repères - Orchestre National de Lille

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REPÈRES
BERTRAND CHAMAYOU & LISZT
MER 11 & JEU 12 MAI 20h / Lille, Auditorium du Nouveau Siècle
& à Boulogne-sur-Mer le 13 Mai
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Verdi La Force du destin, Ouverture Wagner
Marche funèbre de Siegfried
Liszt
Danse macabre
Fantaisie hongroise, pour piano et orchestre Dutilleux
Métaboles Direction Jean-Claude Casadesus
Piano Bertrand Chamayou
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© Laure Lalo
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orchestre national de lille – Place Mendès France, Lille (licence n°2-1083849)
Association subventionnée par le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication,
la Métropole Européenne de Lille et la Ville de Lille ➊
GIUSEPPE VERDI (1813-1901)
La Force du destin, Ouverture
! LE COMPOSITEUR Véritable géant de l’art lyrique italien au XIXème siècle, Giuseppe Verdi est le compositeur dont les
opéras accompagnent l’émergence de la nation italienne, et dont les préoccupations morales, politiques
et esthétiques correspondent aux plus profondes aspirations populaires. Ses œuvres célébrissimes,
comme Nabucco (et le fameux chœur des esclaves, synonyme universel de la liberté des peuples),
Aïda, la Traviata ou encore Rigoletto, pour n’en citer que quelques-unes, figurent toujours au
répertoire des plus grandes maisons d’opéra.
! L’ŒUVRE Composée en 1862, la Force du destin est créée au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg le 10
novembre 1862. Cet opéra en quatre actes met en scène un jeune homme, Alvaro, dont les origines
roturières lui interdisent d’épouser la belle Leonora, fille du marquis de Calatrava. Mais le véritable
protagoniste du drame est le Destin, entité abstraite et implacable. La célèbre ouverture apparaît au
cinéma dans Manon des sources et Jean de Florette de Claude Berri (1986), d’après les romans de
Marcel Pagnol.
! AU MÊME MOMENT • 1861 - 1865 • Guerre de Sécession aux États-Unis, qui oppose une confédération d’États du Sud aux États du
Nord, et considérée par la suite comme le premier conflit de l’ère industrielle
➋
RICHARD WAGNER (1813-1883)
Marche funèbre de Siegfried
! LE COMPOSITEUR L’allemand Richard Wagner révolutionne l’art lyrique au XIXème siècle avec une vision totalement
novatrice du concept d’opéra, que ce soit d’un point de vue musical, formel ou même philosophique. Il
s’éloigne de la forme classique des opéras “à numéros” (où l’on entend une juxtaposition de récits,
d’arias et de chœurs) pour aller vers une conception ininterrompue du discours musical, grâce
notamment à l’utilisation des leitmotive qui jalonnent les œuvres et représentent les états d’âme
fluctuants des personnages. Auteur de ses propres livrets, le compositeur conçoit également la mise en
scène et les décors, avec l’idée d’une œuvre d’art totale. Il va jusqu’à faire construire en 1876 un
théâtre selon ses conceptions, le Festspielhaus de Bayreuth, véritable écrin pour ses œuvres
dramatiques.
! L’ŒUVRE La Marche funèbre de Siegfried est tirée du Crépuscule des Dieux (opéra composé en 1874) dans
lequel Siegfried, fils incestueux de Siegmund et Sieglinde, meurt au contact des hommes, ce qui
provoque le sacrifice de Brünhilde mais également l’effondrement du monde des Dieux. La Marche
funèbre est l’interlude suivant immédiatement la mort de Siegfried, qui expire en chantant une ultime
fois son amour pour Brünhilde. Tandis qu’on emmène son cadavre vers le palais, l’orchestre joue cette
Marche funèbre. Une sorte de résumé de la vie de Siegfried (avec le rappel des principaux thèmes qui
lui sont rattachés)…
! AU MÊME MOMENT • 15 Avril - 15 Mai 1874 • 1ère exposition des peintres impressionnistes dans l’atelier du photographe Nadar
• 14 Février 1876 • L’inventeur britanno-canadien Alexander Graham Bell dépose le brevet du téléphone
➌
FRANZ LISZT (1811-1886)
Danse macabre
Fantaisie hongroise, pour piano et orchestre
! LE COMPOSITEUR Compositeur, pianiste et chef d’orchestre hongrois, Franz Liszt véritable virtuose du clavier fut le
pianiste le plus acclamé de sa génération. Personnalité complexe et musicien cosmopolite, il fut un
grand séducteur avant de plonger, à la fin de sa vie, dans un mysticisme qui imprègnera ses dernières
œuvres. Il consacre une grande partie de son œuvre au piano, son instrument de prédilection et invente
le concept du récital. Artiste progressiste, il s’oppose aux courants conservateurs et, défendant la
musique dite “à programme”, est l’initiateur du poème symphonique.
! LES ŒUVRES Les premières esquisses de la Danse macabre datent des années 1840. La gestation dure plus de 20
ans, et l’œuvre est finalement créée en 1865 par son dédicataire Hans von Bülow, également gendre du
compositeur. La pièce est construite autour d’une série de variations sur la séquence grégorienne du
Dies Irae, chantée lors des messes des morts. Avec une virtuosité qu’on qualifia de démoniaque, la
Danse macabre est une véritable peinture sonore, probablement inspirée par les gravures sur bois de
Holbein.
Adaptation de sa Quatorzième Rhapsodie hongroise en fa mineur, la Fantaisie hongroise pour piano
et orchestre (écrite en 1852-1853) exploite les nombreuses possibilités sonores du piano soliste qui
imite notamment le cymbalum, instrument national de la Hongrie. Les trois thèmes principaux sont
d’essence tzigane.
! AU MÊME MOMENT • 1840 • Le sol de l’Antarctique est foulé pour la première fois par l’équipe du navigateur français Dumont
d’Urville, qui baptisera ce nouveau territoire la “Terre Adélie” en hommage à sa femme Adèle
• Octobre - Décembre 1856 • Publication de Madame Bovary de Gustave Flaubert sous forme de feuilleton dans
la Revue de Paris
➍
HENRI DUTILLEUX (1916-2013)
Métaboles
! LE COMPOSITEUR Figure majeure de la musique contemporaine, Dutilleux s’est cependant toujours tenu à l’écart des
“modes”, refusant tout dogmatisme, mais appréciant néanmoins les nouveautés de la création
musicale. Ainsi, s’il est fasciné par le travail de l’ École de Vienne, et de Berg en particulier, il
n’utilisera jamais le langage dodécaphonique. Il ne nie pas l’héritage traditionnel français, et
notamment une certaine attirance pour l’impressionnisme musical, mais son écriture se veut avant tout
le reflet de la quête d’un idéal sonore : le compositeur dit lui-même donner la primauté à ce qu’il
nomme “la joie du son”. Perfectionniste et rigoureux jusqu’à l’obsession, le musicien avoue composer
lentement, retravaillant sans cesse sa musique et remaniant ses manuscrits après leur création.
! L’ŒUVRE Les Métaboles sont achevées en 1964 et créées le 14 janvier 1965 par l’Orchestre de Cleveland dirigé
par George Szell. Les cinq pièces qui constituent les Métaboles ne peuvent être jouées séparément. Le
titre provient d’une notion de rhétorique, la métabole, qui évoque le changement progressif d’une idée
de base, comme une sorte de métamorphose. Le compositeur explique qu’il y a “métabole à l’intérieur
de chacune des cinq pièces mais que le même phénomène s’applique à l’ensemble de l’ouvrage”.
! AU MÊME MOMENT • 10 Décembre 1964 • Martin Luther King, leader pacifique de la lutte pour la reconnaissance des droits civiques
des Noirs aux États-Unis, reçoit le Prix Nobel de la Paix
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