COMPOSITEURS Alberto Ginastera Élève de López Buchardo à Buenos Aires, Alberto Ginastera (1916-1983) est, avec Heitor VillaLobos et Silvestre Revueltas, l'un des plus illustres compositeurs latino-américains du XXe siècle. Il enseigne la composition au Conservatorio Nacional à partir de 1941, mais quitte son pays en 1970 pour s'établir en Suisse. Surtout porté vers l'écriture d'œuvres de grande envergure (opéras, symphonies, cantates, concertos), Ginastera laisse également de la musique de chambre, des partitions pour piano et quatre recueils de Canciones. Marcelle Soulage, née à Lima en 1904 et morte à Paris en 1970. Compositrice et auteur de nombreuses pages pour piano, alto, pour orchestre ou encore d’œuvres vocales, pédagogue de la musique, elle a écrit un Traité de solfége, édité dans la collection « Que saisje ? » (P.U.F.). Elève de Nadia Boulanger, Paul Vidal, Georges Caussade au Conservatoire National Supérieur de Paris, elle enseigne le piano au conservatoire d'Orléans de 1921 à 1925 puis le solfège au CNSM de Paris de 1949 à 1965. On lui doit une /Suite/ pour piano, violon et alto (Prix Lepaulle 1918), des sonates pour violon et piano, pour alto, un Trio avec piano, un Quatuor à cordes, un Quatuor avec piano, des oeuvres pour orchestre "Invocation à la nuit et danse orientale", "Badinages", des œuvres vocales "Proses d'amour et de mort", "Océan". Sa sonate pour violoncelle et piano a obtenu le Prix de la Société Française des Amis de la Musique en 1920. Source: Marc Honegger éd. Bordas Alberto Nepomuceno ( 1864 –1920), est un compositeur et chef d'orchestre brésilien. Considéré comme le "père" du nationalisme dans la musique classique brésilienne, il laissa inachevé l'opéra O Garatuja d'après l'œuvre homonyme de José de Alencar. Il composa deux opéras complets, Artemis et Abul, tous deux sans thématique nationaliste. Des recherches récentes ont montré que Nepomuceno composait des œuvres de modernistes, parvenant à expérimenter avec la polytonalité comme par exemple dans les variations pour piano opus 29. Francisco Mignone (connu également sous le pseudonyme de « Chico Bororó ») était un compositeur, pianiste, chef d'orchestre et pédagogue brésilien, né à São Paulo (Brésil). En 1913, il entre au Conservatoire de São Paulo, où il étudie notamment l'harmonie et la composition avec Savino de Benedictis, et le piano avec Agostinho Cantu. En 1920, il poursuit sa formation au Conservatoire de Milan (Italie) avec Vincenzo Ferroni. Revenu à São Paulo en 1929, il s'installe ensuite à Rio de Janeiro en 1932, où il enseignera la direction d'orchestre à l'Institut (Conservatoire) national de musique. Il aura également des activités de chef d'orchestre (dirigeant ainsi l'Orchestre Philharmonique de Berlin à la fin des années 1930) et de pianiste (formant à la fin de sa vie un duo avec son épouse, Maria Josephina).On lui doit des pièces pour piano, pour guitare, de la musique de chambre (dont deux quatuors à cordes), des musiques de ballet, des concertos, trois symphonies (et diverses autres compositions avec orchestre, dont des poèmes symphoniques), des œuvres pour voix soliste(s) et chorales (dont des mélodies — canções — et des messes), ainsi que des opéras, une opérette, et des musiques de films. Oscar Lorenzo Fernandez (1897-1948) est né à Rio de Janeiro et a été un des premiers chefs de file du mouvement nationaliste pour avoir reçu l’entièreté de sa formation musicale au Brésil. Il était disciple d’Antônio Nepomuceno et s’est associé à Villa-Lobos dans la promotion de la musique inspirée d’éléments nationaux. Ses parents, d’origine espagnole, voulaient qu’il devienne médecin, mais une crise nerveuse l’a mis au repos et plus rien n’a pu l’éloigner de sa vocation musicale. Son premier succès a été un poème symphonique appelé Imbapara, sur des thèmes indiens collectés par Roquete Pinto. Sa suite en trois parties Reisado do Pastoreio l’a consacré comme l’un des compositeurs brésiliens les plus importants. Le troisième mouvement, Batuque, a été enregistré par des chefs d’orchestre tels que Toscanini et Bernstein. Mais ce sont ses oeuvres vocales qui sont peut-être ses plus importantes contributions à la musique brésilienne. Edino Krieger (1928- ), compositeur et critique musical brésilien, initié à la musique par son père, il donna des récitals de violon dès l'âge de quatorze ans. Il fit ses études musicales à Rio de Janeiro, aux États-Unis (Berkshire Music Center) avec Aaron Copland et Peter Mennin, et à Londres, puis devint réalisateur d'émissions radiophoniques dans un but de diffusion musicale, organisateur de festivals et de concours pour l'État de Guanabara. Il est président de la Société brésilienne de musique contemporaine. Marqué d'abord par l'impressionnisme, le compositeur s'est ensuite tourné vers la technique sérielle, sans oublier les autres ressources contemporaines ni le folklore brésilien. La musique dramatique d'Edino Krieger comprend principalement : Antigone (1953), Natividade do Rio (1965) ; la musique orchestrale des Contrastes (1949), une Ouverture (1955), Ludus symphonicus (1966) ; la musique pour formation de chambre, un Chôro pour flûte et cordes (1952), une Suite pour cordes (1954), des Variations élémentaires (1964). Le musicien a également composé des quatuors à cordes, des trios, des duos instrumentaux, des mélodies, des chœurs et des pièces pour piano. Carlos López Buchardo (1881-1948) est un compositeur argentin. Il entreprend ses études de composition à Buenos Aires et les complète à Paris auprès d'Albert Roussel. À son retour en Argentine, López Buchardo contribue largement à ériger les institutions qui façonneront la vie musicale de son pays; il fonde le Conservatorio Nacional à Buenos Aires et l'École des Beaux-Arts de l'Université de La Plata, en plus d'occuper divers postes de direction, dont celui du célèbre Teatro Colón. Son œuvre lyrique compte des opéras, des messes, des comédies musicales, et plus d'une cinquantaine de Canciones.