2009 - 2 0 1 8 Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés évaluation environnementale Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Plan Pages Résumé non technique ___________________________________________ 6 Introduction____________________________________________________ 8 1 La révision du Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés ______________________________________ 10 1.1 Principaux résultats du diagnostic__________________________________ 10 1.1.1 1.1.2 1.2 2 Orientations de la révision du Plan _________________________________ 12 Analyse de l’état initial de l’environnement _____________________ 13 2.1 2.2 Dimensions environnementales de référence _________________________ 13 Richesse et Vulnérabilité du territoire ______________________________ 15 2.2.1 2.2.2 2.2.3 2.2.4 2.2.5 2.2.6 2.3 2.4 Pollution et qualité des milieux _____________________________________________ Ressources naturelles_____________________________________________________ Nuisances______________________________________________________________ Risques Sanitaires _______________________________________________________ Biodiversité – Natura 2000 ________________________________________________ Les paysages et patrimoine culturel__________________________________________ 15 29 32 32 32 34 Les objectifs de référence _________________________________________ 37 2.3.1 2.3.2 3 Généralités sur la gestion des déchets dans le département________________________ 10 Principaux enjeux mis en exergue ___________________________________________ 11 Politiques nationales et internationales _______________________________________ 37 Politiques locales ________________________________________________________ 38 Enjeux environnementaux sensibles dans le cadre de la révision du PDEDMA _____________________________________________________ 42 Etat initial de la gestion des déchets ____________________________ 44 3.1 Caractéristiques des effets sur l’environnement de la gestion actuelle des déchets ________________________________________________________ 44 3.1.1 3.1.2 3.1.3 3.1.4 3.1.5 3.1.6 3.1.7 3.2 Présentation générale de la gestion des déchets_________________________________ 44 Collecte et transport______________________________________________________ 47 Centre de tri et de transfert ________________________________________________ 48 Plate-forme de compostage de déchets organiques ______________________________ 48 Usine de compostage d’ordures ménagères brutes __________ Erreur ! Signet non défini. Usine d’incinération d’ordures ménagères avec valorisation énergétique_____________ 48 Installations de stockage des déchets non dangereux ____________________________ 49 Effet de la gestion actuelle des déchets sur l’environnement ____________ 49 3.2.1 Qualité des milieux ______________________________________________________ 49 3.2.2 Autres dimensions environnementales (nuisances, dégradation des espaces naturels, sites et paysages, risques sanitaires) ___________________________________________________________ 51 4 Analyse des perspectives d’évolution en l’absence de révision du plan et comparaison avec les orientations du plan révisé __________ 52 3 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 5 Motifs du choix du scénario de gestion retenu ___________________ 55 5.1 Analyse comparative des niveaux d’objectifs _________________________ 55 5.1.1 5.1.2 5.1.3 5.1.4 5.1.5 5.1.6 5.1.7 5.1.8 5.2 6 7 8 Impacts de l’enjeu : « La prévention des déchets » ______________________________ 60 Impacts de l’enjeu : « Le tri et la valorisation des déchets » _______________________ 63 Impacts de l’enjeu : « L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales »__ 66 Impacts de l’enjeu : « Les capacités d’enfouissement et la maîtrise des volumes enfouis » 69 Synthèse_______________________________________________________________ 71 Zones susceptibles d’être touchées par les préconisations du PDEDMA __ 73 Proposition de mesures réductrices ou compensatoires ____________ 78 6.1 Réduction des impacts du transport des déchets (collecte incluse) _______ 78 6.2 Réduction des impacts des installations de gestion des déchets sur l’environnement ________________________________________________ 81 Articulation avec les documents d’urbanisme et les autres plans ____ 82 7.1 Articulation avec les documents d’urbanisme ________________________ 82 7.2 Plans de déplacement urbains _____________________________________ 82 7.3 Plans départementaux d’élimination des déchets ménagers et assimilés___ 82 7.4 Plan régional d’élimination des déchets industriels spéciaux (PREDIS) ___ 83 7.5 Plan régional d’élimination des déchets d’activités de soins (PREDAS) ___ 84 Modalités et indicateurs de suivi_______________________________ 85 8.1 Proposition d’indicateurs de suivi __________________________________ 85 8.2 Modalité de suivi de l’évaluation environnementale de la mise en œuvre du Plan départemental _____________________________________________ 87 8.2.1 8.2.2 9 55 55 56 57 57 58 58 59 Effets notables sur l’environnement du scénario retenu ________________ 60 5.2.1 5.2.2 5.2.3 5.2.4 5.2.5 5.3 La prévention des déchets _________________________________________________ Le tri et la valorisation____________________________________________________ L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales_____________________ La maîtrise des coûts de gestion des déchets ___________________________________ L’emploi ______________________________________________________________ L’information du public___________________________________________________ Les capacités de stockage et la maîtrise des volumes enfouis ______________________ Synthèse du scénario global retenu __________________________________________ Modalités de collecte et de traitement des informations __________________________ 88 Organisation du pilotage et de la mise en œuvre de ce suivi _______________________ 88 Méthodologie de l’étude _____________________________________ 89 9.1 Réalisation de l’état initial ________________________________________ 89 9.2 Justification du choix du scénario retenu ____________________________ 89 10 Conclusion ________________________________________________ 90 Annexe 1 _____________________________________________________ 91 Annexe 2 _____________________________________________________ 92 Annexe 3 _____________________________________________________ 93 Annexe 4 _____________________________________________________ 95 4 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Liste des figures Figure 1 : Figure 2 : Figure 3 : Figure 4 : Figure 5 : Figure 6 : Figure 7 : Analyse des incidences environnementales du scénario..................................................... 7 Répartition territoriale des arrêtés de protection de biotope et des réserves naturelles .... 33 Répartition territoriale des zones Natura 2000 ................................................................ 33 Répartition territoriale des ZNIEFF de type 1 .................................................................. 34 Ensembles paysagers de la Vienne ................................................................................... 35 Plan de localisation des monuments historique de la Vienne ........................................... 36 Localisation des installations de traitement et tonnage réceptionné (Source : Synthèse départementale des déchets 2006 - APCEDE).................................................................. 45 Figure 8 : Synoptique de la collecte et du traitement des déchets produits en Vienne (Source : Synthèse départementale des déchets 2007 – Conseil Général)...................................... 46 Figure 9 : Synthèse des flux interdépartementaux (Source : Synthèse départementale des déchets 2006 - APCEDE) .............................................................................................................. 47 Figure 10 : Synthèse des impacts sur l’environnement concernant l’enjeu « La prévention des déchets » (objectif 13 500 t évitées) ................................................................................ 63 Figure 11 : Synthèse des impacts sur l’environnement concernant l’enjeu «Le tri et la valorisation des déchers »..................................................................................................................... 65 Figure 12 : Synthèse des impacts sur l’environnement concernant l’enjeu «L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales » ........................................................................................ 69 Figure 13 : Synthèse des impacts sur l’environnement concernant l’enjeu « Les capacités d’enfouissement et la maîtrise des volumes enfouis » .......................................................................... 71 Figure 14 : Synthèse des impacts sur les dimensions de l’environnement............................................ 1 Liste des tableaux Tableau 1 : Justification des dimensions de référence pour la gestion des déchets ménagers et assimilés............................................................................................................................ 14 Tableau 2 : Etat récapitulatif des principales émissions industrielles à l’atmosphère dans le département de la Vienne en 2005 (source http://installationsclassees.ecologie.gouv.fr/- registre IREP) ........................................... 16 Tableau 3 : Emissions de polluants atmosphériques à l’échelle départementale et régionale (source CITEPA - février 2005) ....................................................................................... 22 Tableau 4 : Principaux prélèvements industriels dans le département de la Vienne (source DRIRE – Prévention des pollutions et des risques industriels en Poitou-Charentes - Bilan 2006) ................................................................................................................................. 25 Tableau 5 : Protection des captages (source : DRASS)....................................................................... 26 Tableau 6 : Inventaire des sites BASOL.............................................................................................. 29 Tableau 7 : Evolution tendancielle des différentes catégories de déchets ménagers et assimilés (en t).................................................................................................................................. 52 Tableau 8 : Objectifs des scénarios ayant une incidence sur les tonnages de déchets produits en Vienne............................................................................................................................... 54 Tableau 9 : Scénarios de maîtrise des capacités de stockage............................................................... 54 Tableau 10 : Objectifs des scénarios sans incidences sur les tonnages produits en Vienne.................. 54 Tableau 11 : Indicateurs potentiels proposés pour les enjeux du Plan ayant un impact significatif ..... 86 Tableau 12 : Indicateurs proposés pour les enjeux du Plan ayant un impact non significatif ............... 87 5 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Résumé non technique L’évaluation environnementale du Plan départemental de la gestion des déchets ménagers et assimilés de la Vienne a été menée de manière à considérer les impacts sur l’environnement du projet de révision du Plan. Dans un premier temps, les enjeux environnementaux du département ont été évalués. Les dimensions de l’environnement retenues sont : pollutions et qualités des milieux, ressources naturelles, nuisances (trafic et bruit), risques sanitaires, paysages et patrimoines culturels. Pour chaque enjeu retenu dans le Plan, les effets sur l’environnement ont été exprimés en impacts qualitatifs ou quantitatifs, pour les domaines de l’environnement retenus. Les enjeux présentés dans le Plan sont : la prévention des déchets, le tri et la valorisation, l’optimisation des conditions sanitaires et environnementales, la maîtrise des coûts de gestion des déchets, l’emploi, l’information du public, les capacités de stockages et la maîtrise des volumes enfouis. L’analyse des incidences environnementales du scénario retenu sur les dimensions environnementales de référence conclut à un impact global bénéfique tel que le montre la figure ci-après. Du fait de l’impact bénéfique global du scénario, des recommandations destinées à l’amélioration des performances en matière de gestion des déchets sont proposées, plutôt que des mesures réductrices ou compensatoires. Ces recommandations sont déclinées selon deux axes : la réduction des impacts du transport des déchets (collecte incluse) ; la réduction des impacts des installations de gestion des déchets sur l’environnement. Les indicateurs de suivi de l’évaluation environnementale ont pu être définis de manière à assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du Plan et de ses impacts sur l’environnement. 6 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Figure 1 : Analyse des incidences environnementales du scénario Autres 0 1 air eau matières premières ressources énergétiques Nuisances Ressources naturelles Pollution et qualité des milieux -1 Bruit Trafic routier Risques sanitaires Paysages et patrimoine culturel -1: Préjudice 0: non significatif 1: bénéfice 2: bénéfice fort La prévention des déchets Le tri et la valorisation L'optimisation des conditions sanitaires et environnementales Les capacités de stockage et maîtrise des volumes enfouis 7 2 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Introduction Le présent rapport constitue le rapport environnemental de la révision du plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés de la Vienne, conformément aux articles L.122-4 et suivants et R.122-17 et suivants du Code de l’Environnement. Le périmètre de l’évaluation environnementale est départemental à l’instar de celui du projet de plan révisé. Cependant, le projet de plan révisé prévoit une limitation des importations de déchets à enfouir pour la maîtrise des capacités de stockage départementale. Par conséquent, l’évaluation environnementale a intégré des éléments d’analyse sur le bassin extra-départemental de collecte de déchets à enfouir, ceci afin d’évaluer l’incidence du projet de plan révisé sur l’impact environnemental lié au transport des déchets. L’article L.122-4 du Code de l’Environnement précise en effet que « Les plans, schémas, programmes et autres documents de planification adoptés par l’Etat, les collectivités territoriales ou leurs groupements et les établissements publics en dépendant, relatifs à l’agriculture, à la sylviculture, à la pêche, à l’énergie ou à l’industrie, aux transports, à la gestion des déchets ou à la gestion de l’eau, aux télécommunications, au tourisme ou à l’aménagement du territoire qui ont pour objet de fixer des prescriptions ou des orientations avec lesquelles doivent être compatibles les travaux et projets d’aménagement entrant dans le champ d’application de l’étude d’impact en application de l’article L. 122-1 doivent faire l’objet d’une évaluation environnementale ». L’article L.122-6 du Code de l’Environnement précise le contenu de cette évaluation environnement : « L’évaluation environnementale comporte l’établissement d’un rapport qui identifie, décrit et évalue les effets notables que peut avoir la mise en œuvre du plan ou du document sur l’environnement. Ce rapport présente les mesures prévues pour réduire et, dans la mesure du possible, compenser les incidences négatives notables que l’application du plan peut entraîner sur l’environnement. Il expose les autres solutions envisagées et les raisons pour lesquelles, notamment du point de vue de la protection de l’environnement, le projet a été retenu ». Cette évaluation environnementale a été réalisée dans le cadre d’une démarche de consultation : une consultation préalable avec les services de l’Etat compétents en matière d’environnement a été réalisée sous forme d’une réunion avec la DRIRE et la DIREN puis de la transmission des données à prendre en compte par la DRIRE, la validation des différentes étapes de l’évaluation environnementale par la Commission consultative du Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés. 8 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Le présent rapport a été élaboré sur la base des prescriptions des articles R.122-17 et suivants du Code de l’Environnement et notamment l’article R.122-20 qui précise son contenu. Il contient : une présentation résumée des objectifs ; les principaux éléments significatifs de l’état initial de l’environnement ; une analyse des effets notables de la mise en œuvre du Plan ; les motifs pour lesquels le projet de révision du Plan a été retenu ; la présentation des mesures envisagées pour réduire les conséquences négatives du projet de révision du Plan ; le suivi environnemental et les indicateurs choisis. 9 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 1 La révision du Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés 1.1 Principaux résultats du diagnostic 1.1.1 Généralités sur la gestion des déchets dans le département Source : Révision du PDEDMA de la Vienne, Diagnostic, données 2004 actualisées en 2007 La gestion des déchets ménagers et assimilés dans le département de la Vienne est comparable à celle des autres départements de la région Poitou-Charentes, pour un coût inférieur. Chaque année, plus de 200 000 tonnes d’ordures ménagères sont produites, dont la moitié est collectée de manière traditionnelle en porte-à-porte, un tiers sur l’une des 87 déchèteries du département (85 déchetteries en 2006) et 17 % en collecte sélective (porte-àporte et points d’apport volontaire). Une seule commune (Civaux) n’a pas encore mis en place la collecte sélective sur son territoire et l’envisage prochainement en apport volontaire. A l’opposé, une seule communauté de communes (celle de La Villedieu-du-Clain) collecte les biodéchets de façon séparative et à titre expérimental, le SIMER développe ce type de collecte. Le taux de valorisation des déchets collectés en déchèteries n’est que de 85 %. Les déchets sont presque en totalité traités en Vienne, avec un taux de recyclage de 37% et un taux de valorisation de 52.6 %. Le parc d’équipement est suffisant pour traiter le gisement départemental : 3 centres de tri, 10 plates-formes de compostage de déchets organiques triés, 1 usine de compostage sur ordures ménagères résiduelles (ne devant cependant pas être maintenue au-delà de 2008 en raison du procédé obsolète qu’elle met en œuvre), 1 usine d’incinération avec valorisation énergétique ne traitant que 82% (44 190 t/an) des déchets ménagers et assimilés qu’elle reçoit (54 000 t/an), 5 installations de stockage des déchets non dangereux (ISDND). 70 % des installations de traitement appartiennent à des collectivités territoriales et la moitié des installations publiques sont exploitées en régie. 10 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Les capacités d’enfouissement en Vienne étaient de 310 000 t en 2004 et atteignent 390 000 t en 2009. En 2006, les déchets ménagers et assimilés (hors gravats) entrant sur les installations de la Vienne constituent 59,4% du tonnage régional produit. Plus de la moitié (61%) du tonnage enfoui a été importé des départements voisins : Deux-Sèvre : 91 207 t, Haute-Vienne : 45 679 t, Charente Maritime : 36 737 t, Charente : 31 800 t autres département (Indre et Loire, Vendée, Loire atlantique, Gironde) : 36 129 t. La nature des déchets importés pour enfouissement (données DRIRE 2006) : Ordures ménagères : 99 231 t soit 41% DIB : 142 321 t soit 60% La gestion des Déchets d’Activités de Soin à Risque Infectieux (DASRI), des déchets d’assainissement (boues de stations d’épuration et matières de vidange), les déchets du BTP et les Déchets Dangereux des industriels (DD) produits en Vienne est prise en compte par d’autres plans et documents d’orientation. Cependant, le PDEDMA peut intégrer certains de ces déchets produits par les particuliers, tels que l’amiante et les DDM, dans la mesure où leur collecte est réalisée en grande partie dans le flux des ordures ménagères résiduelles. 1.1.2 Principaux enjeux mis en exergue Les principaux enjeux de la gestion des déchets ménagers et assimilés soulignés dans le diagnostic sont : la réduction des déchets, le tri et la valorisation des déchets ménagers et assimilés, les déchets industriels banals, la ressource en capacité de traitement des déchets ultimes, le coût de la gestion des déchets, l’optimisation de conditions sanitaires et environnementales de la gestion des déchets, la connaissance de la gestion des déchets et l’information au public, l’emploi lié à la gestion des déchets. 11 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 1.2 Orientations de la révision du Plan Les orientations définies dans le cadre de la révision du PDEDMA de la Vienne reprennent les enjeux soulignés dans le diagnostic. Le scénario retenu par la Commission Consultative est constitué de mesures et de niveaux d’objectifs visant à répondre aux enjeux suivants : la prévention des déchets, le tri et la valorisation, l’optimisation des conditions sanitaires et environnementales, la maîtrise des coûts de gestion des déchets, l’emploi, l’information du public, les capacités de stockage et la maîtrise des volumes enfouis. Les mesures et niveaux d’objectifs retenus par la Commission Consultative sont présentés au chapitre 3 - Motifs du choix du scénario de gestion retenu. 12 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 2 Analyse de l’état initial de l’environnement L’objectif de cette partie est de présenter une synthèse des données environnementales de référence à l’échelle du territoire du Plan. 2.1 Dimensions environnementales de référence La gestion des déchets, de la pré-collecte à l’élimination finale, en passant par la collecte, le transfert, et le traitement, influe positivement ou négativement sur l’environnement, de manière plus ou moins maîtrisée. La portée des effets environnementaux, locale ou globale, concerne différentes composantes de l’environnement, les plus significatives étant regroupées sous l’appellation « dimensions environnementales de référence ». La gestion des déchets ménagers et assimilés sera abordée selon les cinq dimensions environnementales suivantes: la pollution et la qualité des milieux : cette dimension intègre les impacts sur la qualité de l’air, notamment les émissions de polluants et gaz à effet de serre, ainsi que sur la qualité de l’eau et des sols ; les ressources naturelles : cette dimension intègre en particulier les questions relatives aux matières premières, aux ressources naturelles et aux ressources énergétiques ; les nuisances : les nuisances (bruit, circulation de poids lourds, dégradation de la voirie, odeurs,...) constituent souvent une préoccupation associée aux déchets en général ; les risques sanitaires : cette dimension intègre les risques sanitaires susceptibles d’être induits par la mise en œuvre de la révision du plan ; les milieux naturels, sites et paysages : cette dimension intègre les aspects relatifs à la biodiversité, aux milieux naturels (y compris faune et flore), ainsi qu’aux paysages et au patrimoine culturel. 13 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Tableau 1 : Justification des dimensions de référence pour la gestion des déchets ménagers et assimilés Enjeu du plan Pollution et qualité des milieux La prévention des déchets Emissions évitées, pollution de l’eau et / ou du sol évitée Le tri et la valorisation des déchets Diminution des émissions de GES (notamment émission liée au transport) L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales Emissions évitées, pollution de l’eau et / ou du sol évitée (matériel plus performant par rapport à l’environnement, résorption des anciennes décharges) Ressources naturelles Economie de ressources énergétiques et de matières premières (pas de fabrication du bien). Economie de ressources énergétiques (pas de gestion du déchet) Diminution de la consommation de ressources énergétiques Production de matières premières secondaires Risques sanitaires Espaces naturels, sites et paysages Diminution des nuisances liées au trafic Diminution des risques sanitaires en limitant les déchets Diminution du nombre et de la taille des structures liées à la gestion des déchets Évolution du trafic (nuisances sonores, dégradation de la voirie) Tendre vers une automatisation du tri ou un tri à la source Influence sur le paysage liée à la modification de la nature des équipements Amélioration des conditions de travail Modification du paysage (résorption des anciennes décharges) Valorisation énergétique La maîtrise du coût de la gestion des déchets L’emploi L’information du public Capacité de stockage et la maîtrise des déchets enfouis Nuisances Pas d’impact significatif Emissions évitées, pollution de l’eau et / ou du sol évitée (moins d’apport de stockage) Limitation de l’emprise foncière des installations Diminution des nuisances liées au trafic (nuisances sonores, dégradation de la voirie) 14 Diminution du nombre et de la taille des structures liées à la gestion des déchets Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 2.2 Richesse et Vulnérabilité du territoire Le département de la Vienne est implanté au Nord Est de la région Poitou Charentes. Pour une superficie de 6990 km², il regroupe une population totale de 416 000 habitants au 1er janvier 2005 (INSEE). Ce territoire majoritairement rural possède un tissu industriel essentiellement localisé près des agglomérations de Poitiers et de Châtellerault. L’industrie s’est développée depuis les années 60 et notamment la mécanique automobile et aéronautique - la construction électrique et électronique et l’agroalimentaire. Les activités tertiaires, en particulier le commerce, ont connu un développement notable avec l’implantation de nombreuses grandes surfaces à la périphérie de Poitiers. Les services ont un poids particulier dans l’économie départementale. Le Centre hospitalier universitaire, premier employeur public de la région, emploie 5 100 salariés. L’impact des activités humaines est présenté dans les paragraphes suivants. 2.2.1 Pollution et qualité des milieux 2.2.1.1 Pollution de l’air 2.2.1.1.1 Les principales industries émettrices dans le département de la Vienne Concernant les émissions propres à chaque industrie, la situation a globalement bien évolué dans le département avec une forte diminution des émissions. Mais, face à une réglementation de plus en plus sévère, certaines valeurs limites restent encore dépassées. 15 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Tableau 2 : Etat récapitulatif des principales émissions industrielles à l’atmosphère dans le département de la Vienne en 2005 (source http://installationsclassees.ecologie.gouv.fr/- registre IREP) DASSAULT AVIATION Traitement de surface Biard SNECMA SERVICES Traitement de surface Châtellerault SETRAD Stockage de déchets Gizay AIGLE INTERNATIONAL Transformation matières plastiques Ingrandes sur Vienne 69,6 FONDERIES DU POITOU ALUMINIUM Fonderie Ingrandes sur Vienne 81 FONDERIES DU POITOU FONTE Fonderie Ingrandes sur Vienne 109 HUTCHINSON SNC Caoutchouc et matières plastique Ingrandes sur Vienne RICHARD LALEU Imprimerie Iteuil ALDEVIENNE Fonderie Le Vigeant SVO (Société VIENNE ORDURES) Stockage de Déchets Le Vigeant CAP - UIOM Incinération de déchets Poitiers 37900 CHU Hopital Poitiers 13900 DALKIA Chaufferie urbaine Poitiers 15900 CH4 Ni (kg/an) Beaumont Zn (kg/an) Papeterie AF 4 (kg/an) PAPETERIE DU POITOU HCl 2 Commune CO2 Activité TCE 1 Etablissement HFC 3 COVNM Emissions en t/an 42,3 62,1 86 220 5 11,8 108 239 21,6 359 1 TCE : Trichloréthylène HCL : Chlores et composés organiques 3 HFC :Hydroflurocarbures 4 AC : acide fluorhydrique 5 Source DRIRE – - 2004 2 16 5,43 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A SaintSauveur 784 SITA CENTREOUEST Stockage de déchets Sommièresdu-Clain 439 Nota : les installations en relation avec la gestion des déchets sont figurées en orangé. 2.2.1.1.2 Données Les données de la qualité de l’air ci-après, proviennent de l’inventaire départementalisé des émissions atmosphériques pour la France métropolitaine en 2000 réalisé par le CITEPA 7. Il est basé sur l’inventaire national pour l’année 2000, révisé en février 2005 et sur les travaux dans le cadre de l’inventaire spatialisé des émissions de polluants transfrontalières à longue distance. Il fait suite à l’inventaire départementalisé pour l’année 1995. Les substances étudiées dans cet inventaire peuvent être regroupées par thème : - Acidification : • Dioxyde de soufre (SO2) : Le SO2 ou dioxyde de soufre est principalement émis lors de la combustion et de la transformation de combustibles soufrés, tel que le charbon ou le fioul lourd. Pour les régions comportant des raffineries et des centrales thermiques, ces émissions sont importantes et concentrées. Ce secteur est peu présent dans la région Poitou-Charentes et particulièrement dans le département de la Vienne, où des émissions plutôt faibles (sont enregistrés 3,69 kg/hab et 5,77 kg/hab pour la moyenne régionale). • Oxydes d’azotes (NOx) : Les émissions en NOx, ou d’oxydes d’azote, sont essentiellement dues à la transformation d’énergie et au transport routier. Les émissions sont donc en relation directe avec la densité de population. La Vienne émet 29,6 kg/hab. • Composés Organiques Volatils Non Méthaniques (COVNM) : Si on exclut les sources biotiques, les principales émissions de COVNM proviennent du transport routier et du secteur industriel. Dans le secteur industriel, les émissions viennent en grande partie du phénomène d’évapotranspiration au cours de la fabrication et de la mise en œuvre des produits contenant des solvants. En ce qui concerne les 17 Ni (kg/an) Stockage de déchets 2400 6 Zn (kg/an) SITA CENTRE OUEST AF 4 (kg/an) Poitiers HFC 3 Fabrication de composant électronique COVNM SAFT Poitiers HCl 2 Commune CO2 Activité CH4 Etablissement TCE 1 Emissions en t/an Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A sources biotiques, il s’agit des composés organiques émis par les forêts. La Vienne émet de faibles quantités de COVNM (58,5 kg/hab). • Monoxyde de carbone (CO) : Les émissions de CO sont essentiellement dues au transport routier. Elles sont donc en relation directe avec la densité de population. Les émissions proviennent également des secteurs de l’industrie et du résidentiel/tertiaire. Les émissions de la Vienne en CO sont moyennes (161 kg/hab). • Ammoniac (NH3) : Les émissions de NH3 proviennent essentiellement de l’agriculture et surtout de l’élevage. La Vienne émet des quantités peu importantes de NH3 (18,2 kg/hab) contrairement au département voisin des Deux-Sèvres (48,8 kg/hab). • Indicateur AEQ : Dans le calcul de l’indicateur AEQ 8, l’ammoniac est le polluant qui présente le poids le plus important. Les secteurs de l’agriculture, de la transformation d’énergie, de l’industrie et du transport routier participent au phénomène d’acidification des milieux terrestre, aqueux et aérien. Ces émissions de polluants étant d’ampleur moyenne dans la Vienne, cet indice est moyen (1,83 kg/hab). - Gaz à effet de serre : • Dioxyde de carbone (CO2) : Le CO2 est émis lors de toute combustion, dans des proportions variables selon le combustible. Les secteurs responsables de la majorité des émissions sont la transformation d’énergie, le secteur industriel, le résidentiel/tertiaire et le transport routier. Les émissions sont donc grandement liées à la densité de population et au tissu industriel en général, aux centrales thermiques et aux raffineries. Les émissions et en particulier celles de la Vienne sont faibles (8,36 kg/hab), comme celles de la région Poitou-Charentes. • Méthane (CH4) : Le CH4 provient essentiellement de la fermentation entérique et des déjections animales (secteurs de l’agriculture et de la sylviculture). Dans le secteur de l’industrie, seconde source d’émission, la majeure partie des émissions est issue de la mise en décharge des déchets. La Vienne émet une quantité moyenne de méthane (69,2 kg/hab). • Protoxyde d’azote (N2O) : La première source de N2O est le secteur agricole à cause des apports azotés sur sols cultivés par épandage de fertilisants minéraux et d’origine animale. La seconde est le secteur industriel et notamment la chimie. Les émissions de N2O dans la Vienne sont faibles. • Hydrofluorocarbures (HFC) : Les HFC sont une famille de produits. La réfrigération commerciale et domestique, associée à l’utilisation d’aérosols, place le secteur résidentiel/tertiaire au premier plan des émissions. La part importante du transport routier tient à la généralisation de la climatisation sur les véhicules. Les émissions sont en général proportionnelles à la population. Les émissions en HFC de la Vienne sont faibles (68,5 kg/hab). 6 Source DRIRE 2004 Le CITEPA, créé en 1931, est un Centre Technique Interprofessionnel doté d’un statut d’Association (loi 1901). 8 AEQ : indicateur Acide EQuivalent calculé sur la base de la part en masse d’ions H+ (soit 0.0313 pour SO2, 0.0217 pour NOx et 0.0588 pour NH3). 7 18 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A • Perfluorocarbures (PFC) : Les PFC sont une famille de composés. Ils proviennent uniquement du secteur industriel, notamment de la production d’aluminium de première fusion et de l’industrie des semi-conducteurs 9. Les émissions départementales comme régionales sont faibles. • Hexafluorure de soufre (SF6) : Les émissions de SF6 proviennent essentiellement du secteur industriel et de la transformation de l’énergie. Elles sont principalement engendrées par la production de magnésium, le remplissage des disjoncteurs et interrupteurs haute tension et la fabrication des semiconducteurs. Les émissions départementales comme régionales sont faibles. • Potentiel de Réchauffement Global (indicateur PRG) : Le PRG est un indicateur représentatif des émissions de gaz à effet de serre. Quatre secteurs contribuent majoritairement à ces émissions : l’agriculture et la sylviculture du fait des émissions de N2O et de CH4, le transport routier du fait du CO2 essentiellement, l’industrie manufacturière et le résidentiel/tertiaire du fait de la présence de chacun des polluants contribuant à l’effet de serre. Le PRG est donc lié à la population et est donc relativement peu élevé dans la Vienne. - Particules : • Total Suspended Particules (TSP) : Les TSP ou particules totales en suspension dans l’air proviennent de l’industrie manufacturière et de l’agriculture. Dans le secteur de l’industrie manufacturière, les émissions sont induites majoritairement par les chantiers de construction. Dans le domaine de l’agriculture, les émissions ont lieu lors des labours. Les émissions de TSP peuvent être considérées comme faibles dans le département de la Vienne. • PM 10 : Les particules de diamètre inférieur à 10 microns (PM 10) sont une souscatégorie des TSP. Elles sont émises principalement par les activités des secteurs de l’industrie manufacturière et de l’agriculture ainsi que par le résidentiel/tertiaire (par combustion du bois, du charbon et du fioul). Les émissions de PM 10 par habitant sont faibles dans la Vienne. • PM 2,5 : Les particules de diamètre inférieur à 2,5 microns (PM 2,5) proviennent essentiellement du résidentiel/tertiaire (combustion du fioul et du bois principalement), de l’agriculture et sylviculture (labours), du transport routier et de l’industrie manufacturière. Les émissions de PM 2,5 par habitant sont faibles et équivalentes dans la Vienne à celles de la région Poitou-Charentes. - Métaux Lourds Les effets sur l’environnement et la santé humaine des métaux lourds dépendent de la mobilité de chaque métal dans un milieu environnemental donné et des voies par lesquelles ces métaux atteignent les humains et l’environnement. Le degré de préoccupation concernant la santé humaine et environnementale n’est pas le même pour tous les métaux. Certains sont toxiques, alors que d’autres sont reconnus comme des oligoéléments essentiels aux humains et aux animaux. 9 Etant données la confidentialité des données et les faibles quantités mises en jeu, une petite partie des émissions de PFC est répartie arbitrairement au prorata de la population ce qui explique que les émissions dans certains départements ne comportent pas de sites relatifs aux industries citées (source : CITEPA) 19 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Pour de nombreux métaux, l’inhalation et l’ingestion des aliments sont deux voies d’entrées dans le corps humain : • Arsenic (As) : Les émissions d’arsenic proviennent d’une part de la présence de • • • • • • • traces de ce métal dans les combustibles minéraux solides ainsi que dans le fioul lourd, et d’autre part, de la présence de ce composé dans certaines matières premières comme dans les installations de production de verre, de métaux ferreux et non-ferreux. Généralement, il existe une corrélation entre les émissions d’arsenic et la densité de population. Les émissions d’arsenic dans La Vienne sont faibles. Cadmium (Cd) : Les émissions de cadmium proviennent principalement de la combustion des combustibles minéraux solides, du fioul lourd et de la biomasse. L’industrie manufacturière est responsable de l’essentiel des émissions et celles-ci sont donc plus élevées là où le tissu industriel est dense (Nord-Pas-de-Calais, Alsace, Lorraine). Les émissions de cadmium dans la Vienne sont faibles. Chrome (Cr) : Les émissions de chrome proviennent essentiellement de l’industrie manufacturière et plus particulièrement de la sidérurgie. Les émissions de chrome sont élevées dans les endroits où se concentre cette industrie (NordPas-de-Calais, Lorraine, Bouches-du-Rhône). Les émissions de chrome dans la Vienne sont faibles. Cuivre (Cu) : Les émissions de cuivre proviennent essentiellement des transports, routiers avec l’usure des plaquettes de frein, et non routiers, avec l’usure des caténaires dans le cadre du transport ferroviaire. Les émissions de cuivre sont donc liées pour une bonne part à la densité de population. Les émissions de cuivre dans la Vienne sont peu importantes. Mercure (Hg) : Les émissions de mercure sont essentiellement dues au secteur industriel et à celui de la transformation d’énergie, ce métal étant présent à l’état de traces dans les combustibles fossiles. Dans le secteur de l’industrie manufacturière, les émissions sont induites majoritairement par l’incinération des déchets et la production de chlore. Les émissions de mercure dans la Vienne sont plutôt faibles. Nickel (Ni) : Les émissions de nickel proviennent essentiellement de la présence de ce métal à l’état de traces dans le fioul lourd. Les secteurs de l’industrie manufacturière et de la transformation d’énergie sont donc les principaux émetteurs de nickel, d’où une corrélation avec le tissu industriel. Les émissions de nickel dans la Vienne sont faibles. Plomb (Pb) : Les émissions de plomb sont actuellement essentiellement dues au secteur industriel, étant donné que la part des transports a fortement baissé du fait de l’interdiction de l’essence plombée. Les émissions de plomb proviennent également de l’industrie manufacturière, en particulier de la métallurgie des métaux non ferreux, des minerais non métalliques et matériaux de construction et de la métallurgie des métaux ferreux. Les émissions de plomb dans la Vienne sont ainsi plutôt faibles. Sélénium (Se) : Les émissions de sélénium proviennent essentiellement du secteur de l’industrie manufacturière, et plus précisément du secteur des minéraux non métalliques et des matériaux de construction. Une petite part de ces émissions 20 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A • provient également de la combustion du fioul lourd, qui contient des traces de ce métal. Les émissions de sélénium dans la Vienne sont peu élevées. Zinc (Zn) : Les émissions de zinc proviennent essentiellement de l’industrie manufacturière et de la transformation d’énergie. Dans le secteur industriel, c’est la sidérurgie qui est le principal émetteur. Les émissions de zinc sont donc les plus élevées dans les régions où des installations de ce type sont implantées (Nord-Pasde-Calais, Lorraine, Provence-Alpes-Côte-d’Azur). Les émissions de zinc dans la Vienne sont peu élevées. - Substances relatives à la contamination par les polluants organiques persistants (POPS) : Les POPS s'accumulent dans les organismes vivants, persistent dans l'environnement et produisent des effets toxiques à long terme. • Hexachlorobenzène (HCB) : Les émissions de HCB proviennent essentiellement du secteur industriel, en particulier de la production d’aluminium de seconde fusion, expliquent des émissions plus élevées dans les départements comportant des entreprises de cette nature. En Poitou-Charentes, les émissions de HCB sont essentiellement relatives au transport routier en l’absence d’installation précédemment citée. Les émissions de HCB dans la Vienne sont faibles. • Dioxines et furanes : Les dioxines et furanes sont des composés toxiques produits par des phénomènes complexes dans des conditions particulières de combustion, essentiellement lors de l’incinération des déchets et lors de la production d’agglomérés pour les hauts fourneaux. En général, les émissions sont en relation avec la population et avec les implantations sidérurgiques. Les émissions de dioxines et furanes dans la Vienne sont faibles, mais supérieures à la moyenne régionale par habitant. On notera la présence d’un seul incinérateur de déchets localisé sur la communauté d’agglomération de Poitiers. • Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) : Les HAP proviennent essentiellement du secteur résidentiel/tertiaire et du transport routier. Les HAP se forment dans des proportions importantes lors de combustion, plus spécialement lors de la combustion de biomasse. Cette dernière s’effectue souvent dans des conditions mal maîtrisées, dans le secteur résidentiel. Les émissions de HAP sont donc en relation avec la densité de population. Les émissions de HAP dans la Vienne sont plutôt faibles. • PolyChloroBiphényls (PCB) : Les PCB proviennent majoritairement des trois secteurs suivants : la transformation d’énergie, l’industrie manufacturière et le résidentiel/tertiaire. Les PCB sont en effet générés lors de l’incinération de déchets industriels et ménagers. Les émissions de PCB sont donc reliées à la population. Les émissions de PCB dans la Vienne sont moyennes. Le Tableau 3 présente les émissions totales des différentes substances, dans la région Poitou-Charentes et dans le département de la Vienne. L’inventaire réalisé par le CITEPA recense pour chaque polluant, les émissions des secteurs de l’extraction, transformation et distribution d’énergie, de l’industrie manufacturière, traitement des déchets, construction, du résidentiel/tertiaire, commercial et institutionnel, de l’agriculture, sylviculture et pêche, du transport routier, des modes de transport autres que routier, d’autres secteurs ou indifférencié, des puits de CO2 et de CH4, des sources biotiques naturelles. 21 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Acidification Tableau 3 : Emissions de polluants atmosphériques à l’échelle départementale et régionale (source CITEPA - février 2005) Polluant France Région Poitou-Charentes Département Vienne SO2 465 kt 9 528 t soit 5,77 kg/hab et 3,69 kg/ha 1 487 t soit 3,69 kg/hab 2,13 kg/ha NOx 1 207 kt 49 509 t soit 30,0 kg/hab et 19,2 kg/ha 11 929 t soit 29,6 kg/hab 17,1 kg/ha COVNM 1 395 kt 95048 t soit 57,6 kg/hab et 36,8 kg/ha 2 3561 t soit 58,5 kg/hab 33,7 kg/ha NH3 735 kt 36 263 t soit 22,0 kg/hab et 14,1 kg/ha 7 309 t soit 18,2 kg/hab 10,5 kg/ha CO 5 677 kt 232 705 t soit 141 kg/hab et 90,2 kg/ha 64 748 t soit 161 kg/hab 92,2 kg/ha 3 505 t soit 2,12 kg/hab et 1,36 kg/ha 735 t soit 1,83 kg/hab 1,05 kg/ha Métaux lourds Particules Gaz à effet de serre AEQ CO2 523 Mt 15 537 t soit 9,42 kg/hab et 6,02 kg/ha 3 367 t soit 8,36 kg/hab 4,82 kg/ha N 2O 231 kt 12 502 t soit 7,58 kg/hab et 4,87 kg/ha 2 067 t soit 5,14 kg/hab 2,87 kg/ha CH4 2 695 kt 119 688 t soit 72,5 kg/hab et 46,4 kg/ha 27 849 t soit 69,2 kg/hab 39,8 kg/ha HFC 10 689 kteqCO2 109 t soit 66,3 g/hab et 42,4 g/ha 27,6 t soit 68,5 g/hab 39,5 g/ha PFC 1 801 kteqCO2 0,41 t soit 0,25 g/hab et 0,16 g/ha 0,10 t soit 0,25 kg/hab 0,14 g/ha SF6 1 338 kteqCO2 0,96 t soit 0,58 kg/hab et 0,37 kg/ha 0,23 t soit 0,58 kg/hab 0,33 kg/ha PRG 666 kteqCO2 22 139 kt eq,CO2 soit 13,4 kg/hab et 6,02 kg/ha 4 646 kt eq,CO2 soit 11,5 kg/hab 6,62 kg/ha TSP 1 214 kt 72 781 t soit 44,1 kg/hab et 28,2 kg/ha 17 211 t soit 42,8 kg/hab 24,6 kg/ha PM10 508 kt 25 671 t soit 15,6 kg/hab et 9,95 kg/ha 6 200 t soit 15,4 kg/hab 8,89 kg/ha PM2,5 329 kt 13 368 t soit 8,10 kg/hab et 5,18 kg/ha 3 431t soit 8,52 kg/hab 4,91 kg/ha As 10,4 t 332 kg soit 0,20 g/hab et 0,13 g/ha 64,8 kg soit 0,16 g/hab 0,09 g/ha Cd 5,9 t 235 kg soit 0,14 g/hab et 0,09 g/ha 36,0 kg soit 0,09 g/hab 0,05 g/ha Cr 40 t 1 464 kg soit 0,89 g/hab et 0,57 g/ha 301 kg soit 0,75 g/hab 0,43 g/ha Cu 162 t 6 347 kg soit 3,65 g/hab et 2,46 g/ha 1 548 kg soit 3,84 g/hab 2,21 g/ha 22 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A France Région Poitou-Charentes Département Vienne Hg 8,6 t 173 kg soit 0,11 g/hab et 0,07 g/ha 11,5 kg soit 0,03 g/hab 0,02 g/ha Ni 176 t 2 972 kg soit 1,80 g/hab et 1,15 g/ha 507 kg soit 0,26 g/hab 0,73 g/ha Pb 134 t 7 957 kg soit 4,83 g/hab et 3,09 g/ha 1 272 kg soit 3,16 g/hab 1,82 g/ha Se 14,4 t 828 kg soit 0,50 g/hab et 0,32 g/ha 32,2 kg soit 0,08 g/hab 0,05 g/ha Zn 253 t 11 954 kg soit 7,27 g/hab et 4,65 g/ha 2 320 kg soit 5,76 g/hab 3,32 g/ha HCB 18 kg 432 g soit 0,26 mg/hab et 0,17 mg/ha 85,9g soit 0,21 mg/hab 0,12 mg/ha Dioxines et furanes 220 gITEG 17 447 mg ITEG soit 10,6 µg ITEG/hab et 6,81 µg ITEG/ha 1 182 mg ITEG 10 soit 21,9 µg ITEG/hab 31,0 µg ITEG/ha HAP 25 kg 1 801kg soit 1,09 g/hab et 0,70 g/ha 323 kg soit 1,13 g/hab 0,65 g/ha PCB 27 kg 2 358 g soit 1,43 mg/hab et 0,91 mg/ha 475 g soit 1,18 mg/hab 0,68 mg/ha Polluants organiques persistants Métaux lourds (suite) Polluant 2.2.1.1.3 Les enjeux identifiés En matière de lutte contre la pollution atmosphérique, les enjeux identifiés par les différents acteurs régionaux composant le comité de lecture de la thématique « air » du tableau de Bord de l’Environnement de l’ORE 11 sont les suivants : 1- Diminuer les émissions polluantes à l’origine des gaz à effet de serre, des pollutions photochimique et acide : • améliorer et modifier progressivement les modes de transports et les déplacements en agissant à la fois sur le transport des marchandises et sur le déplacement des personnes : o mener une réflexion préalable avant toute réalisation d'infrastructure nouvelle en évaluant son impact et en favorisant les modes de transport les moins polluants (vélo, Rail, TER, TCSP : Transports en Commun en Site Propre, covoiturage …) ; o limiter le stationnement et la pénétration des voitures en ville… • réduire la pollution due aux sources fixes de pollution : o faire respecter les engagements du Plan national d'affectation des quotas d'émissions de CO2 ; o réduire les plus gros rejets générés par les industries anciennes ; 10 la mise au norme de l’incinérateur d’ordures ménagères de la CAP a été réalisée avant-2005, année des émissions recensées dans le présent tableau. 11 Observatoire Régional de l’Environnement 23 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A o inciter les industriels à adopter des technologies faiblement émettrices et à améliorer le traitement des effluents gazeux ; • améliorer la maîtrise de l'énergie : o améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments ; o limiter l'usage des énergies fossiles en développant l'intégration des énergies renouvelables : éolien, solaire, géothermie, biogaz, récupération d'énergie par les usines d'incinération d'ordures ménagères et filière bois ; 2 - Améliorer et approfondir la connaissance sur la qualité de l’air extérieur et à l’intérieur des bâtiments : • renforcer le réseau de surveillance des polluants atmosphériques sur la région ; • approfondir la connaissance des impacts de la pollution sur la santé publique notamment en disposant d'une information objective relative à l'impact des activités sur la qualité de l'air extérieur et la qualité de l'air à l'intérieur des bâtiments ; • améliorer la connaissance des impacts sur l'environnement des émissions de polluants générées par les activités ; 3- Informer et sensibiliser sur les risques liés à la pollution atmosphérique : • informer les citoyens de la région sur la qualité de l'air respiré à l'intérieur et à l'extérieur des bâtiments et ses effets sur la santé et l'environnement ; • sensibiliser - former à la problématique « air » notamment les personnels médicaux, sportifs, éducatifs, sociaux et du secteur du bâtiment sur les causes et les effets de cette pollution ; • sensibiliser les acteurs économiques et les citoyens à une meilleure maîtrise énergétique. 2.2.1.2 Pollution de l’eau et ressources Les eaux sont présentes sous différentes formes dans le département de la Vienne. Qu'elles soient souterraines ou de surface, elles sont soumises à des pressions quantitatives et qualitatives importantes. En effet, de nombreux usages peuvent perturber l'équilibre naturel sur un bassin versant. Les réponses apportées à ces pressions visent alors à mieux respecter le milieu, tout en maintenant les activités économiques en place, en limitant les conflits entre usagers pour partager et préserver ce patrimoine commun. 2.2.1.2.1 Les ressources en eau Les ressources en eau proviennent pour 85% d'eaux souterraines à partir de 120 points de captage, pour un volume de prélèvements stable à hauteur de 38 millions de mètres cubes par an. Les nappes souterraines sollicitées sont captives ou libres : les nappes captives bénéficient d’une protection naturelle constituée d’une couverture continue, imperméable ou peu perméable, jouent un rôle d’écran face aux pollutions de surface ; 24 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A les nappes libres, par opposition, ne disposent pas de protection naturelle. Localement, une concurrence pour l’utilisation de la ressource en usages agricoles ou industriels peut exister. Dans la région Poitou-Charentes, 63 % du volume produit pour l’eau potable provient de nappes souterraines libres. Dans le département de la Vienne, la consommation en eau provient à : 14 %des eaux superficielles, 65 % des eaux souterraines en nappe libre, 21 % des eaux souterraines en nappe captive. Les ressources en eau de la région, souterraines ou superficielles, sont relativement abondantes ; mais la coïncidence des étiages (période de plus basses eaux des rivières et des nappes) avec l’accroissement des besoins en eau (irrigation et usages domestiques en particulier) suscite des déséquilibres structurels (déficit chronique de la quantité d’eau). Les prélèvements sont majoritairement le fait du secteur agricole. Compte tenu de la place importante qu’occupent les cultures irriguées en région, ils représentent un enjeu de taille. Les prélèvements des industriels sont présentés ci-dessous. Tableau 4 : Principaux prélèvements industriels dans le département de la Vienne (source DRIRE – Prévention des pollutions et des risques industriels en Poitou-Charentes - Bilan 2006) Entreprise Prélèvement Origine du Prélèvement Goetze – Chasseneuil du Poitou 30 m3/jour Réseau Elis – Loudun 300 m3/jour Réseau Delsol – Chasseneuil du Poitou 20 m3/jour Réseau Fenwick Linde – Cenon 20 m3/jour Réseau Fonderies du Poitou – Ingrandes sur Vienne 2000 m3/jour Vienne Marie Surgelés France– Mirebeau 500 m3/jour Réseau Marzet – Châtellerault 80 m3/jour Réseau d’eaux industrielles ∗ Otor Godard – Iteuil 600 m3/jour Clain Saft – Poitiers 30 m3/jour Réseau Comptoir de la Confiserie – Saint Genest d’Ambières 80 m3/jour Réseau Snecma Services - Châtellerault 400 m3/jour Réseau d’eaux industrielles ∗ Rhodia Chimie– Dangé-SaintRomain 150 m3/jour Réseau ∗ Réseau de distribution spécifique de la zone industrielle nord de Châtellerault 25 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 2.2.1.2.2 Les périmètres de protection de la ressource en eau La nécessité de préserver les ressources destinées à la production d’eau potable est un enjeu vital. La démarche est complexe car si la préservation des ressources en eau potable est aujourd’hui reconnue comme une priorité nationale, sur le terrain, cet usage entre souvent en conflit avec les autres usages de l’eau et du sol. En effet, la protection des ressources en eau fait intervenir les notions de bassin d’alimentation, de transfert des eaux, d’inventaire des activités humaines polluantes (domestiques, agricoles ou industrielles). Les eaux souterraines et superficielles captées pour l’alimentation en eau potable sont protégées par des périmètres de protection définis réglementairement autour des points de prélèvement. L’objectif est de protéger l’ouvrage destiné à la production d’eau et non pas de protéger la ressource. Le dispositif a été renforcé par la loi sur l’eau qui a rendu obligatoire la délimitation des périmètres. Tableau 5 : Protection des captages (source : DRASS) Vienne Région Poitou-Charentes Nombre d’ouvrages en service 158 472 Nombre d’avis d’hydrogéologues 141 391 Nombre de DUP 12 81 217 Nombre d’inscriptions aux hypothèques 68 154 La localisation des périmètres de protection des captages est présentée sur la carte jointe en annexe 1. 2.2.1.2.3 Qualité de la ressource en eau Source : DRASS Poitou-Charentes Les données de l'année 2004 permettent de dresser un bilan sur la qualité des eaux en région Poitou-Charentes La dégradation de la ressource, liée essentiellement aux activités agricoles, pose un certain nombre de problèmes : la nécessité d'abandonner les nappes les plus polluées compte tenu des difficultés à mettre en place des programmes d'actions efficaces, la difficulté de mobiliser de nouvelles ressources de substitution en raison du degré de contamination des nappes superficielles sur plusieurs secteurs géographiques de la région et de la faible disponibilité en eau profonde sur ces sites, 12 DUP : Déclaration d’Utilité Publique 26 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A l'obligation de garantir la pérennité des eaux profondes, notamment en éliminant l'intercommunication de ces nappes avec des aquifères supérieurs déjà dégradés, cette dégradation conduit également à mobiliser des eaux profondes afin de les mélanger aux eaux polluées. Ce système comporte au moins deux limites : o l'évolution continue de la dégradation rend cette solution inadaptée à terme, o la présence de fer, de fluor, d'arsenic, de sélénium, dans les eaux profondes rend complexe la gestion des mélanges d'eaux pour garantir le respect permanent des normes de qualité en distribution. Plus précisément les eaux brutes de la Vienne présente pour : les nitrates : Une dégradation de la qualité des eaux brutes est constatée depuis ces trente dernières années. Elle concerne essentiellement la moitié Ouest du département de la Vienne et particulièrement les nappes libres du jurassique supérieur et moyen. Dans cette dernière nappe qui représente 60% des ressources prélevée pour l’eau potable, l’augmentation moyenne constatée à l’ouest du département est voisine de 1,6 mg/l de nitrates et par an. Elle semble cependant ralentir depuis ces trois dernières années. les pesticides : Les recherches analytiques menées en 2004 sur la totalité des captages ont révélé une contamination modérée des eaux brutes, essentiellement par des triazines (atrazine et déséthylatrzine), du diuron du 2,4 D,…Des teneurs supérieures à 0,5 µg/l ont été mesurées sur trois des 114 ouvrages alimentant le département de la Vienne. 2.2.1.2.4 Eau à usage d’irrigation La progression de l'irrigation dans la Vienne se traduit aujourd'hui par des prélèvements qui atteignent 50 Millions de mètres cubes par an. Pour satisfaire à l'équilibre des besoins-ressources sur le bassin du Clain en fonction des usages, des retenues de substitution pour le stockage de l'eau en hiver et pour l'utilisation ensuite en été ont été mises en œuvre, en partenariat avec l'Etat, le Conseil Général de laVienne et l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne. 2.2.1.2.5 Les SAGE Plusieurs schémas d’aménagement et de gestion des eaux existent sur le département de la Vienne. Ces schémas se mettent en place progressivement. En 2007, les SAGE en cours dans le département sont : en phase d’émergence : le SAGE du bassin du Clain, le SAGE du bassin de la Charente, le SAGE du bassin du Thouet, en phase d’élaboration : le SAGE du bassin de la Sèvre Niortaise – Marais Poitevin en phase de mise en œuvre : le SAGE du bassin de la Vienne. 27 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 2.2.1.2.6 Enjeux sur l’eau La gestion quantitative et qualitative des ressources en eau est un enjeu environnemental majeur en Vienne : 1. des eaux très sollicitées générant des conflits d’usage : Les ressources en eaux souterraines ou superficielles sont relativement abondantes, mais la coïncidence des étiages avec l’accroissement des besoins en eau (irrigation) suscite des déficits chroniques. Cette situation est d’autant plus problématique certaines années si les pluies d’hiver sont faibles et ne permettent pas une recharge suffisante des nappes. 2. une dégradation générale et persistante de la qualité des ressources en eau : Les différents polluants affectent aujourd’hui de façon chronique les milieux aquatiques. Une maîtrise de la qualité de la ressource s’avère nécessaire pour la sécurisation de l’alimentation en eau potable. 2.2.1.3 Les sols 2.2.1.3.1 Nature des sols Source : Observatoire Régional de l’Environnement de la région Poitou-Charentes Le seuil du Poitou est recouvert par des sédiments d'âge secondaire, tertiaire et quaternaire, reliant les bassins sédimentaires parisiens et aquitains et séparant les massifs cristallins de Vendée et du Limousin. A l'exception d'une étroite bande en bordure du Limousin, la majeure partie du département est occupée pas ces terrains sédimentaires très diversifiés. Les terrains présents sont la résultante de ces deux histoires structurales et sédimentaires que sont la formation du socle et la constitution de la couverture sédimentaire. Le socle primaire est constitué de granites et de schistes. Certains schistes sont datés du « Briovérien » (vers -600 millions d'années (M.A.)). Ce socle affleure dans le Sud-Est de la Vienne (confins granitiques du Limousin). Les grands ensembles sédimentaires sont constitués de dépôts, d'épaisseur variable, se présentant globalement à l'affleurement par des bandes orientées Nord-Ouest/Sud-Est. Ils sont datés du Trias au Crétacé (ère secondaire ou mésozoïque). Ces grands ensembles sédimentaires ont été partiellement recouverts par des dépôts continentaux tertiaires et quaternaires. Les matériaux géologiques de l'ensemble du quaternaire sont variés (mais peu développés) : terrasses graveleuses de rivières et alluvions le long des vallées des rivières et limons fins sur les plateaux des interfluves. 28 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 2.2.1.3.2 Pollution des sols Source : BASOL La base de données BASOL 13 recense cinq sites dans le département de la Vienne. Cet inventaire concerne les sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif. Tableau 6 : Inventaire des sites BASOL Activité Communes Nature de la pollution Etat du site Dépôt d’hydrocarbures liquides Chasseneuil du Poitou Hydrocarbures Site traité et surveillance de la nappe maintenue Châtellerault Cuves enterrées contenant du goudron, des eaux ammoniacales, et des solvants Site traité sans changement d’usage Châtellerault Cadmium, Chrome, Nickel et Cyanures Site traité avec restrictions d‘usages et surveillance de la nappe Usine fabriquant du gaz à partir de la distillation de la houille Atelier de traitement de surface Usine fabriquant du gaz à partir de la distillation de la houille Poitiers Décharges d’ordures ménagères Saint Georges les Baillargeaux 50 m3 de remblais légèrement souillés et ancienne cuve à solvant naphta Arsenic, Cadmium, Chrome, Cuivre, Mercure, Plomb, Sélénium, Zinc, HAP, Pesticides Site traité Site traité et surveillance de la nappe maintenue Nota : Installation liée à la gestion des déchets figurée en orangé L’inventaire BASIAS 14 est en cours de réalisation sur le département de la Vienne. D’une manière générale, le département de la Vienne comporte peu d’activité ayant impacté les sols. 2.2.2 Ressources naturelles 2.2.2.1 Les ressources agricoles et forestières Source : Chambre d’agriculture de la Vienne 70 % de la superficie du département est utilisé par l'agriculture, soit 491 600 ha. 13 BASOL : Base de données sur les sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif. 14 BASIAS : Base de données d'Anciens Sites Industriels et Activités de Service. 29 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Cette surface agricole ne cesse de diminuer au profit de la surface consacrée à l'urbanisation, aux équipements et aux éléments structurants (voies de communication ...). L'utilisation de la superficie agricole évolue également, laissant une plus large place aux grandes cultures en particulier le maïs et le tournesol au détriment des surfaces fourragères qui ont diminué de 40 % en 15 ans. Les productions des plaines du nord et du nord-est sont de type grandes cultures (céréales - oléoprotéagineux) avec quelques secteurs spécialisés en productions légumières ou viticoles. Le sud du département est traditionnellement consacré à l'élevage. L'évolution des structures d'exploitations et les mesures communautaires influencent fortement l'évolution des productions et les secteurs consacrés à l'élevage se diversifient. Les grandes cultures s'étendent dans le Civraisien au sud-ouest, le Pleumartinois à l'est, le Montmorillonnais au sud-est. La production caprine initialement au sud-est remonte vers le nord et est localisée aujourd'hui sur toute la bordure ouest du département. La production de lait de vache est disséminée. Les plus grands troupeaux sont dans le Civraisien et au nord-est de Poitiers, Pleumartinois y compris. La Gâtine et le Montmorillonnais concentrent les productions ovines et de viandes bovines. Les plus gros ateliers de lapins sont au sud-est. Deux zones viticoles, aires d'appellation, se localisent à l'extrême nord-ouest et dans la région de Neuville-de-Poitou. Si les 6 500 exploitations du département ont tendance à se spécialiser dans une production, la gamme des productions agricoles est très large et évolue ou s'adapte aux contraintes communautaires. Depuis la réforme de la P.A.C. et le gel des terres, les jachères occupent plusieurs milliers d'hectares. Source : Contrat de Projet Etat-Région Poitou-Charentes Dans le domaine forestier, avec 370 000 ha de bois (dont 92% de forêts privées) le Poitou-Charentes est une petite région forestière (moins de 3% de la forêt française) mais occupe le second rang national pour le volume de bois transformé hors papeterie. Le territoire se caractérise par un fort émiettement de la forêt : avec ses 230 000 propriétaires privés, la taille de la moyenne des propriétés est de 1,4 ha, en plusieurs parcelles souvent disjointes. La région a été touchée par la tempête du 27 décembre 1999 puisque plus de 26 % du volume de bois sur pied a été mis à terre. 30 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 2.2.2.2 Les carrières et les exploitations soumises au Code Minier Source : DRIRE – Prévention des pollutions et des risques industrielles – Poitou Charentes – bilan 2006 Le sous-sol de région renferme une très grande variété de matériaux utilisés en particulier dans l’industrie notamment cimentière (trois cimenteries en Poitou-Charentes), les tuileries et dans les travaux publics. L’exploitation des carrières exerce de fortes pressions sur l’environnement. Au rang des inconvénients potentiels de l’exploitation de carrières, les transports, la modification immédiate et à long terme de la circulation des eaux souterraines et de surface, les risques d’effondrement, le bruit, les vibrations et tirs d’explosifs, les émissions de poussières peuvent être citées. En 2006, 65 carrières sont recensées dont six présentant une capacité supérieure à 200 000 t/an : Bellin à Payré/Voulon Carrière de Belle-Roche à Migné-Auxances, GSM à Saint-Maurice-la-Clouère, Iribarren carrières à Mouterre sur Blourde, Rocamat à Marigny-Brizay, Rocamat à Chasseneuil-du-Poitou. Trois d’entre elles sont en exploitation souterraine. 2.2.2.3 Les énergies Source : ADEME Avec 5,1 millions de tep (tonne équivalent pétrole) en 2002, la consommation régionale d’énergie finale représente 3,1 % de la consommation nationale. À titre de comparaison, la région Poitou-Charentes représente 2,8 % de la population française et 2,3 % du PIB national. En 2002, les énergies renouvelables représentent 7 % du bilan énergétique régional et national (conformément aux règles de comptabilité énergétique nationale, cette rubrique prend en compte uniquement les consommations d’énergies renouvelables thermiques). Le bois énergie (bois de chauffage des ménages, bois des chaufferies industrielles et des chaufferies en collectivités) représente 98 % des énergies renouvelables thermiques consommées en région. La centrale nucléaire de Civaux offre une certaine autonomie énergétique au département. En 2006, la production nette de la centrale est de 21,5.109 kWh, soit 36% de la consommation de la région Poitou Charentes. 31 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 2.2.3 Nuisances La nuisance sonore n’apparait pas comme un problème environnemental majeur dans le département de la Vienne. Toutefois, l’aéroport de Poitiers, les grands axes routiers et les zones d’activités industrielles peuvent être notés en tant que zones sensibles. L’industrie s’est développée sur l’axe Poitiers-Châtellerault. Cette concentration résulte de la vocation industrielle historique du bassin de l’emploi du Châtelleraudais et de la décentralisation menée depuis les années 60. Onze grands établissements de production représentent à eux seuls plus de 50 % de l’emploi industriel du département. Le trafic routier est par conséquent concentré autour de cet axe. 2.2.4 Risques Sanitaires Le Plan Régional Santé Environnement du Poitou-Charentes en vigueur prévoit huit axes prioritaires : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Prévenir les décès liés aux infections et intoxications aiguës, Protéger la santé publique en améliorant la qualité des milieux, Protéger la population à l’intérieur des locaux, Mieux maîtriser les risques liés aux substances chimiques, Renforcer la protection des enfants et des femmes enceintes, Mobiliser et développer le potentiel de recherche et d’expertise, Améliorer les dispositifs de veille, de surveillance et d’alerte, Consolider la formation et développer l’information et la communication. Ces axes sont définis par 45 actions à mener par les six services régionaux animateurs DRASS, DRTEFP, DRIRE, DRE, DRAF, comité de pilotage. Les actions à mener sur les axes d’amélioration intervenant plus particulièrement dans le cadre de la gestion des déchets et qui peuvent être retenues sont : réduire les émissions des particules diesels par les sources mobiles, réduire les émissions aériennes de substances toxiques d’origine industrielle. 2.2.5 Biodiversité – Natura 2000 Le département de la Vienne possède une richesse faunistique et floristique. Ces habitats font l’objet de nombreuses protections et sont recensées ci-dessous. Leur localisation est présentée en annexe 2. La protection de la nature fait une place prépondérante au Pays Montmorillonnais, qui, malgré son étendue (158 075 ha, soit 22,6 % de la surface du département), révèle tout de même, une quantité importante : d’Arrêtés de protection de biotope (environ 72 % des arrêtés du département), 32 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A de périmètres Natura 2000 (environ 57,3 %), de ZNIEFF de type I et II (respectivement 38% et 52%). Ensuite, les Pays de Moulière et des Vals de Gartempe (respectivement 9,7 et 7,4 % de la surface du département) se distinguent par une quantité intéressante de ZNIEFF de type I (environ 11 %), et la présence de quelques zones réglementées ou contractuelles, avec notamment la présence de l’unique réserve naturelle nationale pour le Pays de Moulière. Figure 2 : Répartition territoriale des arrêtés de protection de biotope et des réserves naturelles Pays civraisien 7% 0% 7% 0% 0% Pays montmorillonnais Pays des six vallées 7% Agglomération de Poitiers 6% Pays de moulière et chauvinois 0% Pays Vals de Gartempe 73% Pays du Haut poitou Pays châtelleraudais Vals de Vienne Pays du loudunais Figure 3 : Répartition territoriale des zones Natura 2000 6% 3% 0% Pays civraisien Pays montmorillonnais Pays des six vallées Agglomération de Poitiers Pays de moulière et chauvinois Pays Vals de Gartempe Pays du Haut poitou Pays châtelleraudais Vals de Vienne Pays du loudunais 7% 12% 13% 58% 1%1% L’agglomération de Poitiers, malgré à sa petite taille (25 085 hectares soit 3,6% du territoire départemental), présente une quantité non négligeable de ZNIEFF (environ 6%) ainsi qu’une zone réglementée. Par ailleurs, le Pays du Haut-Poitou (9,5 % de la superficie du département) présente la singularité d’accueillir une zone Natura 2000 de grande ampleur ainsi qu’une petite quantité de ZNIEFF associées (environ 9 % du territoire du département). Enfin, certains secteurs semblent ne pas faire l’objet d’une activité de protection de la nature importante. Ainsi, le Pays Châtelleraudais, le pays Civraisien, le pays des Six Vallées 33 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A et le pays du Loudunais regroupent moins de 25 % des ZNIEFF de type I (respectivement 5, 6, 7 et 8 % du territoire départemental) sur près de la moitié du département (47,3 %). Figure 4 : Répartition territoriale des ZNIEFF de type 1 Pays civraisien Pays montmorillonnais Pays des six vallées Agglomération de Poitiers Pays de moulière et chauvinois Pays Vals de Gartempe Pays du Haut poitou Pays châtelleraudais Vals de Vienne Pays du loudunais 7% 6% 5% 9% 38% 11% 11% 8% 5% Le Département de la Vienne présente également une faune et une flore diversifiée et remarquable. Cependant, compte-tenu de l’absence d’impact du plan révisé sur ce patrimoine naturel, il n’est pas développé dans le présent rapport. 2.2.6 Les paysages et patrimoine culturel Les paysages rencontrés sur le département sont constitués de plaine, de bocage et de vallées alluviales. Ces paysages sont localisés sur la Figure 5. Trois paysages uniques sont également présents : Les brandes, Le Pinail, Les terres rouges à Châtaigniers. 34 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Figure 5 : Ensembles paysagers de la Vienne La base de données nationale « Patriarche » recense 50718 sites archéologiques sur tout le département de la Vienne, de la Préhistoire à l’époque moderne (source : DRAC Poitou-Charentes). La répartition spatiale des sites est la suivante : 515 sites préhistoriques majoritairement localisés dans la partie nord du département et dans les vallées alluviales, 899 sites datant de l’Age de Bronze et de l’âge de Fer, 10 847 sites de l’époque gallo-romaine, dont la cité de Poitiers d’où partent les cinq voies impériales reliant les cités voisines, 10 575 sites moyenâgeux caractérisés par l’essor des bourgs, l’émergence de la féodalité, la multiplication des monastères et abbayes et les activités artisanales, 207 sites indéterminés ou de la période moderne. Les monuments historiques du département de la vienne sont localisé en Figure 6. 35 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Figure 6 : Plan de localisation des monuments historique de la Vienne 36 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 2.3 Les objectifs de référence Il s’agit dans ce paragraphe d’identifier les documents réglementaires (textes, schémas, plans,…) comportant des objectifs environnementaux pour le département. 2.3.1 Politiques nationales et internationales L’engagement de la France dans la lutte contre le réchauffement climatique notamment à travers son Plan Climat, actualisé en 2006, fixe pour le secteur d’activités des déchets les objectifs suivants : limiter la production de déchets ; développer le recyclage ; optimiser la valorisation énergétique du biogaz ; diminuer le biogaz des décharges. La LAURE ou Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie du 30 décembre 1996, dont l’article 1 affirme que « L'objectif est la mise en œuvre du droit reconnu à chacun à respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. Cette action d'intérêt général consiste à prévenir, à surveiller, à réduire ou à supprimer les pollutions atmosphériques, à préserver la qualité de l'air et, à ces fins, à économiser et à utiliser rationnellement l'énergie. » La Directive cadre sur l’eau du 23 octobre 2000, transposée en droit français, vise à établir un cadre pour la gestion et la protection des eaux par bassins versants. La mise en œuvre de la directive se décompose en cinq étapes principales d’ici 2009 : un état des lieux des eaux de surface et souterraines à réaliser avant le 22 décembre 2004 ; un registre des zones protégées à réaliser d’ici le 22 décembre 2004 ; un programme de surveillance des eaux de surface et souterraines qui doit être opérationnel d’ici le 22 décembre 2006 ; un plan de gestion à élaborer d’ici le 22 décembre 2009 qui arrête les objectifs de qualité et de quantité des eaux retenus pour 2015 et définit les dispositions et les priorités d’action à mettre en œuvre ; un programme de mesures à élaborer d’ici le 22 décembre 2009. La Directive 2006/12/CE du Parlement européen et du Conseil du 5 avril 2006 relative aux déchets dont l’article 4 prévoit notamment que « Les États membres prennent les mesures nécessaires pour assurer que les déchets soient valorisés ou éliminés sans mettre en danger la santé de l'homme et sans que soient utilisés des procédés ou méthodes susceptibles de porter préjudice à l'environnement ». Le Grenelle de l’environnement reprend les différents enjeux en matière d’environnement et de développement durable. 37 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 2.3.2 Politiques locales Le Contrat de Projet Etat Région de Poitou-Charentes (CPER) 2007-2013 fixe quatre axes majeurs dont la dimension environnementale du développement durable. Ces objectifs concernent : une forte contribution à l’excellence environnementale, en totale cohérence avec le programme opérationnel FEDER 15 2007-2013, une politique en forte hausse d’investissements ferroviaires pour constituer une alternative aux transports routiers, l’accompagnement de l‘agriculture régionale, de la pêche et des cultures marines pour évoluer vers des modes de production respectant les principes du développement durable, avec un plan régional de l’eau et la mobilisation des outils régionaux aux côtés des aides de l’union européenne, un soutien renforcé de la biodiversité. Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) de LoireBretagne est en application depuis fin 1996, retient 7 enjeux majeurs : gagner la bataille de l’alimentation en eau potable, poursuivre l’amélioration de la qualité des eaux de surface, retrouver des rivières vivantes et mieux les gérer, sauvegarder et mettre en valeur les zones humides, préserver et restaurer les écosystèmes littoraux, réussir la concertation notamment avec l’agriculture, savoir mieux vivre avec les crues. Il existe plusieurs outils visant à préserver les sites, paysages et espèces naturels de la Vienne. Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) sont des zones connues pour leur valeur écologique des milieux naturels en référence à des habitats, espèces animales et végétales particuliers. Elles ont fait l’objet d’un inventaire scientifique national lancé en 1982 sous l’autorité du Muséum National d’Histoire Naturelle pour le compte du Ministère de l’environnement. 192 ZNIEFF sont recensées dans le département de la Vienne, d’après les informations transmises par la DIREN en décembre 2007 : 172 ZNIEFF de type I, définies à partir de la présence d’espèces ou de milieux d’intérêt remarquables, 20 ZNIEFF de type II, recouvrant de grands ensembles naturels ou peu modifiés ou présentant des potentialités importantes : elles intègrent souvent des ZNIEFF de type I. 15 FEDER : Fond Européen de Développement Régional 38 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A L'inventaire ZICO (Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux) a été réalisé en 1992. Il découle de la mise en œuvre d'une politique communautaire de préservation de la nature : la Directive Oiseaux (79/409 du 6/4/1979). Cet inventaire recense en effet les zones les plus importantes pour la conservation des oiseaux de l'annexe 1 de la Directive, ainsi que les sites d'accueil d'oiseaux migrateurs d'importance internationale (équivalent des IBA : Important Bird Areas, des pays anglosaxons). Il s'agit de la première étape du processus pouvant conduire à la Désignation de ZPS (Zones de Protection Spéciales), sites effectivement préservés pour les oiseaux et proposés pour intégrer le réseau Natura 2000. En outre, l'essentiel des réglementations d'aménagement et d'urbanisme concernant la prise en compte du patrimoine naturel au plan national, s'appliquent aux ZICO comme aux ZNIEFF. Huit ZICO sont actuellement recensées dans le département de la Vienne, d’après les informations transmises par la DIREN en décembre 2007 : Plaines de Saint Jouin et d’Assais les Jumeaux, Le Pinail, forêt de Moulière, Bois du Defends, Camp de Montmorillon et Landes de Sainte Marie, Plateau de Bellefonds, Bois de l’hospice, étang de Beaufour, Plaine de Mirebeau et de Neuville, Region de Pressac, étang de Combourg, Plaine de Saint Jean de Sauves. Les Sites d’Importance Communautaire (SIC) recensent des habitats naturels et des habitats des espèces considérés comme présentant un intérêt à l’échelle du territoire européen en raison de leur situation de rareté ou de vulnérabilité. 12 sites sont actuellement recensés pour le département de la Vienne, d’après les informations transmises par la DIREN en décembre 2007 : Carriéres des Pieds Grimaud, Landes du Pinail, Vallée de l'Anglin, Forêts et pelouses de Lussac, Brandes de la Pierre-Là, Ruisseau du Corchon, Brandes de Montmorillon, Vallée de la Gartempe, Vallée de la Crochatière, Etangs d'Asniéres, Vallée du Salleron, 39 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Basse vallée de la Gartempe. Avec la constitution du réseau Natura 2000, l’Europe s’est lancée dans la réalisation d’un ambitieux réseau de sites écologiques dont les deux objectifs sont : préserver la diversité biologique et valoriser le patrimoine naturel de nos territoires. Le maillage de sites s’étend sur toute l’Europe de façon à rendre cohérente cette initiative de préservation des espèces et des habitats naturels. En la matière, les deux textes de l’Union les plus importants sont les directives « Oiseaux » (1979) et « Habitats faune flore » (1992). Elles établissent la base réglementaire du grand réseau écologique européen. Les sites désignés au titre de ces deux directives forment le réseau Natura 2000. La directive « Oiseaux » propose la conservation à long terme des espèces d’oiseaux sauvages de l’Union européenne en ciblant 181 espèces et sous-espèces menacées qui nécessitent une attention particulière. Plus de 3000 sites ont été classés par les Etats de l’Union en tant que Zones de Protection spéciales (ZPS). La directive « Habitats faune flore » établit un cadre pour les actions communautaires de conservation d’espèces de faune et de flore sauvages ainsi que de leur habitat. Cette directive répertorie plus de 200 types d’habitats naturels, 200 espèces animales et 500 espèces végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection. Les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), actuellement plus de 20000 pour 12 % du territoire européen, permettent une protection de ces habitats et espèces menacées. Dans le département de la Vienne, huit sites protégés en tant que ZPS sont recensés, d’après les informations transmises par le DIREN en décembre 2007 : Champagne de Merlon, Brandes de Montmorillon et Landes de Sainte-Marie, Plateau de Bellefond, Bois de l’Hospice, étang de Beaufour et environs, Plaines du Mirebalais et du Neuvillois, Région de Pressac, étang de Combourg, Forêt de Moulière le Pinail, Plaine de la Mothe Saint Heray-Lezay. Les réserves naturelles nationales sont des territoires classés en application de la loi n° 76-629 du 10 juillet 1976. Créées à l'initiative de l'Etat par décret, les réserves naturelles concernent des territoires dont la flore, la faune, le sol, les eaux, les gisements de minéraux ou de fossiles ou le milieu naturel présentent une importance particulière. L'acte de classement peut interdire toute action susceptible de nuire au développement naturel de la faune ou de la flore ou d'altérer le caractère de la réserve. La gestion des réserves nationales est confiée par le préfet du département concerné à un organisme gestionnaire. Seule la réserve naturelle du Pinail est répertoriée dans la Vienne. Les APB ou Arrêtés de Protection du Biotope visent à préserver de la disparition des espèces animales et végétales protégées. Dans le département de la Vienne, 14 arrêtés sont recensés : Brandes de la Pierre là, 40 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Tourbières des regeassses et les près tourets, Pelouses des pièces de la Loeuf, Côteaux de la croix de l’âge Boue, Pelouse des pièces de la Bassetière, Portes d’enfer, Couteaux des grands moulins, Pelouses et bois de la Garenne, Carrière d’Ensoulesse, Bois du Paradis et mare du moulin de Saint Maixent, Etangs de Beaufour et du leche, Landes de Sainte Marie, Champignonnières des pieds Grimaud. Les Plans de Prévention des Risques Naturels des communes du département de la Vienne montrent : un risque sismique variant de très faible à négligeable, un risque d’inondation à proximité des cours d’eau majeurs (Vienne, Clain, Creuse et Dive du Nord). 41 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 2.4 Enjeux environnementaux sensibles dans le cadre de la révision du PDEDMA Le tableau suivant présente la synthèse du diagnostic environnemental et de l’analyse des objectifs de référence. Dimensions de l’environnement Pollution et qualité des milieux Air Effet de serre Sols Ressources naturelles Eau Matières premières Ressources énergétiques Agricoles et forestières Bilan environnemental Tendances richesses - indice de la qualité de l’air relativement bon sur le département - faiblesse des émissions industrielles - pollution due au trafic - dégradation de la qualité de l’air dans l’agglomération de Poitiers depuis 2004 - faiblesse des émissions industrielles - importante contribution des ménages et du transport -peu de sites industriels souillés en l’état des connaissances - une ressource souterraine relativement abondante - mise en place de SAGE -grande variété de matériaux disponibles dans le sous-sol -nombreuses exploitations - production d’énergie nucléaire, - 7% de la production régionale provient d’énergie renouvelable - culture céréalière et élevage - ressource en bois de chauffage Enjeux majeurs faiblesses - réduction des émissions de polluants à l’origine des gaz à effet de serre, de la pollution photochimique et acide ; - Amélioration et approfondissement de la connaissance sur la qualité de l’air extérieur et à l’intérieur des bâtiments ; - Information et sensibilisation sur les risques liés à la pollution atmosphérique. - réduction des émissions de GES au niveau du transport et des industriels. Aucun enjeu majeur - une dégradation générale et persistante de la qualité de l’eau - un usage conflictuel de la ressource en eau (irrigation et alimentation en eau potable) - amélioration de la gestion quantitative de l’eau ; -amélioration, reconquête de la qualité de l’eau (connaissance du milieu, limitation des pollutions, préserver la ressource en eau, fixer des objectifs de résultats relatifs à la qualité des eaux) ; -information / sensibilisation du citoyen. - maîtrise de la consommation. - pas de gisement fossile exploité, - ressource énergétique nucléaire excédentaire sur le département ; - augmentation constante de la production à partir d’énergie renouvelable. - diminution de la surface agricole face à la pression urbaine -fragilité de la ressource forestière face aux tempêtes (1999) - maintien de l’activité économique dans le secteur agricole et agroalimentaire. 42 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Dimensions de l’environnement Nuisances Bruit Dégradation des espaces, sites et paysages Trafic routier Biodiversité et milieux naturels Paysages et patrimoine culturel Bilan environnemental Tendances richesses - peu de sources de nuisances sonores - nuisance sonore plus importante sur l’axe Poitiers-Châtellerault - absence d’engorgement des infrastructures - des milieux écologiques sur 30% du territoire - département rural où les déplacements sont réalisés sur des longues distances, - département de transit des matières, - concentration sur l’axe PoitiersChâtellerault - pression de l’activité agricole -pression urbaine et industrielle - atout touristique - urbanisation désordonnée Risques majeurs Amélioration - préservation de la biodiversité et de la vitalité des écosystèmes. - réduction des émissions des particules diesels par les sources automobiles ; - réduction des émissions aériennes de substances toxiques d’origine industrielle ; -plan Régional Santé Environnement avec huit axes prioritaires. Aucun enjeu majeur. Risque inondation Maintien des mesures en place de maîtrise des risques industriels et nucléaire. Aucun enjeu majeur. - risque nucléaire - risque industriel Stabilisation - résorption des points noirs de bruits existants et limitation de la création de nouveaux ; -intégration de la prise en compte du bruit très en amont dans l’aménagement du territoire et l’urbanisme. - développement du transport ferroviaire pour les matières en transit dans le département. - conservation et transmission aux générations futures des éléments remarquables du patrimoine paysager et culturel. Risques sanitaires Risques naturels Risques technologiques Enjeux majeurs faiblesses Dégradation Nota : les enjeux majeurs en gras sont ceux sur lesquels la révision du Plan peut avoir une incidence, ceux soulignés sont ceux sur lesquels la gestion des déchets présente un impact. Les dimensions de l’environnement jugées n’ayant pas d’enjeu significatif sont : la pollution des sols, les risques naturels et technologiques. 43 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 3 Etat initial de la gestion des déchets 3.1 Caractéristiques des effets sur l’environnement de la gestion actuelle des déchets 3.1.1 Présentation générale de la gestion des déchets En 2007, le parc des installations de traitement des déchets ménagers et assimilés du département de la Vienne se compose de la manière suivante : 5 Installations de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND), 1 usine d’incinération d’ordures ménagères avec valorisation énergétique, 1 usine de compostage d’ordures ménagères brutes, 3 centres de tri, 10 plates-formes de compostage de déchets organiques triés, 4 centres de transfert, 85 déchetteries. Les caractéristiques générales de la gestion des déchets ménagers sont les suivantes : un gisement de 216 100 tonnes, un taux de valorisation de 52.6 %, un taux de recyclage de 37%, les capacités de stockage supérieures au besoin du département. La figure 7 localise les installations de traitement de la Vienne et précise les tonnages réceptionnés dans chacune d’elle. Le synoptique présenté en figure 8 synthétise la collecte et le traitement des déchets ménagers produits en Vienne. 44 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Figure 7 : Localisation des installations de traitement et tonnage réceptionné (Source : Synthèse départementale des déchets 2006 - APCEDE) 45 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Figure 8 : Synoptique de la collecte et du traitement des déchets produits en Vienne (Source : Synthèse départementale des déchets 2007 – AREC) 46 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Par ailleurs, le département de la Vienne est caractérisé par l’importation de déchets en provenance de départements extérieurs, soit 261 910 tonnes de déchets déclarés (cf. figure 9). Figure 9 : Synthèse des flux interdépartementaux (Source : Synthèse départementale des déchets 2006 APCEDE) 3.1.2 Collecte et transport La collecte et le transport des déchets vers les installations de traitement participent aux émissions de gaz à effet de serre sur le département mais aussi le transport lié à l’importation des déchets des départements limitrophes. Ces opérations sont aussi génératrices de substances atmosphériques toxiques, principalement des particules, des oxydes d’azote (NOx) et des composés organiques volatils 47 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A non métalliques (COVNM) qui impactent la qualité des milieux. Elles sous-entendent également une consommation élevée de ressources naturelles. 3.1.3 Centre de tri et de transfert Aucun incident de fonctionnement ayant engendré un impact sur l’environnement n’a été enregistré à ce jour. Les installations sont exploitées en tant qu’ICPE et maîtrisent en ce sens leurs émissions. 3.1.4 Plate-forme de compostage de déchets organiques Suite aux plaintes de riverains, certains exploitants ont été contraints d’adapter leurs pratiques : en ne retournant les andains qu’en conditions de force et d’orientation du vent favorables, en arrosant en été le compost criblé pour éviter l’envol de poussières, en faisant évoluer leur process. Par exemple, la Communauté de Communes de La Villedieu du Clain envisage la mise en œuvre d’une aération forcée. Par ailleurs, certaines mesures radicales ont été prises. Le préfet a mis en demeure l’exploitant de la plate-forme de compostage de Coussay-les-Bois de suspendre les apports de boues de station d’épuration. 3.1.5 Usine d’incinération énergétique d’ordures ménagères avec valorisation La mise en conformité de l’installation a été finalisée en 2006 afin de limiter l’impact des émissions atmosphériques et d’en assurer le contrôle. Les résidus du traitement des fumées (déchets dangereux) sont traités à l’extérieur du département. L’énergie produite par la combustion des déchets est valorisée en chaleur qui alimente une chaufferie collective redistribuant sur les quartiers de Saint-Eloi et des Couronneries. 48 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 3.1.6 Installations de stockage des déchets non dangereux Sur les Installations de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND) de Le Vigeant et Saint Sauveur, une unité de valorisation des biogaz en électricité est opérationnelle. Un projet de valorisation des biogaz en électricité est en cours d’étude, sur l’ISDND de Sommières-du-Clain. Ces équipements de valorisation des biogaz permettent de diminuer l’incidence des installations de stockage de déchets non dangereux en terme d’émissions de gaz à effet de serre. 3.2 Effet de la gestion actuelle des déchets sur l’environnement Il s’agit d’identifier les effets notables de la gestion actuelle des déchets sur l’environnement. 3.2.1 Qualité des milieux 3.2.1.1 Air et effet de serre Les émissions de gaz à effet de serre sont liées principalement au transport vers les unités de traitement des déchets, à l’incinération des déchets et à la production de biogaz dans les installations de stockage de déchets. Les émissions de gaz à effet de serre 16 sont estimées en 2006 pour les déchets traités (importations incluses) sur le département de la Vienne à : 72 860 teq CO2 pour le stockage des déchets, 11 900 teq CO2 pour l’incinération avec récupération d’énergie, 5 588 teq CO2 pour le traitement biologique des déchets (compostage). A titre d’information, les émissions de gaz à effet de serre relative à la collecte et au transport des déchets varient entre 800 gCO2/km et 2 600 gCO2/km en fonction du type de véhicules (bennes à ordures ménagers, semi-remorques, camions polybennes avec ou sans remorque,…) et du milieu (rural, semi-urbain et urbain). Les équipements de valorisation des biogaz réalisés permettent de diminuer l’incidence des installations de stockage de déchets non dangereux en terme d’émissions de gaz à effet de serre. 16 Source APCEDE :Les données sont issues de la méthode CITEPA et prennent en compte uniquement les émissions de gaz à effet de serre liées au fonctionnement des installations de traitement des déchets. A titre indicatif, ces données ne tiennent pas compte des émissions de gaz à effet de serre engendrées par le traitement des REFIOM issus de l’incinérateur. 49 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 3.2.1.2 Autres milieux Les émissions liées au traitement des déchets et à leur transport peuvent impacter les milieux aqueux et les sols (rejets des installations de traitement, retombées des émissions atmosphériques,…). 50 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 3.2.2 Autres dimensions environnementales (nuisances, dégradation des espaces naturels, sites et paysages, risques sanitaires) Les anciennes décharges brutes communales occasionnent des nuisances et présentent un impact important sur les espaces naturels et les paysages (pollution des eaux et du sol par les métaux lourds, contamination de la chaîne alimentaire, risque sanitaire pour le voisinage). Actuellement, les déchets dangereux des ménages ne sont pas totalement exclus du flux des déchets ménagers et assimilés. Les salariés des unités de traitement/stockage sont par conséquent potentiellement exposés à des produits toxiques. En outre, ces déchets sont traités sur des infrastructures (ISDND, incinérateur) non dimensionnées et non autorisées pour les accueillir, et pouvant induire une dégradation de l’environnement (lixiviation de produit toxique,…) non maîtrisée. Les émissions polluantes (CO, NOx, SO2, particules,…) lié au transport peuvent contribuer à la gêne des voies respiratoires des personnes les plus vulnérables. En outre, toutes les opérations de collecte et de traitement des déchets induisent un risque sanitaire potentiel pour les opérateurs. Les mesures de prévention permettent une maîtrise des risques. 51 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 4 Analyse des perspectives d’évolution en l’absence de révision du plan et comparaison avec les orientations du plan révisé Le tableau ci-dessous indique les évolutions probables des gisements de déchets ménagers et assimilés en l’absence de mesures nouvelles par révision du plan. Boues de stations d'épuration Ordures ménagères résiduelles Recyclables secs et biodéchets en collecte sélective Encombrants (hors déblais et gravats) DIB non mélangés DIB organiques collectés sélectivement et déchets organiques compostés de l'agriculture TOTAL 2007 10 000 105 575 36 670 74 135 160 000 ? 386 380 2013 10 000 97 500 42 500 79 000 160 000 2018 10 500 95 000 49 000 90 000 172 000 2 000 2 000 391 000 418 500 Tableau 7 : Evolution tendancielle des différentes catégories de déchets ménagers et assimilés (en t) Cette évolution tendancielle conduit au synoptique prévisionnel pour 2018 présenté en annexe 4. Le scénario retenu pour la révision du plan entraîne des modifications par rapport à l’évolution tendancielle : Sur les tonnages de déchets produits en Vienne Sur les tonnages de déchets importés pour enfouissement en Vienne Sur le coût, les conditions sanitaires et environnementales et le suivi de la gestion des déchets Sur l’information du grand public et l’emploi. 52 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Les figures suivantes détaillent ces modifications. Scénario tendanciel Scénario retenu pour le plan révisé évolution description tendancielle des tonnage production de DM (en diminution de la production augmentation de 0.24 % kg/hab/an) de déchet ménager : ratio réduction du poids de déchets 2007 : 512 par habitant -4,5% pour quantitative ménagers par habitant et 2013 puis -6% en 2018 par 2013 : 516 par an entre 2000 et 2005 rapport à 2007 2018 : 523 Tonnage en mélange diminution des déchets en 2007, collecte de 210 t dans les OMR (en dangereux des ménages en de DDM pour un gisement kg/hab/an) mélange dans la collecte réduction estimé à 1 700 t soit un estimation 2007 : 3,6 traditionnelle : 60% du de la taux de valorisation gisement par habitant nocivité d'environ 10% ; evolution 2013 : 3,6 collecté spécifiquement en générale des OM de vue d'un traitement adapté 2018 : 3,5 0,17% par an en 2018 description taux de valorisation des déchets ménagers (tonnage taux de en 2007, taux de valorisé en kg/hab/an) taux de valorisation de 60% valorisation dès 2013 des déchets valorisation de 52,6% des des déchets 2007 : 52,6% (268) ménagers déchets ménagers ménagers 2013 : 52,6 % (270) tonnages attendus production de DM (en kg/hab/an) 2007 : 512 2013 : 490 2018 : 480 Tonnage en mélange dans les OMR (en kg/hab/an) estimation 2007 : 3,6 2013 : 2,9 2018 : 1,6 taux de valorisation des déchets ménagers (tonnage valorisé en kg/hab/an) 2007 : 52,6% (268) 2013 : 60% (294) 2018 : 63 % (320) 2018 : 65% (288) déchets ménagers déchets ménagers réduction réduire la quantité de incinérés ou enfouis incinérés ou enfouis en en 2007, 142 870 t de des déchets déchets ménagers incinérés kg/hab/an en kg/hab/an déchets ménagers ménagers ou enfouis pour atteindre les produits en Vienne ont été 2007 : 338 incinérés ou objectifs du Grenelle de 2007 : 338 incinérées ou enfouies 2013 : 343 2013 : 288 enfouis l’environnement 2018 : 316 n 2018 : 288 réduction déchets déchets en 2004, quantité de quantité de déchets de déchets biodégradables biodégradables biodégradables enfouis biodégradables mis en l'enfouisse produits en Vienne et mise enfouis (en t) (en t) décharge inférieure à la 2007 : 42 000t ment de en décharge estimée à 2004 : 42 000 t réglementation : 30% en 2013 : 41 000t matière environ 42 000 t ; 2013 : 41 000 t 2018 biodégrada évolution générale des 2018 : 33 000t ble OM de -0,17% par an 2018 : 41 000 t taux de valorisation des recyclables secs (et tonnages recyclés en kg/hab/an) (ajouter en 2007, taux de 15% valorisés valorisation des recyclables recyclables secs de 523 % énergétiquement secs dans l'UVE soit 9 700 (ajouter 15% de t environ) valorisation énergétique) 2007 : 52% (83) 2013 : 52% (92) 2018 : 53% (104) en 2007, gisement estimé tonnage collecté en à 5 600 t, dont 2% kg/hab/an collectés sélectivement 2007 : 0,2 DEEE par les collectivités ; 2013 : 0,2 augmentation tendancielle du gisement d'environ + 3 2018 : 0,26 à 5% par an taux de valorisation des recyclables secs (et augmenter le taux de tonnages recyclés en valorisation matière de 5% kg/hab/an) (ajouter en 2013 puis 10% en 2018 15% valorisés par rapport à 2007 (+ prise énergétiquement dans en compte de la valorisation l'UVE soit 9 700 t énergétique sur l'UVE et par environ) valorisation énergétique des 2007 : 53% (83) biogaz des CSDU) 2013 : 58% (77) 2018 : 63% (78) tonnage collecté en kg/hab/an collecte sélective de 4kg/hab/an de DEEE en vue 2007 : 0,2 de leur valorisation pour 2013 : 4 2009 2018 : 4 53 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Scénario tendanciel Scénario retenu pour le plan révisé évolution tendancielle des tonnage taux de valorisation des DIB collectés en 2006, 59 000 tonnes de spécifiquement par DIB collectées par des hab et par an prestataires privés et 2006 : 60% valorisées 2013 : 60% 2018 : 60% description DIB description tonnages attendus taux de valorisation des DIB collectés valoriser, à l’horizon spécifiquement par hab 2018, 60% du gisement et par an collecté spécifiquement de 2006 : 60% DIB par habitant 2013 : 60% 2018 : 60% ☺☺ ☺☺ 80% ☺ Solidarité interdépartementale Scénario Scénario tendanciel : Maintien des tendances actuelles Scénario retenu pour le plan révisé : Diminution de près de moitié du taux d’importation par rapport aux besoins d’enfouissement de la Vienne Incidence environnementale du transport des dé h t Impact sur le coût pour les collectivités Faisabilité administrative et réglementaire 150% Taux de solidarité Concurrence économique entre les CSDU Tableau 8 : Objectifs des scénarios ayant une incidence sur les tonnages de déchets produits en Vienne ☺☺ ☺ ☺☺ Tableau 9 : Scénarios de maîtrise des capacités de stockage la connaissance de la composition des coûts Coûts de collecte et de traitement des déchets les transports les DASRI des particuliers en auto-soin scénario tendanciel scénario 2 retenu Le financement et le coût de la gestion des déchets pas de connaissance car méthodes comptables différentes Mise en œuvre d'une comptabilité analytique sur une méthode entre EPCI commune hausse des coûts depuis 10 ans due à une profonde stabiliser les coûts de collecte, du tri et des filières de évolution des modes de collecte et de traitement valorisation matière, et les coûts de traitement à la tonne L'optimisation des conditions sanitaires et environnementales émergence de projets d'utilisation de véhicules propres ; organisation des transports à l'échelle des EPCI : optimiser le recours aux transports avec de nouveaux moyens réalisations ponctuelles d'études d'optimisation des collectes, projets de plate-formes de transfert séparer les DASRI le plus en amont possible des déchets collecte spécifique des DASRI des particuliers en auto-soin initiée par quelques EPCIs mais non généralisée dans la ménagers et assimilés : collecter spécifiquement 100% des Vienne DASRI ménagers produits soit près de 6 tonnes Réhabilitation des anciennes décharges communales brutes Fermeture ou maintien en décharge de classe 3 ; réhabilitations partiellement L'emploi 730 équivalents temps plein sont consacrés en Vienne à la gestion des déchets, dont 250 en secteur public et 480 en secteur privé L'information du public et le suivi du plan campagne de sensibilisation nationale relayée par les initiatives d'EPCIs ; observatoire régional des déchets Achèvement du programme de réhabilitation entrepris en 2000 L'emploi développement des emplois liés à la gestion des déchets par le développement des filières de valorisation ; et animation d'un réseau des professionnels de la gestion des déchets L'information du public et le suivi du plan maintien de l'observatoire régional des déchets, développement d'une campagne de sensibilisation à l'échelle départementale, suivi du plan révisé Tableau 10 : Objectifs des scénarios sans incidences sur les tonnages produits en Vienne L’évolution probable des gisements de déchets ménagers compte-tenu du scénario retenu pour la révision est synthétisée sur le synoptique en annexe 4. 54 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 5 Motifs du choix du scénario de gestion retenu 5.1 Analyse comparative des niveaux d’objectifs 5.1.1 La prévention des déchets En matière de prévention, les réflexions ont été menées sur les thèmes suivants : l’éco-conception, le compostage domestique, les recyclerie-ressourceries, les opérations stop-pub, la mise en œuvre de redevances incitatives, la réduction de la part de déchets dangereux dans les ordures ménagères, l’exemplarité des collectivités locales et des organismes publics. En fonction des niveaux de scénarii choisis pour chacune des mesures, la réduction des déchets en Vienne pourra varier dans la marge suivante : Tonnage évité arrondi Niveau A Choix de tous les scénarii les moins contraignants : atteinte du niveau d’objectif 1 Niveau B Choix de tous les scénarii les plus ambitieux : atteinte du niveau d’objectif 2 12 000 tonnes 13 500 tonnes La Commission Consultative a opté dans le cadre de l’enjeu « prévention des déchets » pour le scenario niveau B, s’agissant du niveau le plus ambitieux. 5.1.2 Le tri et la valorisation Quatre thèmes de réflexion ont été abordés afin d’améliorer le tri et la valorisation des déchets : le tri et la valorisation des recyclables secs, le tri et la valorisation organique, la valorisation des déchets industriels banals, l’intensification de la valorisation énergétique. Niveau A Choix de tous les scénarii les moins contraignants : tteinte du niveau d’objectif 1 Taux de valorisation Recyclables et secs 58 % Fraction organique 46 % DIB 56 % 55 54 % Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Niveau B Choix de tous les scénarii les plus ambitieux : atteinte du niveau d’objectif 2 Recyclables et secs 73 % Fraction organique DIB 60 % 60 % 65 % La Commission Consultative a opté dans le cadre de l’enjeu « tri et valorisation des déchets » pour le scénario niveau B, s’agissant du niveau le plus ambitieux. 5.1.3 L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales Cinq thèmes ont été identifiés pour l’amélioration des conditions sanitaires et environnementales de la gestion des déchets : les transports, les Déchets d’Activités de Soin à Risque Infectieux (DASRI), les unités de stockage, la résorption des décharges sauvages, le compost. Impacts de la mise en œuvre des mesures du Plan relatives à l’amélioration des conditions sanitaires et environnementales Niveau A Choix de tous les scénarii les moins contraignants : atteinte du niveau d’objectif 1 Niveau B Choix de tous les scénarii les plus ambitieux : atteinte du niveau d’objectif 2 limitation des impacts environnementaux et sanitaires limitation des impacts environnementaux et sanitaires accrue La Commission Consultative a opté dans le cadre de l’enjeu « optimisation des conditions sanitaires et environnementales » pour le scénario niveau B, s’agissant du niveau le plus ambitieux. 56 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 5.1.4 La maîtrise des coûts de gestion des déchets Sur la question de la maîtrise des coûts de gestion des déchets, trois axes de réflexion ont été développés : la connaissance de la composition des coûts, la maîtrise des coûts de collecte, la maîtrise des coûts de traitement. A minima l’objectif affiché est une limitation des coûts. Au-delà, la stabilisation des coûts de traitement passe par l’optimisation des moyens de collecte et de traitement sur un territoire pertinent pour une gestion performante des déchets. Evolution prévisionnelle du coût de la gestion des déchets Niveau A Choix de tous les scénarii les moins contraignants : atteinte du niveau d’objectif 1 Niveau B Choix de tous les scénarii les plus ambitieux : atteinte du niveau d’objectif 2 limitation des coûts par une meilleure connaissance stabilisation des coûts par une meilleure maîtrise des coûts (optimisation des équipements de collecte et de traitement) La Commission Consultative a opté dans le cadre de l’enjeu « maîtrise des coûts de gestion des déchets » pour le scenario niveau B, s’agissant du niveau le plus ambitieux. 5.1.5 L’emploi En termes d’emploi pour la gestion des déchets, il s’agit de mettre en place des moyens humains suffisants en nombre et en qualité afin de concourir à l’atteinte des objectifs du Plan notamment par le biais d’une meilleure connaissance départementale de la gestion des déchets. Objectifs Niveau A atteinte du niveau d’objectif 1 pérenniser les emplois liés aux déchets Niveau B atteinte du niveau d’objectif 2 développer un pôle de savoir faire alliant technicité croissante des métiers du recyclage et compétitivité économique La Commission Consultative a opté dans le cadre de l’enjeu « favoriser l’emploi » pour les deux scenarii : niveau A d’une part et niveau B d’autre part, ces niveaux n’étant pas antinomiques. 57 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 5.1.6 L’information du public Une information du public des objectifs du Plan et de ses avancées nécessite de : communiquer sur les axes prioritaires du Plan pouvant avoir un écho sur les populations, suivre les avancées du Plan (objet de la dernière phase de la révision du Plan). Niveau A atteinte du niveau d’objectif 1 Niveau B atteinte du niveau d’objectif 2 - Objectifs communiquer auprès du public sur les enjeux, les objectifs et les réalisations du Plan assurer le suivi du Plan communiquer auprès du public sur les enjeux, les objectifs et les réalisations du Plan assurer le suivi du Plan La Commission Consultative a opté dans le cadre de l’enjeu « favoriser l’information du public » pour le scenario niveau B permettant de disposer de ressources financières plus importantes pour atteindre les objectifs de communication et de suivi du Plan. 5.1.7 Les capacités de stockage et la maîtrise des volumes enfouis L’objectif prioritaire formulé par la Commission Consultative lors des phases précédentes de la révision du Plan est la maîtrise des capacités de stockage et des volumes enfouis, dans un souci de solidarité interdépartementale. Pour atteindre cet objectif, quatre scénarii sont proposés : notés A, B, C, D. Les trois premiers reposent sur la notion d’un « taux de solidarité », qui représente la proportion du tonnage importé pour l’enfouissement par rapport à celui de déchets produits en Vienne : Objectifs possibles Niveau A atteinte du niveau d’objectif 1 Niveau B atteinte du niveau d’objectif 2 Niveau C atteinte du niveau d’objectif 3 Niveau D atteinte du niveau d’objectif 4 Maintien des tendances actuelles Diminution d’un tiers du taux d’importation par rapport aux besoins d’enfouissement de la Vienne Diminution de près de moitié du taux d’importation par rapport aux besoins d’enfouissement de la Vienne Création de nouvelles capacités de traitement uniquement pour les besoins de la Vienne Proportion du tonnage importé pour l’enfouissement par rapport à celui produit en Vienne 150 % 100 % 80 % Environ 30 % Les autorisations actuelles d’exploitation ne pouvant être remises en cause, seules les demandes nouvelles de création de renouvellement ou d’extension devront être compatibles avec le Plan révisé. 58 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A La Commission Consultative a opté pour l’enjeu « capacités de stockage et la maîtrise des volumes enfouis» pour le scenario niveau C permettant de disposer de capacités suffisantes de stockage pour les déchets de la Vienne tout en offrant des disponibilités aux déchets importés selon un effort de solidarité porté à 80% (c'est-à-dire enfouissement de 80 tonnes de déchets importés pour 100 tonnes de déchets produits par le département). 5.1.8 Synthèse du scénario global retenu La combinaison des choix des niveaux d’objectifs retenus par la Commission Consultative pour chacun des enjeux a conduit à la définition du schéma de gestion globale (ou scénario du Plan) suivant. Enjeux du Plan La prévention des déchets Le tri et la valorisation L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales La maîtrise des coûts de gestion des déchets Niveau d’objectif retenu Niveau B Niveau B Niveau B tonnage évité taux de valorisation Recyclables et secs taux de valorisation Fraction organique taux de valorisation DIB 13 500 tonnes 73% 60% 65% limitation des impacts environnementaux et sanitaires accrue Niveau B stabilisation des coûts par une meilleure maîtrise des coûts Niveau A pérennisation les emplois liés aux déchets L’emploi Niveau B L’information du public Niveau B Les capacités de stockage et la maîtrise des volumes enfouis Niveau C développement un pôle de savoir faire alliant technicité croissante des métiers du recyclage et compétitivité économique communication auprès du public sur les enjeux, les objectifs et les réalisations du Plan - suivi du Plan Diminution de près de moitié du taux d’importation par rapport aux besoins d’enfouissement de la Vienne 59 taux de solidarité interdépartementale de 80% Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 5.2 Effets notables sur l’environnement du scénario retenu Les effets sur l’environnement sont exprimés en impacts qualitatifs ou quantitatifs. Avant d’établir ces impacts, deux remarques suivantes peuvent être formulées : trois enjeux sont retenus comme n’ayant pas d’impact direct significatif sur l’environnement, en ce sens qu’il ne présente pas d’impact matériel sur la gestion des déchets : - La maîtrise des coûts de la gestion des déchets, - l’emploi, - l’information du public. l’évaluation environnementale intègre le fait que les installations traitant les déchets sont des installations classées soumises à la réglementation des ICPE. Par conséquent, ces installations sont dimensionnées et exploitées de façon à ne pas occasionner d’impact significatif sur le milieu naturel. 5.2.1 Impacts de l’enjeu : « La prévention des déchets » Les objectifs validés par la Commission Consultative dans le cadre de la révision du Plan sont présentés dans le tableau ci-dessous, ainsi que leurs impacts sur l’environnement. Enjeu Objectifs L’éco-conception Le compostage domestique Les recycleriesressourceries La prévention des déchets L’opération stop-pub La redevance spéciale La réduction de la part des déchets dangereux dans les ordures ménagères L’exemplarité des collectivités Sensibilisation à la prévention Impacts sur l’environnement • diminution de l’émission des gaz à effet de serre, de particules, de l’acidification, de métaux lourds (diminution du transport), • production diffuse de CH4 (compostage domestique), • préservation de la ressource en matières premières énergétiques, • préservation de la ressource de matières premières (éco-conception), • préservation du paysage en ne créant pas de site de traitement supplémentaire, • diminution des nuisances sonores liées au transport et au centre de traitement, • amélioration des impacts sanitaires. Pollution de l’air et gaz à effet de serre L’objectif est de réduire de 13 500 tonnes la production déchets à traiter par les collectivités d’ici 2017. Les émissions dans l’air comprennent les particules, les métaux lourds, les polluants organiques et les gaz acidifiants. 60 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A La diminution des émissions dans l’air est essentiellement due à la diminution du tonnage transporté lors de la gestion des déchets. Le compostage domestique engendre des émissions diffuses de méthane. Les émissions directes évitées représentent environ 1 900 000 teq CO2/an à l’horizon 2017 dans le cadre de la mise en œuvre du plan. Le détail du calcul en termes d’émission à gaz à effet de serre est joint dans le tableau en annexe 3. L’enjeu « La prévention des déchets » (objectif 13 500 t évitées) présente un impact bénéfique sur la qualité de l’air. Pollution de l’eau L’enjeu « Prévention des déchets » intègre une augmentation du compostage individuel et une diminution du tonnage enfoui et incinéré. Le compostage des déchets verts et biodéchets correspond au développement d’unités individuelles ou de petites unités de quartier. Ces installations auront un impact modéré sur l’environnement compte tenu de la répartition du gisement traité (9 000 tonnes répartis sur 6 990 km²). La diminution des déchets enfouis n’engendre pas de diminution significative de la quantité des rejets aqueux des ISDND. En outre, les ISDND, des installations classées pour la protection de l’environnement maîtrisent et contrôlent leurs rejets. Par ailleurs, la diminution du tonnage transporté présente une diminution de l’impact de l’acidification des eaux liée aux retombées (gaz acidifiants). L’enjeu « la prévention des déchets » (objectif 13 500 t évitées) ne présente pas d’impact significatif sur l’amélioration de la qualité de l’eau. Ressources naturelles L’application des mesures permettant le recyclage/valorisation contribue à la préservation des matières premières (environ -3 700 t de matières premières brutes). Toutefois cette transformation nécessite une consommation d’énergie, d’où un appauvrissement potentiel de la ressource. Mais l’énergie mise en œuvre pour le recyclage de la matière s’avère inférieure à celle de la production à partir de la matière naturelle. Par ailleurs, comme indiqué au niveau de l’impact sur la pollution de l’air, la diminution du transport implique une diminution de la consommation en carburant environ 8 tep/an à l’horizon 2017 dans le cadre de la mise en œuvre du plan. L’enjeu « la prévention des déchets » (objectif 13 500 t évitées) présente un impact bénéfique sur la préservation des ressources naturelles. 61 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Nuisances Localement, une diminution des nuisances sonores sera observable par la baisse du trafic. De plus, la diminution du trafic routier sur le département préservera les infrastructures routières. L’enjeu « la prévention des déchets » (objectif 13 500 t évitées) présente un impact bénéfique sur les nuisances. Risques sanitaires La réduction globale du transport, engendré par l’ensemble des mesures, induit une diminution des émissions polluantes (CO2, NOx, SO2,…) pouvant contribuer à la gêne des voies respiratoires des plus vulnérables. En ce sens, elle améliore les conditions sanitaires générales. Le risque sanitaire intrinsèque lié aux déchets dangereux décroit du fait de l’orientation à la source (ou le plus en amont possible) de ces déchets vers des filières spécialisées. Les installations classées de traitement des déchets ont mis en place des mesures de maîtrise des risques sanitaires. La diminution du tonnage réceptionné par ces unités ne présente pas d’incidence significative. L’enjeu « la prévention des déchets » (objectif 13 500 t évitées) présente un impact bénéfique sur les risques sanitaires. Paysage et patrimoine culturel La limitation du tonnage des déchets enfouis induit une augmentation sensible de la durée de vie des installations de stockage existante et ainsi préserve le paysage et le patrimoine culturel du département de l’implantation de nouveaux sites de stockage. L’enjeu de « la prévention des déchets » (objectif 13 500 t évitées) présente un impact bénéfique sur la préservation du paysage et du patrimoine culturel. Synthèse D’une manière générale, l’enjeu « la prévention des déchets » (objectif 13 500 t évitées) présente un impact bénéfique sur les domaines de l’environnement. 62 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Figure 10 : Synthèse des impacts sur l’environnement concernant l’enjeu « La prévention des déchets » (objectif 13 500 t évitées) 5.2.2 Impacts de l’enjeu : « Le tri et la valorisation des déchets » Les objectifs validés par la commission consultative dans le cadre de la révision du Plan sont présentés dans le tableau ci-dessous, ainsi que leurs impacts sur l’environnement. Enjeu Le tri et la valorisation des déchets Objectifs Le tri et la valorisation des recyclables secs Le tri et la valorisation organique La valorisation des déchets industriels banals La valorisation énergétique Impacts sur l’environnement • diminution de l’émission des gaz à effet de serre, de particules, de l’acidification, de métaux lourds (énergie émettrice de gaz à effet de serre), • préservation de la ressource de matières premières, • préservation de la biodiversité en ne créant pas de site de stockage supplémentaire, • diminution de la consommation énergétique, • diminution des nuisances sonores liées au transport et au fonctionnement des unités de traitement, • amélioration des impacts sanitaires. • préservation de la ressource en matières premières énergétiques. Cet enjeu n’a pas pour objectif de limiter la production de déchets mais de favoriser leur orientation en une valorisation matière et énergie. 63 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Pollution de l’air et gaz à effet de serre L’optimisation du tri et de la valorisation n’entraine pas d’évolution significative du transport des déchets (diminution/augmentation) mais une orientation des filières d’incinération et d’enfouissement vers des filières de tri et de valorisation. En outre, la valorisation de la matière permet une préservation de la ressource naturelle accompagnée d’une réduction des gaz à effet de serre. En effet, la consommation d’énergie émettrice de gaz à effet de serre est moins importante lors du recyclage du matériau que lors de sa production à partir de matériaux naturels. Le fonctionnement des centres de tri et de valorisation organique présente un impact peu significatif sur les émissions. Le bilan des émissions montre une réduction des gaz à effet de serre de l’ordre de 175 000 teq CO2/ an à l’horizon 2017 dans le cadre de la mise en œuvre du plan (cf. détail des calculs en annexe 3). L’enjeu « Le tri et la valorisation des déchets » présente un impact bénéfique sur la qualité de l’air. Pollution de l’eau Les installations de tri et de valorisation en tant qu’installation classée pour la protection de l’environnement maîtrisent leurs rejets aqueux. L’enjeu « Le tri et la valorisation des déchets » ne présente pas d’impact significatif sur la qualité de l’eau. Ressources naturelles Des mesures prévoient notamment l’incitation des industriels à la valorisation des déchets. Cette valorisation des déchets permet la production de matières premières. Par ailleurs, cette transformation nécessite une consommation d’énergie, d’où un appauvrissement de la ressource. Toutefois, l’énergie mise en œuvre pour le recyclage de la matière s’avère inférieure à celle de la production à partir de matières naturelles. La valorisation énergétique des biogaz et les performances de production électrique de l’incinérateur sont augmentées. Ces mesures permettent de préserver la ressource énergétique. L’enjeu « Le tri et la valorisation des déchets » induit un impact bénéfique sur la préservation de la ressource naturelle. Nuisances L’augmentation des tonnages réceptionnés dans les installations de tri et de valorisation ne provoquent pas d’augmentation significative des nuisances sonores. En effet, l’installation classée pour la protection de l’environnement maîtrise ces impacts et propose des solutions compensatoires. 64 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A L’enjeu « Le tri et la valorisation des déchets » n’induit pas d’un impact bénéfique sur les nuisances. Risques sanitaires L’ensemble des mesures de valorisation des matières, induit une diminution des émissions polluantes (CO2, NOx, SO2,…) pouvant contribuer à la gêne des voies respiratoires des plus vulnérables. En ce sens, elle améliore les conditions sanitaires générales. L’augmentation des tonnages réceptionnés dans les installations de tri et de valorisation ne provoque d’impact sanitaire significatif car ces installations appliquent des mesures de maîtrise des risques sanitaires. L’enjeu « Le tri et la valorisation des déchets » ne présente pas d’impact significatif sur la réduction des risques sanitaires. Paysage et patrimoine culturel Les installations de tri et de valorisation sont existantes sur le territoire. L’augmentation de leur fonctionnement ne provoque pas d’impact supplémentaire significatif sur le paysage et le patrimoine culturel. En outre, l’incitation au tri et à la valorisation pourrait entrainer une extension de certains sites (unité de valorisation, création d’unité de pré-tri en amont des installations existantes,…) qui présentent un impact limité sur le paysage et le patrimoine culturel. L’enjeu « Le tri et la valorisation des déchets » n’induit pas d’impact significatif sur la préservation du paysage et le patrimoine culturel. Synthèse D’une manière générale, l’impact de l’enjeu « Le tri et la valorisation des déchets » n’est pas significatif sur les domaines de l’environnement comme le montre la figure ci-dessous. Figure 11 : Synthèse des impacts sur l’environnement concernant l’enjeu «Le tri et la valorisation des déchers » 65 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 5.2.3 Impacts de l’enjeu : « L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales » Les objectifs validés par la Commission Consultative dans le cadre de la révision du Plan sont présentés dans le tableau ci-dessous, ainsi que leurs impacts sur l’environnement. Enjeu Objectifs Les transports • • • L’optimisation des Les déchets d’activités conditions sanitaires de soin à risque et infectieux (DASRI) environnementales • • • • La résorption des anciennes décharges communales brutes • • Impacts sur l’environnement Diminution de l’émission des gaz à effet de serre, de particules, de l’acidification, de métaux lourds, Préservation de la ressource en matière première énergétique, Diminution des nuisances sonores liées au transport et au fonctionnement des unités de traitement, Amélioration des impacts sanitaires. Augmentation de l’émission des gaz à effet de serre, de particules, de l’acidification, de métaux lourds, Augmentation de la consommation de la ressource en matière première énergétique, Augmentation des nuisances sonores liées au transport et au fonctionnement des unités de traitement, Amélioration des impacts sanitaires. Amélioration de l’impact paysager. Pollution de l’air et gaz à effet de serre L’optimisation des transports de déchets va permettre de diminuer les émissions de polluants des véhicules. Par ailleurs, la collecte des DASRI va nécessiter le recours à une collecte spécifique. 66 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A De plus, la résorption des anciennes décharges brutes nécessitera l’engagement de travaux qui produiront de façon ponctuelle des émissions de polluants. Les performances de ces mesures ne sont pas chiffrables et ne permettent pas de quantifier les émissions de gaz à effet de serre correspondantes. L’enjeu « L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales » présente un impact non significatif sur les émissions dans l’air. Pollution de l’eau La résorption des anciennes décharges brutes permet la diminution de l’impact actuel des déchets sur la qualité des eaux. Néanmoins, cette action reste très localisée sur le territoire. La collecte spécifique des DASRI évite qu’ils soient orientés vers une installation de stockage ou d’incinération de déchets. En effet, ces installations ne sont pas dimensionnées pour traiter une éventuelle pollution liée à ce type de déchets. L’enjeu « L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales » présente un impact bénéfique sur la qualité de l’eau. Ressources naturelles L’optimisation du transport des déchets implique une préservation de la ressource naturelle en limitant la consommation en carburant des véhicules. L’enjeu « L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales » présente un impact bénéfique sur les ressources naturelles. Nuisances L’optimisation du transport des déchets implique une diminution des nuisances comme le bruit et le trafic. De plus, la diminution du trafic routier sur le département préservera les infrastructures routières. L’enjeu « L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales » présente un impact bénéfique sur les nuisances. Risques sanitaires La résorption des anciennes décharges brutes entraine une sécurisation du site et une maîtrise des risques sanitaires vis-à-vis du voisinage. La collecte spécifique des DASRI oriente ces déchets vers une filière adaptée où les risques sont identifiés et par conséquent maîtrisés. Les conditions sanitaires des salariés, évoluant sur la collecte des déchets et sur les unités de traitement, sont améliorées. L’enjeu « L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales » présente un impact bénéfique sur le risque sanitaire. 67 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Paysage et patrimoine culturel La résorption des anciennes décharges brutes permet de réhabiliter des paysages sinistrés par la présence de déchets. L’enjeu « L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales » présente un impact bénéfique sur la préservation du paysage et du patrimoine culturel. Synthèse D’une manière générale, l’impact de l’enjeu « L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales » est bénéfique sur les domaines de l’environnement comme le montre la figure ci-dessous. 68 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Figure 12 : Synthèse des impacts sur l’environnement concernant l’enjeu «L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales » Pollution et Ressources qualité des milieux naturelles -1 0 1 2 air eau matières premières Autres Nuisances ressources énergétiques Bruit Trafic routier Risques sanitaires Paysages et patrimoine culturel -1 :Préjudice 0:non significatif 1:bénéfice 2: fort bénéfice 5.2.4 Impacts de l’enjeu : « Les capacités d’enfouissement et la maîtrise des volumes enfouis » Les objectifs validés par la Commission Consultative dans le cadre de la révision du Plan sont présentés dans le tableau ci-dessous, ainsi que leurs impacts sur l’environnement. Enjeu Les capacités d’enfouissement et la maîtrise des volumes enfouis Objectifs Diminution de près de la moitié du taux d’importation pour atteindre un niveau égal à 80 % des besoins en stockage de la Vienne • • • • Impacts sur l’environnement Diminution de l’émission des gaz à effet de serre, de particules, de l’acidification, de métaux lourds, Diminution de la consommation de la ressource en matières premières énergétiques, Diminution de la consommation de la ressource en matières premières, Préservation du paysage. Pollution de l’air et gaz à effet de serre La limitation des importations de déchets depuis les départements voisins engendre une diminution globale des émissions liées au trafic sur le département de la Vienne. Néanmoins, ces déchets seront dirigés vers un autre exutoire plus ou moins lointain. Localement, l’impact apparaît comme bénéfique. De plus, la limitation des importations de déchets dans le département encouragera les détenteurs de déchets hors département, à rechercher des solutions locales de traitement (tri, valorisation, traitement,…) 69 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A afin de minimiser les coûts de gestion de leurs déchets. Ces choix induiront une diminution du transport à l’échelle globale et par conséquent des émissions. L’enjeu « Les capacités d’enfouissement et la maîtrise des volumes enfouis » présente un impact bénéfique sur la qualité de l’air. Pollution de l’eau Les installations de stockage des déchets maîtrisant leur rejet aqueux, la diminution de tonnage enfoui ne présente pas d’impact significatif sur la qualité générale de l’eau. L’enjeu « Les capacités d’enfouissement et la maîtrise des volumes enfouis » ne présente pas un impact significatif sur la qualité de l’eau. Ressources naturelles La limitation des importations n’induit pas directement une diminution de la production de déchets. Toutefois, en imposant une contrainte supplémentaire aux producteurs dans la gestion de leurs déchets, ces derniers pourraient être pour partie orientés vers une filière de valorisation et ainsi contribuer à la ressource naturelle. L’enjeu « Les capacités d’enfouissement et la maîtrise des volumes enfouis » peut avoir un impact bénéfique sur les ressources naturelles. Nuisances Aux abords immédiats des installations de stockage de déchets, une diminution du trafic pourra être perceptible. Les déchets non importés seront dirigés vers un autre exutoire ce qui annule globalement le bénéfice de cette mesure en terme de nuisance. De plus, la diminution des importations induit directement une diminution du trafic routier sur le département. Les infrastructures routières sont donc préservées. L’enjeu « Les capacités d’enfouissement et la maîtrise des volumes enfouis » ne présente pas un impact significatif sur les nuisances. Risques sanitaires Les installations de stockage des déchets, en tant qu’ICPE, maîtrisent leurs risques sanitaires. L’enjeu « Les capacités d’enfouissement et la maîtrise des volumes enfouis » ne présente pas un impact significatif sur le risque sanitaire. Paysage et patrimoine culturel La maîtrise des importations de déchets permet d’augmenter la durée de vie des installations de stockage de déchets. La création de nouveau site de stockage est par conséquent limitée, ce qui préserve le paysage du département de la Vienne. 70 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Néanmoins, cette mesure peut entrainer la création de nouveaux sites dans les départements limitrophes. L’enjeu d’optimisation « Les capacités d’enfouissement et la maîtrise des volumes enfouis » a un impact bénéfique sur le paysage et le patrimoine culturel. Synthèse D’une manière générale, l’impact de l’enjeu « Les capacités d’enfouissement et la maîtrise des volumes enfouis » est bénéfique sur l’environnement comme le montre la figure ci-dessous. Figure 13 : Synthèse des impacts sur l’environnement concernant l’enjeu « Les capacités d’enfouissement et la maîtrise des volumes enfouis » 5.2.5 Synthèse Les enjeux retenus par la Commission Consultative sont : La prévention des déchets, Le tri et la valorisation, L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales, La maîtrise des coûts de gestion des déchets, L’emploi, L’information du public, Les capacités de stockage et la maîtrise des volumes enfouis. Pour les domaines de l’environnement retenus, ces enjeux induisent un impact bénéfique sur l’environnement tel que le montre la figure ci-après. En conséquence, le plan révisé n’entraîne pas d’effets négatifs sur la santé humaine, la diversité biologique, la faune, la flore, les sols, les eaux, l’air, le bruit, le climat, le patrimoine culturel architectural et archéologique et les paysages. 71 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Figure 14 : Synthèse des impacts sur les dimensions de l’environnement Autres 0 1 air eau matières premières ressources énergétiques Nuisances Ressources naturelles Pollution et qualité des milieux -1 Bruit Trafic routier Risques sanitaires Paysages et patrimoine culturel -1: Préjudice 0: non significatif 1: bénéfice 2: bénéfice fort La prévention des déchets Le tri et la valorisation L'optimisation des conditions sanitaires et environnementales Les capacités de stockage et maîtrise des volumes enfouis 72 2 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 5.3 Zones susceptibles d’être touchées par les préconisations du PDEDMA Le plan révisé décompose le territoire de la Vienne en trois grands bassins de collecte et de traitement des déchets : bassin de l'agglomération de Poitiers Communauté d'agglomération de Poitiers CC de la Villedieu du Clain CC du Pays Vouglaisien CC de Vonne et Clain CC du Pays Mélusin CC de Vienne et moulière bassin du Nord de la Vienne Communauté d'agglomération du Pays Châtelleraudais CC de Mâble et Vienne Commune de Bellefond CC du Pays Lencloitrais CC du Pays Neuvillois CC du Val Vert du Clain CC du Pays Loudunais CC du Mirebalais CC de Vienne et creuse bassin du Simer et du Sud de la Vienne CC de Couhé CC du Pays Gencéen Communes de Civaux SIMER L’incidence du plan en terme d’équipements par bassin géographique est la suivante : Bassin de l’agglomération de Poitiers : Réduction des déchets : - Recycleries – ressourceries : priorité sur la réduction des déchets, notamment par la création d'une recyclerie – ressourcerie, - - Collecte des déchets : Déchèteries : optimisation du nombre et du fonctionnement des déchèteries, Centres de transfert : maintien des centres de transferts existants, création éventuellement de nouveaux en fonction des besoins des collectivités et des industriels, Recyclables secs : Centres de tri : maintien du centre de tri de Saint Eloi, recommandation de développement d’équipements pour les DIB, Traitement des DEEE : maintien des capacités de traitement en Vienne et de l'unité industrielle de traitement pour le Grand Ouest à Angers Loire Métropôle, 73 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Déchets organiques : - Compostage individuel : généralisation du compostage individuel dans les secteurs d'habitat individuel, quelques opération de compostage en quartier dans les zones d'habitat vertical prioritairement en habitat social, - Plate-formes de compostage : maintien des plate-formes existantes, pas de création d'équipements nouveaux compte-tenu des sur-capacités de traitement de déchets verts, optimisation des plate-formes existantes : tendre vers une production de compost normé, composter les déchets verts en mélange avec par ordre de priorité décroissant : la fraction fermentescible des déchets des ménages, les boues de stations d'épuration, et les autres déchets organiques produits en Vienne (les déchets organiques des entreprises, des collectivités (cantines) et de l'industrie agro-alimentaire, déchets organiques de l'agriculture,…), - Autres équipements de valorisation matière et organique Usine de valorisation énergétique : Possibilité de traitement des ordures ménagères résiduelles par l'usine de valorisation énergétique de Saint Eloi jusqu'en 2018, Anticipation des réflexions sur le traitement des déchets ménagers après fermeture de l'usine et notamment sur les possibilité de valorisation organique, - Autres équipements de valorisation matière, organique et énergétique : soutien de manière générale des projets divers de valorisation, Déchets ultimes - Au-delà des autorisation de stockage déjà accordée, création de 90 000 tonnes supplémentaires pour 2018, avec les précisions suivantes : début d'autorisation d'exploitation : les besoins de la Vienne nécessite de créer ces capacités en 2018. Néanmoins, il existe actuellement deux centres de stockage en activité sur ce bassin. Dans la mesure où il est plus difficile de créer un nouveau site que de poursuivre l'exploitation d'un site existant, le plan préconise de maintenir l'un ou les deux sites au-delà de leurs autorisations déjà délivrées, dans la limite des 90 000 t/an de capacité pour l'ensemble du bassin, et s'ils respectent l'ensemble des autres préconisations du plan, enfouissement de déchets ayant fait l'objet d'une valorisation matière, organique, ou énergétique, pré-tri des DIB à l'entrée du site, traitement de déchets de la Vienne, et de déchets importés des départements voisins, dans la limite du taux de solidarité de 80%, maîtrise des coûts à la charge des habitants, développement de la valorisation des biogaz. 74 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Bassin du Nord de la Vienne : - Réduction des déchets : Recycleries – ressourceries : préconisation de création d'une recyclerie – ressourcerie, - Collecte Déchèteries : optimisation du nombre et du fonctionnement des déchèteries, - - Centres de transfert : maintien des centres de transferts existants, création au moins de deux nouveaux sur le Châtelleraudais et dans le Nord Ouest de la Vienne, et éventuellement un sur le territoire du CODEVAL en fonction de la localisation du site d'implantation de l'installation de traitement, création éventuellement d'autres centres de transfert en fonction des besoins des collectivités et des industriels, Recyclables secs Centres de tri : maintien des capacités existantes du centre de tri des Millas, Traitement des DEEE : maintien des capacités de traitement en Vienne et de l'unité industrielle de traitement pour le Grand Ouest à Angers Loire Métropôle, Déchets organiques - Compostage individuel : généralisation du compostage individuel dans les secteurs d'habitat individuel, quelques opération de compostage en quartier dans les zones d'habitat vertical prioritairement en habitat social, - Plate-formes de compostage : adaptation géographique et en capacité de la plate-forme des Millas pour l'adapter au traitement mécano-biologique, maintien des autres plate-formes existantes, optimisation des plate-formes existantes : tendre vers une production de compost normé, composter les déchets verts en mélange avec par ordre de priorité décroissant : la fraction fermentescible des déchets des ménages, les boues de stations d'épuration, et les autres déchets organiques produits en Vienne (les déchets organiques des entreprises, des collectivités (cantines) et de l'industrie agro-alimentaire, déchets organiques de l'agriculture,…), Autres équipements de valorisation matière et organique - Création d'une plate-forme de traitement mécano-biologique d'une capacité de 60 000 tonnes/an à l'horizon 2012, - - Autres équipements de valorisation matière, organique et énergétique : soutien de manière générale des projets divers de valorisation, Déchets ultimes Centres de stockage de déchets ultimes : Au-delà des autorisations déjà accordées en 2008, création de 60 000 tonnes pour la période 2011/2017 dans le cadre d'un projet couplant 75 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A valorisation et centre de stockage, préférentiellement sous maîtrise d'ouvrage et exploitation publique, Recommandation de valorisation des biogaz, Création de casiers pour l'amiante liée des particuliers. Bassin du Sud de la Vienne et du territoire du SIMER : - Réduction des déchets : Recycleries – ressourceries : préconisation de création d'une recyclerie – ressourcerie, - Collecte Déchèteries : optimisation du nombre et du fonctionnement des déchèteries, - Centres de transfert : maintien des centres de transfert existant, création au moins d'un nouveau à l'Ouest du territoire géré par le SIMER, plus éventuellement en fonction des besoins des collectivités et des industriels, - Collecte sélective des biodéchets : poursuite de la collecte des biodéchets à titre expérimental dans les secteurs urbains, généralisation éventuelle en fonction des résultats de l’expérimentation, - - Recyclables secs Centres de tri : augmentation des capacités du centre de tri de Sillars à 5 000 t/an, Traitement des DEEE : maintien des capacités de traitement en Vienne et de l'unité industrielle de traitement pour le Grand Ouest à Angers Loire Métropôle, Déchets organiques Compostage individuel : généralisation du compostage individuel dans les secteurs d'habitat individuel, Plate-formes de compostage : Opportunité de créer une plate-forme de co-compostage dans le Sud Ouest de la Vienne uniquement si les capacités de compostage au niveau départemental venait à diminuer en deçà du gisement disponible de déchets verts, Optimisation des plate-formes existantes : tendre vers une production de compost normé, composter les déchets verts en mélange avec par ordre de priorité décroissant : la fraction fermentescible des déchets des ménages, les boues de stations d'épuration, et les autres déchets organiques produits en Vienne (les déchets organiques des entreprises, des collectivités (cantines) et de l'industrie agro-alimentaire, déchets organiques de l'agriculture,…), Autres équipements de valorisation matière et organique - Autres équipements de valorisation matière, organique et énergétique : soutien de manière générale des projets divers de valorisation, 76 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A - Déchets ultimes Centres de stockage de déchets ultimes : Maintien des capacités existantes du CSDU du Vigeant (autorisation d'exploitation jusqu'en 2035), préconisation de pré-tri des DIB et de création de casiers pour l'amiante liée des particuliers. De plus, l’achèvement du programme de réhabilitation des anciennes décharges communales brutes impactera les communes suivantes : AMBERRE, ANGLES-SUR-L'ANGLIN, AULNAYBASSES,BENASSAY, BETHINES, BOURESSE, BOURNAND, CEAUX-EN-COUHE, CEAUX-EN-LOUDUN, CHABOURNAY, CHAMPIGNY-LE-SEC, CHATAIN, CHERVES, CHIRE-ENMONTREUIL, CISSECOLOMBIERS, CRAON, CUHON, CURZAY-SUR-DIVE, CURZAY-SUR-VONNE, DANGE SAINT ROMAIN, DOUSSAY, FROZES, GENOUILLE, GOUEX, GUESNES, JARDRES, LA CHAUSSEE, LA GRIMAUDIERE, LATHUS-STREMY, LATILLE, LAVAUSSEAU, LAVOUX, LEIGNE-SUR-FONTAINE, LENCLOITRE, LE ROCHEREAU, LINAZAY, LIZANT, LUCHAPT, MAILLE, MAISONNEUVE, MASSOGNES, MILLAC, MONTREUIL-BONNIN, NALLIERS, NAINTRE, NEUIL SOUS FAYE, ORCHES, OUZILLY, PAYRE, PAYROUX, PERSAC, POUANT, RASLAY, ROIFFE, ROUILLE, SAINT GENEST D'AMBIERE, ST-GERVAISLES-3-CLOCHERS, SAINT-JEAN-DE-SAUVES, SAINT LEGER DE MONTBRILLAIS, ST-MACOUX, ST-PIERRE-DE-MAILLE, ST-MAURICE-LA-CLOUERE, SAINT-SAVIN, SAMMARCOLLES, SANXAY, SAVIGNY-SOUS-FAYE, SERIGNY, SCORBECLAIRVAUX, TERNAY, THURAGEAU, VENDEUVRE, VOUILLE, VOUZAILLES 77 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 6 Proposition de mesures réductrices ou compensatoires L’analyse des incidences environnementales du scénario retenu sur les dimensions environnementales de référence conclue à un impact global bénéfique. Aussi, en première approche, il n’est pas retenu de mesures réductrices ou compensatoires en tant que telles, mais des recommandations destinées à l’amélioration des performances en matière de gestion des déchets. Ces recommandations sont déclinées selon deux axes : la réduction des impacts du transport des déchets (collecte incluse) ; la réduction des impacts des installations de gestion des déchets sur l’environnement. 6.1 Réduction des impacts du transport des déchets (collecte incluse) Le recours à des énergies à contenu carbone plus faible, de même que les réductions de consommations, conduisent à une réduction d’émissions de polluants globaux (gaz à effet de serre) et locaux. En effet, d’après l’ADEME, l’analyse détaillée des tournées de collecte montre une réduction de 95% des émissions de CO2 pour des bennes tout électrique par rapport à des bennes diesel conventionnelles, et de 47 % avec la solution bi-mode. Les deux fiches ci-après synthétisent les mesures envisageables dans le cas : d’une collecte organisée en régie ; d’une collecte déléguée dans le cadre d’un marché de prestation de services. 78 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Réduction des impacts du transport des déchets (collecte incluse) au sein des collectivités fonctionnant en régie Description sommaire des mesures : (mesure 1) Il s’agit de faire évoluer le parc diesel de bennes à ordures ménagères vers un parc de véhicules propres, notamment lors du renouvellement des véhicules. Il pourra s’agir, par exemple, de développer le recours à des carburants alternatifs à partir de motorisations spécifiques : - Motorisation électrique, GNV (gaz naturel pour les véhicules), GPL (gaz de pétrole liquéfié). Par ailleurs, il peut être envisagé d’étendre ces préconisations d’une part aux différents véhicules de transport de déchets entre les sites (déchèterie, quai de transfert, centre de tri,…) et d’autre part aux véhicules de liaison. Le choix des véhicules pourra également se baser sur les données techniques constructeur en particulier les valeurs d’émissions de CO2 par km parcouru. (mesure 2) La réduction des impacts du transport pourra être optimisée par l’adoption de modes de conduite douce et le bon entretien des véhicules. Mise en œuvre : Maîtres d’ouvrage potentiels : EPCI en charge de la collecte et du traitement Partenaires techniques : ADEME, FNADE, constructeurs, DRIRE Coûts et financements prévisionnels : - coûts moyen d’une benne à ordures ménagères bimode : 150 k€ - sensibilisation conduite douce et entretien véhicules : 2 k€/an - financements potentiels : EPCI, ADEME, CG Indicateurs de suivi : consommations et émissions de CO2 des différents parcs (Bennes à ordures ménagères, véhicules transport, véhicules de liaison) : indicateurs annuels et par km parcouru âge moyen des parcs et taux de renouvellement 79 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Réduction des impacts du transport des déchets ( collecte incluse) au niveau des prestataires de services Description sommaire des mesures : (mesure 1) Il s’agit de faire évoluer le parc diesel de bennes à ordures ménagères vers un parc de véhicules propres, notamment lors du renouvellement des véhicules. Il pourra s’agir, par exemple, de développer le recours à des carburants alternatifs à partir de motorisations spécifiques : - Motorisation électrique, GNV (gaz naturel pour les véhicules), GPL (gaz de pétrole liquéfié). Par ailleurs, il peut être envisagé d’étendre ces préconisations d’une part aux différents véhicules de transport de déchets entre les sites (déchèterie, quai de transfert, centre de tri,…) et d’autre part aux véhicules de liaison. Le choix des véhicules pourra également se baser sur les données techniques constructeur en particulier les valeurs d’émissions de CO2 par km parcouru. (mesure 2) La réduction des impacts du transport pourra être optimisée par l’adoption de modes de conduite douce et le bon entretien des véhicules. (mesure 3) La réduction des impacts du transport de déchets est d’autant plus efficace si des éco-critères sont intégrés lors de la passation des marchés de collecte et d’élimination (mesures ci-dessus). Mise en œuvre : Maîtres d’ouvrage potentiels : opérateurs déchets Partenaires techniques : ADEME, FNADE, constructeurs, DRIRE Coûts et financements prévisionnels : - coûts moyen d’une benne à ordures ménagères bimode : 150 k€ - sensibilisation conduite douce et entretien véhicules : 2 k€/an Indicateurs de suivi : consommations et émissions de CO2 des différents parcs (Bennes à ordures ménagères, véhicules transport, véhicules de liaison) : indicateurs annuels et par km parcouru âge moyen des parcs et taux de renouvellement 80 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 6.2 Réduction des impacts des installations de gestion des déchets sur l’environnement Les installations de gestion de déchets peuvent faire évoluer les pratiques en adoptant et en s’appuyant sur des référentiels tels sur le modèle HQE (Haute Qualité Environnementale) et le SME (Système de Management Environnemental). Construction et fonctionnement des installations HQE /SME Description sommaire des mesures : Il s’agit de faire évoluer le fonctionnement des installations et la conception de nouvelles installations vers de bonnes pratiques environnementales. Il pourra s’agir de la conception de bâtiments Haute Qualité Environnementale (HQE) et de l’adhésion des installations à un Système de Management Environnemental. Un système de management environnemental (SME) consiste en la coordination et l'organisation d’actions de développement durable (économie d’eau, énergie, …). Ces pratiques pourront être validées par le biais d’une certification par un organisme extérieur. Pour les prestataires privés, ces éléments pourront être contractualisés lors de la passation du marché. Mise en œuvre : Maîtres d’ouvrage potentiels : EPCI Partenaires techniques : ADEME, AREC Financements prévisionnels : - financement HQE : participation de l’ADEME pour les études et l’AMO, - financement SME : participation de l’ADEME pour les phases d’étude et de diagnostic Indicateurs de suivi : Nombre d’installations HQE, Nombre d’installations SME. 81 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 7 Articulation avec les documents d’urbanisme et les autres plans 7.1 Articulation avec les documents d’urbanisme Les plans locaux d’urbanisme doivent comporter une annexe qui à titre informatif, comprend « les schémas (…) des systèmes d’élimination des déchets, existants ou en cours de réalisation, en précisant les emplacements retenus pour (…) le stockage et le traitement des déchets » (article R123-14, alinéa 3 du Code de l’urbanisme). Il est donc possible de réserver des emplacements pour la réalisation de déchèteries ou autres ouvrages de traitement des déchets (au sens large : recyclage, tri ou stockage). L’Etat demandera aux communes d’insérer de telles dispositions dans les plans locaux d’urbanisme lors de leur révision, sous réserve de disposer d’une connaissance précise des lieux d’implantation. Depuis 1998, la plupart des communes impose, à l’occasion des révisions de plans locaux d’urbanisme, dans les articles 4 des règlements de zones (desserte par les réseaux), l’obligation de prévoir sur chaque terrain, objet d’un permis de construire, la réalisation d’un local dimensionné pour la collecte sélective. Pour l’habitat vertical, chaque immeuble doit disposer d’un tel local intégré à l’immeuble. Il est également nécessaire de prévoir des dispositions dérogatoires dans les articles 6, 9 et 14 des règlements de zones afin de permettre, soit l’implantation du local dans la marge de recul par rapport à l’alignement, soit la possibilité de l’implanter sur un terrain déjà fortement bâti. Enfin, afin de conserver la mémoire des sites, les décharges brutes réhabilitées pourraient être mentionnées dans le rapport de présentation des plans locaux d’urbanisme, voire faire l’objet de zonage particulier s’il apparaît souhaitable d’imposer des prescriptions spécifiques dans le règlement qui les concerne. 7.2 Plans de déplacement urbains Le plan révisé n’entraîne pas de conséquence notable sur les plans de déplacement urbains. 7.3 Plans départementaux d’élimination des déchets ménagers et assimilés Dans un principe de solidarité, le plan révisé de la Vienne prévoit le maintien de la possibilité d’importations à titre provisoire et temporaire de déchets à enfouir dans la 82 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A proportion de 80% des déchets produits et enfouis en Vienne, soit 103 500 t en 2013 et 113 000 t en 2018. Ces déchets seront ultimes et proviendront des départements limitrophes à la Vienne. Cette orientation est conforme aux plans départementaux d’élimination des déchets ménagers et assimilés importateurs, qui prévoient de plus la création de capacités nouvelles de traitement dans leurs départements pour gérer leur gisement de manière locale. 7.4 Plan régional d’élimination des déchets industriels spéciaux (PREDIS) Le Plan Régional d’Elimination des Déchets Industriels Spéciaux (PREDIS) du Poitou-Charentes, adopté en juillet 1996, oriente et coordonne les actions à mettre en œuvre pour la gestion des déchets dangereux. Les orientations du Plan sont les suivantes : connaître les déchets et les flux, développer l’information, améliorer la collecte, prétraiter, traiter, éliminer, stocker, mettre en œuvre le Plan. Les orientations du plan révisé (PDEDMA) concernent les déchets ménagers et non les déchets industriels spéciaux. La gestion des déchets dangereux des ménages est le seul aspect du PDEDMA à l’interface du PREDIS. Le plan révisé prévoit : L’intensification de la collecte sélective des déchets dangereux des ménages et des petits producteurs professionnels à 60% du gisement en 2018 pour réduire la part en mélange dans les ordures ménagères résiduelles à 1.6 kg/hab/an contre 3.6 kg/hab/an en 2007, la création de possibilités de collecte sur l’ensemble de la Vienne et de traitement de l’amiante liée des particuliers, en s’appuyant sur les autorisations déjà délivrées aux exploitants de centres de stockage de créer des casiers à cet effet 83 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Ces orientations sont compatibles avec les objectifs du PREDIS. Cependant, le PREDIS arrive à échéance et les nouveaux objectifs ne sont pas actuellement définis. 7.5 Plan régional d’élimination des déchets d’activités de soins (PREDAS) Le Plan Régional d’Elimination des Déchets d’Activités de Soins (PREDAS) du Poitou-Charentes, validé en avril 2004, oriente et coordonne les actions à mettre en œuvre pour la gestion des déchets d’activités de soins. Les orientations du Plan sont les suivantes : prévenir ou réduire la production et la nocivité des déchets, information et communication, faciliter le regroupement, la collecte et le transport sécurisé des déchets d’activités de soins. Les orientations du PDEDMA à l’interface du PREDAS sont les suivantes : Réduction de la quantité produites de déchets des ménages : diminution du ratio de production par habitant et par an de – 4.5 % en 2013 puis – 6 % en 2018 par rapport à 2007, Réduction de la nocivité des ordures ménagères résiduelles par collecte sélective pour 2018 de 60 % du gisement des déchets dangereux des ménages, Collecter de manière spécifique pour 2018 l’ensemble des déchets d’activités de soin à risque infectieux des particuliers en auto-soin. Ces orientations sont compatibles avec celles du PREDAS. 84 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 8 Modalités et indicateurs de suivi Le suivi consiste à vérifier si les effets du scénario de gestion préconisé dans la révision du PDEDMA de la Vienne sont conformes aux prévisions telles que le rapport environnemental les a analysées. De plus, il doit permettre, au vu des enjeux environnementaux associés, d’assurer un suivi des impacts et des bénéfices sur l’environnement de la mise en œuvre du Plan. Aussi, il est proposé de retenir comme approche : la prise en compte du suivi annuel du Plan (évolutions des gisements, des flux et des modes de gestion, rapportés dans le rapport annuel de suivi et dans les évaluations périodiques relatifs au suivi de la mise en œuvre du Plan luimême) ; l’évolution technique des connaissances en matière d’évaluations des impacts du transport sur l’environnement et des différentes étapes de gestion des déchets (études menées sur les impacts d’une filière, résultats d’analyse de cycle de vie, facteurs d’émissions de polluants ou de gaz à effet de serre,…). Pour chaque mesure définie dans le scénario retenu par la Commission Consultative, et en fonction des enjeux environnementaux identifiés, des indicateurs de suivi de la mise en œuvre du Plan sont proposés. Les modalités du protocole de suivi de ces indicateurs sont définies ci -après. 8.1 Proposition d’indicateurs de suivi Des indicateurs de suivi potentiels sont présentés ci-après pour chacun des enjeux établis dans le cadre du diagnostic. Le détail de chacune des mesures est présenté dans le chapitre 2 du rapport de phase 3 de la révision du Plan « Définition des scénarii et du programme d’actions ». Les tableaux ci-après présentent des indicateurs potentiels pour le suivi de l’évaluation environnementale. Les enjeux du plan ayant un impact significatif sur l’environnement sont distingués de ceux ayant un impact non significatif. Les indicateurs permettront de vérifier les estimations réalisées dans cette étude environnementale. 85 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Tableau 11 : Indicateurs potentiels proposés pour les enjeux du Plan ayant un impact significatif Enjeu du plan La prévention des déchets Dimensions de l’environnement Pollution et qualité des milieux Ressources naturelles Risques sanitaires Pollution et qualité des milieux Le tri et la valorisation des déchets Ressources naturelles Nuisances Pollution et qualité des milieux Ressources naturelles L’optimisation des conditions sanitaires et environnementales Nuisances Indicateurs - - émissions de GES liées à la gestion des DDM et DASRI, émissions de polluants atmosphériques liées à la gestion des DDM et DASRI. économies de ressources énergétiques liées à la gestion des DASRI. - km parcourus. - nombre d’accidents du travail, d’arrêt maladie… des personnels déchets, nombre d’accidents de travail d’opérateurs déchets dus au mélange de DDM et de DASRI avec les ordures ménagères, nombre de dépôts sauvages d’amiante. nombre de dépôts sauvages urbains, nombre de décharges brutes réhabilitées. Risques sanitaires - Espaces naturels, sites et paysages - Les capacités de stockage et la maîtrise des déchets enfouis réduction des émissions de GES et de polluants atmosphériques du fait de la non gestion des déchets. économies des matières réalisées, économies de ressources énergétiques. quantité de déchets traités émissions de GES (quantité de valorisation de la matière, quantité évitée en incinération et en enfouissement), émissions de polluants atmosphériques (quantité de valorisation de la matière, quantité évitée en incinération et en enfouissement). économies des matières réalisées, quantités d’énergie valorisée, économies de ressources énergétiques, km parcourus. émissions de GES (lié au transport et la production de biogaz), émissions de polluants atmosphériques (lié au transport et la production de biogaz). Pollution et qualité des milieux - Nuisances - km parcourus Espaces naturels, sites et paysages - durée de vie des installations de stockage. 86 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Tableau 12 : Indicateurs proposés pour les enjeux du Plan ayant un impact non significatif Enjeu du plan La maîtrise du coût de la gestion des déchets L’emploi Dimensions de l’environnement Pollution et qualité des milieux Ressources naturelles - émissions de GES liées à la gestion, émissions de polluants atmosphériques liées à la gestion. économies de ressources énergétiques. Nuisances - km parcourus Pollution et qualité des milieux - émissions de GES, émissions de polluants atmosphériques. km parcourus. - Nuisances L’information du public Indicateurs Pollution et qualité des milieux - Ressources naturelles - émissions de GES liées aux déplacements des animateurs et aux déplacements du public, émissions de polluants atmosphériques liées aux déplacements des animateurs et aux déplacements du public. quantités de papier consommé pour la sensibilisation. Nuisances - km parcourus. Espaces naturels, sites et paysages - espace publicitaire de la campagne. Notas : Le guide ADEME relatif à l’évaluation environnementale des plans d’élimination des déchets, annexe 1, présente des ratios pour les domaines suivants : - collecte / consommation énergétique, - collecte transport / émissions de GES, - valorisation matière (aluminium, acier, plastique, verre, papier/carton) / émission de GES, - compostage et traitement mécano-biologique / émission de GES, - valorisation agronomique / émission de GES, - incinération de déchets / émission de GES, - stockage de déchets / émission de GES, - valorisation énergétique / émission de GES. Le Guide ne fournis actuellement pas de ratios pour tous les suivis envisagés mais des évolutions seront à rechercher dans le cadre du suivi du Plan, en particulier auprès de l’ADEME. En particulier, concernant les émissions à l’atmosphère, seuls sont disponibles des ratios concernant les émissions de GES. En outre, l’année de référence pour les kms parcourus et les émissions de GES sera 2007. 8.2 Modalité de suivi de l’évaluation environnementale de la mise en œuvre du Plan départemental Le suivi de l’évaluation environnementale du Plan sera réalisé en coordination avec le suivi du Plan. Le suivi des indicateurs retenus permettra de vérifier les prévisions du rapport environnemental. Un bilan annuel sera réalisé dans le cadre du suivi du Plan. Le suivi des indicateurs environnementaux devra y être inclus. 87 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 8.2.1 Modalités de collecte et de traitement des informations Comme pour le bilan annuel relatif au Plan, les indicateurs seront établis à partir des données collectées par l’Observatoire régional des déchets (APCEDE) auprès des structures compétentes dans le cadre de la réalisation de la « synthèse départementale déchets ». Les enquêtes de l’Observatoire, adressées aux structures compétentes pourront être complétées de demandes d’informations supplémentaires, afin d’assurer un suivi adapté aux besoins de suivi de l’évaluation environnementale du Plan, conformément au choix des indicateurs retenus. Le temps nécessaire à la traduction de l’évolution des gisements, flux et modes de gestion en indicateurs d’impacts environnementaux, est estimé à 25 jours. homme/bilan. La fréquence de réalisation de ce bilan pourra être biannuelle, et nécessitera d’actualiser les données de référence sur la connaissance en matière d’évaluations des impacts sur l’environnement du transport et des différentes étapes de gestion des déchets. 8.2.2 Organisation du pilotage et de la mise en œuvre de ce suivi Le pilotage du suivi environnemental reposera avant tout sur le Département et nécessitera un appui de la DIREN (état de l’environnement), de la DRIRE (évolution des connaissances techniques), et de l’ADEME. D’autres structures pourront également apporter leur soutien : OSEO/ANVAR (innovation et éco-conception), la DDASS (DASRI et conditions sanitaires), l’Agence de l’Eau (Déchets Dangereux) et Observatoire régional des déchets (état de l’environnement). 88 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 9 Méthodologie de l’étude La méthodologie générale retenue pour l’élaboration de ce document est la méthodologie proposée par l’ADEME dans le « Guide de l’évaluation environnementale des plans d’élimination des déchets ». 9.1 Réalisation de l’état initial Les données relatives à l’état environnemental initial du département ont été collectées auprès de différents organismes et de leur site internet : DIREN, ADEME, Observatoire Régional de l’Environnement, DAF, DRIRE, DRAC, Agence de l’Eau Loire-Bretagne, DRASS, DDASS, Ministère de l’écologie, du développement et de l’aménagement durable (inventaire BASOL, sites ICPE,….), chambre d’agriculture de la Vienne,… Des ouvrages ont également été consultés : Plan Régional d’Elimination des Déchets d’Activités de Soins, Poitou-Charentes, avril 2004 ; Plan Régional d’Elimination des Déchets Spéciaux, Poitou-Charentes, juillet 1996 ; Contrat de Projets Etat-Région, Poitou-Charentes, 2007-2013 ; Plan Régional Santé-Environnement, Poitou-Charentes, novembre 2006 ; Inventaire départementalisé des émissions atmosphériques pour la France métropolitaine en 2000 et révisé en février 2005, CITEPA ; Prévention des pollutions et des risques industriels, Poitou-Charentes, bilan 2006. 9.2 Justification du choix du scénario retenu L’évaluation a été menée sur la base des enjeux retenus dans le Plan. La justification du scénario repose sur la combinaison de niveaux d’objectifs de chaque enjeu retenu par la Commission Consultative du Plan. L’étude utilise : des descriptifs qualitatifs issus de recherches documentaires (impact sur les milieux, risques sanitaires) ; de l’étude « Déchets ménagers : leviers d’améliorations des impacts environnementaux », ADEME & ECO-EMBALLAGES® ; du guide « Evaluation environnementale des plans d’élimination des déchets », ADEME, pour la quantification de l’impact sur les différentes dimensions environnementales. 89 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A 10 Conclusion L’évaluation environnementale du Plan départemental de la gestion des déchets ménagers et assimilés de la Vienne a été menée de manière à considérer les impacts sur l’environnement du projet de révision du Plan. Dans un premier temps, les enjeux environnementaux du département ont été évalués à partir des dimensions de l’environnement retenues, à l’issu de l’état initial de l’environnement du département. Pour chaque enjeu retenu dans le Plan, les effets sur l’environnement ont été exprimés en impacts qualitatifs ou quantitatifs, pour les domaines de l’environnement retenus. L’analyse des incidences environnementales du scénario retenu sur les dimensions environnementales de référence conclue à un impact global bénéfique. Du fait de l’impact bénéfique global du scénario, des recommandations destinées à l’amélioration des performances en matière de gestion des déchets sont proposées, plutôt que des mesures réductrices ou compensatoires. Ces recommandations sont déclinées selon deux axes : la réduction des impacts du transport des déchets (collecte incluse) ; la réduction des impacts des installations de gestion des déchets sur l’environnement. Les indicateurs de suivi de l’évaluation environnementale ont pu être définis de manière à assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du Plan et de ses impacts sur l’environnement. 90 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Annexe 1 Carte des périmètres de protection des captages de la Vienne (août 2007) (DDASS) 91 Carte des périmètres de protection des captages de la Vienne Août 2007 Saix Roiffe Utilisation de la ressource Raslay Morton Vezieres Pouancay St Léger de M Bournand Berrie Trois-moutiers Basses Ternay Abandonnée Eau d'adduction Publique Eau d'industrie alimentaire Projet Beuxes Sammarcolles Ceaux-en-loudun Curcay-s/dive Glenouze Loudun Messeme Ranton Mouterre-silly Port-de-piles Maulay La Roche-rigault Nueil-/s-faye Chalais St-laon Arcay Pouant Martaize Les Ormes Derce Angliers Princay Guesnes Monts-s/g. Aulnay Serigny Mondion Velleches St-christophe Dange Verrue St-gervais-3-cl. Antran Sossais Cernay Chouppes Amberre Champigny-le-sec Cherves Colombiers Marigny-brizay Cheneche Naintre Senille Cenon Availles-en-ch. La Roche-posay Leigne-les-bois Pleumartin Beaumont Blaslay Monthoiron Vouneuil-sur-vienne Vendeuvre Chabournay Vouzailles Vicq-s/gartempe Chenevelles Charrais Le Rochereau Frozes Yversay Villiers Ayron Avanton Chire-en-montreuil St-georges-les-bx Quincay Liniers Paizay-le-sec St-savin Sevres-anxaumont St-germain Jardres Fleix St-julien-l'ars Chauvigny Villemort Pouille Antigny Terce Nouaille-maupertuis Coulombiers Nalliers Lauthiers Lavoux St-benoit Bussiere Bonnes Bignoux Mignaloux-b. Croutelle Fontaine-le-cte Savigny-levesc. Liguge Smarves Chapelle-montreuil Curzay-s/Vonne Ste-radegonde Poitiers Vouneuil-/s-b. Lavausseau La Puye Montamise Buxerolles Beruges Benassay St-pierre-de-maille Bellefonds Chapelle-mouliere Biard Montreuil-bonnin Archigny Chasseneuil Migne-auxances Vouille Angles-s/l'anglin Bonneuil-matours Cisse Latille Dissay St-cyr Jaunay-clan Neuville Maille Sanxay Coussay-les-bois Thurageau Varennes Massognes Leignes-s/fte Bethines Haims Liglet Iteuil Marcay Jazeneuil Lusignan Roches-premarie Nieuil-l'espoir Fleure Valdivienne Pindray Aslonnes La Trimouille Dienne Civaux Vernon Sillars Celle-l'Evescault Marnay St-maurice-la-clouere Voulon St-sauvant Verrieres St-laurent-de-j. Magne Champagne-st-hilaire Chatillon Ferriere-airoux Ceaux-en-couhe Couhe Coulonges Brigueil-le-chantre Saulge Bouresse Bourg-archambault Persac St-secondin Moulismes Plaisance Queaux Lathus Nerignac Sommieres-du-clain Vaux St-leomer Mazerolles Gouex Brion Thollet Montmorillon Lussac-les-chx Gencay Anche Payre Journet Lhommaize Gizay Marigny-chem. Chateau-L. Vivonne Jouhet Chapelle-viviers La Villedieu Cloue Rouille Scorbe-clairvaux Ouzilly Chalandray Lesigny Chatellerault St-sauveur Cuhon Maisonneuve Maire Thure Lencloitre Mirebeau Craon Oyre Ingrandes Coussay St-genest La Grimaudiere Mazeuil Leugny Usseau Doussay St-jean-de-sauves Périmètre de protection éloignée Vaux-s/v. Orches Savigny-/s-faye Moncontour St-remy-sur-creuse Leigne-s/usseau Berthegon Saires St-clair La Chaussee Périmètre de protection rapprochée Buxeuil Usson Moussac Romagne Brux Adriers Chateau-garnier L'isle-jourdain St-romain Chaunay Jousse Champniers Blanzay St-martin-l'ars Mouterre-s/blourde Le Vigeant Payroux Champagne-le-sec Millac Linazay Savigne Chapelle-baton St-saviol Civray (CarteA3_PPC86.wor) Availles-limouzine Pressac St-gaudent Genouille Lizant Asnieres-s/blour Charroux St-macoux Vouleme Luchapt Mauprevoir St-pierre-d'exideuil Asnois Surin Chatain Réalisé par le service Santé Environnement de la DDASS de la Vienne Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Annexe 2 Cartes de localisation des zones naturelles protégées de la Vienne (DIREN) 92 DONNEES ENVIRONNEMENTALES ZNIEFF de type 2 ZNIEFF de type 1 ponctuelle surfacique ZICO Limite communale 0 Données: DIREN Poitou-Charentes Extrait IGN BDCARTO DIREN Poitou-Charentes - 14 Boulevard Chasseigne - BP 80955 - 86038 Poitiers cedex - Tél : 05.49.50.36.50 e-mail : [email protected] 10 20 km réalisé le :14/12/2007 DONNEES ENVIRONNEMENTALES Natura 2000: ZPS Natura 2000: SIC Site inscrit Site classé Arrêté de protection de biotope Réserve naturelle Réserve naturelle volontaire Limite communale 0 Données: DIREN Poitou-Charentes Extrait IGN BDCARTO DIREN Poitou-Charentes - 14 Boulevard Chasseigne - BP 80955 - 86038 Poitiers cedex - Tél : 05.49.50.36.50 e-mail : [email protected] 10 20 km réalisé le :14/12/2007 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Annexe 3 Détails des calculs relatifs aux émissions de gaz à effet de serre 93 Révision du PDEDMA de la Vienne, évaluation environnementale – A49147/A Centre de tri Valorisation matière Réutilisation Valorisation organique Valorisation énergie Enfouissement en ISDND Enfouissement en ISDD Traitement DD -13 500 -9 000 -9 000 582 2 962 1 200 -1 131 -2 236 -9 415 -68 1 100 -675 000 Effet de serre (teqCO2) -675 000 ns 1717 -3 622 ns -170 -671 -1 647 ns ns Total Transport transfert Quantité (t) Collecte Prévention des déchets Gisement arrondi Impact de l’enjeu « La prévention des déchets » sur les émissions de gaz à effet de serre -1 356 111 139 500 t 0t Effet de serre (teqCO2) ns ns ns -125 474 ns 12 500 t -13 160 t -130 632 t 18 19 1 875 -2 981 -28 040 0 0 ns ns Total Réutilisation 139 500 t Traitement DD Valorisation matière 0 Enfouissement en ISDD Centre de tri 0 Enfouissement en ISDND Transport transfert 0 Valorisation énergie Collecte Quantité (t) Valorisation organique Tri et valorisation Gisement évité Impact de l’enjeu « Le tri et la valorisation des déchets » sur les émissions de gaz à effet de serre -154 620 NOTA : les calculs ont été menés à partir des ratios proposés dans le guide de l’ADEME relatif à l’évaluation environnementale des plans d’élimination des déchets, annexe 1. 17 ns : Non significatif En supposant que la valorisation énergétique augmente de 15% au niveau de l’incinérateur à l’horizon 2018 19 En supposant une valorisation énergétique de la totalité des biogaz sur les ISDND à l’horizon 2018 18 94 Annexe 4 Synoptique prévisionnel pour 2018 Synoptique simplifié : scénario 2 en 2018 Déchets ménagers et assimilés produits en Vienne : 405 000 t (914 kg/hab) DIB et déchets organiques compostés de l’agriculture 182 000 t DIB produits en Vienne et collectés par des prestataires privés 172 000 t DIB organiques collectés sélectivement et déchets organiques compostés de l’agriculture 10 000 t Boues de STEP 10 500 t Déchets ménagers 212 500 t (480 kg/hab) Ordures ménagères résiduelles 91500 t Collecte séparative 108 500 t Encombrants 71 000 t Encombrants hors DV 36 000 t Recyclables secs 34 500 t DEEE 2 000 t Biodéchets 12 500 t DDM 1 000 t Déchets verts 35 000 t 103 000 t 55 000 t Filière de valorisation des DIB 103 000 t Incinération avec valorisation thermique 55 000 t 36 500 t 69 000 t 36 000 t Enfouissement de classe 2 298 500 t 157 000t 35 000 t 10 000 t 12 500 t 10 500 t Traitement biologique (collecte sélective, TMB, compostage individuel ou épandage) 101 000 t Filière de collecte des DDM 500 t 2 000 t 34 500 t Filière de valorisation des DEEE 500 t Valorisation matière (verre et centres de tri) 34 500 t 30 000t Déchets importés pour être traités en Vienne 187 000 t Déchets importés pour enfouissement 157 000 t 1 000 t Boues importées et épandues sous forme de compost en Vienne dans le cadre d’un plan d’épandage 30 000 t Synthèse : Déchets ménagers : Taux de recyclage : 39% Taux de valorisation totale : 65% DMA traités en Vienne : Taux de valorisation totale : 50% Poids par habitant : 1 306 kg/hab