Appareil Respiratoire - Physiologie bronchique et physiologie de la diffusion pulmonaire des gaz
II. Bronchomotricité
a. Généralités
Il y a un agencement dit géodésique du muscle lisse bronchique.
(= agencement de systèmes rectilignes autour d'une formation cylindrique)
La bronche à l'état normal (relâchée) a quand même un tonus musculaire. Lorsque ce tonus est augmenté, on
parle de bronchoconstriction (contraction du muscle bronchique).
=> Il y a une augmentation du resserrement des fibres et une diminution du diamètre de la bronche. Les gaz
vont moins facilement rentrer et surtout moins facilement sortir.
C'est caractéristique de la crise d'asthme, où cette diminution de diamètre va faire que l'air, piégé, ne sort plus
suffisamment. Il devient donc plus difficile de faire rentrer de l'air frais.
=> Il y a donc une sensation de difficulté respiratoire (dyspnée), voire même une détresse respiratoire.
Cela peut aller jusqu'au pneumothorax (surpression qui entraîne une rupture des structures), et peut au
maximum entraîner la mort.
Normalement, ce phénomène de bronchospasme survient lors de petites irritations et est modéré. Il
accompagne n’importe quelle toux et il est suivi du phénomène inverse (bronchodilatation) où le relâchement
de la fibre musculaire lisse bronchique va permettre de retrouver le diamètre normal des bronches.
La bronchomotricité est donc un phénomène réversible qui conduit à une variation du diamètre
bronchique.
Ce phénomène est sous contrôle nerveux (SNA), humoral (endocrine, paracrine et autocrine), il est donc
accessible à des molécules pharmacologiques qui vont mimer ces systèmes.
b. L'innervation muqueuse bronchique (schéma page 2)
➢ Les fibres parasympathiques afférentes ou terminaisons nerveuses sensitives.
Chaque petite fibre se termine par un récepteur (chimio-récepteur, thermo-récepteur, mécano-récepteur ...)
Certaines d'entre elles s'insèrent entre les cellules épithéliales, donc il est possible de capter des infos très
périphériques (variation d'osmolarité, variation de température, un impact)
Certaines partent d'une glande ou de la fibre musculaire, et captent les informations de ces régions plus
profondes.
=> Ces fibres véhiculent l'information vers les centres nerveux via le nerf vague.
➢Les fibres parasympathiques efférentes ou fibres parasympathiques motrices
Elles circulent dans l'autre sens via le nerf vague aussi.
Le centre, qui se trouve au niveau du tronc cérébral commande une action via le nerf vague. Ici, ce qui est
important comme action est la contraction musculaire lisse bronchique, mais le centre commande aussi une
sécrétion au niveau des glandes et une action au niveau des vaisseaux.
➢Les fibres sympathiques efférentes (pas de fibres afférentes)
Ce système fonctionne par une libération de catécholamines qui ont une action surtout sur les vaisseaux via des
récepteurs α et β adrénergiques.
Chez l'Homme, on n'a jamais mis en évidence l'existence d'une commande du muscle lisse bronchique
par ce système.
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