Système neurosensoriel et psychiatrie – La motricité. Bases physiopathologiques
–Le mouvement implique des mécanismes :
•Réflexes (mouvements alternatifs des membres)
•Automatiques (marche, vélo, écriture) qui déclenchent/règlent les séquences
•Intentionnels (ex : changement de direction, d'allure modification d'inclinaison du corps
donc l'équilibre)
Importance de la notion d'apprentissage : les enfants n’ont pas beaucoup de mouvements intentionnels mais
surtout des mouvements réflexes (succion du nourrisson), mais avec le développement du télencéphale donc le
cortex, l'enfant développe des mouvements intentionnels en grandissant.
A. Mécanismes physiopathologiques du mouvement :
I. Étapes dans l’élaboration d'un mouvement
1. Le déclenchement du mouvement :
Le déclenchement du mouvement provient de stimuli sensoriels (externes) : locaux , visuels ,
olfactifs , auditifs, vestibulaires (déplacement en terrain accidenté ou pentu =>adaptation de la posture
pour lutter contre la pente, retrait de la main contre une plaque chaude....)
Peut être initié par une démarche intellectuelle, un besoin, une sensation de faim, de soif....
2. Le contrôle permanent:
–Il est nécessaire à l’exécution correcte du mouvement.
–Il est assuré :
➢D'une part par un retour d’informations sensitives proprioceptives, qui informent le SNC de l'état
de la musculature, qui informent de la position des segments de membres (important pour un
déplacement les yeux fermés, ou dans le noir, encore plus en apesanteur)
➢D'autre part, il est assuré par le cervelet qui analyse et compare les données (le cervelet reçoit les
différentes afférences sensitives pour ensuite les intégrer et les corriger).
Le cervelet est capable de détecter et de corriger en direct les erreurs de programmation du
mouvement et le déroulement réel de celui-ci (il corrige ces erreurs avant que le mouvement soit
complètement effectué et donc avant que l'on ait conscience de cette correction )
3. La coordination des actions musculaires est :
3.
–Segmentaire et intersegmentaire (moelle) : mise en place de schémas d'action relativement rigides
(genre de circuits imprimés) exemple : flexion – extension croisée nécessaire ou pas.
–Suprasegmentaire (encéphale ) : conception ou ordre d'un mouvement.
Par exemple, la fermeture du poing nécessite :
➢Contraction des fléchisseurs des doigts ( muscles agonistes)
➢Dans le même temps, relâchement des extenseurs des doigts (muscles antagonistes)
➢Contraction des extenseurs du poignet pour éviter sa flexion (muscles synergiques)
➢Fixation, maintient du poignet, du coude et de l'épaule en positon stable (muscles fixateurs)
=>Seule la contraction des agonistes est volontaire, les 3 autres actions ( antagonistes,
synergiques et fixateurs) sont automatiques
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