Dossier: chirurgie orthopédique et traumatologique 24e Entretiens

8 - hiver 2012-13
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périodique de la Clinique Générale-Beaulieu
www.beaulieu.ch
Dossier: chirurgie orthopédique et traumatologique
24eEntretiens de Beaulieu: l’obésité, un problème actuel ?
Changement de paradigme
A cette époque de l’année, il est coutumier de faire un bilan sur les 12 mois écoulés.
A ce titre, que peut-on dire de l’année 2012?
Nous vivons un véritable changement de paradigme dans l’exercice de notre activité.
Les conditions cadres sont largement défavorables, pour ne pas dire carrément hos-
tiles aux cliniques.
La planification hospitalière est un échec: l’État a mis en place un système beaucoup
trop restrictif par la limitation des pôles d’activité et des cas soumis à un mandat
de prestations, modèle très éloigné de la réalité quotidienne. Contrairement aux
affirmations que nous avons pu lire dans la presse récemment, les médecins et les
cliniques ont largement joué le jeu; ce qui n’est pas le cas de certains assureurs.
Ceux-ci se sont engouffrés dans la brèche créée par les modalités de la planification
mises en place par l’État pour ne pas rembourser certains patients pourtant au béné-
fice d’une assurance complémentaire d’hospitalisation. Les assureurs prétextent
que la pathologie n’entrait pas dans un pôle planifié ou que le quota des admissions
était dépassé et donc sans participation de l’État pour l’assurance obligatoire des
soins.
Ajoutons à cette incertitude inacceptable pour le patient, qui ignorait s’il allait être
intégralement remboursé, et pour les cliniques, qui ont dû naviguer à vue avec les
assureurs, l’introduction des SwissDRG. Ces derniers ont entraîné des modifications
profondes de la facturation, des investissements importants dans des nouveaux
systèmes informatiques et comptables et dans la création de postes de codage.
La sagesse eût voulu que l’on introduise la planification dans un premier temps.
Puis les forfaits par cas dans un deuxième temps, avec un certain recul que nous
n’avions évidemment pas en ce début d’année.
Maintenant, l’État fédéral sort à nouveau la clause du besoin sur les cabinets médi-
caux. Après avoir bloqué l’installation des médecins pendant 10 ans, sans pour
autant avoir travaillé sur un autre mode de régulation, la liberté complète a été
retrouvée sans aucune mesure d’accompagnement avec les conséquences que l’on
connaît. A chaque fois, que ce soit pour introduire la clause du besoin ou pour la
supprimer, nous assistons à un effet d’annonce et obtenons un résultat inverse à
celui escompté, à savoir l’installation massive de médecins que l’on peut com-
prendre. Ce manque de vision est préjudiciable aux patients, aux médecins et aux
cliniques qui subissent les soubresauts de la politique de santé mal maîtrisée.
Dans ce contexte difficile, il est réjouissant de constater que nous continuons à inves-
tir dans la rénovation et l’agrandissement de notre outil de travail, que nous avons
des idées de développement qui seront présentées tout au long de l’année prochaine
et que nous travaillons sans relâche à améliorer la qualité de nos prestations.
Nous avons également à cœur de mieux nous présenter auprès de nos multiples par-
tenaires. Le dossier consacré à l’orthopédie est une illustration de l’évolution de notre
communication et nous réservons de belles surprises dans ce domaine en 2013.
Conscients de nos compétences et de nos atouts pour évoluer dans un contexte
difficile, nous souhaitons à tous nos partenaires et à leurs proches, de joyeuses fêtes
de Noël et nos meilleurs vœux pour la Nouvelle Année.
PHILIPPE CASSEGRAIN
le mot du directeur
sommaire
2le mot du directeur
3dossier
chirurgie orthopédique
et traumatologique
13 compte-rendu
24eEntretiens de Beaulieu:
«L’obésité, un problème actuel?»
16 news
impressum
Ligne éditoriale:
Philippe Cassegrain
Nicolas Brunschwig
Rédacteur responsable:
Philippe Amez-Droz
Ont également collaboré
à ce numéro:
Dresse Laure Droz Riedo, Drs Philippe Bédat,
Pierre-Alain Courvoisier, Beat Fischer,
Philippe Kindynis, Pierre-Alexandre
Laurencet, Bernard Tochon, Blaise Wyssa,
Mmes Sandra Bastard-Rosset, Françoise
Dimier, Marie-Charlotte Dupront, Brigitte
Robbe, MM. Philippe Cassegrain,
Rémi Champelovier, Laurent Mauler.
Crédits photos:
Thierrypier Graindorge, Laurent Mauler
(p. 16), Thierry Védrenne.
Graphisme & production:
Agence PM
Tirage: 1’500 exemplaires
Site: www.beaulieu.ch
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dossier
La chirurgie orthopédique et traumatologique occupe une
place importante dans l’activité du bloc opératoire de la
Clinique Générale-Beaulieu. En 2011, sur un total d’environ
6'000 interventions chirurgicales, près de 23% concer-
naient les différents aspects de cette spécialité dont les
dernières tendances des sous-spécialités sont présentées
dans ce dossier. Ont participé à sa conception et rédaction:
les Dresse Laure Droz Riedo, Drs Philippe Bédat, Pierre-Alain
Courvoisier (auteur de l’historique), Beat Fischer, Philippe
Kindynis (pour la radiologie), Pierre-Alexandre Laurencet,
Bernard Tochon et Blaise Wyssa.
Chirurgie orthopédique et traumatologique
1’400 interventions
à la clinique en 2011
DrPh. Bédat, DrB. Fischer, DrP.-A. Laurencet, DrP.-A. Courvoisier, Dresse L. Droz Riedo, DrB. Tochon, DrB. Dr Wyssa.
dossier
Chirurgie de l’épaule et du coude
Ces dernières années ont été marquées par l’apparition
de techniques chirurgicales innovantes ainsi que de nou-
veaux implants destinés à la chirurgie de l’épaule et du
coude. Ces nouveautés associées aux progrès également
réalisés en matière de diagnostic et de rééducation per-
mettent d’affiner la qualité du diagnostic et la prise en
charge thérapeutique de nos patients.
Actuellement, nous pratiquons régulièrement des inter-
ventions chirurgicales dans le cadre, souvent aigu, des
pathologies du sport et de la traumatologie mais nous
assumons également le traitement des affections chro-
niques de type dégénératives et inflammatoires.
La prise en charge des affections sportives ou trauma-
tiques, comme l’instabilité de l’épaule, la rupture de la
coiffe des rotateurs et les fractures a été grandement faci-
litée par le développement de techniques de chirurgie
mini-invasive et arthroscopique. Des implants et des ins-
truments adaptés à chaque situation particulière ont été
développés facilitant ainsi le travail du chirurgien. Tout
ceci concourt à simplifier et adoucir significativement les
suites opératoires pour le patient.
Les pathologies dégénératives et inflammatoires telles
l’arthrose ou les affections rhumatismales ne sont pas en
reste. L’arthroplastie partielle ou totale du coude et de
l’épaule permet de soulager les douleurs et de restaurer
une fonction satisfaisante chez nombre de patients. Les
suites opératoires sont facilitées par la présence sur place
d’un service de éducation adapté aux besoins de
chaque patient. A l’avenir, de nouveaux progrès ne man-
queront pas de faire évoluer encore la chirurgie de
l’épaule et du coude. Nous nous devons d’y rester atten-
tifs pour en proposer le meilleur usage à nos patients.
Chirurgie de l’épaule et du coude: réparation arthroscopique d’une lésion de la coiffe des rotateurs.
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Chirurgie du rachis
Depuis une trentaine d’années, la chirurgie du rachis a
fait des progrès considérables. Avant les années quatre-
vingt, elle se limitait essentiellement à la correction
ou à la stabilisation des scolioses dorso-lombaires.
Actuellement, nous sommes en mesure d’aborder des
pathologies plus diverses, aussi bien en traumatologie
que dans les déformations de la colonne vertébrale.
Les techniques d’instrumentations segmentaires (correc-
tion vertèbre par vertèbre), rigides ou semi-rigides, la
prothèse de disque, les cages inter-somatiques ou la
cyphoplastie (injection de ciment dans le corps vertébral)
sont autant de moyens à notre disposition. Une meilleu-
re compréhension des perturbations de l’équilibre du
rachis dans l’espace (balance sagittale) permet d’appli-
quer ces techniques à chaque type de pathologie.
L’utilisation de moyens d’assistance informatisés tels que
le O-Arm couplé à la neuronavigation apporte une sécu-
rité supplémentaire lors de l’implantation des vis dans
les corps vertébraux.
Chirurgie du rachis: fracture de D12, réduction et stabilisation associée à une cyphoplastie.
Bref historique de la
chirurgie orthopédique
Le mot orthopédie vient de orthos = droit et
paideia = l’éducation en grec.
Le terme «orthopédie» apparaît pour la premiè-
re fois en 1741 dans un ouvrage intitulé «De
l’orthopédie ou de l’art de corriger dans les
enfants les difformités du corps», écrit par
Nicolas Andry, recteur de l’Université de Paris.
C’est également Nicolas Andry qui donne à
cette nouvelle spécialité médicale un emblème:
un arbre tordu redressé par un tuteur.
Un vaudois, J.-A. Venel (1740 1791) fonde à
Orbe le premier institut spécialisé pour corriger
les formations d’enfants atteints de scoliose,
de pieds bots ou de différentes paralysies.
A cette époque et au cours des deux siècles sui-
vants, cette spécialiest essentiellement le fait
d’appareillages correcteurs et de physiothérapie.
(suite en page 6)
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