la region parotidienne

publicité
UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL
MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE,
d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE
2004-2005
UNIVERSITE DE NANTES
LA REGION PAROTIDIENNE
Par
Melle Gabrielle SUTEAU
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES
Président du jury :
Pr. J. LE BORGNE
Vice-Président :
Pr. J.M. ROGEZ
Enseignants :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Laboratoire :
Pr. O. ARMSTRONG
Dr. O. BARON
Pr. C. BEAUVILLAIN
Dr F. CAILLON
Pr. P. COSTIOU
Pr. D. CROCHET
Dr J. DELECRIN
Dr. H. DESAL
Pr. B. DUPAS
Dr E. FRAMPAS
Dr A. HAMEL
Pr. Y. HELOURY
Dr M.D. LECLAIR
Pr. P.A. LEHUR
Pr. N. PASSUTI
Pr. R. ROBERT
Pr. O. RODAT
Dr VALETTE
S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique
1
UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL
MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE,
d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE
2004-2005
UNIVERSITE DE NANTES
LA REGION PAROTIDIENNE
Par
Melle Gabrielle SUTEAU
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES
Président du jury :
Pr. J. LE BORGNE
Vice-Président :
Pr. J.M. ROGEZ
Enseignants :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Laboratoire :
Pr. O. ARMSTRONG
Dr. O. BARON
Pr. C. BEAUVILLAIN
Dr F. CAILLON
Pr. P. COSTIOU
Pr. D. CROCHET
Dr J. DELECRIN
Dr. H. DESAL
Pr. B. DUPAS
Dr E. FRAMPAS
Dr A. HAMEL
Pr. Y. HELOURY
Dr M.D. LECLAIR
Pr. P.A. LEHUR
Pr. N. PASSUTI
Pr. R. ROBERT
Pr. O. RODAT
Dr VALETTE
S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique
2
REMERCIEMENTS
A Monsieur le Professeur Le Borgne, pour m'avoir confiée ce sujet, orientée et aidée
dans mes recherches.
A Madame le Docteur Hüttenberger du service de chirurgie maxillo-faciale du
CHU de Trousseau de Tours, pour ses conseils
Au service d'ORL du CHU Hôtel-Dieu de Nantes
Au service d'ORL du CHU Clocheville de Tours
A Messieurs S. Lagier et Y Blin, pour m'avoir aidée à travailler dans la bonne
humeur
A Monsieur S Klemke, pour son soutien moral
A Monsieur D Perrin, pour m'avoir parlé de son mémoire
A Mademoiselle S Jarassier, pour son amitié, ses conseils, et la disponibilité de son
ordinateur.
A Monsieur E Lanoiselée, pour la disponibilité de son ordinateur
3
SOMMAIRE
I INTRODUCTION
II MORPHOGENESE, ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE LA
GLANDE PAROTIDE
1 MORPHOGENESE
FORMATION DE L'EBAUCHE PAROTIDIENNE
DEVELOPPEMENT DE L'EBAUCHE DE LA GLANDE PAROTIDE
DEVELOPPEMENT FŒTAL DE LA GLANDE PAROTIDE ET
ORGANISATION INTERNE FONCTIONNELLE
2 ANATOMIE
GENERALITES
RAPPORTS EXTERNES
RAPPORTS INTERNES
Anatomie morphologique
Anatomie topographique
3 PHYSIOLOGIE DE LA GLANDE PAROTIDE
HISTOLOGIE DE LA GLANDE PAROTIDE
ASPECTS PHYSIOLOGIQUES DE LA SECRETION SALIVAIRE ET REFLEXE
SALIVAIRE
ROLE DE LA SALIVE
III MATERIELS ET METHODES
IV RESULTATS
V APPLICATION CLINIQUE: ELEMENTS DIAGNOSTIQUES
D'UNE TUMEUR PAROTIDIENNE
1 DIAGNOSTIC D’UNE TUMEUR PAROTIDIENNE
2 TRAITEMENT D’UNE TUMEUR PAROTIDIENNE
VI CONCLUSION
VII BIBLIOGRAPHIE
VIII ANNEXES
4
I INTRODUCTION
La région parotidienne est une région très importante au niveau de la sphère orofaciale. Elle abrite des éléments importants du point de vue vasculaire, nerveux, et
glandulaire.
La glande parotide contenue dans la région occupe sa plus grande partie. Elle joue un
rôle très important pour la production de salive lors de la déglutition et de la mastication.
Aussi, il peut y avoir des tumeurs de la glande parotide, et l'exérèse de la parotide est
alors indispensable. Cette intervention est délicate du fait de la présence au sein de la glande
parotide du nerf facial.
Dans un premier temps, nous ferons un rappel de morphogenèse de la glande parotide,
puis un rappel sur l'anatomie de la région parotidienne.
Dans un second temps, les dissections effectuées au laboratoire d'anatomie nous
permettront de mieux visualiser l'anatomie de cette région.
Enfin, nous nous intéresserons à une pathologie de la glande parotidienne: la tumeur
de la glande.
Le but de cette étude est de découvrir la complexité de la région parotidienne, et la
difficulté à intervenir lors de pathologies des glandes parotides.
5
II MORPHOGENESE ET ANATOMIE DE LA GLANDE
PAROTIDE
1 MORPHOGENESE (1) (7) (10)
FORMATION DE L'EBAUCHE PAROTIDIENNE
L’ébauche de la glande parotide naît vers la 7ème semaine intra-utérine sous la forme
d’un bourgeon de l’épithélium buccal qui se ramifie autour des premiers arcs branchiaux, plus
précisément à la jonction du 1er arc branchial et de son appendice: le bourgeon maxillaire, et
de plusieurs bourgeons ectodermiques bordant le stomodeum.
Ce bourgeon va se développer tout d’abord vers le haut, l’arrière, dans l’épaisseur du
mésenchyme de l’arc mandibulaire : le premier arc branchial.
d'après Langman
figure 1 : plancher pharyngien entre la 4ème et la 5ème semaine intra-utérine
Le premier arc branchial est centré par le cartilage de Meckel; l’ébauche parotidienne
le suivra en dedans, puis elle contournera celui-ci par-dessus pour se diriger plus
postérieurement, en dehors de l’ébauche du muscle masséter, et atteindra la bifurcation du
nerf facial. Elle sera alors plus longue et plus étroite tout en se rapprochant de la région préauriculaire.
DEVELOPPEMENT DE L'EBAUCHE DE LA GLANDE PAROTIDE
La morphogenèse de la glande parotide est indissociable de celle du nerf facial.
Au stade de l’embryon de 18 mm, vers la 7ème, 8ème semaine intra-utérine, l’ébauche
parotidienne se présente sous la forme d’un bourgeon épithélial simple, massif, court, mais
large. Ce bourgeon naît de la partie la plus latérale de l’épithélium buccal, crânialement à
l’angle de la bouche. Il se développe dorsalement et latéralement vers le premier sillon
entoblastique.
A ce stade, l’ébauche parotidienne est séparée des terminaisons nerveuses du nerf
facial par le nerf buccal (V3), le nerf alvéolaire inférieur (V3), le cartilage de Meckel, et le
6
nerf mylo-hyoïdien (V3). L’ébauche parotidienne et le nerf se rapprochent latéralement par
rapport à ces derniers. Le nerf facial passe ventralement au niveau du 2ème arc entoblastique et
ensuite, part dans la région cervico-mandibulaire.
d'après Langman
figure 2 : arcs branchiaux et leurs nerfs correspondants
Au stade de l’embryon de 21/22 mm, le bourgeon épithélial est plus allongé et plus
étroit, il est à ce stade non ramifié et s’étend dorsalement vers la région pré-auriculaire. En
même temps, le corps mandibulaire et le masseter se forment latéralement au cartilage de
Meckel.
Après ce stade, les branches périphériques du nerf facial vont se former, après la
différenciation des branches terminales de ce dernier. Le rameau temporo-facial va devenir de
plus en plus superficiel, et le rameau cervico-facial reste profond. On obtient donc un rameau
temporo-facial placé dans un plan superficiel par rapport à la parotide, et un rameau cervicofacial profond par rapport à celui-ci.
L’artère carotide externe est située médialement, en profondeur dans le futur espace
parotidien.
Donc, au stade de l'embryon de 7 semaines, le nerf facial divisé en ses principaux
rameaux est présent dans le futur espace parotidien, alors que la parotide est juste ébauchée.
DEVELOPPEMENT FŒTAL DE LA GLANDE PAROTIDE ET
ORGANISATION INTERNE FONCTIONNELLE
Au 3ème mois du fœtus, la parotide présente une organisation qui est identique à
l'organisation à la naissance: les structures épithéliales sont disposées en lobules séparés par
une capsule de tissu lâche.
Au 6ème mois, la canalisation des cordons cellulaires (cellules ciliées) apparaît en plus
du développement de tubules terminaux. Cela va permettre une différenciation morphologique
et fonctionnelle des canaux et des unités sécrétoires. La cyto-différenciation aboutit à la
formation d'acini séreux.
Au 8ème mois, la production salivaire commence, sous la forme d'un liquide mucineux,
bien que la fonction des cellules sécrétoires est absente pendant le développement fœtal.
A ce stade, la parotide est dans sa situation définitive, derrière la branche montante
mandibulaire, en dessous et en avant de l'oreille externe.
7
2 ANATOMIE (2) (3) (4) (6)
d’après Netter
figure 3 : vue latérale de la glande parotide et les branches du nerf facial
GENERALITES
La région parotidienne est située en avant du méat acoustique externe, en arrière de la
branche montante mandibulaire, en avant du muscle sterno-cléido-mastoïdien. Elle présente
dans sa plus grande partie la glande parotide, avec un conduit parotidien, le canal de Sténon,
ou canal parotidien, qui lui permet d’excréter la salive. Ce dernier s’ouvre dans la cavité
buccale, en regard de la 1ère ou 2ème molaire supérieure.
La glande parotide pèse environ 25 grammes.
RAPPORTS EXTERNES
La paroi latérale
Elle est la voie d’abord chirurgicale. Elle se présente sus la forme d’une gouttière
verticale étroite entre le bord postérieur du muscle masséter et le bord antérieur du muscle
sterno-cléido-mastoïdien. La lame superficielle du fascia cervical s’étend du muscle sternocléido-mastoïdien, recouvre la face latérale de la glande parotide, et va jusqu’au fascia
massétérique.
La paroi latérale est formée par le bord antérieur du muscle sterno-cléido-mastoïdien
et par le fascia cervical.
8
La paroi antérieure
Elle est formée par (de latéral en médial) :
Le bord postérieur du muscle masséter
Le bord postérieur de la branche montante mandibulaire
Le muscle ptérygoïdien médial, qui se situe en arrière du fascia
interptérygoïdien. Le bord postérieur de ce fascia forme un épaississement et devient ligament
tympano-mandibulaire (né de la fissure tympano-squameuse) et ligament sphénomandibulaire (celui-ci s’insère sur l’épine de l’os sphénoïde). La parotide présente un
prolongement sur la face médiale du muscle ptérygoïdien médial, et qui se dirige vers la paroi
latérale du pharynx. Il est recouvert par un mince feuillet fibreux qui s’étend du ligament
sphéno-mandibulaire au ligament stylo-mandibulaire.
La boutonnière rétro-condylienne est un orifice formé entre le col mandibulaire et le
ligament tympano-mandibulaire. Par celle-ci, la région parotidienne communique avec la
fosse infra-temporale, et livre passage au nerf auriculo-temporal (V3), à la veine et à l’artère
maxillaires (de haut en bas).
La paroi postérieure
Elle est formée par la partie latérale du diaphragme stylien : cloison fibro-musculaire
frontale qui sépare la région parotidienne en avant, de la région rétro-stylienne en arrière.
Elle présente (de latéral en médial) :
Le ventre postérieur du muscle digastrique
Le muscle stylo-hyoïdien
Le ligament stylo-hyoïdien
Le ligament stylo-mandibulaire
Les trois derniers naissent du processus styloïde.
A ce niveau, le nerf facial passe entre le muscle digastrique et stylo-hyoïdien qu’il
innerve. L’artère carotide externe chemine entre le muscle et le ligament stylo-hyoïdiens. Le
ligament stylo-mandibulaire sépare la paroi postérieure de la paroi antérieure.
L’extrémité supérieure
D’avant en arrière, elle est formée par :
La face postérieure de l’articulation temporo-mandibulaire
Le méat acoustique externe cartilagineux. A ce niveau-là, la région
parotidienne est perforée par un pédicule vertical formé par l’artère temporale superficielle, la
veine temporale superficielle, et le nerf auriculo-temporal.
L’extrémité inférieure
Elle se constitue d’une cloison fibreuse : la cloison inter-mandibulo-parotidienne,
formée par le ligament stylo-mandibulaire médialement, et par la bandelette mandibulaire
latéralement. Elle constitue une expansion de la lame superficielle du fascia cervical, et est
perforée par la veine rétro-mandibulaire. Elle sépare la glande parotide de la glande
9
submandibulaire. Dans la partie médiale, se présente la partie inféro-latérale du diaphragme
stylien.
RAPPORTS INTERNES
Anatomie morphologique
La glande parotide épouse les contours de la région, qui lui donne donc sa forme. Elle
se moule sur les muscles, ligaments, s’insinue dans les interstices. Au niveau antérieur, le
conduit parotidien émerge. A cet endroit, la glande peut donner un prolongement isolé, qui
sera la glande parotide accessoire. La glande parotide est séparée des structures environnantes
par une couche de tissu conjonctif qui unit sa capsule aux parois de la région, excepté au
niveau supérieur, où la glande est très adhérente à l’articulation temporo-mandibulaire.
La glande parotide se présente sous la forme de deux parties : superficielle et
profonde, qui sont séparées par le passage du nerf facial, qui se divise en 2 branches :
temporo-faciale, et cervico-faciale.
Le canal parotidien, ou canal de Sténon, naît du bord antérieur soit par un seul tronc,
qui émerge du lobe profond, soit par deux racines : qui partent du lobe superficiel et profond.
Il se dirige en avant et horizontalement sur la face latérale du muscle masséter. Il se réfléchit
au niveau du bord antérieur de ce muscle, et oblique médialement, moulé sur la masse
adipeuse de la joue : la boule de Bichat. Puis il perfore le muscle buccinateur et s’ouvre dans
le vestibule de la cavité buccale, en regard du collet de la 1ère ou 2ème molaire supérieure.
Haut
Droite
Ostium du canal
parotidien
émergence du canal parotidien dans la cavité buccale
L’artère transverse de la face est au-dessus du canal parotidien, dont la direction
générale projetée sur le plan cutané unit le tragus au bord inférieur de l’aile du nez. La
sialographie permet de découvrir si la glande parotide présente une lithiase. Cette intervention
consiste à introduire par l’ostium du canal de Sténon un liquide radio-opaque.
10
Anatomie topographique
Rapports nerveux
Le nerf facial
Il pénètre dans la région parotidienne entre le ventre postérieur du muscle digastrique
(latéralement) et le muscle stylo-hyoïdien (médialement). Il innerve ces deux muscles. A son
arrivée, le nerf se situe très haut dans la base du crâne et très en arrière. Puis il se dirige en
bas, en avant horizontalement est se divise dans l’épaisseur de la glande en 2 rameaux :
La branche temporo-faciale (branche supérieure), qui se divise à son tour en
rameaux temporaux, zygomatiques, et buccaux supérieurs
La branche temporo-cervicale (branche inférieure), qui donne les rameaux
buccaux inférieurs, le rameau marginal de la mandibule et le rameau du cou.
Les rameaux temporaux quittent la région parotidienne en croisant l’arcade
zygomatique. Ils rejoignent les muscles auriculaire antérieur, orbiculaire de l’œil (orbiculaire
des paupières), occipito-frontal (ventre frontal), sourcilier, abaisseur du sourcil, et procerus
(pyramidal du nez).
Les rameaux zygomatiques cheminent au-dessus du canal de Sténon pour arriver dans
la région génienne où ils innervent les muscles zygomatiques, releveur de l’angle de la
bouche, releveur de l’angle du nez et de la lèvre supérieure, les deux parties du muscle nasal,
et le muscle abaisseur du septum nasal (myrtiforme).
Les rameaux buccaux supérieurs innervent le muscle buccinateur et la partie
supérieure du muscle orbiculaire des lèvres. Les rameaux inférieurs descendent d’abord en
arrière de la branche montante de la mandibule. Ils donnent des rameaux pour le muscle
risorius, le muscle orbiculaire de la bouche (moitié inférieure).
Le rameau marginal de la mandibule innerve les muscles triangulaire des lèvres, carré
du menton, et de la houppe du menton. Le rameau du cou innerve le muscle platysma.
Les rameaux terminaux forment un plexus nerveux intra-parotidien qui clive la glande
en deux parties (et non en deux lobes, car, par définition, un lobe doit avoir un canal excréteur
particulier). Les rameaux terminaux quittent la glande parotide le long de son bord antérieur.
Le nerf auriculo-temporal
Le nerf auriculo-temporal, issu du V3, pénètre dans la glande parotide dans sa partie
supérieure, par la boutonnière rétro-condylienne, au-dessus des vaisseaux maxillaires. Il
traverse le pôle supérieur de la parotide en arrière des vaisseaux temporaux, pour se diriger en
haut vers la région temporale.
Il donne des rameaux innervant la glande parotide (nerfs sécrétoires véhiculant des
fibres nées du noyau salivaire inférieur du nerf glosso-pharyngien [IX]), le méat acoustique
externe, l’articulation temporo-mandibulaire. Le nerf grand auriculaire se ramifie dans le tissu
cellulaire de la face superficielle du fascia cervical.
Le noyau de commande pour l'innervation sécrétoire est le noyau salivaire inférieur.
Celui-ci se situe dans la moelle allongée, sous la fosse rhomboïde en regard du trigone du nerf
vague (X). Les fibres empruntent le nerf glosso-pharyngien, puis le nerf tympanique. Dans la
caisse du tympan, les fibres cheminent dans le nerf petit pétreux. Il sort de la pyramide
temporale par le hiatus du canal du nerf petit pétreux, et traverse la base du crâne soit par le
foramen pétreux, soit par la fissure sphéno-pétreuse, soit par le foramen déchiré. Il se jette
11
dans le ganglion otique situé sur la face médiale du nerf mandibulaire. Dans le ganglion, les
fibres nerveuses font synapse avec un deuxième neurone dont l’axone parcourt le nerf
auriculo-temporal et gagne la parotide directement ou pas. Il peut y avoir des anastomoses
avec le nerf facial.
Rapports vasculaires
L’artère carotide externe
L’artère carotide externe entre dans la région parotidienne par le diaphragme stylien,
entre le muscle stylo-hyoïdien latéralement, et le ligament stylo-hyoïdien médialement : le
triangle pré-stylo-hyoïdien. Elle est l’organe le plus postérieur de la région parotidienne en
pénétrant à 2 cm au-dessus de l’angle mandibulaire, juste au-dessus de la bandelette
mandibulaire. Elle bifurque à 4 cm au-dessus de l’angle mandibulaire pour se terminer en
artère temporale superficielle et artère maxillaire.
Dans la région parotidienne, l’artère donne des branches collatérales :
L’artère auriculaire postérieure, qui naît de la face postérieure de l’artère
carotide externe, et se dirige en haut et en arrière vers le bord antérieur de la mastoïde.
Des rameaux parotidiens qui se ramifient dans la glande.
La veine jugulaire externe
La veine jugulaire externe naît dans l’épaisseur de la glande parotide, sur la face
médiale du plexus nerveux facial de la réunion des veines temporale superficielle et
maxillaire. Elle descend verticalement médialement par rapport au nerf facial, puis sur la face
latérale du muscle sterno-cléido-mastoïdien dans un dédoublement du fascia cervical. Elle se
jette au niveau de la base du cou dans la veine subclavière. La veine rétro-mandibulaire quitte
le plexus veineux parotidien, et traverse la bandelette mandibulaire. Elle se termine dans le
tronc veineux thyro-linguo-facial. Une autre veine s’anastomose avec la veine jugulaire
externe, la veine carotide externe, qui est plus rare. Elle perfore le diaphragme stylien avec
l’artère homonyme, pour se terminer dans le tronc veineux thyro-linguo-facial.
Les lymphatiques
Les nœuds lymphatiques de la région parotidienne sont constitués :
o D’un nœud sus-aponévrotique situé devant le tragus
o De deux groupes de nœuds lymphatiques sous-aponévrotiques situés à la face
superficielle de la glande parotide :
un groupe antérieur, pré-auriculaire
un groupe inférieur, infra-auriculaire
les nœuds profonds intra-glandulaires suivent l’artère carotide externe,
la veine jugulaire externe, et les vaisseaux
les nœuds lymphatiques de la région parotidienne drainent les
lymphatiques provenant :
du cuir chevelu, de la région temporale, de la région frontale
des paupières et de la racine du nez
de l’oreille externe (auricule, méat acoustique externe, membrane du tympan)
de l’oreille moyenne (caisse du tympan, trompe auditive, et cellules mastoïdiennes)
de la muqueuse de la cavité nasale
de la glande parotide.
12
Cependant, les nœuds lympatiques de la région parotidienne ne drainent pas les
lymphatiques de l’aile du nez, des lèvres, de la cavité orale (particulièrement la langue), le
pharynx, et la tonsille palatine.
3 PHYSIOLOGIE DE LA GLANDE PAROTIDE (5) (11)
(12) (13)
HISTOLOGIE DE LA GLANDE PAROTIDE
Les glandes salivaires sont situées en dehors du tractus digestif.
La glande parotide est une glande exocrine de structure acineuse. Elle est
essentiellement séreuse. Le parenchyme salivaire se constitue d’acini et de canaux. Un lobule
est formé par un ensemble d’acini. Plusieurs lobules forment un lobe. La glande est constituée
par l’ensemble des lobes. L’acinus présente un canal intercalé, le lobule présente un canal
strié, le canal excréteur se situe au niveau du lobe, et le canal principal : canal de Sténon, est
unique et sert pour l’excrétion de la salive.
d'après Sobotta
figure 4: image histologique de la glande parotide, glande séreuse pure
Différents types de cellules sont retrouvés dans la glande :
Les cellules acineuses séreuses,
Les cellules des canaux intercalés
Les cellules des canaux striés
Les cellules myoépithéliales, autour des acini, des canaux intercalés et striés.
Chaque unité glandulaire est vascularisée par une artériole, accompagnée par une
veinule, qui suit le trajet canalaire correspondant.
ASPECTS PHYSIOLOGIQUES DE LA SECRETION SALIVAIRE ET
REFLEXE SALIVAIRE
Le mécanisme d’excrétion de la salive de la glande parotide est l’exocytose.
Tout d’abord, il se forme une salive primaire par les cellules, qui aboutit au niveau des
acini. Puis, cette salive se transforme au niveau du canal strié avec sécrétion de bicarbonate de
potassium, et également réabsorption de chlorure de sodium, pour former la salive finale
hypotonique.
La sécrétion d’eau et d’électrolytes va accompagner la sécrétion des substances
organiques.
13
Au final, la salive se constitue de protéines extrinsèques issues du sérum : albumines
sériques, immunoglobulines (particulièrement des IgA), et de protéines intrinsèques formées
par les glandes salivaires : l’amylase (enzyme digestive), constituant 30% des protéines
parotidiennes, le lysozyme, la péroxydase (enzyme anti-bactérienne), le kallicréine (rôle dans
la vasodilatation des glandes salivaires), les IgA (par les glandes accessoires), des substances
à activité humorale. Cette composante protéinique s’accompagne d’autres substances dont les
acides aminés, les peptides (bradykinine), les catabolites nitrés (urée, acide urique, ammoniac)
La sécrétion spontanée est formée chez l’homme par certaines glandes accessoires.
Les hormones n’ont pas d’action spécifique sur la sécrétion salivaire.
La production salivaire est la seule du système digestif à n’être commandée que par le
système nerveux.
Les stimulations locales, mécaniques, gustatives et proprioceptives sont celles pouvant
provoquer un réflexe vrai. Les stimulations tactiles, nociceptives, et les pressions sont
efficaces lors de la mastication du bol alimentaire. Les excitations mécaniques de l’œsophage
lors de la déglutition sont également une stimulation de la sécrétion salivaire. La stimulation
des muscles masticateurs, de l’articulation temporo-mandibulaire, ou du parodonte va
provoquer une stimulation de la sécrétion salivaire unilatérale.
Le stimulus conditionné est déclenché par une pensée, une vision ou un son qui
évoquent de la nourriture. Le stimulus olfactif peut agir pour déclencher la sécrétion salivaire.
La stimulation autonome est réalisée essentiellement par le système parasympathique.
Les nerfs parasympathiques sont stimulés de façon plus importante. La stimulation
sympathique est moins importante pour la stimulation de la sécrétion salivaire. En outre, le
système sympathique entraîne une vasoconstriction artérielle, ainsi, lors d’une stimulation par
le système autonome, le parasympathique entraîne une forte sécrétion et le système
sympathique réduit légèrement les sécrétions salivaires.
L’activité des voies afférentes a des effets multiples : accroissement du débit salivaire,
activation des cellules myoépithéliales, modification du tonus vasculaire, modification de la
composition de la salive sécrétée.
ROLE DE LA SALIVE
La salive a différents rôles : des fonctions mécaniques, avec une action de solvant et
de lubrifiant pour la digestion du bol alimentaire, des fonctions de protection : grâce à la
salive, la cavité buccale présente une grande résistance contre les infections. Lors d’une
hyposialie, il se présente une halitose, les muqueuses sont plus sujettes à l’infection, les caries
se développent plus rapidement. Son rôle est aussi physique, car elle permet l’auto-nettoyage
de l cavité buccale, et l’humidification des muqueuses, évitant par cette action les
changements dégénératifs. Elle présente aussi un rôle anti-bactérien, par sa composition en
lysosyme, thiocyanate, et immunoglobulines. Le bicarbonate contenu dans la salive permet
une protection efficace des dents contre les excès de substances acides par un pouvoir tampon.
La salive a un rôle de digestion, par l’amylase. Elle participe, chez certains animaux
comme le chien, à la thermo-régulation.
La salive partielle est la salive sécrétée par un seul type de glande. Dans la cavité
buccale, la salive est dite mixte, car toutes les salves de toutes les glandes salivaires se
mélangent. La salive produit de la salive de façon très importante lors de la stimulation
mécanique, alors que sa production est nulle lors du sommeil. La glande salivaire produit une
salive de type fluide de viscosité voisine de l’eau. La salive parotidienne est appelée salive de
mastication. Chez les ruminants, les glandes parotidiennes sont très développées.
14
III MATERIELS ET METHODES
1 MATERIEL UTILISE
-manche de bistouri n° 4 et lame n° 23
-manche de bistouri n° 3 et lame n° 15
-ciseaux à disséquer droits, à bout pointu
-ciseaux à disséquer courbes, à bouts ronds
-pince à disséquer très fine, sans griffes
-pince à disséquer standard, sans griffes
-curette à os
-pince à clamper
1 sujet féminin de 84 ans et 5 mois, formolé.
1 sujet féminin de 95 ans et 4 mois, frais, injecté au latex par voie artérielle (par
l’artère carotide commune) et par voie veineuse (par la veine jugulaire interne) au niveau des
vaisseaux de la région de la tête, puis formolé
2 METHODES DE DISSECTION
La première dissection a été effectuée par la face externe cutanée. L’incision a été
réalisée de l’angle mandibulaire à la face externe de la région frontale, avec une extension en
avant au niveau de la région orbitaire, en passant au niveau de la région pré-tragienne. Cet
abord a permis d’accéder à la région parotidienne avec un accès direct sur la glande parotide
et sur le nerf facial.
La deuxième dissection a été effectuée par la face externe cutanée, par une incision
chirurgicale. L’incision a été réalisée en S au niveau de la région pré-tragienne et cervicale
jusqu’à l’aponévrose cervicale superficielle. Cette dissection a permis de mettre en évidence
le paquet vasculo-nerveux siégeant dans la région parotidienne.
La troisième dissection a été effectuée par la face externe, sur un sujet frais, injecté au
latex, puis formolé. L’incision a été réalisée de la région frontale, passant par la région prétragienne, jusqu’à l’aponévrose cervicale superficielle. Cette dissection a permis de mieux
visualiser les rapports complexes vasculo-nerveux situés au niveau de la région parotidienne.
15
IV RESULTATS
1 Localisation et constitution de la glande parotide
Photo 1 : localisation de la glande parotide
Haut
Avant
Glande parotide
La glande parotide apparaît après dissection de la peau et du tissu graisseux sousjacent.
16
Photo 2: la glande parotide et son canal parotidien
Haut
Avant
Glande accessoire
parotidienne
Glande parotide
Canal parotidien
Muscle masséter
Le canal de Sténon, ou canal parotidien est mis en évidence suite à l'exérèse du muscle
buccinateur, qui est dans un plan profond par rapport au muscle masséter et en avant de ce
muscle. Le muscle buccinateur a été retiré pour visualiser le trajet du canal de Sténon. Il est
visible sur la photo 7, ainsi que son rapport avec le muscle masséter.
17
Photo 3: lobe profond de la parotide
Haut
Lobe profond
de la parotide
Avant
Le lobe profond a été obtenu après exérèse du lobe superficiel de la parotide, puis
exérèse du nerf facial. On observe que le lobe profond a une constitution différente du lobe
superficiel.
18
Photo 4: rapports de la glande avec le nerf facial
Haut
Avant
Lobe superficiel
de la parotide
Nerf facial
Le lobe superficiel de la glande parotide a été conservé pour visualiser le nerf facial
qui chemine entre les deux lobes de la parotide.
19
2 Rapports externes
Photo 5: rapports supérieurs de la région parotidienne
Haut
Muscle temporal
Avant
Condyle
mandibulaire
Os zygomatique
Artère temporale
superficielle
Arcade
zygomatique
Méat acoustique
externe
Lobe profond de la
parotide
La dissection du lobe superficiel de la parotide et l’exérèse de la partie graisseuse au-dessus
de la glande ont permis de mettre en évidence le muscle temporal et l’arcade zygomatique. Le
condyle mandibulaire est visible en-dessous de l'artère temporale superficielle. Le lobe
profond de la glande parotide est soulevé pour une bonne visibilité des vaisseaux de la région.
20
Photo 6: rapports inférieurs de la région parotidienne
Haut
Avant
Veine et artère
temporales
superficielles
Veine et artère
maxillaires
Muscle masséter
Veine jugulaire
externe
Veine rétromandibulaire
Angle inférieur
mandibulaire
Après exérèse de la parotide, le muscle masséter apparaît sous la glande. L'incision
s'est prolongée au niveau de la région cervicale superficielle pour visualiser les veines
efférentes au plexus veineux parotidien. Le plexus veineux parotidien est mis en évidence lors
de cette dissection:, la veine temporale superficielle, la veine maxillaire, la veine jugulaire
externe, la veine rétro-mandibulaire, et la veine auriculaire postérieure (qui est masquée par
les vaisseaux temporaux superficiels).
21
Photo 7: rapports profonds de la région parotidienne
Arrière
Muscle temporal
Haut
Muscle masséter
Os zygomatique
Branche horizontale
de la mandibule
Os maxillaire
Muscle buccinateur
Le canal parotidien (retiré sur la photo, suite à l'exérèse de la glande parotide) passe en
avant du muscle masséter puis traverse le muscle buccinateur.
22
3 Rapports vasculo-nerveux
Photo 8: division du nerf facial
Haut
Arrière
Branche temporofaciale du nerf facial
Rameau temporal
Rameau buccal
Rameau zygomatique
Branche cervicofaciale du nerf facial
Rameau marginal
de la mandibule
Le nerf facial a été mis en évidence après exérèse de la parotide. Les deux branches de
division du nerf facial sont visibles, avec leurs différents rameaux terminaux.
23
Photo 9: rapports nerveux
Haut
Arrière
Nerf auriculotemporal
Méat acoustique
externe
Nerf facial
Muscle masséter
Le nerf facial et le nerf auriculo-temporal ont été mis en évidence après exérèse de la
glande parotide.
24
Photo 10: division de l'artère carotide externe
Haut
Arrière
Artère temporale
superficielle
Artère maxillaire
Artère carotide
externe
25
Photo 11: rapports veineux de la région parotidienne
Haut
Avant
Condyle
mandibulaire
Veine temporale
superficielle
Méat acoustique
externe
Lobe profond de la
parotide
Veine maxillaire
Muscle
Masséter
Veine jugulaire
externe
26
V APPLICATION CLINIQUE : TUMEUR DE LA GLANDE
PAROTIDE (8) (9)
1 DIAGNOSTIC D’UNE TUMEUR PAROTIDIENNE
A l’état sain, la glande parotide n’est pas palpable. Lors d’une pathologie salivaire de
la glande parotide, cette dernière va être tuméfiée, donc palpable.
L’examen clinique lors d’une tuméfaction parotidienne va permettre de faire le
diagnostic différentiel : hypertrophie du masséter, hypertrophie de l’apophyse de l’atlas,
adénopathie cervicale haute. Cependant, seul l’examen anatomo-pathologique va permettre de
certifier le diagnostic d’une tumeur parotidienne.
A l’interrogatoire, le praticien recherche les modalités d’apparition, une douleur, une
fièvre, un trismus.
L’examen clinique commence par l’inspection :
aspect de la salive au niveau de la cavité buccale,
aspect de l’ostium du canal de Sténon.
L’examen de la mimique de la face est très important pour savoir si le nerf facial est
inclus dans la tumeur.
A la palpation, le praticien recherche une tuméfaction de la glande parotide, uni ou
bilatérale, un prolongement pharyngien, une exploration des aires ganglionnaires cervicales.
Il existe différents types de tumeur parotidienne : adénome pléomorphe, adénome
monomorphe, tumeur muco-épidermoïde, carcinome adénoïde kystique, carcinome.
Chaque type de tumeur aura un traitement différent quant à l’importance de la
parotidectomie à effectuer et à la conservation du nerf facial.
Lorsqu’une paralysie faciale est présente, que la tuméfaction est douloureuse, alors, le
diagnostic d’un carcinome malin peut être évoqué. Dans le cas d’un carcinome, les territoires
d’extensions sont assez particuliers : structure osseuse, diffusion périnerveuse, métastases
pulmonaires retardées.
Les examens complémentaires vont permettre d’affirmer le diagnostic du type de la
tumeur :
La radiographie standart, l’échographie, la sialographie parotidienne, l’imagerie par
résonance magnétique. La sialographie est un examen très utilisé.
La sialographie est un examen invasif. Cet examen consiste à injecter un liquide de
contraste par le canal de Sténon. Cet examen permettra d’observer une lacune arrondie avec
27
refoulement régulier du parenchyme salivaire (adénome pléomorphe). L’adénome
monomorphe présente à la sialographie une imagede lacune arrondie au pôle postéroinférieur. La sialographie lors d’un carcinome montrera une lacune irrégulière avec une
interruption des canaux, des images d’extravasation du produit de contraste
2 TRAITEMENT DES TUMEURS PAROTIDIENNES
Toute tumeur parotidienne doit faire l’objet d’une parotidectomie exploratrice pour
avoir un examen anatomo-pathologique. L’examen histologique permettra de déterminer si la
tumeur est bénigne ou maligne. Ainsi, la parotidectomie sera partielle ou totale selon les
résultats extemporanés.
Lors d’un adénome pléomorphe, la parotidectomie sera totale avec une dissection du
nerf facial et sa conservation.
Pour les autres tumeurs bénignes, souvent, la partidectomie partielle est réalisée, alors
que l’exérèse de la tumeur serait suffisante. Effectivement, une incertitude persiste avant
l’examen histologique. Le nerf facial est conservé.
Lors de carcinomes, une parotidectomie totale est nécessaire, avec ou sans
conservation du nerf facial. Cette conservation dépendra de l’adhérence de la tumeur au nerf.
L’examen anatomo-pathologique de l’adénopathie digastrique est réalisé en
extemporané. Cet examen permettra de déterminer si un curage ganglionnaire cervical est
nécessaire ou non.
28
VI CONCLUSION
L'étude anatomique de la région parotidienne a permis de mettre en évidence tous les
éléments vasculo-nerveux contenus dans cette loge. Les dissections étaient difficiles chez le
sujet formolé, car la glande parotide est plus atrophiée.
La dissection du nerf auriculo-temporal était complexe. Nous avons eu des difficultés
à garder ce nerf intact.
Pour l’exérèse d’une tumeur parotidienne, l’anatomie de cette région doit être
parfaitement connue, afin de ne pas léser le nerf facial.
En outre, la sialographie est un examen fondamental pour les tumeurs parotidiennes
d’une part, mais aussi pour d’autres formes de pathologies parotidiennes : les lithiases
salivaires. Avec la sialographie, le praticien peut établir un diagnostic sur l’existence de
lithiase ou non.
Après une parotidectomie, le patient doit être prévenu qu’il peut présenter une
« sudation gustative », de la région parotidienne. Cette sudation va se présenter avant les repas
et au cours des repas par des rougeurs de la peau : le syndrome de Frey. Les toxines
botuliques sont efficaces pour l’atténuer.
29
VII BIBLIOGRAPHIE
(1) Bresson A. Thèse : contribution à l’étude anatomo-histo-embryologique de la
glande parotide, 1993
(2) Bonfils P., Chevallier J-M.: Anatomie ORL, 1998
(3) Chevrel J-P. : anatomie clinique tête et cou 3, 1995
(4) Crépy : anatomie descriptive face et cou, 1967
(5) Guyton : précis de physiologie médicale, 1991
(6) Kamina P., Renard M. : Tête osseuse articulation temporo-mandibulaire-dents
éème édition, 1996
(7) Langman J., Sadler T.-W.: Embryologie médicale, 6ème édition, 1996
(8) Legent F., Narcy P., Beauvillain C., Bordure P. : ORL pathologie cervico-faciale,
6ème édition, 2003
(9) Lézy J-P., Princ G. : abrégés pathologie maxillo-faciale et stomatologie 3ème
édition, 2003
(10) Pansky B. : embryologie humaine, 1986
(11) Sobotta, atlas d'histologie, 6ème édition, 2002
(12) Uziel A., Guerrier Y., physiologie des voies aéro-digestives supérieures, 1984
(13) Woda A : abrégé de physiologie orofaciale, 1983
30
VIII ANNEXES
Liste des figures :
Figure 1 : plancher pharyngien entre la 4ème et la 5ème semaine intra-utérine
Figure 2 : arcs branchiaux et leurs nerfs correspondants
Figure 3 : vue latérale de la glande parotide et les branches du nerf facial
Figure 4: image histologique de la glande parotide, glande séreuse pure
Liste des photos:
Photo A: émergence du canal parotidien dans la cavité buccale
Photos de dissection:
Photo 1 : localisation de la glande parotide
Photo 2 : la glande parotide et son canal parotidien
Photo 3 : lobe profond de la parotide
Photo 4 : rapports de la glande avec le nerf facial
Photo 5 : rapports supérieurs de la région parotidienne
Photo 6: rapports inférieurs de la région parotidienne
Photo 7: rapports profonds de la région parotidienne
Photo 8: division du nerf facial
Photo 9: rapports nerveux
Photo 10: division de l'artère carotide externe
Photo 11: rapports veineux de la région parotidienne
31
Téléchargement