Contribution à la théorie additive des nombres. I

Mathematics.
-Contribution à
la
théorie additive des nombres.
Par
J.
G.
VAN
DER
CORPUT.
(Première
communication).
(Communicated
at
the meeting
of
February
26, 1938.)
Presque
tout
nombre
naturel
est
un
nombre
premier
augmenté
d'un
carré,
c'est-à-dire,
E
étant
positif
et
N suffisamment
grand,
Ie
nombre
des
exceptions
-=
Nest
inférieur
à
EN.
Si g
est
un
nombre
naturel
donné,
presque
tout
nombre
naturel
est
un
nombre
premier
augmenté
de
la
gièmc
puissance
d'un
nombre
naturel;
presque
tout
nombre
naturel
est
un
nombre
premier
diminué
de
la
gième
puissance
d'un
nombre
naturel
et
presque
tout
nombre
naturel
est
en
outre
égal
à
la
gièmc
puissance
d'un
nombre
naturel
diminuée
d'un
nombre
premier.
On
obtient
un
résultat
encore
plus
général
en
considérant
un
polynöme
quelconque
non-constant
V'
(x)
à coefficients entiers.
Soit
G Ie plus
grand
nombre
naturel
qui
est
un
diviseur
de
tous
les
nombres
lp
(x)
-lP
(0),
ou
x est entier.
Presque
tout
nombre
naturel
t tel
que
t-v'
(0)
soit
premier
avec
G,
est
un
nombre
premier
augmenté
de
lp
(x),
ou
x
désigne
un
nombre
naturel
convenablement
choisi. Si Ie
terme
du
degré
Ie plus
élevé
de
lp
(x)
possède
un coefficient positif.
presque
tout
nombre
naturel
t tel
que
t -
lp
(0)
soit
premier
avec
G,
peut
être
mis
sous
la
forme
V'
(x) -p,
ou
x
désigne
un
nombre
naturel.
p
un
nombre
premier.
Quels
nombres
sont
égaux
à un
nombre
premier
p > 3
augmenté
du
carré
d'un
nombre
premier
p'
> 3?
Le
nombre
p
étant
un multiple
de
6
augmenté
de
± 1
et
Ie
carré
p'2
étant
un
multiple
de
6
augmenté
de
I,
seuls les multiples
de
6
et
les multiples
de
6
augmentés
de
2
entrent
en
considération.
·
Inversement,
presque
tout
multiple
positif
de
6,
et
également
presque
tout
multiple
positif
de
6
augmenté
de
2
peut
être
écrit
sous
la
forme
p + p'2,
ou
p
et
p'
désignent
des
nombres
premiers>
3.
D'une
manière
analogue
on
obtient
que
presque
tout
multiple
positif
de
6,
et
également
presque
tout
multiple
positif
de
6
augmenté
de
2
est
égal
au
carré
d'un
nombre
premier>
3,
diminué
d'un
nombre
premier
> 3.
Presque
tout
multiple
positif
de
6,
et
également
presque
tout
multiple
positif
de
6
augmenté
de
'4
est
égal
à un
nombre
premier
> 3
diminué
du
carré
d'un
nombre
premier>
3.
Chaque
nombre
t qui est
égal
à
un
nombre
premier>
1001.
augmenté
de
la 1000
ième
puissance
d'un
nombre
premier>
1001 a la
propriété
que
t-l
n'est
divisible
par
aucun
des
nombres
2,
3, 5, 11, 41. 101
et
251;
en effet,
tV
désignant
un
de
ces
sept
nombres
premiers,
la 1000 ièrr.c
puissance
d'un
nombre
premier
> 1001
est
congru
à 1 modulo
w,
Inversement,
presque
tout
nombre
naturel
t tel
que
t-l
ne
soit
divisible
15*
228
par
aucun
des
sept
nombres
nommés
est égal à
un
nombre
premier
> 1001
augmenté
de
la
1000
ième
puissance
d'un
nombre
premier>
1001.
Je me
demande
maintenant
quels
nombres
t
possèdent
la
forme
t = P + p,9,
ou
g
désigne
un
nombre
naturel
donné,
p
et
p'
des
nombres
premiers
> g +
1.
Désignons
par
G Ie
produit
des
nombres
premiers
w tels
que
w -1 soit
un
diviseur
de
g (Iorsque g =
lOOD,
G
est
donc
Ie
produit
des
sept
nombres
premiers
nommés).
Pour
tout
facteur
premier
w
de
G
on
a
9
p,9
= (p,W-1t-1 -
1.
donc
p +
p,9
~
1 (mod. w),
de
sorte
que
seuls les
nombres
tentrent
en
considération
tels
que
t-l
soit
premier
avec
G.
Comme
je
démontrerai,
presque
tout
nombre
naturel
t tel
que
t-
1
soit
premier
avec
G
est
égal
à
un
nombre
premier
> g +
1.
augmenté
de
la
gième
puissance
d'un
nombre
premier>
g +
1.
Presque
tout
nombre
naturel
t tel
que
t-
1 soit
premier
avec
G
est
égal
à
la
gièmc
puissance
d'un
nombre
premier>
g +
1.
diminué
d'un
nombre
premier
> g +
1.
Presque
tout
nombre
naturel
t tel
que
t + 1
soit
premier
avec
G
est
égal
à
un
nombre
premier
> g +
I,
diminué
de
la
giérne
puissance
d'un
nombre
premier>
g + 1.
Considérons
encore
un
polynöme
non~constant
ljJ
(x)
à coefficients
entiers.
Désignons
par
E
l'ensemble
des
nombres
naturels
t tels
qu'à
tout
nombre
premier
w
corresponde
au
moins
un
nombre
entier
y
non
divisible
par
w satisfaisant à
la
condition
que
t
-ljJ
(y)
ne
soit
pas
divisible
par
w.
Presque
tout
nombre
de
Eest
égal
à
un
nombre
premier
augmenté
de
ljJ (p'),
ou
p'
désigne
un
nombre
premier.
Si Ie
terme
du
degré
Ie plus
élevé
de
ljJ
(x)
possède
un
coefficient positif,
presque
tout
nombre
de
Eest
égal à ljJ
(p/)_p,
ou
p
et
p'
sont
des
nombres
premiers.
Finalement
je
mentionne
un
résultat
d'un
caractère
un
peu
différent:
presque
tout
multiple positif
de
24
augmenté
de
3
est
la
somme
des
carrés
de
trois
nombres
premiers.
Tous
ces résultats
et
en
co
re
beaucoup
d'autres
résultent
du
théorème
suivant.
Il
est
vrai
que
Ie
texte
de
cette
proposition
ressemble
beaucoup
à celui
d'un
autre
théorème
que
j'ai publié
autre
part
I), mais les
applications
sont
tout
autres.
Je
considère
une
suite
dénombrable
de
nombres
positifs
(I')
et
une
suite
de
nombre
nature
Is
Désignons
par
V,
V'
et
T
trois
inter
valIes,
dont
chacun
contient
au
1)
Sur
l"hypothèse de
GOLDBACH
pour presque tous les nombres pairs,
Acta
Arith-
metica, 2,
266-290
(1937),
voir
p. 268
et
269.
Sur
deux, trois
ou
quatre
nombres premiers, Première communication, Proc.
Royal
Netherlands Acad. Amsterdam,
40,846-850
(1937),
voir
p. 849
et
850.
229
moins
un
entier.
Les
sommes
2',
I
et
2,'
sont
étendues
à
tous
les
entiers,
.'
appartenant
respectivement
à
V,
V'
en
T,
tandis
que
I
est
étendu
V+II'==t
à
toutes
les
paires
d'entiers
v
et
v', telles
que
v
appartienne
à
V,
que
v'
appartienne
à
V'
et
que
v +
v'
soit
égal
à
un
nombre
donné
t.
Proposition
1: Conditions.
1.
Le
nombre
Nest
::>-
3
et
nous
désig~
nons
log N par n.
Chacun
des intervalles V
et
V'
contient N entiers
tout au plus. r
et
r'
désignant
des nombres positifs. Pour tout entier
v
de
V
et
tout entier
v'
de
V I
je
dé{inis les fonctions r
(v).
e
(v),
r' (v')
et
e'
(v'). telles
que
e'
(v') soit
en
valeur absolue
-=:
]".
(I)
2'
I r' (v')
1-==r'N
et
I
lel(vl+l)-el(v/)
l
-=:r'.
(2)
v'
,,'
et
v'
+ 1 da
ns
V'
2.
Le
nombre I
est
::>-
O.
A toute fraction irréductible
~
=-
0
et
< 1
q
correspondent
deux
nombres
).
(-~)
et
).'
(
:)
tels que les inégalités
. (3)
I I r
(v)
e2
,,
:a.
-).
(~)
~
e
(v)
I-=:
'Ym
r N
ql
n-
m
(4)
.<y
q
.<y
et
I I r' (v')
e~2;n;~a.'
.
-
).'
(~)
I
e'
(v') I
-=:
'Ym
1"
N
ql
n-
m
.'<y
q
.'<y
,
(5)
soient véri{iées pour tout nombre naturel m
et
pour toute valeur réelle
de
y.
3.
Pour
tout nombre naturel m
et
pour tout nombre réel a tels
que
l'intervalle fermé
(a-N-I
n'lm,
a +
N-I
n'/m)
ne
contienne aucune fraction
à dénominateur
positif
-==
n'lm,
on
a
I I r' (v') e2
"irx.'
i
-==
'Ym
r' N
n-
m
(6)
.'
Sous
ces conditions à tout
nombre
naturel m correspondent un nombre
naturel
o::=::
m,
ne
dépendant
que
de
m
et
de
la
suite
(1]),
et
aussi un
nombre
positif
Cl'
dépendant
uniquement
de
m,
de
I
et
des suites
(I')
et
(1]),
tels que
[n'
1
I I
L(t)-A(t)
I H(q,t)12-==CI r2
r'2N3
n-
m,
(7)
q=1
ou
L
(t)
= I r
(v)
r' (v'), A
(t)
= I g
(v)
e'
(v')
(8)
v+v'==t
.+v
'
==t
230
et
H
(q.
t)
=
2'
l
~
l'
~
e -
-q-;
,
q_1
()
()
2"iat
a=O
q q
(a,q)=1
(9)
(a,
q)
désigne
Ie
plus
grand
commun diviseur de a
et
q,
Pour
la
démonstration
de
ce
théorème
fai
besoin
de
trois
propositions
auxiliaires
I).
Lemme
1:
I
et
I étant étendus à un nombre fini
de
termes. on a
h k
I
[I I
ah
e2
:r;
iha
l.1
I bk e2
:r;ika
I d a
""""
V I I
ah
1
2 I I bk 1
2.
o h k h k
o
Lemme
2:
Désignons
par N un nombre
===-
3. par V un intervalIe
contenant N entiers tout au plus.
Si
I g
(v).
étendu à tous les entiers
v<y
v""""
y de .
Vest.
pour toute valeur réelle de y. en valeur absolue
-=:
e,
eest
indépendant de y. on a pour tout nombre réel a
I
2'g(v)e
2
"'iav
I
""""3e
(1
+N
lsin.na l
).
v
Lemme
3:
Si
e'
(v')
est
déterminé pour tout entier v' d' un intervalIe
V',
de telle façon que
I e' (v')
I""""
T'
et
I I
e'
(v' +
1)
-
e'
(v')
I""""
r'.
v'
et
u' + 1
dans
V'
on a pour tout nombre réel non-entier a
I I
e'
(v') e2
:tiav'
I""""
t
r'
I sin.na I-
I.
v'
Démonstration:
Le
produit
(l-e-
2
"'ia)Ie'(v')e
2
:ti
a
.'=
I (J'(v')e2
:"ia.'-
2.~
e'(v'+1)e
2n1a
.'
,/
u'
dans
V'
Vi
+ 1
dans
V'
est
en
valeur
absolue
""""
["
+ [" + I I
e'
(v' +
1)
-
e'
(v')
I""""
3
[".
v'et,,'
+ 1
dans
V'
Après
ces
remarques
préliminaires
je
donnerai
la
démonstration
du
théorème.
Je
diviserai
cette
démonstration
en
trois
parties.
Première
partie
de
la
démonstration.
Désignons
par
m
un
nombre
naturel
arbitraire
mais
fixe,
par
C2.
C3'
•••
, CIS
des
nombres
positifs,
convenablement
choisis
dépendant
uniquement
de
m. I
et
des
suites
(y)
et
(17);
désignons
par
0 Ie
plus
grand
des
deux
nombres
m
et
17[1
+ i
m]
et
posons
enfin T = m + 1 +
(21
+ 2)
o.
1)
Pour
les démollstrations des lemmes 1
et
2
on
peut
consulter
per
exemple les
démonstrations
des lemmes 1
et
2 de mon article:
Sur
l'hypothèse
de
GOLDI~ACH
pour
presque
tous les nombres pairs.
Acta
Arithmetica,
2,
266-290
{1937).
231
Puisque
chacun
des
intervalles
V
et
V'
contient
N
entiers
tout
au
plus.
il
y a moins
de
2 N
entiers
t
de
la forme t = v + v'.
ou
v
désigne
un
entier
de
V
et
v'
un
entier
de
V',
L
(t)
et
A (t)
étant
égaux
à
zéro
pour
les
autres
nombres
t.
on
peut
admettre
sans
troubler
la
généralité
que
T
contient
moins
de
2 N entiers,
Les inégalités
(1)
entrainent
e'
(v')
étant
en
valeur
absolue
~
r'. nous
abtenons
en
utilisant la
première
des
inégalités
(2).
pour
les fonctions L
(t)
et
/1
(t).
déterminées
par
(8).
I L
(t)
I
~
~
I r(v) I '
2'
I
r'
(v') I
~
I'
["
N2
p'
et
I A
(t)
i
~
1"
2'
I g(v) I
~
I'
["
N <
fT'
N2.
"
tandis
que
(9)
et
(3)
nous
apprennent
[nOl
[n']
I
~
H(q.t)l-==
2'
r~q21+1-==1'~n(21
+
2),.
q = 1
q=1
de
sorte
que
Ie
membre
de
gauche
de
(7) est
tout
au
plus égal à
['21"2
Ni
(1
+I'~
n(21+2),)2.J:
1 < 2
['2
["2
N5
(1
+
1':
n(21+2),)2,
t
On
peut
donc
admettre
(11
)
en
effet.
sinon
Nest
inférieur à
un
nombre
dépendant
uniquement
de
m
et
de
lJ[1 +
~
mi
et
Ie
théorème
est
al
ars
évident,
Dans
l'intervalle
0
~
a
~
1 je
considère
les fractions irréductibles
~
q
a
dénominateur
positif
~
n',
Ces
fractions
ordonnées
selon
la
grandeur
forment
la suite
de
FAREY
correspondant
à n7,
Entre
deux fractions
consécutives
~
et
a:
de
cette
suite. j'intercale la
médiante
a
++
_
a:,
Pour
q q q q
a
toute
fraction -
appartenant
à
la
suite
et
située
entre
0
et
1 je désignerai
q
par
j (
:)
Ie
plus
petit
intervalle
fermé
contenant
:
et
borné
par
deux
médiantes
intercalées; j
(0)
soit
l'intervalle
fermé (",*
-1.
l*).
ou
).*
désigne
la
plus petite. p.*
la
plus
grande
des
médiantes
intercalées.
1 / 11 100%

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