es et les Ac
peuvent
persister
pendant un
délai variable
(jusqu’à 5 ans).
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La mise en
évidence
directe du
germe (culture
ou PCR) est
possible mais
n’est effectué
que par un
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nombre
restreint de
laboratoires.
En pratique,
un patient
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ANAPLASMOSE HUMAINE
souffrant
d’un
syndrome
grippal, avec
une
sérologie
positive (>
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1/80 ou X4
entre 2
prélèvements
) ou des
morulae
intra-cytopla
smique sur le
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ANAPLASMOSE HUMAINE
frottis
sanguin, doit
être
considéré
comme
atteint
d’anaplasmo
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ANAPLASMOSE HUMAINE
se.
Le
traitement
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de
référence
est la
Doxycyclin
e à 200
mg/j
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(alternative
:
Rifampicin
e). Une
absence de
réponse
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dans les 48
heures doit
faire
reconsidér
er le
diagnostic.
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ANAPLASMOSE HUMAINE
La durée
du
traitement
varie en
fonction de
la
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précocité
du
traitement.
Specta
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Biologie
– 12/2004
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